Tour d’Italie : Tom Dumoulin (Sunweb) valide les pronostics

C’était écrit. Le parcours, situé en plein cœur de la Province de Pérouse, était taillé sur mesure pour Tom Dumoulin. Et le champion des Pays-Bas de la discipline n’a pas fait de détails. Il gagne l’étape, prend le maillot rose et se constitue une confortable avance en vue des Dolomites. A la peine Nairo Quintana et Thibaut Pinot, ont perdu beaucoup de temps…

Vasil Kiryienka, meilleur temps provisoire malchanceux

Comme toujours lors des chronos intervenant en milieu de Grand Tour, certains des meilleurs mondiaux contre la montre partent longtemps avant les leaders. Ainsi, Vasil Kyrienka prenait-il le départ dès le début d’après-midi, et prouvait qu’il était toujours une référence sur la discipline. Déjà vainqueur d’un chrono sur le Giro en 2015, le Biélorusse abordait les derniers hectomètres avec une large avance sur ses prédécesseurs. Hélas, une chute dans l’un des derniers virages lui faisait perdre de précieuses secondes. Il s’emparait certes du meilleur temps, mais sans l’avantage escompté. Et surtout, pas avec un temps qui lui aurait permis d’espérer remporter l’étape. Il faudra néanmoins attendre un long moment avant qu’un très bon Luis Leon Sanchez le prive du meilleur temps provisoire.

Peu après, les perdants du Blockhaus pouvaient s’élancer. Dès le premier pointage, Geraint Thomas prenait les commandes pour ne les lâcher qu’au passage du vainqueur du jour. La question de sa récupération suite à la chute de l’avant-veille trouvait-là une réponse limpide. Performance encourageante également pour Adam Yates, qui limitait la casse (17^e de l’étape).

Tom Dumoulin wins the Sagrantino Stage and is the new Maglia Rosa! #Giro100 pic.twitter.com/8686rEWUBj

— Giro d'Italia (@giroditalia) May 16, 2017

Tom Dumoulin, l’étape et le rose !

Pouvait alors commencer la bagarre entre les favoris pour le podium de Milan. Parti en antépénultième position, Dumoulin était, de l’avis de beaucoup, maillot rose avant même de donner un coup de pédale. Encore lui fallait-il valider sur le bitume cette supériorité théorique… Sans paraphraser Antonin Magne et sa caravelle pour décrire Jacques Anquetil,  on ne peut s’empêcher d’admirer le style de Tom Dumoulin. Et comme le Normand, le Néerlandais sait conjuguer beauté et efficacité. Les pronostics ne se sont donc pas trompés. Mais comment pouvait-il en être autrement dans une telle configuration ? Ces longues lignes droites en faux plat, ce vent de face dans les dix derniers kilomètres, tout était réuni pour mettre Dumou sur orbite. Son mérite est d’avoir su parfaitement tirer parti de ce terrain favorable pour mettre le maximum de temps entre lui et ses rivaux.

Et c’est peu dire qu’il y est parvenu. De son aveu même après la ligne, Tom Dumoulin n’espérait pas créer de tels écarts. Seuls deux coureurs finissent sous la minute, les Nibali, Mollema, Zakarin, Pinot ou Quintana sont tous relégués à plus de deux minutes… Des écarts que les grimpeurs auront largement le temps de combler, à condition de sortir le maillot rose de sa zone de confort sans attendre la dernière étape de montagne…

Classement de la 10e étape du Tour d’Italie

Classement général à l’issue de la 10e étape du Giro 2017

Vidéo de la 10e étape du Giro 2017