La cinquième étape de Paris-Nice courue entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Salon-de-Provence sur 198 kilomètres est revenue au jeune Alexey Lutsenko auteur d’une véritable performance dans les derniers kilomètres. Sorti en costaud au sommet du col de Sèze, le coureur de l’équipe Astana a embrayé jusqu’à l’arrivée. Le peloton, qui ne l’a jamais revu, a sprinté pour les accessits qui sont revenus à Alexander Kristoff (Katusha) et Michael Matthews (Orica GreenEDGE). Ce dernier est resté en jaune à l’issue de l’étape.

C’est un groupe de huit coureurs qui est parti à l’assaut de l’étape du jour qui escaladait le Mont Ventoux. Jesus Herrada (Movistar), Stijn Vandenbergh (Etixx-Quick Step), Arnaud Courteille (FDJ), Lars Boom (Astana), Antoine Duchesne (Direct Energie), Wouter Wippert (Cannondale), Edward Theuns (Trek Segafredo) et Matthias Brandle (IAM Cycling) ont formé l’échappée qui s’est dessinée au kilomètre 4. Leur avance est montée jusqu’à plus de 11 minutes où, dès lors, les équipes Sky et Tinkoff ont mis en route.

Antoine Duchesne, dernier rescapé de l’échappée, a tenté le tout pour le tout dans le col de Sèze en s’isolant en tête. Mais le Canadien n’a rien pu faire face à la fusée Lutsenko qui l’a déposé sans faire de détails. A 15 kilomètres de la ligne, le coureur de la formation Astana caracolait seul en tête. Avec une avance non négligeable (une trentaine de secondes), le prometteur Kazakh a eu l’occasion de savourer la plus grande victoire de sa carrière.

Paris-Nice 2016 – 5ème étape – Top 20

Paris-Nice 2016 – Classement général

Déclassé il y a deux jours, la victoire de Nacer Bouhanni sur la quatrième étape de Paris-Nice était, cette fois, nette et sans bavure. Le sprinteur de l’équipe Cofidis, parfaitement emmené par ses hommes dans le dernier kilomètres a imposé sa pointe de vitesse. Edward Theuns (Trek Segafredo), qui a lancé de loin, n’a rien pu faire face à la puissance du Français. André Greipel (Lotto Soudal), a quant à lui pris la troisième place. Michael Matthews, 5ème de l’étape, a conservé sa tunique de leader à la veille d’une première étape difficile où il faudra franchir le Mont Ventoux notamment.

Après une multitude d’attaques, ce sont finalement Thomas Voeckler (Direct Energie), Matthew Brammeier (Dimension Data), Florian Vachon (Fortuneo), et Evaldas Siskevicius (Delko Marseille) qui ont prix les devants. Le peloton a laissé partir, mais les équipes de sprinteurs ont rapidement pris le contrôle du groupe pour éviter de se faire piéger.

Dans la côte de Saint-Uze, le quatuor de tête a explosé et Voeckler s’est isolé en tête de la course à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. A l’ancien champion de France se sont joints d’autres attaquants à l’image de Sylvain Chavanel (Direct Energie), Sep Vanmarcke (LottoNL-Jumbo) et Delio Fernandez (Delko Marseille Provence). Malgré un gros travail des deux premiers, le peloton les a revus à moins d’un kilomètre de l’arrivée. Parfaitement emmené par ses coéquipiers, Bouhanni n’avait plus qu’à conclure.

Paris-Nice 2016 – 4ème étape – Top 20

Paris-Nice 2016 – Classement général

La troisième étape de Paris-Nice a été annulée à cause des conditions météorologiques. Alors que l’arrivée au Mont Brouilly devait constituer la première explication entre les favoris, la neige a joué les trouble-fêtes. L’organisation a donc décidé, par mesure de sécurité, de neutraliser l’étape dans un premier puis de l’annuler complètement. Evidemment, aucun temps n’a été pris en compte durant cette étape et Michael Matthews est resté le leader de l’épreuve.

Malgré tout, la course s’est courue sur les 90 premiers kilomètres. La mise en place de l’échappée a été particulièrement mouvementée mais a fini par être constituée de 14 éléments avec Marcus Burghardt (BMC), Luka Pibernik (Lampre), Ben Swift (Sky), Alexis Gougeard (AG2R), Simon Yates (Orica), Yuri Trofimov (Tinkoff), David De La Cruz (Etixx), Kevin Reza (FDJ), Jesus Herrada (Movistar), Alexey Lutsenko (Astana), Dylan Van Baarle (Cannondale), Laurent Didier (Trek), Alexandre Pichot (Direct Energie) et Delio Fernandez (Delko Marseille). Roy Curvers (Giant) et Paul Martens (Lotto-Jumbo) ont rejoint, quelques kilomètres après, l’échappée.

Si Nacer Bouhanni a franchi la ligne en premier à Commentry sur Paris-Nice, le coureur de la formation Cofidis a été déclassé par les commissaires pour un sprint irrégulier au profit du leader de la course, Michael Matthews (Orica GreenEDGE). L’Australien et le Français se sont frottés dans les 20 derniers mètres et ont presque été projetés au sol. Nicolo Bonifazio, initialement troisième, a été classé deuxième tandis que Bouhanni a été relégué dernier de son groupe en troisième position du fait d’une cassure entre les trois premiers et le reste du peloton. Au général, Matthews a augmenté son avance à la veille d’une première arrivée difficile au Mont Brouilly.

Quatre hommes ont une nouvelle fois tenté leur chance. Cette fois, ce sont Tsgabu Grmay (Lampre), Matthias Brandle (IAM), Anthony Delaplace (Fortuneo) et Evaldas Siskevicius (Delko Marseille) qui se sont retrouvés à l’avant de la course dès les premiers kilomètres. Le quatuor, qui avait peu de chance de se disputer la victoire, a vu son avance compter jusqu’au dix minutes d’avance sur la plus longue étape de ce Paris-Nice qui comptait 214 kilomètres.

Ce qui était attendu est arrivé. Les équipes de sprinteurs et notamment Orica GreenEDGE, Etixx-Quick Step et Katusha ont collaboré en tête de peloton réduisant considérablement les chances de l’échappée. Le duo Siskevicius-Brandle a résisté le plus longtemps mais a été revu à 14 kilomètres de l’arrivée après plus de 200 kilomètres à l’avant de la course.

Dans les derniers kilomètres, Orica GreenEDGE a décidé d’accélérer, les Etixx-Quick Step ont alors disparu car Marcel Kittel a été piégé. Nacer Bouhanni est bien emmené par Christophe Laporte mais l’ancien champion de France a produit son effort de loin à un peu plus de 200 mètres de la ligne d’arrivée. Michael Matthews, dans sa roue, a à son tour accéléré le long des barrières mais, tassé par Bouhanni, l’Australien n’a pu franchir la ligne en tête. Après délibération des commissaires, le coureur de la Cofidis est déclassé, Michael Matthews a donc remporté sa deuxième étape en trois jours.

Paris-Nice 2016 – 2ème étape – Top 20

Paris-Nice 2016 – Classement général

Arnaud Démare a prouvé sur les routes de Paris-Nice qu’il avait encore la vélocité qui l’avait lancé sur le devant de la scène lors du Tour du Qatar en 2012 et de l’ensemble de ses victoires par la suite. Remis en question l’an dernier après une saison légèrement chaotique, le sprinteur de l’équipe FDJ semble avoir de nouveau trouvé le chemin de la victoire.

« L’an dernier j’avais eu une saison vraiment difficile, c’est bien de prouver que je peux encore en gagner une grande, a déclaré Arnaud Démare à l’arrivée sur le site de Paris-Nice. Pour moi, la dernière grande c’était mon titre de champion de France. J’ai fait un bel hiver, toute l’équipe a eu un bel hiver. C’est génial. Ici, c’était quand même beaucoup plus roulant qu’un Paris-Roubaix ou que les pavés. Mais la forme est là. Les jours à venir, ce sera différent. Ici, ce n’était pas un sprint normal. Les choses peuvent être différentes. J’étais mal placé, j’ai lancé mon sprint d’un peu loin. »

« J’avais décidé de fixer Nacer, a-t-il poursuivi, parce qu’il avait encore deux équipiers avec lui. J’ai eu la chance de pouvoir le passer et de sauter Swift sur la fin. » Quant à un duel entre lui et Nacer Bouhanni, Arnaud Démare a tout simplement répondu : « Non, il n’y a pas de guéguerre entre Français. Je suis heureux de battre n’importe qui ».

Avant de finir : « Je suis super content parce que c’était une journée difficile, avec des flocons de neige au début. Ensuite la course était lancée, et c’était assez usant. Les chemins de calcaire, ce n’était pas le plus piégeux, ça s’est bien passé parce que j’étais bien entouré par l’équipe. Je m’y sentais bien, mais ça n’a rien à voir avec les pavés, on tourne les jambes beaucoup plus vite ».

Il a fait froid sur la route de Paris-Nice. La première étape, jugée à Vendôme et parsemée de chemins de terre çà et là a vu la victoire d’Arnaud Démare couvert de boue. Le sprinteur français, à la dérive en 2015, a enfin concrétisé d’une belle manière. Au terme de 198 kilomètres du jour, l’ancien champion de France de la formation FDJ a devancé Ben Swift (SKY) et Nacer Bouhanni (Cofidis). Michael Matthews, cinquième de l’étape, a conservé son maillot jaune.

Thomas De Gendt (Lotto Soudal), Perrig Quemeneur (Direct Energie), Thierry Hupond (Delko Marseille) et le champion de France Steven Tronet (Fortuneo-Vital Concept) ont compte jusqu’à 10 minutes d’avance sur un peloton contrôlé par Orica GreenEDGE, les équipiers de Michael Matthews, le leader de l’épreuve, et Etixx-Quick Step.

A une quarantaine de kilomètres de l’arrivée, à la faveur d’une route exposée au vent, les Sky ont accéléré et étiré le peloton. Parmi les piégés il y avait notamment Rui Costa et Alexander Kristoff. Le peloton principal ne comptait plus qu’une cinquantaine d’unités.

Le deuxième chemin de terre sur le circuit de Vendôme a donné des idées à Pierre-Luc Périchon (Fotuneo-Vital Concept) qui a décidé d’accélérer dans le premier tour. Dans ce même tour, le deuxième groupe, initialement piégé, est parvenu à rentrer sur l’avant de la course.

Le dernier passage dans la côte de 3ème catégorie a vu l’attaque de Tony Gallopin, en vain. Certains sprinteurs ont été mis en difficulté, mais Arnaud Démare, présent dans le groupe qui s’est joué la victoire, a imposé sa pointe de vitesse.

Paris-Nice 2016 – 1ère étape – Top 20

Paris-Nice 2016 – Classement général

Les spécialistes du contre-la-montre étaient attendus sur le prologue du 6 kilomètres dans les rues de Conflans-Sainte-Honorine pour l’ouverture de ce Paris-Nice. Mais un sprinteur est venu rafler la mise ! Michael Matthews (Orica GreenEDGE), qui effectuait son retour à la compétition, a été une petite seconde plus rapide que Tom Dumoulin (Giant-Alpecin). Patrick Bevin (Cannondale), le champion de Nouvelle-Zélande du chrono, a pris la troisième place. Evidemment, Matthews a pris les rênes du classement général.

A noter le bon comportement des coureurs français avec Sylvain Chavanel (Direct Energie) et Jérôme Coppel (IAM Cycling) qui se sont respectivement classés neuvième et dixième.

Paris-Nice 2016 – Prologue – Top 20

Paris-Nice 2016 – Classement général

Sur les courses d’une semaine, Tony Gallopin a souvent fait forte impression. Encore plus sur Paris-Nice. L’an dernier, le coureur français de la formation Lotto Soudal a failli créer la sensation. Vainqueur d’une étape en costaud et porteur du maillot jaune lors de la dernière étape au Col d’Eze, Gallopin avait finalement craqué et s’était classé 6ème. Cette année, objectif Top 5.

« Cette course est très importante pour moi, a déclaré Tony Gallopin. C’est l’une des seules courses à étapes où je mise sur un bon classement général. Paris-Nice est une épreuve qui est, au niveau du parcours, faite sur mesure pour moi. Je veux réaliser une bonne performance durant le dernier week-end. L’année passée, j’ai accroché la sixième place. Cette année, je veux faire mieux. Une place dans le top cinq doit être réalisable ou même une place sur le podium. »

« Cette année, il n’y a pas de contre-la-montre sur les pentes du Col d’Eze le dernier jour, c’est positif pour moi », se réjouit Tony Gallopin. Et s’il espère un Top 5, le Français reconnaît honnêtement que la Madone d’Utelle risque de lui poser problème face à la concurrence. « C’est à mon avantage parce que l’ascension n’est pas très raide et longue, mais elle se situe quand même à la fin d’une étape difficile. Lutter contre Contador and co ne sera pas simple, mais sur une telle ascension, je dois pouvoir limiter ma perte de temps. »

En tout cas, Tony Gallopin ne sera pas l’unique carte de Lotto Soudal, rebaptisée Lotto Fix ALL pour l’occasion. En effet, André Greipel sera également présent dans l’objectif de remporter une ou plusieurs étapes. Mais la concurrence, également dans les sprints, est très élevée avec notamment la présence de Marcel Kittel, Alexander Kristoff, Nacer Bouhanni, Arnaud Démare pour ne citer qu’eux.