Alejandro Valverde champion du monde devant Romain Bardet

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Alejandro Valverde avec le maillot arc-en-ciel
Valverde entouré de Bardet et Woods. Photo : @UCI_cycling

A 38 ans, Alejandro Valverde a remporté le championnat du monde d’Innsbruck 2018. Au terme d’une course usante et difficile, l’Espagnol a disposé au sprint de Romain Bardet deuxième et Michael Woods troisième. Le nouveau porteur du maillot arc-en-ciel succède ainsi au règne de trois années de Peter Sagan qui a abandonné dans cette épreuve.

Alejandro Valverde nouveau roi du monde

Après tant d’années, Alejandro Valverde a enfin obtenu la consécration suprême. Sacré champion du monde à Innsbruck en Autriche, l’Espagnol a terminé pour la septième fois sur le podium mais la première sur la plus haute marche. Pour arriver à décrocher ce graal, le coureur de 38 ans s’est montré à son avantage tout au long de la course. Jamais mis en difficulté, il a fait partie du trio de tête composé également de Bardet et Woods qui a basculé au sommet de la dernière difficulté du parcours. Ensuite, sa science de la course a fait la différence pour arriver au sprint et s’imposer.

Sur un tel parcours, il fallait être assurément dans une grande journée comme l’a été Alejandro Valverde. Parti sur un rythme modéré, la course a d’abord permis à onze échappées de prendre du champ, beaucoup de champ même. L’écart maximal est allé jusqu’à dix-sept minutes pour notamment Kasper Asgreen et Vegard Stake Laengen, qui vont être es deux hommes à résister le plus longtemps en étant repris qu’à 30 kilomètres environ de l’arrivée. Déjà à ce stade de la compétition, de nombreux favoris ont perdu toutes leurs illusions. Décrochés, Peter Sagan, Miguel Angel Lopez, Wout Poels, Michal Kwiatkowski ou encore Simon Yates ne figuraient plus dans le peloton. C’est dire à quel point l’écrémage avait été déjà fait. Mais le dernier tour de circuit a été encore plus dévastateur. Et plus précisément la dernière côte avec ses passages à 28%.

Dans les dix derniers kilomètres, tout s’est décanté avec les plus forts du jour qui se sont démarqués à l’avant. Michael Valgren, qui a abordé l’ultime difficulté avec quelques dizaines de secondes de marge n’a pu résister au retour du peloton mené par l’équipe de France. Rudy Molard, puis Thibaut Pinot et Romain Bardet ont accéléré le rythme pour favoriser les plans de Julian Alaphilippe, mais ce dernier a montré ses limites sur cette journée. Distancé alors qu’ils n’étaient plus que six en tête, le coureur de Quick-Step Floors tout au long de l’année n’a jamais pu revenir. Devant lui, Valverde, Bardet, Woods et Moscon sont partis. Mais quelques centaines de mètres plus loin à l’approche du sommet, le quatuor va devenir un trio. Moscon n’a pas pu suivre à son tour, alors que Dumoulin est revenu pour sa part de l’arrière. Lui qui a basculé à une dizaine de secondes au sommet des trois hommes de tête est revenu après un gros effort à moins de deux kilomètres du terme.

Ils étaient donc quatre à pouvoir espérer revêtir le prestigieux maillot arc-en-ciel. Dumoulin a eu beau essayer de surprendre ses adversaires, Valverde a été particulièrement vigilant pour ne pas laisser filer l’occasion. Placé en première position du groupe pendant plusieurs centaines de mètres, l’Espagnol a pris ses responsabilités en lançant de loin le sprint. Visiblement certain de sa force pour l’effort final, il a été le plus rapide pour couper la ligne d’arrivée. Derrière, Bardet est allé chercher une belle médaille d’argent malgré un léger goût d’inachevé et Woods a complété ce podium royal dans lequel se retrouve sur la plus haute marche l’un des coureurs les plus reconnus au niveau international. Pour Valverde, il s’agit assurément d’une des plus belles lignes inscrites à son palmarès. Déjà vainqueur cinq fois de la Flèche Wallonne, quatre fois de Liège-Bastogne-Liège, de seize étapes sur les Grands Tours et du général de la Vuelta à une reprise, le titre mondial le fait encore entrer dans une autre dimension.

https://twitter.com/UCI_cycling/status/1046411571306672129

2 Commentaires

  1. Après quatre médailles de bronze et deux d’argent, voici un titre amplement mérité pour A. Valverde, comme un couronnement, à 38 ans, pour ce champion surnommé « l’Imbatido » après plus de cinquante courses successivement victorieuses entre 11 et 14 ans ! Quelle carrière exceptionnelle !… Tel qu’il était conçu, le parcours devait dégager un vainqueur incontestable par rapport à la concurrence et les français ne peuvent être déçus outre mesure, malgré la seconde place d’un R. Bardet, lequel a confirmé ses dernières sorties sur les classiques italiennes, s’ affichant à son meilleur niveau dans le mur final… Pour le brillant trio français de ce top 10, le Tour de Lombardie sera une nouvelle occasion de briller et de tenter de faire encore mieux !

  2. La victoire de Alejandro Valverde est logique . Pour les Français que dire , belle course de tous . Le moment le plus intense a été de voir trois français devant dans cette dernière bosse qui était atroce , faut bien le dire , d’ailleurs entre parenthèse il faut arrêter cette escalade aux pourcentages cela en devient du n importe quoi . La gestion de la montée me reste un peu en travers . Faillait il partir à bloc en bas ou faire péter les adversaires dans les gros pourcentages ? . Rien n’était écrit , tout était possible faut pas faire la fine bouche . Julian Alaphilippe a eu un moment de faiblesse , et oui se n’est pas un robot . Dommage donc il était bien le seul à pouvoir battre Valverde au sprint . C’est le sport , il faut toujours un vainqueur et des vaincus . La roue tournera un jour . Bravo à tous et à notre équipe avec cette belle médaille d’argent pour Romain .

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