C’était il y a pile un an, Julian Alaphilippe démontrait tout son talent sur les routes du Tour de France. A l’occasion de la troisième étape disputée entre Binche (Belgique) et Epernay, le Français l’emportait au final après un raid en solitaire et s’emparait dans le même temps du maillot jaune.
Mémorable ! Ce 8 juillet 2019, Julian Alaphilippe frappait un grand coup alors que le Tour de France ne faisait que commencer. Sur ce troisième jour de course, le Français allait être l’auteur d’une démonstration. Profitant d’un final vallonné, ses qualités de meilleur puncheur au monde ont fait la différence. Une journée durant laquelle le coureur de Deceuninck-Quick Step était sans conteste au-dessus du lot.
Julian Alaphilippe profite du terrain escarpé
C’est à moins de 16 kilomètres de l’arrivée que Julian Alaphilippe a placé son accélération pour sortir du peloton. Celui-ci avait déjà perdu un certain nombre d’éléments, et personne n’a été en mesure de suivre celui qui avait remporté la Flèche Wallonne quelques mois plus tôt. En très peu de temps, au sommet de la difficulté, il est revenu sur Tim Wellens (Lotto Soudal) dernier rescapé de l’échappée matinale. Ce dernier victime d’un ennui mécanique n’a même pas pu espérer tenir le rythme du Français, même si ça aurait certainement trop compliqué pour lui.
Un grand numéro en solitaire d’Alaphilippe
Les derniers kilomètres ont été un récital de la part d’Alaphilippe. Malgré un peloton qui n’a pas ménagé ses efforts pour revenir, le vainqueur du maillot à pois sur le Tour 2018 a continué de faire forte impression. Jusqu’à la ligne d’arrivée, il va réussir à maintenir un bon rythme et à ne pas perdre tant de temps que ça dans le final. C’est avec vingt-six secondes qu’il a fini devant un peloton considérablement réduit. Michael Matthews (Sunweb) a réglé le sprint pour la deuxième place.
Un début de Tour de France parfait
Avec cet écart creusé, Julian Alaphilippe a fait une autre belle opération en plus de la victoire d’étape, c’est de s’emparer du maillot jaune. Le premier français à devenir leader du classement général depuis Tony Gallopin en 2014. Pour vingt secondes sur son premier poursuivant Wout van Aert (Team Jumbo-Visma), il a alors pris le pouvoir. Mais à ce moment, rien ne laissait présager les deux semaines de course suivantes. Pendant quatorze jours au total, la tunique de leader allait être sur ses épaules.