Le Tour des Flandres, plus difficile à gagner que Paris-Roubaix ?

Faut-il comparer ce qui n’est peut-être pas comparable ? Ces deux monuments aux gènes communs sont séparés d’une semaine et sont aussi distants d’une imposante particularité. La nature de leur parcours tient de la platitude pavetée pour l’un et pour l’autre parsemé de montées courtes serties des mêmes cailloux aux angles arrondis pour Le Ronde remporté par Philippe Gilbert (Quick-Step Floors) en 2017. Dimanche 1er avril aura lieu la 102e édition du Tour des Flandres et huit jours plus tard la 116e édition de Paris-Roubaix. Plus dure ou moins dure à remporter, quand un coureur passe la ligne d’arrivée le premier de l’une de ces deux courses légendaires, une joie à nulle autre pareil s’empare systématiquement de ses émotions difficiles à retenir mêlées à la prise de conscience abstraite qu’il a inscrit son nom à son palmarès. Que dire si l’exploit est doublé.

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Le Tour des Flandres ça monte crescendo en pourcentages

Comme s’il fallait rajouter de la difficulté à celle déjà présente sur le tracé de cette mythique classique flandrienne née en 1913, le parcours du Ronde Van Vlaanderen 2018 sera le plus long jamais emprunté depuis 2001 avec 266,5 kilomètres. L’enchaînement des monts pavés, du Lippenhovestraat à 1% jusqu’au Paterberg à 18 %, se chiffre à plus d’une vingtaine de difficultés dont le mythique Mur de Grammont et sont pour la plupart étroites en offrant un double enchaînement Vieux Quaremont, Paterberg. Cette élévation crescendo tout de grès vêtu fait toute la différence avec le tracé de Paris-Roubaix et donne peu de répit aux coureurs engagés sur le Tour des Flandres. Le mauvais temps qui devrait être présent dimanche sur le Ronde rajoutera de la dramaturgie à cette course qui mettra son terme à Oudenaarde. Les Forçats de la route épuisés n’auront qu’une envie dimanche soir, c’est d’aller se coucher en leur souhaitant Gute Nacht. 

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Paris-Roubaix c’est plat, mais ça secoue bien plus longuement

« L’Enfer du Nord » c’est une course qui angoisse beaucoup de coureurs pour sa dangerosité, car au fil de son déroulement elle monte en très forte intensité où la rapidité et la puissance doivent s’exprimer sur la cinquantaine de kilomètres de secteurs pavés. Pour l’édition 2018 ce sera 54,5 km pour 257 au total. Du gros braquet doit est disponible sur la cassette. Le Tour des Flandres c’est des répétitions de bosses pentues tout au long du parcours et un développement « plus souple » doit être adapté pour la circonstance. Malgré cela, une chose reste primordiale pour espérer remporter l’une des deux courses centenaires, le placement. Qu’il soit pour l’entrée dans la Tranchée de Wallers-Arenberg ou pour la montée du Paterberg, la tension à son comble ne doit en aucun cas troubler la concentration pour jouer des coudes et éviter la faute qui peut être irréversible. Pour cela il faut savoir frotter parmi les impondérables, toujours frotter pour avoir la chance de caresser Le Pavé en guise de trophée et le brandir sur le vélodrome de Roubaix.

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Philippe Gilbert se succédera-t-il à lui même sur le Tour des Flandres 2018 ?

@RondeVlaanderen