L’Alto de l’Angliru, juge de paix mythique de la Vuelta 2017

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Angliru sur la Vuelta 2020
Les pourcentages de l'Angliru impressionnent même les plus aguerris des grimpeurs. Photo : Mummu Cycling

La France a le Ventoux, le Tourmalet ou le Galibier, l’Italie a le Mortirolo, le Zoncolan ou le Stelvio, l’Espagne, quant à elle, a l’Alto de l’Angliru. Introduit tardivement au Tour d’Espagne, le colosse pyrénéen a aussitôt su se faire une place au sein de l’épreuve. Au point de compter parmi la légende ?

Le col de l’Angliru sera-t-il le juge de paix de la Vuelta 2017 ?

Grand Tour réputé montagneux, l’édition 2017 du Tour d’Espagne n’échappera pas à la règle. Et si son dénivelé positif total est inférieur à celui du Tour de France, rares sont les étapes à ne pas compter au moins une ascension. La plus fameuse d’entre elles sera aussi la dernière à être gravie par les coureurs. L’Angliru sera en effet le théâtre de la dernière arrivée avant Madrid. Il sera en outre précédé par les cols de la Cobertoria et du Cordal (1e catégorie) lors de la 20e étape. Autant dire que la forme des coureurs sera déjà bien entamée lorsqu’ils se présenteront au pied du mastodonte.

Si les ascensions trop pentues empêchent parfois de faire la différence, il n’en va pas de même pour l’Angliru, qui est l’un des cols qui créent le plus d’écarts. Ainsi, lors de ses précédentes montées, le vainqueur s’y est imposé avec une avance moyenne d’une minute sur son dauphin. Presque un gouffre au regard des micros-écarts constatés dans le cyclisme actuel. Le maillot rouge pourrait donc bien changer d’épaules au terme de la pénultième étape de la Vuelta 2017.

Le terrifiant profil de l’Angliru

L’Alto de l’Angliru, un mythe encore en construction

Col mythique s’il en est, le Col de l’Angliru va pourtant célébrer seulement les dix-huit ans de son histoire avec la Vuelta. Il n’aura fallu que six ascensions pour faire entrer ce colosse au panthéon des cols européens. Ce prestige, il le doit avant tout à son extrême difficulté. Haut de 1560 mètres, long de 12,5 kilomètres, l’Alto de l’Angliru peut se targuer de posséder une pente moyenne à 9,8%. A titre de comparaison, l’Alpe d’Huez ne fait « que » 7,9%. Sur certaines portions, les pourcentages de l’Angliru flirtent même avec les 24%. C’est un véritable mur que doivent alors franchir les coureurs. Les images d’Abraham Olano ou de Jan Ullrich, scotchés sur le bitume lors de la première ascension en 1999, avaient marqué les esprits.

Toujours situé à l’arrivée de l’étape, l’Angliru a vu six coureurs lever les bras à son sommet : José María Jiménez, Gilberto Simoni, Roberto Heras, Alberto Contador, Juan José Cobo et Kenny Elissonde. C’est sans doute sur ce pedigrée que le col de l’Angliru pâtit réellement de la comparaison avec ses semblables français et italiens. Les noms associés à l’Angliru sont, pour beaucoup, intimement liés à la période la plus sombre du cyclisme. Pas de noms légendaires ici, mais les légendes ne se construisent-elles pas avec le temps ? Le 9 septembre prochain, l’Alto de l’Angliru continuera d’écrire la sienne…

Pour tout savoir du Tour d’Espagne 2017 en direct, c’est ICI

Vidéo : L’ascension victorieuse de l’Angliru par Kenny Elissonde (2013)

Site officiel de l’épreuve

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