Quand il s’agit de faire des différences dans une bosse, ils n’ont pas leur pareil. Capables de créer des écarts sur quelques mètres, les pourcentages à plus de 10 % sont leur terrain de jeu quand les autres grimacent rien qu’à l’idée de devoir y passer. Explosifs, rapides, à l’aise dans les bosses, les puncheurs animent le final des étapes escarpées. Le réveil de Marc Hirschi, les prouesses de Thibau Nys ou le règne de Tadej Pogacar, retrouvez le top 10 des puncheurs de la saison 2024, selon TodayCycling.
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10 – Benoît Cosnefroy (Décathlon AG2R La Mondiale)
Il est l’un des symboles de l’énorme première partie de saison de Décathlon AG2R La Mondiale. Avec sept victoires en trois mois et demi, dont six en puncheur, Benoît Cosnefroy était sur les bases d’une saison exceptionnelle. Lauréat du Tour des Alpes-Maritimes avec une étape, de Paris-Camembert, du Tour du Finistère et du Grand Prix du Morbihan, il manque au Français un succès majeur en World Tour. 4e de la Flèche Wallonne, 6e des Strade Bianche, son plus grand triomphe en 2024 restera la Flèche Brabançonne, qu’il remporte enfin après trois podiums. Un joli bilan, un record de victoires personnel sur l’année, mais une deuxième partie de saison et un manque de relief dans ses succès qui placent le Normand au fond de ce top 10.
9 – Thomas Pidcock (INEOS Grenadiers)
Battu d’un souffle par Van Aert en 2021, sur le podium l’an dernier, Tom Pidcock a enfin décroché l’Amstel Gold Race, sa première Ardennaise et seule victoire de la saison, en devançant Marc Hirschi. À 25 ans, le Britannique n’est plus le grand espoir du cyclisme qu’il était, mais un coureur confirmé, et l’on attend plus du natif de Leeds. 4e des Strade Bianche, 2e du Tour d’Emilie, ces résultats prouvent la qualité de l’Anglais sur ces terrains, mais son profil multifonctions, capable de briller aussi bien en montagne que sur les pavés, le dessert parfois dans ses choix d’objectifs. En retrait sur les JO, invisible lors des championnats du monde, battu par Turgis sur le Tour de France, le jeune homme a déçu sur des courses pourtant taillées pour lui, mais reste un des meilleurs puncheurs du peloton.
8 – Mathieu Van der Poel (Alpecin-Deceuninck)
Après un début de saison où il s’est de nouveau illustré sur les classiques flandriennes, Mathieu Van der Poel a changé sa préparation pour la suite de l’année, avec de gros objectifs sur les Jeux Olympiques et les championnats du monde, promis aux puncheurs. Pour sa deuxième participation à Liège-Bastogne-Liège, le Néerlandais est monté sur le podium en réglant le groupe de contre au sprint. Piégé à Paris par Remco Evenepoel après avoir placé plusieurs accélération, le champion du monde n’a pu conserver son titre à Zürich, battu par le numéro de Tadej Pogacar et finalement en bronze. Si « MVDP » ne compte que peu de jours de courses, il sait choisir ses objectifs, et avec ses podiums sur la Doyenne et les Mondiaux, ou sa démonstration pour contenir Tadej Pogacar dans le Poggio sur Milan-San Remo, il fait sans aucun doute partie des meilleurs puncheurs du peloton en 2024.
7 – Lennert Van Eetvelt (Lotto Dstny)
Des qualités de puncheur indéniables, que l’on a malheureusement trop peu vue en 2024. Vainqueur de l’UAE Tour et 11e des Strade Bianche en début de saison, Lennert Van Eetvelt a dû renoncer aux classiques ardennaises en raison d’une opération au genou. De retour en l’été lors du Sibiu Cycling Tour en Roumanie, il est revenu dans les radars sur la Clasica San Sebastian en prenant la 3e place. Après un excellent début de Vuelta, où il aurait dû remporter la 4e étape s’il n’avait pas levé les bras trop tôt, le jeune Belge à de nouveau dû interrompre sa montée en puissance après un souci pulmonaire, obligé d’abandonner au douzième jour de course. 7e du Tour de Lombardie et lauréat du Tour de Guangxi avec la victoire sur l’étape reine, le puncheur de 23 ans a confirmé cette saison ses indéniables qualités malgré ses blessures. On espère le voir plus souvent l’an prochain.
6 – Jhonatan Narváez (INEOS Grenadiers)
L’un des rares à avoir battu Tadej Pogacar à la pédale. Sur la première étape du Giro, Jhonatan Narváez a résisté au Slovène dans le Bivio di San Vito avant de l’aligner au sprint dans la dernière ligne droite. Un exploit qui lui a offert le maillot rose pendant une journée. Très actif tout au long trois semaines, il est passé proche d’un deuxième succès à plusieurs reprises. Il s’est aussi montré à son aise sur la Vuelta avec plusieurs places d’honneurs, sans jamais réussir à lever les bras. Également 2e du Tour Down Under et 5e de la Clasica San Sebastian, il a clairement passé un cap cette saison.
5 – Stephen Williams (Israel – Premier Tech)
À 28 ans, Stephen Williams a littéralement explosé. Vainqueur du Tour Down Under en début de saison, première course par étapes World Tour de l’année, avec un succès au sommet du Mont Lofty devant Narvaez, le Britannique a ensuite remporté LA course des puncheurs par excellence, la Flèche Wallonne. Moins en vue ensuite sur le Tour de France, il s’est repris sur son tour national, en remportant le Tour de Grande-Bretagne avec deux étapes dans la besace. Une véritable révélation.
4 – Maxim Van Gils (Lotto Dstny)
Avec Lennert Van Eetvelt, Maxim Van Gils incarne l’avenir du cyclisme belge sur les classiques. Puissant, rapide, le natif de Brasschaat a réalisé un début de saison tonitruant, où il ne lui a manqué qu’une victoire pour concrétiser ses efforts. 5e de la Faun-Ardèche Classic, 3e de la Drôme Classic, des Strade Bianche et de la Flèche Wallonne, 4e de Liège-Bastogne-Liège ou encore 7e de Milan-San Remo, il est passé tout proche du succès à maintes reprises avant d’enfin concrétiser sur l’Eschborn-Frankfurt Classic. Vainqueur également du Grand Prix des Cantons d’Argovie, il a connu ensuite une fin de saison moins resplendissante, avec un Tour de France discret et des championnats du monde où il n’a pas pesé. Sa 4e place sur le Grand Prix de Montréal rappelle néanmoins son talent. À surveiller de près l’an prochain.
3 – Thibau Nys (Lidl-Trek)
Tout simplement irrésistible. Après avoir débuté sa saison sur route tardivement, en avril, Thibau Nys a épaté le monde de la « Petite Reine ». Avec neuf succès, dont cinq en World Tour, il s’est montré absolument inarrêtable lors des arrivées en bosse. Vainqueur en baroudeur sur le Tour de Romandie, il a dominé le Tour de Hongrie malgré la présence de Marc Hirschi. Lauréat également de la première étape du Tour de Norvège, il brillé sur le Tour de Suisse en dominant Stephen Williams, avant d’écraser la concurrence sur le Tour de Pologne. Le fils de Sven a en effet levé les bras trois fois en sept jours, à chaque fois sur le même schéma, une arrivée punchy. À seulement 21 ans, on a déjà hâte de le voir face aux tout meilleurs sur les Ardennaises en 2025.
2 – Marc Hirschi (UAE Team Emirates)
Un début d’année en demi-teinte, marquée par sa victoire sur la Drôme Classic et une 2e place sur l’Amstel Gold Race, avant une deuxième partie de saison phénoménale. Vainqueur du Tour de République-Tchèque, il a ensuite enchaîné cinq succès consécutifs après les Jeux Olympiques, notamment la Classica San Sebastian et la Bretagne Classic, avant d’être irrésistible sur les routes italiennes. 6e des championnats du monde, il a profité de la fin de saison pour ajouter un neuvième succès à son tableau de chasse en 2024 avec la Coppa Agostoni. Alors qu’il va rejoindre Tudor en 2025, où il retrouvera Julian Alaphilippe, il sera intéressant de voir si le Suisse pourra continuer sur sa lancée.
1 – Tadej Pogacar (UAE Team Emirates)
Le patron du peloton. Que dire d’autre tant l’année 2024 de Tadej Pogacar a été phénoménale. Vainqueur des Strade Bianche, de Liège-Bastogne-Liège, du Tour d’Émilie, du Tour de Lombardie ou encore champion du monde, il a remporté les plus belles classiques dont rêve tout puncheur. Quand le Slovène se dresse sur sa selle pour placer son attaque décisive ou lancer son sprint, personne, ou presque, ne peut rivaliser. Quelques-uns ont bien réussi, comme Narvaez sur la première étape du Giro avant de lui souffler la victoire au sprint, ou Van der Poel sur Milan-San Remo, contrôlant parfaitement pour Philipsen. Mais bien souvent, ses rivaux n’ont rien pu faire, avec des raids en solitaire toujours plus longs. 35 km sur la Doyenne, 80 km sur les Strade Bianche et plus de 100 km lors des Mondiaux. Quand il choisit d’accélérer, c’est bien souvent déjà terminé.
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