Une vague de chagrin s’est emparée de la France. Johnny Hallyday s’en est allé là où l’on pense que le cyclisme et le Rock’n Roll ne partagent pas le même étage. On se trompe, car toutes les âmes se côtoient retournées à la source, que l’on appelle plus communément le ciel. Là-haut, il chante comme il l’a toujours fait, haut et fort et touche au plus profond de leur lumière des Légendes du cyclisme qui nous ont quittés après avoir si bien fait chanter leurs chaînes tournantes et bien huilées pour entretenir la grandeur éternelle de la petite reine.
Johnny Hallyday, dur comme un roc, comme un cycliste en somme
Est-ce que l’on a tous quelque chose en nous de Johnny Hallyday ? Certainement, car parmi ces innombrables tubes qui ont façonné sa magnifique et longue carrière, il y en a au moins un qui nous trotte dans la tête à chaque fois que l’on évoque le nom de l’immense star aux 3264 concerts et aux 110 millions d’albums vendus. Et lui, avait-il quelque chose d’un guerrier qui brave sur son vélo les éléments naturels sur la dureté d’une route pour la plupart du temps n’en ramener que souffrance et insuccès ? Certainement. Johnny, lui, aurait été de ceux qui ont construit un palmarès éblouissant. Un homme de classique et de grands Tours. Performant, endurant et instinctif à l’image de Bernard Hinault. Mais cette fois-ci, le baroudeur ailé transpirant et sauvage nous a joué un mauvais tour. Johnny, on t’attend dans une prochaine incarnation sur un deux roues sans cuir ni vrombissement, seulement en appuyant sur les pédales pour marquer de ton empreinte la Légende du cyclisme d’un autre temps.
Johnny Hallyday voulait faire du vélo, mais il s’est vite rétracté
Michel Drucker, grand amateur de cyclisme, avait conseillé un jour à son ami Johnny Hallyday qui cherchait des conseils pour rester en forme physiquement, de pratiquer le vélo. Le chanteur s’était fait offrir une magnifique machine par l’animateur télé. Quelques jours plus tard, Johnny refusa de monter dessus quand il vu Michel en tenue de cycliste. « Tu as l’air d’un Frère Jacques comme ça, mes copains motards vont se foutre de ma gueule si je m’habille de la sorte ». Pour des raisons esthétiques, voilà comment Jean Philippe Smet n’a jamais eu l’envie d’avoir envie de faire du vélo dans cette vie-là.
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Au revoir donc à Jean-Philippe Smet, comme le chanteur était davantage appelé dans les années 60-70, aux débuts de sa carrière, avant qu’il ne décline quelque peu en notoriété à l’approche de 81, puis reparte de plus belle sous l’impulsion notamment de Berger puis de Goldman… Ceux qui ont vraiment suivi le champion savent que Johnny a eu des hauts et des bas dans sa carrière avant qu’il ne cesse de monter en puissance jusqu’à la fin… Les différentes campagnes de lutte contre le dopage n’ayant eu aucune incidence sur ces variations de performances, faut-il le préciser…
Le vacciné au rayon de bicyclette retient forcément de ces années 60 la star Jean Philippe que l’on classera volontiers hors catégorie, jeune et flamboyant artiste qui n’avait absoluement rien à cirer du monde cycliste, il faut bien le reconnaître… Car tout en s’étonnant jusqu’à parfois l’émerveillement devant cette curiosité inspiré d’outre-Atlantique, le cycliste invétéré s’intéressait tout autant à d’autres Smet, plus humblement peut-être, mais la sociologie est ce qu’elle est… Les deux Desmet , Gilbert Desmet 1 et Gilbert De Smet 2 ou Desmet 2, lesquels occupaient avec brio les pelotons pro… Ces deux n’avaient aucun lien de parenté … Desmet 1 a actuellement 86 ans, quant à Gilbert Desmet 2, il est décédé… Je vois qu’il est mort à Gand, à 51 ans… Celui-ci n’a malheureusement pas pris de gants pour nous quitter si vite !… Autre Smet, plus jeune, Roland Smet… Il a couru trois ans chez les pros… Très accrocheur, il a fait le tour en 76…