Mécontent de l’attitude de son ancien leader Fabio Aru, Alexandre Vinokourov réclame des dommages et intérêts à l’Italien. Le point central de cette affaire est la signature tardive du coureur d’Astana vers UAE Team Emirates.
Alexandre Vinokourov veut se défendre
C’est une affaire qui ne fait que commencer ! Et elle n’est pas prête de s’arrêter. Cela risque d’être un long feuilleton dans cette période hivernale sans courses. Le transfert de Fabio Aru est le déclencheur de cette animosité entre le coureur italien et son ancien directeurs sportif Alexandre Vinokourov. Ce dernier estime que le Sarde n’a pas respecté ses engagements pour la saison cycliste 2018 comme c’était prévu dans son contrat. Du coup, en tant que responsable principal de la formation Astana, il n’a pas eu le temps nécessaire pour trouver un remplaçant de sa carrure. Son effectif manque d’un leader naturel dans les courses par étapes, ce qui met en rage l’ex champion kazakhe. « Nous allons lui demander une compensation pour les dommages causés, car nous nous sommes retrouvés sans coureur de haut niveau. »
Alexandre Vinokourov a bien l’intention d’aller jusqu’au bout afin de recevoir une compensation financière. Il juge cette affaire de transfert comme quelque chose qu’il n’avait pas vu venir. C’est le fait d’avoir été surpris et ne pas avoir été prévenu par Fabio Aru qui agace véritablement le kazakhe. « L’affaire est désormais dans les mains de nos avocats, il ne nous a pas laissé le choix, il aurait dû nous prévenir juste après le Tour de France afin que l’on trouve un accord à l’amiable, a ajouté Vinoukorov. Nous aurions pu utiliser le budget pour signer un autre coureur, comme Uran. Il y avait encore du temps après le Tour de France. Mais sachant que cela s’est fait il y a deux semaines il était impossible de signer qui que ce soit, tous les coureurs étaient pris. Ce sont désormais les avocats qui décideront. »
Deux cartes en montagne
En l’absence de Fabio Aru, Astana perd un élément considérable dans la lutte des Grands Tours au classement général. Ce sont Jakob Fuglsang et Miguel Angel Lopez qui vont devoir prendre le relais. Mais à la grande différence de l’Italien, ils n’ont jamais réussi à gagner un Tour d’Espagne ou à monter sur le podium du Tour d’Italie. C’est ce qui inquiète profondément Alexandre Vinokourov, jugeant qu’il n’a pas un coureur de ce niveau. Le Danois et le Colombien vont essayer de faire démentir leur patron lors de la saison cycliste 2018. Mais pas sûr qu’ils y parviennent, sachant la forte concurrence. Avec notamment Fabio Aru, qui pourrait jouer de sacrés tours à son ancienne équipe.
Fiche du coureur
‘Signer’ un coureur ! Quelle horrible faute de français…On « fait signer » un contrat à une personne. La signer (par exemple en lui dessinant une croix sur le front), c’est tout autre chose…Sans rancune !
Aru a-t-il respecté ou non les termes de son contrat, avait-il une date limite pour se décider, la question parait à priori simple… A moins que ce contrat soit libellé en un kazakh indéchiffrable, ce qui change tout !…
Le fonctionnement du système est pourtant d’une certaine clarté, genre eau de boudin, le coureur ne doit pas dire trop tôt s’il veut ou non partir, il peut se retrouver à la maison, par contre trop tard, c’est le tribunal… Dans l’ensemble, il doit surtout signer quand le manager en a envie… Un peu de jugeote que diable ! C’est quand même pas compliqué à comprendre !
Vinokourov a-t-il joué avec l’ Aru, a-t-il trop tiré sur la corde pour que l’Aru fasse un, deux ou trois tours de plus, en espérant que l’Aru retombe au même endroit ? L’émir, rat, en a-t-il profité ? Aru s’est-il moqué de lui ? Cette dérision d’Aru va-t-elle le cuiner?… Car il semble couiner : le voici avec l’oseille à ne savoir comment le dépenser !…