Les regrets ne sont que le présent mal vécu. De la nostalgie qui s’amasse plus que de raison dans les pensées. Comme dans certains domaines de la vie, le cyclisme en souffre. Sa mémoire construite par les coureurs qui en sont garants sont aussi pointés du doigt par ceux atteints de cette désolation presque incurable. Le peloton professionnel n’a pas le pouvoir de remonter le temps même si ses protagonistes ont la possibilité de remonter leur essaim et d’en descendre.
Le cyclisme d’antan fait du tort au peloton professionnel
C’était mieux avant, déplore un blasé du cyclisme moderne. C’est sûr, acquiesce son vis-à-vis tout autant rompu à la modernité roulante. Ce n’est pas le matériel qui est en cause, ce sont les tactiques et ceux qui se mettent à la planche pour les appliquer. Il déplorent le manque d’audace dans un cyclisme trop stéréotypé. La fin des trouble-faits dans des courses aventurières. Le temps des éternels meneurs, d’hier. Des noms se plaquent systématiquement dessus et reviennent comme une ritournelle. Ils sont légions tout autant que leur gros braquet. Mais faut-il les citer et taire leurs exploits qui pourraient causer encore bien du tort au cyclisme conjugué au présent ?
Des champions d’un autre temps pour la saison cycliste 2018
Eddy Merckx, Bernard Hinault, Fausto Coppi, Jacques Anquetil, Laurent Fignon, Federico Bahamontes, Ottavio Bottecchia, Gino Bartali, Roger de Vlaeminck, Rik Van Looy , Costante Girardengo et Marco Pantini, pour ne citer qu’eux, ont resigné avec l’envie de nous surprendre en 2018. Mais ne serions-nous pas exaspérés par la suprématie d’anciennes gloires comme le Cannibale ou le Blaireau qui dans leur carrière respective ont gagné à eux deux plus de 700 victoires ?! Les premiers concernés sont à coup sûr les privés de demain.
#vintageforever
Cela ne serait vraisemblablement pas un bon exemple pour nos jeunes champions de voir revenir certains anciens a l’appétit Cannibale ils auraient l’impression d’étre pris pour des Blaireaux……..!
On va faire avec possible : Retour d’Alessandro Valverde avec une rotule en bon état, un peu comme on a eu le retour de J. Alaphilippe pour une histoire de genou ou de rotule lui aussi… Genoux et rotules ont perturbé ou stoppé tant de carrière !… Laissons à l’histoire ceux qui en font partie, déjà qu’il faut se désoler de ce qui semblait possible et qui ne pourra pas se faire, de tous ces malheureux coureurs tragiquement disparus cette année…
Par contre on peut rêver de rétropédalage, avec un bon conservateur, un ringard ou un nostalgique, c’est comme on veut, pour diriger tout ça, une sorte d’Henri Desgranges sorti d’outre-tombe, lui qui refusa le dérailleur jusqu’en 38… Avec retour à la draisienne, au vélocipède, supprimer les zigotos dans les voitures ou retirer les oreillettes, tout dépend du degré de détestation de la modernité… Dans l’immédiat, bien que d’ici-là il faille attendre et voir passer l’hiver, on va se satisfaire d’observer ce diable de Valverde… Commen,t à 38 ans va-t-il donc pouvoir s’y prendre pour revenir dans le peloton tout en résistant aux effets de l’âge ?… Eh oui, mais bien sûr, il faut espérer ! Espérer qu’un jour un Robert Marchand puisse être au départ du tour de France !… Et même qu’il le gagne !… Les temps sont aux rêves, aux illusions et aux délires aussi, allons-y !