L’écrémage des leaders a commencé sur le Tour de France

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Le peloton du Tour de France 2017 a franchi un seul col que, déjà, certains leaders ou coleaders semblent devoir dire adieu à
En remportant l'étape et le maillot à poids hier, Fabio Aru en a profité pour prendre un avantage certain sur le leadership d'Astana face à Jakob Fuglsang. Photo Twitter Carrefour

Une seule arrivée au sommet aura suffi à décanter les situations ambiguës de certaines équipes. Car si la Sky, AG2R ou Movistar abordaient le Tour de France avec un leader incontesté, il en allait autrement pour certaines autres formations. Ainsi, Astana, Orica ou Lotto-Jumbo sont arrivées à Düsseldorf avec plusieurs cordes à leur arc. Hier, la Planche des Belles Filles s’est érigée en juge de première instance et s’est chargée de mettre chacun à sa place.

Astana : Aru étincelle, Fuglsang limite la casse

Dans la formation kazakhe, ce n’est pas tant la défaillance d’un coleader que le coup d’éclat de l’autre qui a permis de clarifier la hiérarchie. Vainqueur resplendissant dans les Vosges hier, Fabio Aru a fait son irruption à la 3e place du général, et n’a pas manqué d’afficher ses ambitions de victoire finale hier, affirmant « être prêt à faire la guerre à Froome ».

Dans le même temps, Jakob Fuglsang n’a pas démérité. 16e de l’étape à 1’07 de son coéquipier, il a livré une performance digne de ce que l’on aurait pu attendre de lui… S’il n’avait pas gagné le Dauphiné. Souverain il y a un mois, le Danois a montré quelques signes de faiblesse hier.  Sont-ils imputables à la chaleur ? A la montée sèche que représentait la Planche ? Déjà relégué à 1’19 d’Aru au général, Fuglsang n’a plus de joker. S’il ne montre pas dès ce week-end qu’il peut faire aussi bien, voire mieux que l’Italien, il reprendra son rôle de coéquipier, qu’il a eu le droit de quitter grâce à son triomphe dauphinois.

Orica-Scott : Simon Yates s’affirme sur le Tour de France

Affublé du dossard 81, c’est bien en leader qu’Esteban Chaves a pris le départ du Tour de France. Mais, longtemps blessé à un genou, la saison 2017 du Colombien se résume à une prérentrée (réussie) en Australie, et à une rentrée en France avec l’enchainement Dauphiné-Tour de France. Manifestement trop juste pour jouer les premiers rôles lors de cette Grande Boucle, le grimpeur devra se muer en équipier pour Simon Yates, et aller chercher une étape, s’il en a les moyens.

Par ricochet, le jeune Simon Yates endosse le rôle de véritable leader de l’équipe australienne. Capable de terminer 6e de la Vuelta l’an passé, le Britannique a les moyens de répondre aux attentes qu’il suscite. Son objectif de maillot blanc va d’ailleurs de paire avec un bon classement général. Plutôt à son aise sur la Planche des Belles filles (6e à 26’’ du vainqueur), le principal défi du natif de Bury sera d’encaisser la multiplication des cols lors des longues étapes de montagnes. Mais si son frère jumeau l’a fait en 2016, pourquoi pas lui cette année ?

Chez Jumbo-Lotto, il ne peut en rester qu’un

Même si Robert Gesink faisait un leader crédible (cinq tops 10 dans les Grands Tours tout de même), et que le bonhomme a prouvé sa bonne forme lors du chrono inaugural de Dusseldorf (20e de l’étape), il avait affirmé avant le Tour n’être là que pour tenter de gagner une étape. De fait, le Néerlandais n’avait pas attendu la 5e étape pour perdre du temps et laisser le statut de leader à deux de ses coéquipiers.

Fort de son excellent Tour de Romandie, qu’il avait fini en 3e position devant des coureurs comme Froome, Meintjes, Jungels ou Uran, Primoz Roglic bénéficie d’un nouveau statut chez LottoNL. Celui d’un coureur capable de plus que de simples victoires contre la montre. Bizut sur le Tour, le coureur s’est offert en Suisse le droit de montrer ce dont il était capable sur les routes française. Seulement 47e hier, le coureur pointe désormais à près de six minutes au général. Un gouffre qui met sous l’éteignoir ses espoirs de briguer un beau classement général lors du Tour de France 2017.

Roglic out, c’est donc George Bennett qui devient la première, et même la seule option de la formation jaune et noire. 14e à avoir franchi la ligne hier, le Néo-Zélandais a effectué un beau rapproché au général. 10e de la Vuelta 2016, le coureur de 27 ans semble toutefois un peu juste pour intégrer le top 10 à Paris, même s’il peut dorénavant compter sur le soutien de ses coéquipiers pour atteindre cet objectif…

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1 COMMENTAIRE

  1. En fait, il n’y a pour le moment aucune véritable surprise. Chez Astana, F. Aru est le leader et je ne pense pas du tout qu’il y ait eu l’idée chez Astana que Fuglsang pourrait avoir le même statut qu’Aru sur ce tour de France. Pour Chaves, c’était assez prévisible, on le verra peut-être pour le gain d’une étape…

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