Remco Evenepoel, un exploit retentissant

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Remco Evenepoel la talent à l'état pur
Evenepoel gagne sa première classique World Tour à 19 ans.

Cette Clasica San Sebastian 2019 va rester comme un grand moment de cette saison cycliste. Auteur d’une performance exceptionnelle, Remco Evenepoel (Deceuninck – Quick Step) qui a seulement 19 ans s’est adjugé l’épreuve en solitaire alors qu’il avait été lâché à un moment de la course. Greg Van Avermaet (CCC Team) et Marc Hirschi (Team Sunweb) ont complété le podium en finissant à 38 secondes.

Prodigieux ! A 19 ans, Remco Evenepoel a remporté la Clasica San Sebastian, une classique World Tour. Déjà connu pour sa précocité qui l’avait vu triompher aux championnats du monde juniors ou remporter cette année le Tour de Belgique pour sa première année professionnelle, cette fois-ci un cap encore supérieur vient d’être franchi. S’il est déjà difficile de l’emporter dans ce genre d’épreuve d’un jour même une seule fois durant toute une carrière, le coureur belge n’a pas attendu longtemps. Dès sa première apparition dans une classique de ce niveau, le coureur de Deceuninck – Quick Step a démontré toute l’étendue de son talent, qui est immense.

Julian Alaphilippe abandonne

Voir triompher la formation Deceuninck – Quick Step n’est en fait pas très surprenant. Mais c’est l’identité du coureur vainqueur qui l’est beaucoup plus. En effet, dans cet effectif qui a pris le départ, Julian Alaphilippe était le plus attendu. Le Français pouvait même être considéré comme le principal favori. A juste titre car il arrivait dans la peau du tenant du titre. Cependant, assez rapidement, il s’est révélé que le récent porteur du maillot jaune 14 jours sur le Tour de France n’allait pas s’imposer une deuxième fois de suite. Après 90 kilomètres de course, Alaphilippe a mis pied à terre laissant ainsi s’envoler ses chances de succès.

Evenepoel, une pépite du cyclisme mondial

Son coéquipier Remco Evenepoel a repris le flambeau, et de quelle manière. Pourtant à 38 kilomètres du terme, rien ne laissait présager un tel scénario. Lâché par ce qu’il restait du peloton, le Belge ne semblait pas en mesure de jouer un quelconque rôle dans le final. C’était mal le connaître les réserves insoupçonnés du garçon. Alors qu’il était parvenu à faire la jonction dans la vallée avant la dernière difficulté du jour, Evenepoel va suivre une attaque de Toms Skujins (Trek-Segafredo). Cette offensive anodine à première vue à vingt kilomètres de l’arrivée va s’avérer décisive dans la suite du déroulement. Ce duo va arriver avec un avantage d’une quarantaine de secondes au pied du terrible Murgil-Tontorra (2,1 km à 10,1% de pente moyenne).

Et c’est à partir de là que la performance d’Evenepoel prend une autre dimension. Alors que Skujins va coincer, le Belge va tenir en respect le groupe de poursuivants comportant quelques candidats à la victoire. Que ce soit Alejandro Valverde, Bauke Mollema, Gorka Izagirre, Michael Woods, personne ne parviendra à lui reprendre suffisamment de temps. Et pour preuve sur la ligne d’arrivée, Evenepoel a terminé avec 38 secondes d’avance sur Van Avermaet et Hirschi qui ont fini sur le podium après avoir réglé un groupe d’une dizaine d’éléments. Cette victoire décrochée haut la main, à un âge aussi peu avancée, est la marque d’un champion précoce. L’avenir seulement dira si cela a été le premier grand coup réalisé par un coureur hors du commun.

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