Bras de fer au sujet des wild cards décernés

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TODAYCYCLING.COM - Le peloton lors du Tour d'Italie 2016. Photo : Giro d'Italia
TODAYCYCLING.COM - Le peloton lors du Tour d'Italie 2016. Photo : Giro d'Italia

Laissées sur la touche par les organisateurs du Tour d’Italie, les formations Nippo-Vini Fantini et Androni-Giocattoli souhaitent que l’Union Cycliste Internationale intervienne dans le processus de délivrance des invitations sur les grands tours et notamment du Giro. Pour les deux managers, l’avenir de leur équipe est en jeu.

Un élargissement du nombre d’équipes comme en 2011…

En effet, Francesco Pelosi, le manager général de Nippo-Vini Fantini a demandé à la fédération italienne de cyclisme ainsi qu’à l’UCI de regarder de plus près la méthode de sélection de RCS Group, la société organisatrice de l’épreuve, mais aussi de permettre l’invitation d’une ou plusieurs équipes supplémentaires. « Nous avons demandé à la Fédération de proposer à l’UCI un élargissement du nombre de wild cards, comme cela a été fait en 2011 pour le 150ème anniversaire de l’unification de l’Italie », explique Pelosi comme le relate Tuttobiciweb. « Nous considérons que cela est nécessaire dans le but de protéger le cyclisme italien et de donner plus de chances à ces équipes (italiennes) pour le 100ème Giro, l’édition où l’on peut mettre en avant le ‘Made in Italy’. »

« Nous respectons tous les critères qu’imposent RCS : de jeunes coureurs italiens, l’ouverture à l’internationale, une certaine éthique et aucun cas de dopage. Y a-t-il d’autres règles ? Ce serait important de nous informer pour qu’on puisse rivaliser avec les autres équipes », conclut-il.

Pour rappel, les quatre équipes invitées sur le 100ème Giro sont : CCC Polsat Polkowice, Bardiani CSF, Gazprom-RusVelo et Wilier Triestina.

La crise du cyclisme italien, pas un argument pour le directeur de course Mauro Vegni : « La crise que traverse le cyclisme italien n’est pas né des choix des organisateurs du Giro mais plutôt du fait que le cyclisme italien s’est nourri d’un mauvais modèle : ‘être sélectionné pour le Giro ou fermer l’équipe’. (…) Bardiani-CSF a mis en place un projet sérieux qui permet l’éclosion de bons coureurs italiens. Je suis désolé pour la formation Androni mais derrière l’équipe, il faut un projet. Idem pour Nippo-Vini Fantini à qui j’ai fait confiance durant quelques années. La signature d’Arredondo, dans le cas de Nippo, ne fait aucune différence dans le choix des organisateurs. »

… ou une baisse du nombre de coureurs par équipe ?

Gianni Savio, le charismatique manager général d’Androni Giocattoli, avait réagi à chaud et avait fait savoir son mécontentement de la non-sélection de son équipe. Mais il revient au devant de la scène avec une proposition surprenante et qui peut faire réfléchir les organisateurs du Giro.

« Nous demandons officiellement à la Fédération Italienne de Cyclisme d’agir conjointement avec la société organisatrice RCS Sport auprès de l’UCI pour demander la réduction du nombre de coureurs pour chaque équipe. Cela permettrait l’invitation des deux équipes exclues. Nous pensons ensemble, Androni Giocattoli – Sidermec et Nippo – Fantini que l’attribution d’une seule Wild Card supplémentaire entrainerait une ‘lutte fratricide’ qui pourrait se conclure par la disparition définitive d’une des deux équipes exclues. »

C’est bien joué de la part de Gianni Savio. Il appuie où ça fait mal car en effet, RCS Group et A.S.O. -société organisatrice du Tour de France- souhaitent réduire le nombre de coureurs sur leur course (grands tours et classiques). Mais l’instance internationale avait communiqué qu’elle n’avait jamais été pour ce genre de réforme et que les organisateurs n’avaient pas le pouvoir de décider de cela sans l’accord de l’UCI. Affaire à suivre…

VIDEO CYCLISME
Parcours du Giro d’Italia 2017

 

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