Eusebio Unzue : « Quintana est très proche de Froome »

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TodayCycling - Ces deux-là devraient encore se confronter sur nos routes en juillet prochain... Photo : Team Sky
TodayCycling - Ces deux-là devraient encore se confronter sur nos routes en juillet prochain... Photo : Team Sky

Eusebio Unzué est le pape du cyclisme espagnol. A la tête de Movistar et de ses aïeux (Reynolds, Banesto, Iles Baleares et Caisse d’Epargne) depuis les années 80, il est une figure du cyclisme international. Interviewé par le principal quotidien sportif espagnol, Marca, il est revenu sur la relation Quintana-Froome, mais aussi sur la campagne de transferts de sa formation.

Quintana-Froome, un rapport de force qui s’équilibre

A 62 ans, Eusebio Unzué a déjà tout connu dans son rôle de directeur sportif. Il a notamment remporté le Tour de France à plusieurs reprises. D’abord avec Pedro Delgado puis avec Miguel Indurain et enfin avec Oscar Pereiro. Toutefois, la dernière fois qu’un de ses coureurs a ramené le maillot jaune à Paris, c’était lors du dernier sacre du roi Miguel, en 1995. Voilà qui commence à dater pour une équipe de cette importance, et l’obsession du Navarrais pour le Tour est toujours là : « Vouloir remporter le Tour, c’est dans la culture de notre équipe. Depuis que nous y avons été pour la première fois en 1983, nous n’avons raté aucune édition et c’est une course pour laquelle on s’investit toujours à 100%. Actuellement nous avons deux coureurs qui y ont déjà fait un podium (Quintana et Valverde), ce qui nous confirme que nous avons des spécialistes de Grands Tours dans notre effectif ». Le manager Espagnol ne pouvait pas ne pas être interrogé sur la rivalité entre son leader Colombien et son grand rival depuis quatre ans, le Britannique Chris Froome. Il affirme à ce sujet que « Nairo Quintana est de plus en plus proche de Froome, il ne lui a rien manqué de particulier pour le battre sur le Tour, il a simplement eu affaire à plus fort que lui. L’arrivée de Quintana dans le peloton a coïncidé avec la présence d’un coureur dominant. Froome est difficile à battre, Nairo a d’ailleurs été le seul à le mettre en difficulté. En 2015 par exemple, la différence était faible mais Froome avait l’appui d’une équipe très forte. La différence entre les deux coureurs se situe essentiellement là, et dans leur âge : Froome a atteint sa maturité, Nairo pas encore tout à fait »

Pouvoir remplacer un coureur pendant un Grand Tour…

Pour contrer la toute-puissance du Team Sky, Unzué est tout à fait conscient de l’importance d’avoir une armada bien outillée. Le visage de Movistar version 2017 sera l’une des clefs de la potentielle réussite de l’ainé des Quintana. Or, les départs de coureurs d’importance tels qu’Izaguirre ou Visconti paraît fragiliser l’ensemble. Mais le directeur de Movistar Team tempère : « C’est vrai que ce sont de grands coureurs mais nous avons aussi recruté de bons coureurs, même s’ils n’ont pas la notoriété des partants. Nous croyons en leur talent et nous pensons qu’ils auront la reconnaissance qu’ils méritent à la fin de cette saison ».  Il enchaine : « Recruter des jeunes n’est en aucun cas un pari, c’est simplement une manière de renouveler l’équipe tout en conservant un noyau dur très solide. Nous comptons également sur la marge de progression des jeunes déjà présents dans l’équipe comme Ruben Fernandez, Jesus Herrada ou Marc Soler. J’espère bien ne pas avoir à regretter ceux qui sont partis ».

Souvent critiqué pour ses tactiques de course frileuses, le grand manitou de l’équipe téléphonique a donné un avis assez novateur sur le nombre de coureurs en course, suite au débat qui a secoué le cyclisme professionnel dernièrement : « Huit coureurs au départ, cela ne me poserait aucun problème s’il y avait la possibilité de remplacer un coureur qui se blesserait ou tomberait malade durant la course ; cela se fait bien dans les autres sports collectifs ». Cette proposition, en forme de compromis, a néanmoins peu de chance de voir le jour…

VIDEO CYCLISME
11e étape de la Vuelta 20106 – Victoire de Froome devant Quintana

1 COMMENTAIRE

  1. Il propose l’idée de pouvoir remplacer un coureur malade ou qui tomberait durant la course ? Sans doute est-ce un faux-semblant d’idée, une sorte de façade un peu grotesque dans un milieu qui comprend des malades, en effet, parfois difficiles à identifier. E. Unzue peut étendre sa propositions de remplacements aux cas des directeurs sportifs, sans négliger l’apport de la psychiatrie qui peut apporter une aide non négligeable .

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