Sitôt Paris-Nice terminé, une émotion soudaine de tristesse à prolongation évasive s’est emparée de moi comme un Nairo Quintana (Arkéa-Samsic) plaçant un démarrage fulgurant sur les pentes de la Colmiane lors de la dernière étape de Paris-Nice 2020, version tronquée. Le Covid-19 (Coronavirus) faisait son entrée à pas prononcés dans l’annulation des épreuves cyclistes professionnelles. Il a le plein pouvoir du sans précédent dans ma vie d’homme passionné ou l’admiration se mêle à la grandeur de mes émotions pour des coureurs qui doivent se résigner et nous donner rendez-vous, un jour, où tout redeviendra normal, quand la roue aura tourné en leur faveur. Ce qui attestera de la nôtre, baromètre d’un retour à la normale, ou le presque pourra encore avoir sa place du moment que le cyclisme refasse notre bonheur.
Un virus pandémique fait mettre pied à terre les Forçats de la route
Le coup de panache incisif du leader colombien plaça la Team d’Emmanuel Hubert, manager de l’équipe bretonne sur la prestigieuse marche d’une première victoire en World Tour. Mais cette envolée du Condor des Andes version Breizh que l’on avait presque anticipée au vu de ce qu’a produit Nairo Quintana depuis le début de la saison, possédait aussi le goût amer d’un arrêt de cas de force majeur dans le calendrier des courses cyclistes 2020 sous la forme d’une trêve dont nous nous serions bien passés, nous cyclistes de cœur et de corps, de Petite Reine inoculée. Combien de temps va-t-elle se poursuivre ? Seule la sagesse peut nous guider immanquablement dans cette interrogation de seconde utilité, elle a le pouvoir sans mesure de nous rendre sereins pour une perspective libérante. Combien de temps va-t-il falloir au Coronavirus pour disparaître de nos vies toutes impactées de près ou de loin ? Le temps n’existe pas dans l’au-delà, sur terre, on en a fait une notion sur laquelle se succèdent les secondes, les heures, les jours, les mois et les années. Notre salut viendra de la part que l’on donnera à notre force intérieure pour ne pas sombrer dans les abîmes de notre inconscient qui ferait resurgir nos vieux démons dans une période ultra limitante. Quant aux Forçats de la route, quelle question se posent-ils de bon droit en ce moment ? Sûrement celle-là. Il y a des dieux pour ceux qui croient, ont la foi en leur investigation dans ce monde, nous, on a le public et les téléspectateurs dont la mission est de nous rendre encore plus vivants que nature, qui a voulu par un ordre mondial virusser cet ensemble ?
Du home-trainer comme routes du monde extérieur pour s’entraîner
Imaginer, encore imaginer, toujours imaginer que je suis sur les pentes du Poggio, que la Via Roma va peut-être me sacrer comme on a sacré des empereurs hors des jours printaniers, hors des nuits étoilées du bord de mer et de la crique flamboyante. Être sur les traces du dernier vainqueur sortant, Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step), feu follet paré de jaune d’or durant la moitié du dernier Tour de France. Y croire, comme lui, dans une imparable maîtrise de sa chance, ma propre chance, celle mêlant travail acharné et grande ligne de mon karma. Pédaler face à un écran, de télévision aux programmes débilisants, non, pédaler avec un plan d’entraînement complet sur mon home-trainer, rouleaux revisités qui faisaient tourner mes deux roues en même temps. Mon choix contraint et forcé se tourne vers l’ennui avec une vue de fortune, mon balcon vue sur mer où les mouettes sont les seules spectatrices de mes efforts statiques. Je suis coureur professionnel, j’attends mon heure, celle de la seconde reprise, quand je ferai à nouveau ma valise, pleine de volonté et d’ambition sortant des frontières d’une logique absolue, faire tourner mes jambes dans un peloton lancé à vive allure à défaut de les faire mouliner sur place en ayant l’air de croire au réel infini. Je serai sauvé, en ayant mis à contribution mon instinct de survie.
Un article de Frédéric Lène ?… Ah oui alors !…C’est pas d’aujourd’hui qu’il était parti de Today ! En voilà un qui s’est sans doute sacrément éloigné ! Oh là là, ça faisait bien plus de deux kilomètres !…. Il a sans doute vu la marée-chaussée et il est rentré dare-dare !… Trêve de plaisanterie… Selon les pays, les régions du monde ou même le niveau de conscience de chacun, certains pros roulent et d’autres pas… Le belge Naesen aurait fait une sortie de 365 km ! C’est une histoire vraie, elle est d’hier !… Voici qui suffirait à fausser le jeu d’une éventuelle reprise des courses pro en juin ou juillet…Tant pis… Ceux qui roulent se privent en effet de cette visite du chez-soi, à plonger dans les tréfonds de son intérieur !… Lequel s’avère quand même moins difficile qu’un long séjour en hôpital !… Juge qui voudra, mais il serait parfois bon de passer par ici ou bien par là !…
Je crois que Naesen a fait 365 km sur les rouleaux
Réponse à surmont : de nombreux sportifs se targuent de performances à domicile, comme De Vreese, avec 380 km en home-trainer, etc… mais il est quasi certain que Naesen a bien fait sa sortie sur route, avec un autre cycliste dont j’ai perdu le nom. Je m’en réfère à Cyclism Actu, entre autres médias… Ils se seraient arrétés dans deux boulangeries, etc… Dans Cyclism Actu, vous pouvez également lire que deux autres coureurs bien connus, dont T. de Gendt, ont également fait une longue sortie sur route, de 300km, en passant par Bruxelles, Gand, etc… Avec une interview de de Gendt, qui dit s’être arrété quant à lui dans une seule boulangerie, avec du gel, etc… Le belge pousse le bouchon en ajoutant que la période est idéale, la circulation étant réduite par les interdictions aux autos, etc… Car les sorties à vélo sur route et le sport en extérieur sont autorisés… et même conseillés !… en Belgique ou dans d’autres pays… Une aberration, si l’on s’en tient aux avis des médecins ou scientifiques chinois, etc…