Pendant dix ans, Chris Froome a passé sa carrière chez le Team Sky devenu INEOS depuis 2019. Une collaboration couronnée de succès, qui a permis au coureur britannique de se bâtir une réputation au niveau international. Retour sur une décennie marquante du cyclisme.
La dernière étape de la Vuelta 2020, le 8 novembre, a été une journée tout sauf ordinaire pour Chris Froome. Celle-ci signifiait pour lui l’ultime moment passé chez INEOS s’appelant auparavant Sky. Et cela après avoir évolué dans cette même équipe depuis 2010. A cette époque, il avait alors seulement 24 ans. Depuis, sa carrière a pris une toute autre dimension.
Une percée au plus haut niveau sur… un Tour d’Espagne
Dix ans en arrière, impossible d’imaginer le coureur qu’il va devenir. Arrivant chez Sky en provenance de Barloworld – Bianchi, il n’est pas encore une référence au niveau mondial. D’ailleurs, sa première année en WorldTour est dans la lignée des précédentes ; sans véritables performances marquantes. Mais cela change à partir de 2011, et plus précisément de la fin de la saison avec la Vuelta. Un Grand Tour que le Britannique a achevé à la deuxième place, mais qui était en fait sa première victoire dans un Grand Tour bien des années plus tard. Il vient tout juste, à l’occasion de cette édition du Tour d’Espagne, de recevoir son trophée de vainqueur.
Les Grands Tours, terrain de jeu favori de Chris Froome
L’année suivante, en 2012, Chris Froome a largement confirmé ce qui avait été démontré de sa part lors de la dernière Vuelta. A l’occasion de son premier Tour de France, il l’a éclaboussé de tout son talent. Vainqueur d’étape à la Planche des Belles Filles, là où il s’est révélé aux yeux du monde, ça a été assurément le plus fort en montagne tout au long des trois semaines. Etant équipier dans sa formation, le Kényan blanc est parvenu tout de même à terminer à la deuxième place du général derrière son leader Bradley Wiggins. Bien qu’entamé physiquement quelques semaines plus tard sur la fin du Tour d’Espagne, il terminera à la quatrième place. C’est devenu en tout cas un potentiel vainqueur de Grands Tours.
En 2013, c’est le début du règne de Froome. Vainqueur du Tour d’Oman, du Critérium International, du Tour de Romandie et du Critérium du Dauphiné, le Britannique arrive dans la peau du favori sur le Tour de France. Un statut dont il s’est montré à la hauteur en survolant les débats, et a accroché sa première Grande Boucle à son palmarès. Et si l’année 2014 n’est pas aussi probante avec un abandon dans l’étape des pavés, le coureur du Team Sky n’a pas tardé pas à renouer avec le succès final dès l’année suivante en 2015, soit une deuxième Grande Boucle obtenue. Entre temps, il terminait également sur le podium de la Vuelta 2014 (2e).
Une place parmi les grands coureurs de Grands Tours
En 2016 et 2017, qui est certainement le sommet de la carrière de Froome, ce dernier s’est avéré parfait dans les Grands Tours (ou presque). Doublant à chaque fois Tour-Vuelta, il a alors remporté trois des quatre courses disputées. Seule la Vuelta 2016 avec une deuxième place finale lui a échappé, sinon c’est lui qui a dominé le Tour de France 2016, 2017 et la Vuelta 2017. De quoi entrer encore un peu plus parmi les plus grands coureurs vainqueurs des courses par étapes de trois semaines.
Assurément, à ce jour, son dernier chef d’œuvre reste le Giro 2018. Une course remportée, mais qui l’a fait basculer en sa faveur à seulement deux jours de l’arrivée. Auteur d’un exploit rarement vu dans le cyclisme moderne, il est parti seul à environ 75 kilomètres de l’arrivée dans le Colle delle Finestre. Avec cette victoire finale, c’est devenu un vainqueur des trois Grands Tours. Seuls Jacques Anquetil, Felice Gimondi, Eddy Merckx, Bernard Hinault, Alberto Contador, Vincenzo Nibali avaient réussi ça avant lui. C’est dire la portée de la performance.
Vers un retour de Chris Froome au sommet ?
Et si en cette année 2018, il a enchaîné avec un Tour de France conclue à la troisième place, cela reste comme sa dernière apparition sur un podium en Grand Tour. Et même au-delà comme sa dernière performance notable. Depuis, Froome n’évolue clairement plus au même niveau. Victime d’une terrible chute au Critérium du Dauphiné 2019, il peine à retrouver ses meilleures sensations. L’enchaînement des compétitions depuis la reprise de cette saison 2020 n’y a rien changé, à l’image de cette dernière Vuelta. A voir désormais si ce champion pourra renaître de ses cendres dans sa nouvelle équipe Israel Start-Up Nation. C’est tout l’enjeu de la saison 2021.
Je ne pense pas que Froome va renaitre ses cendres comme phénix . Il a perdu beaucoup de plumes et il ne planera plus en haut des cols comme auparavant , ce qui tout fait logique , l’oxygène est plus rare et l’oiseau de proie qu’ il pouvait être auparavant et maintenant bien limité , le soleil n est plus très chaud sous les brumes anglaises . Il est au crépuscule de sa carrière qui s’acheva en Israël