Au terme d’une première étape animée au Tour de La Provence 2021, Davide Ballerini (Deceuninck – Quick Step) a réglé le peloton au sprint. Revenu dans les derniers mètres, l’Italien s’est offert le scalp du champion de France Arnaud Démare (Groupama-FDJ) passé proche d’une première victoire cette saison. Nacer Bouhanni (Team Arkéa-Samsic) a fini à la troisième place. Au classement général, ce même trio dans cet ordre est en tête.
Arnaud Démare frustré par Davide Ballerini
Quel démarrage ! Le Tour de La Provence 2021 pouvait être difficilement mieux lancé. Le spectacle a été au rendez-vous dès la première étape. Julian Alaphilippe faisant déjà une belle impression est passé à l’attaque. Mais si ça n’a pas suffi pour le champion du monde en titre, un équipier de Deceuninck-Quick Step a fini le travail. Au sprint, Davide Ballerini a réussi à dépasser dans les derniers mètres Arnaud Démare, qui semblait le mieux parti pour la victoire.
Julian Alaphilippe passe à l’attaque…
Dès le départ, il y a eu de l’action sur les pentes du Col de l’Espigoulier. Finalement, deux coureurs sont partis. Lilian Calmejane (AG2R Citroën Team) et Delio Fernandez (DELKO) ne sont pas restés longtemps devant le peloton. Ce dernier ne leur a jamais laissé beaucoup de champ et les ont même rattrapé assez loin de l’arrivée. A plus de 70 kilomètres du terme, le regroupement général a eu lieu.
Dans la montée du Brulat, l’équipe Deceuninck – Quick Step a clairement changé la tournure de cette première journée. Rémi Cavagna a d’abord attaqué avant de se faire rattraper, mais un certain nombre de coureurs ont été distancés dont Arnaud Démare et d’autres sprinteurs. Au sommet de cette difficulté, Giulio Ciccone (Trek-Segafredo) s’est échappé en compagnie de Gianni Moscon (INEOS Grenadiers). Et peu de temps après, Julian Alaphilippe est revenu sur les deux italiens.
… mais un sprint pour commencer le Tour de La Provence 2021
Ce trio a alors très longtemps tenu en respect le peloton, qui a mis du temps pour bien s’organiser. Il y a même eu près d’1 minute 30 secondes entre les deux groupes avant que l’écart diminue progressivement. Il s’en est fallu de peu pour les hommes de tête pour que ça aille jusqu’au bout. A deux kilomètres environ de l’arrivée, la jonction s’est faite. C’était alors acté que la victoire allait revenir à un sprinteur.
Avec le vent de face, il fallait jouer le coup parfaitement. Ce qu’est parvenu à faire Davide Ballerini après avoir pris le meilleur sur Arnaud Démare, qui n’a rien pu faire face au retour de l’Italien. Ce dernier est revenu dans les derniers mètres alors que le Français a lancé très fort le sprint, mais ça n’a pas été suffisant. Pour Ballerini, c’est seulement sa cinquième victoire en carrière à 26 ans. De manière logique, il devient leader de ce Tour de La Provence. Et portera la tunique de leader sur une deuxième étape tracée entre Casis et Manosque.
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Ballerini n’a pas beaucoup de victoires à son palmares, en effet, mais les rares qui s’y perdent un peu avec son nom ( Rebellini, barellini, etc…) ne peuvent présenter aucune excuse; il suffit de se souvenir de Franco Ballerini, le spécialiste des classiques, l’heureux cauchemar de Duclos, double vainqueur de Paris-Roubaix, l’épreuve où il brilla si souvent, tragiquement disparu par la suite, à 45 ans, dans un rallye auto .
De toutes façons cette année, tout autant que Covid, pourrait bien être une année Ballerini : voici un sprinter qui monte et Lefevere pourrait avoir là un suppléant de choix pour Bennett ou le convalescent Jakobsen. Le voici qui vient sauter Démare. Le ^picard surpuissant au démarrage mais offert au vent de face, autre terrible adversaire… Un Démare quelque peu en rodage, à la ramasse dans la montée du Brulât, peu aprés Bandol… Dire qu’il s’y brûla serait un peu excessif, mais nul doute que ses quadriceps y brûlaient, au point que les Groupama se faisaient tirer l’oreille afin de se joindre à la poursuite derrière les trois partis à l’avant… Ganna n’était certes pas à l’avant, mais présent dans ce trio de ténors à l’avant, Alaphilippe éclairait la course. Le champion du monde, sur sa machine aux couleurs de l’arc en ciel, ne manquait pas d’allure ! Les couleurs de ce vélo, parfois discutées l’an passé, ne déparaient pas du tout : la machine, munie de roues montées de superbes boyaux aux flancs mordorés, filait bon train sous le soleil de Provence ! De quelle marque sont ces boyaux, je ne sais, peut être des Clément. Tout ça pour dire que la force Quickstep l’emporte assez logiquement.