Adriano Malori, le rouleur de Movistar, annonce a retraite à 29 ans

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Adriano Malori, le rouleur de la Movistar, a annoncé aujourd'hui sa retraite. A 29 ans, l'Italien ne s'est jamais vraiment remis de sa chute
Adriano Malori est entouré de toute l'équipe Movistar pour annoncer sa retraite sportive. Photo : Movistar Team

Invité surprise de la conférence de presse de Movistar aujourd’hui, Adriano Malori y a annoncé l’arrêt de sa carrière professionnelle. Une déclaration faite en présence des huit coureurs Movistar encore présents sur les routes du Tour de France 2017 et de son directeur sportif Eusebio Unzué.

Adriano Malori se retire des pelotons à 29 ans

Le Tour de Castilla y Leon sera donc la dernière course professionnelle à laquelle aura participé Adriano Malori. Une course marquée par un abandon lors de la première étape. Une scène trop récurrente pour l’Italien depuis son grave accident survenu lors du Tour de San Luis en janvier 2016. Depuis, Adriano Malori n’a terminé qu’une seule des huit courses dont il a pris le départ. Son retrait des pelotons n’est donc qu’une demie surprise tant son retour semblait difficile. S’il savait déjà qu’il ne retrouverait pas son niveau d’avant accident, Malori espérait  pourtant être en mesure d’aider son équipe.

Cela ne sera pas le cas, et c’est avec des trémolos dans la voix que le triple champion d’Italie du contre la montre a fait sa déclaration : « On sait tous ce qu’il s’est passé au Tour de San Luis 2016. Depuis, je lutte contre les conséquences de ce qu’il s’est passé ce jour-là. J’ai gagné une bataille, mais j’arrête aujourd’hui ma carrière de cycliste professionnel. La décision est venue naturellement, car je n’arrivais tout simplement plus à suivre en course. Je peux faire du vélo, mais plus en compétition. » Un constat douloureux pour un garçon qui a tout sacrifié pendant plus d’un an pour déjouer les pronostics médicaux.

Adriano Malori, une carrière jalonnée de succès

Si sa retraite sportive est un crève-coeur, le coureur n’oublie pas d’où il revient. Un pronostic vital d’abord engagé, puis une rééducation très longue dont les résultats furent longtemps incertains. Le jeune retraité avait d’ailleurs évoqué cette période il y a quelques temps, expliquant combien son accident l’avait changé : « La façon dont les autres patients du centre de rééducation te regardent, ça ne s’oublie pas. Ils ne te regardent pas avec admiration parce que tu es un coureur cycliste de la Movistar, parce que tu as une belle montre ou une jolie voiture… Ils t’admirent pour la manière dont tu te déplaces, tu évolues. Et ça, ça t’émeut. Ça fait que tu donnes des valeurs plus justes aux choses. »

La suite, pour le porteur du maillot rose en 2012, devrait s’inscrire dans le cyclisme, ainsi qu’il l’a indiqué aujourd’hui : « J’ai commencé à passer mon diplôme d’entraîneur il y a un mois, avec l’aide de la fédération italienne. J’avais toujours dit que je voulais faire quelque chose de spécial dans le vélo. Je ne pourrai pas le faire en tant que coureur, je le ferai d’une autre manière ». Une modestie non feinte pour un coureur dont les succès furent pourtant nombreux. Car, malgré une retraite prise à un âge où d’autres atteignent la plénitude de leurs moyens, Malori n’en possède pas moins un joli palmarès : des étapes de Tirreno Adriatico, de la Route du Sud et de la Vuelta notamment.

La prochaine fois que l’on reverra Adriano Malori, ce sera vraisemblablement dans la voiture de directeur sportif, chez Movistar ou ailleurs.

Toute l’actualité du cyclisme, ici

Vidéo Le poignant « rapport Robinson » sur le cas Adriano Malori (en espagnol)

Fiche du coureur

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