Mercredi, les coureurs ont disputé la première manche du Challenge de Majorque. Et au terme des 150,1 kilomètres difficiles du Trofeo Calvia, c’est Simon Carr (EF Education-EasyPost), échappé depuis le kilomètre zéro, qui l’a emporté au sprint devant Aleksandr Vlasov (BORA – hansgrohe) et Brandon McNulty (UAE Team Emirates) victime de crampes dans le final. Le Français Hugo Page (Intermarché – Wanty) a pris une belle et prometteuse 8e place à l’arrivée à Palmanova.
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Les favoris passent à l’attaque et font la course en tête
C’est sous le soleil que le Trofeo Calvia 2024 s’est disputé. Et avec un profil escarpé, les attaquants ont été nombreux si bien que dans le final les meilleurs et favoris se sont retrouvés à se jouer la victoire. Effectivement, très tôt, les attaques se sont succédé les unes les autres à l’image de Simon Carr (EF Education – EasyPost) et Pablo Castrillo (Equipo Kern Pharma) qui ont mis le feu aux poudres si bien que les deux hommes ont passé les premières difficultés en tête. A 70 kilomètres de l’arrivée environ, et alors que la course s’est accélérée, Marc Soler (UAE Team Emirates) est à son tour passé à l’attaque, accompagné de son coéquipier Brandon McNulty et Aleksandr Vlasov (BORA – hansgrohe). Puis c’est au tour de Rune Herregodts (Intermarché – Wanty) de passer à l’attaque, lui-même accompagné de Rui Costa, Alberto Bettiol (EF Education – EasyPost), Alex Aranburu et Javier Romo (Movistar) ainsi qu’un autre coureur de l’UAE, Igor Arrieta. Sans oublier l’excellent Mattias Bais (Team Polti Kometa). Dès lors les attaques ont été nombreuses et tout le monde a couru à fond jusqu’à l’arrivée.
A 30 kilomètres du but, Carr, McNulty et Vlasov se sont retrouvés avec 30 secondes d’avance sur un petit groupe de cinq coureurs constitué de Castrillo, Bais, Soler, Aranburu et Bettiol. Ces deux derniers coureurs étant les plus forts du groupe. Le maigre peloton quant à lui a été pointé à une minute, puis jusqu’à trois minutes dans le final. Au pied de la dernière ascension, il semble que le trio de tête a course gagnée. L’Américain, avant le sommet, a tenté de semer ses deux adversaires, en vain. A 10 kilomètres de l’arrivée, les trois hommes de tête ont moins appuyé leurs relais dans l’attente de se disputer la victoire dans un sprint à trois. Et contre toute attente, à 5 kilomètres de l’arrivée McNulty eu des crampes, incapable de continuer à pédaler. Aleksandr Vlasov et Simon Carr se sont retrouvés à deux pour se jouer la victoire.
Classement du Trofeo Calvia 2024 (Top 10)
1 – CARR Simon (EF Education – EasyPost) les 150,1 km en 3:48:46 (39,3 km/h)
2 – VLASOV Aleksandr (BORA – hansgrohe)m.t
3 – MCNULTY Brandon (UAE Team Emirates) +0:27
4 – ARANBURU Alex (Movistar Team) + 1:31
5 – BETTIOL Alberto( EF Education – EasyPost) m.t
6 – COSTA Rui (EF Education – EasyPost) + 2:01
7 – MAYRHOFER Marius (Tudor Pro Cycling Team) m.t
8 – PAGE Hugo (Intermarché – Wanty) m.t
9 – VAN WILDER Ilan (Soudal – Quick Step) m.t
10 – ZOCCARATO Samuele (VF Group – Bardiani CSF – Faizanè) m.t
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133 coureurs classés sur 160 coureurs au départ. Soit 27 abandons.
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Que S. Carr soit parti dès le kilomètre zéro pourrait suffire à illuminer sa victoire, mais la retransmission télé ne proposant que les quarante derniers kilomètres, une toute autre impression, presqu’inverse et peu sportive, s’est emparée du final de ce Troféo Calvia : nous avions là l’échappée décisive à trois : Carr, Vlasov, Mc Nulty, mais où les seuls Mc Nulty et Vlasov passaient les relais sans que Carr ne passe un seul mètre; Vlasov et Mc Nulty paraissaient alors une jambe au dessus de tous… Carr pourrait arguer de sa longue échappée, de sa fatigue, ou de la vaine tentative de retour de son équipier Bettiol, il restera qu’un peu plus loin sa force finale et sa victoire se voient teintées d’un opportunisme exagéré; pour résumer, encore une histoire assez banale de ratagasse et compagnie…
Comment dire, il aurait pu relayer, faire trois derrière les deux as et en sortir grandi, vainqueur moral, etc… Carr il était parti devant depuis le départ, comme le petit cheval blanc, etc… Mais lui et les EF ont préféré courir autrement, en quelque sorte sans la gloire … « …Le grandiose échappe à ma dent, Mais fi de l’aimable, et fi de la lie, etc… » Comprenons-les : dans ce monde professionnel, ils n’allaient pas, dès la première course, s’effacer devant un UAE ou un Bora, comme ils devront sans doute le faire plus tard devant un Pogacar ou un Roglic…