Guillen (directeur de la Vuelta) : « Plus de technologie dans le vélo »

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Christian Prudhomme, Javier Guillen et Julien Plantier lors de la présentation du Tour d'Espagne à Nîmes
Christian Prudhomme, Javier Guillen et Julien Plantier lors de la présentation du Tour d'Espagne à Nîmes. Photo : Unipublic - Vuelta

Javier Guillen est le directeur du Tour d’Espagne. Agé de 45 ans, cet avocat de profession a pris les rênes de l’épreuve suite au rachat d’Unipublic par ASO (rachat en 2008, nomination au poste de directeur en 2009). Depuis lors, Guillen n’a eu de cesse que d’innover. Parfois décriées, ses innovations sont maintenant ancrées dans l’ADN de l’épreuve espagnole. Et son directeur veut encore surprendre, ainsi qu’il l’a déclaré au journal espagnol AS.

Javier Guillen : « Combiner tradition et innovation« 

D’emblée, Javier Guillen déclare : « Nous avons des idées jusqu’à 2020, minimum. Le Portugal offre des cols intéressants près de la frontière espagnole. Il y a aussi des choses amusantes à faire dans la péninsule, comme le Picon Blanc, le Gamoniteiro ou La Cubilla. Notre idée, c’est de combiner tradition et innovation ». Et côté innovations, l’équipe dirigeante actuelle n’est jamais à court d’idée. Même si elles se font parfois au détriment des coureurs ou des spectateurs. On se souvient par exemple du contre-la-montre par équipes disputé quasiment sur la plage en 2015. Ou du parcours de la Vuelta 2012, qui n’empruntait qu’une petite partie du pays… Ah ! Les arrivées au sommet si chères à Guillen…

Parcours de la Vuelta 2012, ou comment occulter le Sud du pays pour maximiser les arrivées au sommet...
Parcours de la Vuelta 2012, ou comment occulter le Sud du pays pour maximiser les arrivées au sommet…

Dans les cartons des dirigeants aujourd’hui, un passage à Ceuta et Melilla. Cette enclave espagnole sur le continent africain se ferait avec un passage au Maroc voisin. L’autre idée qui émerge dernièrement, c’est de faire partir la course des îles Canaries. « Je rêve de voir quatre étapes du Tour d’Espagne là-bas en 2020 : deux à Gran Canaria et deux à Ténérife », déclare ainsi le quadragénaire. Il poursuit : « C’est un défi logistique qui en vaut la peine, les bateaux feraient la liaison avec le matériel (26 h de trajet) pendant que les coureurs rallieraient le continent en avion. Tout n’est pas calculé, mais le coût serait d’environ 2 millions d’euros ».

Si la logistique est un défi majeur en soi, il faudra aussi convaincre les coureurs d’accepter un tel transfert. L’ascension du Mont Teide (Ténérife) et ses 46 km de long que promeut Guillen pourrait en séduire un certain nombre, mais pas tous.

« Diffuser la consommation de watts en instantané »

D’ici là, un nouveau départ de l’étranger est fortement souhaité par Unipublic. Ces départs à l’étranger répondent avant tout à des contraintes de budget et d’exposition : « Le besoin de financement a pour but de conjuguer le côté épique du cyclisme avec les nouvelles technologies : caméras embarquées, informations de watts et de vitesse en instantané… Mais pour que ces données aient un sens, elles ont besoin que les coureurs offrent du spectacle, elles ont besoin de cols comme l’Angliru ». Cette volonté d’apporter au spectacle cycliste davantage de technologie est intéressante, pour peu qu’elle propose des informations pertinentes aux téléspectateurs…

A l’ère des arrivées YouTube, où il suffit de voir les derniers kilomètres de la course pour n’en avoir rien raté, les idées de Guillen séduisent une grande partie du public. Mais il s’agit pour l’essentiel d’un public non averti et peu disposé à passer 4h devant une course cycliste. Les innovations voulues par le directeur de la Vuelta sont-elles l’avenir du cyclisme, ou bien participent-elles au contraire à le dénaturer ?

Vidéo : 15e étape du Tour d’Espagne 2016

Distancé au général, Alberto Contador souhaite une fois encore jouer son va-tout. En compagnie d’une poignée de coureurs, dont Nairo Quintana, il se détache du peloton dès le début de l’étape…

 

2 Commentaires

  1. Cela fait partie de toutes ces idées soit-disant originales d’une modernité perdue dans ses illusions, etc… Il ferait bien de commencer à tenter de conserver un minimum d’éthique sportive dans son épreuve, ne plus être obligé de faire par exemple comme l’an passé après cette fameuse étape dont vous montrez la vidéo, où il a du ou cru bon de repécher la totalité de l’équipe Sky arrivée hors délai, quitte à décrédibiliser la performance sportive ultérieure de Froome…Après ça, Froome ne pouvait plus gagner la vuelta, au risque de créer le trouble sur sa performance… Cette idée avait-elle parcourue le cerveau de ce Guillen ?

  2. Bien souvent en pensant bien faire on fait tout et n’importe quoi…….!

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