Christopher Froome a plus les boules des spectateurs que de l’UCI

Christopher Froome a peur ! Mais de qui ? De l’UCI (Union Cycliste Internationale) qui pourrait lui infliger une lourde sanction pour son contrôle « anormal » au salbutamol double dose qu’il a subi sur la Vuelta 2017 ? Non. Du public qui vit toujours émotionnellement dans les affres de l’affaire Armstrong ? Oui. Mais le Britannique ne laisse rien transparaître et travaille sa communication depuis qu’il a été révélé très grand asthmatique. Sourire à pleines dents sur des clichés pris en famille, interviews pour la presse muni d’un air impavide, remises de prix pendant la trêve hivernale toujours avec le ouistiti de circonstance.

Les spectateurs seront-ils un danger pour Christopher Froome ?

Sur le Tour de France 2015, le quadruple vainqueur du Tour de France avait reçu un verre d’urine en se faisant traiter de dopé par un individu mal intentionné sur la 14e étape qui menait les coureurs à Mende. « C’est une minorité de spectateurs qui se comporte mal », avait déclaré le leader de l’équipe SKY au micro de Gégé. Trois ans se seront écoulés quand le Tour de France 2018 s’élancera de Vendée et la minorité aura sûrement pris de l’embonpoint. Si Christopher Froome y participe, faudra-t-il qu’il porte un maillot spécial pendant les trois semaines de course avec cette alerte inscrite dans le dos, « Attention Danger ». Pour faire fuir les agresseurs qui considéreront que le Britannique n’aura pas été puni comme ils l’auraient souhaité et du côté des coureurs, pour les avertir qu’il courent en présence d’un grand malade et que la contagion est très risquée.

Christopher Froome n’a pas connu l’agression sur la Vuelta 2017

Le jour de la double chute de Christopher Froome sur la 12e étape du Tour d’Espagne 2017 qui reliait Motril et Antequera, Maxim Belkov (Katusha-Alpecin) dans l’ascension d’une des difficultés de l’étape a été agressé par un spectateur sorti du public. Poussé violemment contre les barrières il a pu repartir sans blessure. Les hommes sont capables du meilleur comme du pire. Faut-il qu’ils nous montrent dans un événement sportif leur part d’ombre qui révèle en eux leur impuissance à ensoleiller leur propre vie et celle des autres ?

Des légendes du cyclisme agressées par la folie du désespoir

Eddy Merckx et Bernard Hinault ont eux aussi connu la douleur sous l’angle de l’agression. Pour le « Cannibale«  ce fut un coup de poing qu’il reçut dans l’ascension du puy de Dôme lors du Tour de France 1975. Pour le « Blaireau » c’est un peu différent, car c’est lui qui dégaina le premier sur l’un des grévistes des chantiers navals de La Ciotat qui avaient barré la route à l’échappée dans laquelle il se trouvait sur le Paris-Nice 1984. Un autre manifestant l’avait empoigné par la tignasse dans le feu de l’action avant qu’il reparte terminer l’étape sans lever les bras. Que de folie, mais qui était les plus désespérés entre les sportifs et leurs agresseurs ? Certainement ceux qui vivaient le drame personnel de condamner ceux qui vivaient leurs rêves.

Vidéo – Christopher Froome commençait-il déjà à avoir peur ?

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