Ilnur Zakarin vainqueur en solitaire, Jan Polanc garde le maillot rose

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Ilnur Zakarin bientôt un coureur de CCC Team
Zakarin intégrera l'effectif de CCC Team en 2020. Photo : @giroditalia

Pour la première explication en haute montagne de ce Giro 2019, Ilnur Zakarin (Team Katusha Alpecin) s’est montré particulièrement brillant. Le Russe, membre de l’échappée, a résisté jusqu’à la ligne d’arrivée jugée au sommet de Ceresole Reale. Mikel Nieve (Mitchelton-Scott) a terminé à 34 secondes tandis que Mikel Landa (Movistar Team), qui est passé à l’attaque dans l’ultime ascension a échoué à un peu plus d’une minute. A noter également la jolie performance de Jan Polanc (UAE Team Emirates) qui a perdu logiquement du temps, mais reste en tête du classement général après cette 13e étape.

La première arrivée en haute montagne sur cette 102e édition du Tour d’Italie a tenu toutes ses promesses ! A différents échelons de la course, le spectacle a été largement au rendez-vous. Parmi les principaux protagonistes, bien entendu, Ilnur Zakarin le vainqueur du jour, qui a évolué à son tout meilleur niveau. Le leader du Team Katusha Alpecin a construit sa victoire en deux temps. D’abord en réussissant à intégrer l’échappée très bien fournie avec vingt-huit coureurs. Puis en faisant la différence dans la montée finale menant à Ceresole Reale à plus de 2 200 mètres d’altitude.

La difficulté de cette treizième étape ne se cantonnait pourtant pas uniquement à l’arrivée au sommet, car il y avait deux autres ascensions durant cette journée. Et si la première a permis davantage aux hommes de tête de prendre du champ, ce qu’ils n’ont pas réussi d’ailleurs (trois minutes d’avance au maximum), la deuxième a permis à la course de s’accélérer. A tous les niveaux, un certain écrémage a eu lieu. Le plus sensible a été dans le peloton, qui a perdu pas mal d’éléments sous l’impulsion du Team Astana. Avec Pello Bilbao qui a imposé la cadence pour son leader Miguel Angel Lopez. Cela a mis en difficulté le maillot rose Jan Polanc ou encore Bob Jungels (Deceuninck – Quick Step). Mais progressivement, tout reviendra dans l’ordre quelques kilomètres plus loin avec un regroupement.

Ceresole Reale, véritable juge de paix

Au moment d’aborder le pied de la montée de Ceresole Reale, à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, la situation de course pouvait laisser croire à un regroupement général. Le groupe maillot rose était sur le point de faire la jonction en revenant à quelques secondes, quand tout à coup l’écart s’est remis à grimper. Le Team Astana ne roulant plus, les hommes de tête ont repris du champ. A commencer par cinq coureurs qui se sont extirpés du premier groupe. Fausto Masnada (Androni Giocattoli – Sidermec) est le premier à être passé à l’offensive. Puis, c’est revenu de l’arrière avec notamment Bauke Mollema (Trek-Segafredo) et Ilnur Zakarin les mieux classés au général.

Derrière, des différences se sont faites au niveau des principaux favoris. La plus grosse surprise a été la défaillance de Simon Yates (Mitchelton-Scott), qui n’est pas pour le moment au même niveau que l’an passé. Arrivé 17e à 5 minutes, le Britannique a perdu gros. Mais ce n’est pas le seul. Miguel Angel Lopez 11e à 4 minutes et 19 secondes, le Colombien a connu une crevaison au pire des moments et n’a jamais pu rentrer sur Roglic et Nibali. Ces deux hommes ne se sont pas quittés sur toute l’ascension, ne suivant même pas Richard Carapaz (4e à 1’38) et Rafal Majka (6e à 2’07), qui ont réalisé une belle opération.

Malgré cette grosse étape de montagne, le classement général reste mené par un outsider, en l’occurrence Jan Polanc qui a bien résisté (15e à 4’39). Le Slovène a conservé un capital de 2’25 par rapport à Roglic, le mieux placé entre les favoris. Le podium (très) provisoire est complété par Zakarin, profitant de sa sublime victoire pour faire un bond et se retrouver à 2’56. Le top 5 est complété par Mollema et Nibali, toujours dans le coup pour la victoire finale. La prochaine étape, la quatorzième, sera un nouveau juge de paix, et pourrait s’annoncer encore plus terrible avec 131 kilomètres à parcourir de Saint-Vincent à Courmayeur.

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1 COMMENTAIRE

  1. L’étape fut en effet particulièrement animée, d’autant plus que le principal favori P. Roglic ne dispose pas d’une équipe supérieure aux autres en montagne… Les étapes du giro ne présentant pas trop de vallées entre les ascensions le slovène pourrait s’en accomoder mais l’étape du jour montre une certaine indécision, à l’image de cette échappée qui ne fut jamais totalement reprise et qui comprenait pourtant de sérieux clients comme Mollema et Zakarin. Le batave et le russe ne sont du genre tire-au-flanc et en ont bien profité ! Le top 10 se dessine progressivement, avant que chacun soit à sa place, comme toujours sur le giro… Suite demain avec cette impressionnante étape vers Courmayeur, célèbre pour ses eaux sulfureuses et son excellente eau minérale. La course arrive au pied du Mont-Blanc, nouveau lieu d’affrontement pour la crème du peloton

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