Nacer Bouhanni s’est exprimé au sujet des différents changements qui ont eu lieu au sein de la Cofidis, notamment avec la nomination de Cédric Vasseur comme manager général. Le sprinteur tricolore se laisse les mois qui arrivent pour s’adapter aux nouvelles méthodes de travail de sa formation.
Nacer Bouhanni va « tout modifier » dans sa façon de travailler
Le changement ça peut perturber parfois. Pour Nacer Bouhanni, cela est encore le cas aujourd’hui dans sa formation de la Cofidis. Le Spinalien est encore en manque de repères en ce début de saison. L’arrivée de Cédric Vasseur en tant que manager général de l’équipe tricolore a eu une incidence sur le sprinteur, qui a dû revoir sa façon de se préparer comme il l’a expliqué à CyclingNews lors du Tour d’Oman.
« C’est quelque chose de nouveau auquel je dois m’adapter et une nouveau processus au sein de l’équipe. Pendant deux ans, j’ai travaillé d’une certaine manière et maintenant je dois tout modifier, donc je pense que je vais devoir prendre le temps de m’adapter à une nouvelle façon de travailler, je dois retrouver mes automatismes. » Bouhanni: It will take time to adapt to a new way of working
Retrouver des automatismes, point essentiel pour Nacer Bouhanni. Ses premières courses lui ont permis de voir où il en était, notamment sur le Tour de Dubaï où il a terminé 6e au classement général. Il n’a cependant pas réussi à s’imposer sur une étape, son meilleur résultat étant une deuxième place sur la troisième étape, derrière Mark Cavendish. De quoi améliorer certaines choses, surtout que le sprinteur de l’équipe Cofidis a des objectifs élevés cette saison.
« Mes objectifs principaux sont Paris-Nice, Milan-San Remo, le Tour de Catalogne. Ce sont trois courses WorldTour et, pour moi, il est très important de bien performer dans ces courses. Si je veux être sur le podium à Milan-San Remo, je dois juste faire une chose, ne pas laisser tomber ma chaîne. » Bouhanni: It will take time to adapt to a new way of working
Un moment douloureux pour Nacer Bouhanni que cette chaîne qui a sauté lors de Milan-San Remo 2016 où il avait terminé au pied du podium. Le Spinalien devra néanmoins retrouver du rythme et des repères s’il veut gagner ce monument. Mais ça, seul les résultats avant cette course diront s’il est prêt ou non. En tout cas, il a retrouvé la pleine possession des ses moyens et surtout de sa vue. Affecté par des problèmes visuels après sa chute lors du Tour du Yorkshire en avril 2017, il est aujourd’hui complètement guéri.
« La saison dernière, après l’accident, j’ai été affecté par un problème visuel, mais maintenant je n’ai plus de problèmes et je suis de retour à 100%. C’était un processus long, plus ou moins six mois pour revenir à 100%. C’est bien de commencer la saison dans le bon sens, maintenant que je me sens bien. »Bouhanni: It will take time to adapt to a new way of working
Si le Spinalien a besoin de tous les mois qui arrivent pour s’adapter, ça pourrait en devenir préoccupant, car dans six mois la saison ne sera pas loin d’être terminée ! Espérons qu’il n’en soit ainsi ! Et il est fort heureux que N. Bouhanni nous dise : « je me sens bien, je commence la saison dans le bon sens »… Il eut été bien malheureux que le sprinter parte en sens contraire au cas où il n’aurait pu recouvrer toute sa vue, ce cinquième sens sans lequel l’exposition aux chutes, aux erreurs de trajectoires ou de direction en devient une vraie hantise… En arrivant dans un cirage, t’as beau vrier,si tu vois rien tu peux très bien te casser la pipe ou t’araper avec une putain de chute ! Et après la malchance s’enchaine… Pour finir le chapitre , il y a cette question de chaine sur Milan San Remo… Nasser nous dit qu’ « il doit juste ne pas tomber la chaine »… Cela voudrait-il dire que , passé le sommet du Poggio, Nasser doit immédiatement brancher le onze dents et ne plus toucher la manette ? Avec une telle précaution, ce serait valheureux pour masseur et Nasser que la chaine tombât quand même ou qu’elle lui réservât à nouveau un chien de sa chaine ! Mais il y aurait également fort à craindre qu’avec ce braquet de mule, après l’enchainement des virages de la descente, nous ayons droit à un autre type d’enchainement, celui de différents zigzags dont Nasser a le secret, ou à différentes bagues vers les valustrades, mais cette fois-ci bien avant le passage de la banderole !
C’est parfois bien de bousculer les habitudes . Et bien aussi que Nacer Bouhanni gagne une étape .