Au terme d’un championnat d’Europe complètement fou remporté dimanche par l’Italien Sonny Colbrelli, le tricolore Benoit Cosnefroy (25 ans) a décroché la médaille de bronze à Trente, en Italie. Le coureur de l’Ag2r Citroën, manchois, a confirmé sa bonne forme à l’approche des prochains championnats du monde de cyclisme sur route qui auront lieu le 26 septembre prochain en Flandre, en Belgique.
Voir ou revoir la vidéo du championnat d’Europe de cyclisme 2021
Benoit Cosnefroy vaincu par Colbrelli et Evenepoel
Celui qui a tout d’un grand n’a rien pu faire face au duo Sonny Colbrelli et Remco Evenepoel. A l’arrivée, au micro de nos confrères de L’Equipe, Benoit Cosnefroy a confié : « Personnellement, je préfère avoir obtenu une médaille que rien du tout. Après, on venait vraiment chercher le titre avec l’équipe de France. On a tout fait, sincèrement, j’ai tout donné, même dans le dernier tour, pour aller chercher cette médaille. Je n’ai rien pu faire face aux deux (Colbrelli et Evenepoel) dans le final. Je n’ai jamais pu récupérer de la première attaque de Remco. Dans la descente, j’étais à fond et la sentence a été irrévocable dans la montée. » Pour rappel, le coureur de l’équipe de France de cyclisme a été lâché à dix kilomètres de l’arrivée.
La bonne forme actuelle de Cosnefroy
A n’en pas douter qu’avec sa médaille d’argent glanée dimanche à Trente, Benoit Cosnefroy a obtenu de la part de son sélectionneur, Thomas Voeckler, son billet pour les prochains championnats du monde sur route qui se disputeront en Belgique. Si depuis le début de la saison cycliste, ce futur grand a toujours été présent aux avant-postes, force est de reconnaître que ses récentes victoires successives sur le Tour du Jura et la Bretagne Classic en font un véritable candidat à la victoire fin septembre. Le coureur de l’Ag2r Citroën a de toute évidence rendez-vous avec les autres favoris.
Un prochain Juju pr les Worlds
Benoît est un futur puncheur qui sera leader avec l’équipe de France dans 3 ans
B. Cosnefroy a réalisé une très belle performance; sa médaille de bronze est naturellement largement méritée et confirme à la fois sa progression et ses récentes victoires à Plouay ou en Jura. Dans une forme plus explosive que G. Martin, voici une belle graine de champion, dans la lignée d’un autre normand, le légendaire J. Anquetil… B.Cosnefroy devient très logiquement l’un des leaders tricolores en vue des courses d’un jour ou de championnats.
Sur ce championnat d’Europe de Trente, saluons également la course très valeureuse de tous les membres de cette équipe de France, à l’image du jeune Bonnamour, curieusement sélectionné de dernière minute après la défection de G. Martin… Bonnamour tire sur l’avant toute la première partie en ligne de ce championnat, alors que Paret-Peintre ou Pinot et à un degré moindre Périchon, parti sur l’avant, ne passent quasiment pas… A croire que le sélectionneur n’a pas suivi tout le Tour de France (il était bien sur la moto ?… )… ou les dernières courses de Bonnamour… Ou préfère-t-il traiter avec certaines équipes plutôt que d’autres …
Quant à saluer la vaillance de tous ces coureurs français présents à Trente, il possible par la même occasion d’épingler la très mauvaise performance du sélectionneur T.Voeckler qui envoya son équipe à l’abordage dès les premiers kilomètres d’une première partie de course ne permettant aucun temps de récupération, préservant le seul Cosnefroy sur un rythme endiablé assez mal conseillé, imité en cela par une formation espagnole qui, quant à elle, s’y saborda en totalité… Cette façon de courir, vouloir durcir et décanter la course sur un tel parcours, ne pouvait que faire les affaires des coureurs les plus forts sur le papier et des formations belges ou italiennes… Voeckler a fait la course pour les belges… ou les italiens !… Ou alors il n’avait pas voulu voir les récentes courses en Belgique et en Benelux avec Colbrelli ou Evenepoel !… Ces derniers allaient forcément revenir sur l’avant !…Pour gagner, ou espérer gagner, en tous cas préserver une belle performance, y compris collective, face à plus forts et sur un tel terrain, il ne faut que reconnaitre l’adversaire voir et rêver d’attendre… Attendre la partie en circuit, y arriver avec des réserves bien préservées, rester sur le porte-bagage ou bien , encore mieux trouver l’ouverture pour anticiper l’attaque la plus tardive du prodige belge… C’est à dire savoir encore courir sans oreillettes, sans même ce panneau assez folklorique au passage des stands !