Un mois après la lourde chute de Michael Woods sur Paris-Nice, EF Pro Cycling a donné des nouvelles de son coureur, et de sa fracture du fémur. L’équipe américaine s’est montrée très rassurante quant à l’état de santé du dernier vainqueur de Milan-Turin.
Pas de stress pour Michael Woods
La paralysie de la saison cycliste n’affecte pas tous les coureurs de la même manière. Pour les blessés, c’est même l’occasion de récupérer sereinement, sans avoir à faire une croix sur les objectifs de l’année. C’est justement le cas de Michael Woods, qui sera un bénéficiaire évident du report des Jeux Olympiques de Tokyo à 2021. Avec les championnats du monde d’Aigle, la course en ligne des Jeux était son objectif principal pour 2020, et grâce à la situation actuelle, le Canadien estime « être de retour à 100% pour ces deux épreuves« .
Déjà de retour sur home-trainer
Pour Michael Woods, l’autre motif d’espoir est l’état de sa blessure. Jon Greenwell, le médecin de l’équipe, constate d’importants progrès : « Il est en avance sur nos attentes. Nous devons même le freiner un petit peu ». Depuis sa reprise sur home-trainer, trois semaines après l’accident, le Canadien savoure chaque moment passé sur le vélo : « Quand j’ai pu remonter sur le vélo, c’était si agréable. Je bourdonnais après, même si je n’avais pédalé que 15 minutes à une moyenne de 50 watts. C’était juste génial de pouvoir bouger la jambe et d’être un peu plus actif. ». Toutefois, Woods ne se précipite pas, et reste lucide quant à sa situation. Il sait que ce type de blessure nécessite une longue récupération, et « qu’il est difficile d’en revenir« .
L’équipe Movistar a lancé un grand concours auprès de la communauté cycliste pour concevoir le deign du maillot qu’elle portera lors du retour des compétitions. Cet équipement unique servira aussi à la collecte de fonds pour lutter contre le Covid-19. Des exemplaires seront vendus aux enchères, signés par toute l’équipe.
Movistar fait appel aux talents pour son maillot
Après l’épidémie de coronavirus, la formation Movistar d’Alejandro Valverde notamment portera le maillot qui aura remporté le concours ouvert à toutes et tous. Des exemplaires de ce nouveau maillot signé par toute l’équipe seront donnés à la Croix Rouge espagnole et Protection Civile italienne afin de les vendre aux enchères pour récolter des fonds. « Le design choisi par les fans sera utilisé par Alé, partenaire technique officiel de l’équipe, pour fabriquer le maillot que les coureurs du Movistar Team utiliseront lors d’événements UCI WorldTour après leur retour en course. Le gagnant gagnera lui-même un kit avec le nouveau design », a indiqué l’équipe Movistar.
Comment participer au concours du nouveau maillot ?
Pour participer, rien de plus simple ! Il vous suffit de télécharger le template du maillot disponible ici et de commencer à laisser parler votre créativité. Evidemment, les sponsors présents ne peuvent être cachés ou modifiés. Une fois satisfait de votre design, il faut partager votre travail sur Instagram en mode public et avec le #SeguimosConectados et en identifiant@alecyclingofficial et @movistar_team. Alé, le partenaire technique, sélectionnera grâce à son jury quelques maillots qui seront ensuite soumis au vote des internautes entre le 24 et le 26 avril.
Suite à l’allocution du Président de la République Emmanuel Macron, il ne fait plus aucun doute que le Tour de France 2020 sera reporté. Cette édition ne pourra pas s’élancer le 27 juin prochain, car tout événement avec du public ne sera pas autorisé jusqu’à la mi-juillet.
Le Tour de France 2020 reporté
C’est officiel, le Tour de France ne s’élancera pas aux dates initiales ! Normalement programmé du 27 juin au 19 juillet, il y aura au minimum un report car aucun événement avec du public ne pourra avoir lieu d’ici la moitié du mois de juillet. De ce fait, différentes hypothèses restent possibles pour le maintien de l’épreuve cette année. Un départ cet été (fin juillet, août, septembre) ou à l’automne restent envisageables à l’heure actuelle. Seule l’évolution de la situation sanitaire pourra permettre d’en savoir plus. De son côté, ASO ne devrait pas tarder pour communiquer sur de nouvelles dates concernant la Grande Boucle.
À 23 ans, Valentin Madouas semble promis à un très bel avenir. 13ème du dernier Tour d’Italie, le Breton ne cesse d’impressionner depuis son arrivée chez les pros, en 2018, au sein de la formation Groupama-FDJ. Performant, mais pas vainqueur en début de saison, il s’est classé deuxième du Grand Prix La Marseillaise avant de terminer 11ème du général de l’Etoile de Bessèges. Confiné à Brest, sa ville natale, Valentin Madouas a accepté de répondre à nos questions sur son début de carrière, sa situation actuelle, et ses objectifs.
Valentin Madouas : « Ce n’est pas la fin de la saison, en tout cas ce n’est pas ce qui se dit »
Today Cycling : Bonjour Valentin, comment-vas tu et comment vis-tu la situation actuelle ?
Valentin Madouas : Cette situation, je la vis bien. J’ai un jardin, il fait beau, c’est plutôt sympa. Ma fracture de la mâchoire (après une chute sur l’Ardèche Classic, ndlr) se guérit parfaitement, tout revient dans l’ordre. J’ai des rendez-vous pour vérifier ça, mais ce n’est plus un problème. Normalement, d’ici deux semaines, tout devrait être remis parfaitement.
Et au niveau de la condition physique ?
Je m’entraîne tous les jours, pour éviter de perdre trop de niveau, et d’avoir trop à rattraper par la suite. En tout cas je n’y vais pas à fond, j’évite de faire de l’intensité maximum. On n’a pas de visibilité à long terme, et on ne sait pas si on va reprendre dans deux, trois mois, ou plus tard. Donc ça ne sert à rien de faire trop d’intensité sur le home-trainer. On va attendre la reprise sur la route pour monter en régime.
Vois-tu ce confinement comme un arrêt net dans ta progression de ces deux dernières années ?
Non, je le vois plutôt comme une petite pause, comme une coupure hivernale. Les classiques du mois d’avril, mes objectifs principaux, n’ont -pour le moment du moins- pas été annulées. Ce n’est pas la fin de la saison, en tout cas ce n’est pas ce qui se dit. On attend de voir comment ça va évoluer, mais je ne m’inquiète pas à ce niveau.
Que penses-tu de la demande de dérogation faite par l’UNCP (syndicat des cyclistes) auprès du ministère des Sports, pour permettre aux cyclistes professionnels de rouler ?
Valentin Madouas, un coureur talentueux et très attendu. Photo : @GroupamaFDJ
C’est un sujet compliqué. Après, si on connaît la date du Tour de France, il va bien falloir aller s’entraîner dehors un jour. Il faut voir comment évolue la situation sanitaire, mais en tout cas, je ne m’oppose pas à cette demande de l’UNCP, pas du tout. On fait un travail comme les autres. Et vu le nombre de pros en France, la probabilité que quelqu’un se blesse à l’entraînement est très réduite. Je ne demande pas d’aller sur la route tous les jours. Mais une à deux fois par semaine, ce serait très bien. Et c’est ce qui nous manque actuellement.
« Je me sentais capable d’être à ce niveau »
D’après les estimations du moment, il se pourrait que la saison reprenneaux championnats de France. C‘était un de tes objectifs en début d’année, est–ce que la situation change cela ?
Concernant les championnats de France, il n’y a pas les mêmes débats que pour toutes les autres courses. Pour le coup, tous les coureurs français sont logés à la même enseigne. Il n’y a pas de risque d’inégalité entre ceux qui ont pu rouler et ceux qui sont confinés, puisque tous les cyclistes habitant en France sont confinés. Donc pour moi, ça ne change pas grand chose. La préparation sera totalement différente, certes, mais il n’y aura pas d’injustice. Et si la course a bien lieu, je suivrai évidemment les consignes de l’équipe. Mais j’ai été très performant l’an dernier (5ème, dans les temps du vainqueur), et je pense être capable de faire mieux cette fois-ci.
En parallèle de ta carrière de cycliste, tu suis également une formation d’ingénieur. Profites-tu du confinement pour te consacrer davantage à tes études ?
La fin de mes cours a concordé avec le début du confinement. Je vais avoir quelques devoirs à rendre, mais de manière générale, ce n’est pas mon activité principale en ce moment. Par contre, je devais avoir un stage en entreprise, qui a logiquement été reporté.
Cela fait maintenant trois ans que tu allies cyclisme professionnel et études supérieures. Au vu de ton statut et de tes ambitions actuelles, est-ce que cette double activité commence à te peser ?
Je ne sais pas si je vais continuer ces études l’année prochaine. Mais ce n’est pas une question de charge de travail. Je travaille surtout en période de hors-saison, donc ça n’impacte pas vraiment mes performances. Ça joue au niveau de la récupération, mais je pense que ça ne freine pas encore ma progression.
Ta progression, justement, s’est concrétisée notamment par un superbeGiro 2019. Ce résultat t’a-t-il amené à revoir tes ambitions sur les Grands Tours ?
Honnêtement, je me sentais capable d’être à ce niveau. Mais c’est sûr que ce résultat m’a donné plus d’espoir. Et c’est une forme de progrès en soi. Actuellement, je pense pouvoir viser des étapes sur les Grands Tours, et pourquoi pas une place au général. Mais je n’ai pas le niveau pour jouer un podium par exemple, ça c’est sûr. À voir dans le futur, selon ma progression.
Madouas : « Ne pas me cantonner aux Ardennaises »
Tes capacités pourraient te permettre de performer tant sur des courses de trois semaines que sur des classiques. Quelles sont tes priorités?
Valentin Madouas a répondu présent dès le début de saison, à l’occasion du Grand Prix La Marseillaise, qu’il a fini 2e. Photo : Groupama-FDJ/Pressesports
Pour l’instant, je vais surtout viser les classiques. Les courses longues et difficiles, c’est ce qui me convient le mieux. Mais je pense que dans une saison, on ne doit pas avoir à choisir entre tous ces objectifs, on peut les allier. Comme je ne vise pas encore le haut d’un classement général, j’ai une certaine liberté. Et même dans le registre des classiques, je ne souhaite pas me cantonner aux Ardennaises. J’aime aussi beaucoup les classiques italiennes. La saison est découpée en plusieurs parties, donc il est possible de jouer sur plusieurs tableaux. Mais c’est sûr que je connais mieux les Ardennaises. J’ai pu les courir deux années de suite, donc je commence à avoir une petite expérience dessus.
Quel regard portes-tu sur tes progrès récents ? Quels axes de travail ont payé ?
Je progresse un peu dans tous les domaines, c’est bien. Mais mes plus gros progrès ont été faits en montagne. J’ai pu faire plus de stages, monter plus de cols, donc forcément, il y a eu des résultats. Je pense aussi avoir passé un petit cap sur les courses longues. Et également sur le rythme en général.
Les questions que je te pose illustrent bien le fait que beaucoup d’espoirs sont placés en toi. Comment vis-tu vis ces attentes ?
Je suis assez distant à ce niveau. Il y a des coureurs qui ont plus prouvé que moi, donc c’est à moi d’atteindre leur niveau. Et non pas l’inverse. J’espère que je vais me faire un nom dans ce milieu, mais pour cela il va falloir du travail, et je n’y suis pas encore.
Ta blessure à la mâchoire t’a empêché de courir Paris-Nice, qui devait être l’occasion de courir avec Thibaut Pinot. Est-ce que ça pourrait remettre en cause un éventuelle participation au Tour de France ?
Oui, c’est problématique. Je devais en effet travailler pour Thibaut sur Paris-Nice, afin de prendre quelques automatismes, potentiellement en vue du Tour de France. L’idée était de préciser ce rôle d’équipier, de voir jusqu’où je pouvais aller. Cela devait être un test. Donc forcément, c’est embêtant. Mais ce sera à moi de faire ma place pour aller sur le Tour, et j’espère pouvoir en prendre le départ.
Pour finir, les JO 2020 ont donc été déplacés d’un an. Est-ce que ça te donne des idées ?
C’est une course vraiment importante pour nous, et pour moi en particulier. Le parcours est très difficile, et ça aurait été compliqué pour moi d’être sélectionné cette année. Donc avoir un an de travail en plus, c’est plutôt une bonne chose.
Ce dimanche, le Team INEOS organisait sa propre course virtuelle sur Zwift. Celle-ci réunissait l’ensemble des coureurs professionnels de son effectif. Et à la fin, Rohan Dennis s’est imposé avec une belle marge par rapport à ses coéquipiers.
Rohan Dennis, le plus fort en virtuel
Faute d’enjeux sportifs sur la route à cause de la pandémie du coronavirus, les équipes cyclistes et les coureurs essaient de se motiver comme ils peuvent de manière virtuelle. Après le Tour des Flandres disputé le dimanche 5 avril et remporté par Greg Van Avermaet, le Team INEOS vient aussi d’organiser sa première eRace. Avec les coureurs membres de son effectif comme participants, celle-ci a duré environ une heure pour sacrer au final Rohan Dennis.
Les coureurs du Team INEOS en mode course
Après exactement 58 minutes et 1 seconde de course, l’Australien en a terminé du parcours repoussant ainsi très loin ses adversaires. Pour preuve, le deuxième Eddie Dunbar a échoué à 56 secondes tandis que le troisième Michal Kwiatkowski a concédé 59 secondes. Pour le reste, à partir de la quatrième place, c’est au moins à plus de deux minutes. A noter que Chris Froome a pris la sixième place en faisant deux minutes et trente-trois secondes de plus que le vainqueur.
C’est à la 19e étape de ce Tour de France 2011 que Thomas Voeckler a définitivement craqué, disant adieu au maillot jaune et au podium final à Paris. Alors que la veille il avait conservé sa place de leader au général, le coureur de la formation Europcar a subi toute la journée au cours d’une étape rendue difficile par Alberto Contador et Andy Schleck notamment.
La 19e étape du Tour fatale à Thomas Voeckler
Depuis sa prise de pouvoir à Saint-Flour, Thomas Voeckler n’avait que très peu été mis en difficulté. Il n’avait lâché que quelques petites secondes à Luz Ardiden et au Plateau de Beille. Au Galibier, la veille, alors que Leopard-Trek a sorti la grande offensive avec Andy Schleck, le Français était parvenu à garder 15 secondes d’avance sur le Luxembourgeois.
Mais cette 19e étape du Tour de France 2011 de seulement 109,5 kilomètres avec plusieurs cols dont une nouvelle ascension du Galibier et l’arrivée au sommet de l’Alpe d’Huez a été fatale à Voeckler. Alberto Contador, qui a dynamité la course dès le pied du Télégraphe, a mis en difficulté le porteur du maillot qui a fait des efforts pour ne pas laisser s’échapper Andy Schleck qui accompagnait l’Espagnol. Pire, dans le Galibier, Voeckler s’est retrouvé intercalé entre le duo des grimpeurs et le peloton où figurait Cadel Evans. Une débauche d’énergie qui a sûrement empiré la situation du Français. Il s’est consolé avec la victoire de son ami et coéquipier Pierre Rolland.
Vidéo de cyclisme
La 19e étape du Tour de France 2011 sur La Chaîne L’Equipe – 13h30
Andy Schleck prend le jaune mais avec peu d’avance
L’Alpe d’Huez était la dernière occasion pour Andy Schleck d’aller chercher le maillot jaune. Et surtout, de tenter de distancer Cadel Evans qui est plus fort sur le contre-la-montre. Alors, lorsque Alberto Contador a attaqué au pied du Télégraphe, le cadet des frères Schleck a sauté dans la roue. Le voilà parti pour un nouveau raid d’envergure. Dans ce petit groupe, Cadel Evans et Thomas Voeckler étaient également présents. L’Australien, victime de plusieurs ennuis mécaniques, a du céder sa place et s’est retrouvé dans le peloton principal. Voeckler, le porteur du maillot jaune, a tout simplement montré ses limites et n’a pu suivre le rythme des deux grimpeurs.
Au somme du Galibier, Schleck a fait les points du grimpeur. Finalement, les écarts étaient resserrés et tout le monde est regroupé, même le maillot jaune, au pied de l’Alpe d’Huez. Voeckler, qui a consenti de nombreux efforts avant la montée finale, a rapidement lâché du groupe des favoris duquel Contador n’a pas tardé à s’extirper. Schleck, quant à lui, a semblé marquer le coup après son raid la veille sur les pentes du Galibier et en début d’étape. Le Luxembourgeois, qui a pris le maillot jaune au terme de l’étape, n’a pas su se défaire d’un Cadel Evans infaillible.
Andy Schleck a pris le maillot jaune à la veille d’un contre-la-montre qui l’a vu perdre le Tour de France 2011. Photo : ASO
Classement Etape 19 – Tour de France 2011 – Top 20
Nom
Equipe
1
ROLLAND Pierre
Team Europcar
3:13:25
2
SÁNCHEZ Samuel
Euskaltel – Euskadi
0:14
CONTADOR Alberto
Saxo Bank – Sungard
0:23
3
VELITS Peter
HTC – High Road
0:57
4
EVANS Cadel
BMC Racing Team
,,
5
DE GENDT Thomas
Vacansoleil – DCM
,,
6
CUNEGO Damiano
Lampre – ISD
,,
7
SCHLECK Fränk
Leopard Trek
,,
8
SCHLECK Andy
Leopard Trek
,,
9
HESJEDAL Ryder
Team Garmin – Cervélo
1:15
10
DANIELSON Tom
Team Garmin – Cervélo
,,
11
PERAUD Jean-Christophe
AG2R La Mondiale
1:27
12
DUPONT Hubert
AG2R La Mondiale
2:06
13
TAARAMÄE Rein
Cofidis, le Crédit en Ligne
,,
14
BASSO Ivan
Liquigas – Cannondale
,,
15
LEIPHEIMER Levi
RadioShack
,,
16
COPPEL Jérôme
Saur – Sojasun
2:31
17
DE WEERT Kevin
Quickstep Cycling Team
2:46
18
VANDE VELDE Christian
Team Garmin – Cervélo
3:22
19
VOECKLER Thomas
Team Europcar
,,
20
TROFIMOV Yuri
Team Katusha
,,
Classement Général Etape 19 – Tour de France 2011 – Top 20
Programmé à l’origine entre le 9 et le 31 mai, le Tour d’Italie 2020 n’aura évidemment pas lieu à ces dates du fait de la pandémie du coronavirus. Cependant, l’espoir demeure pour que l’épreuve se tienne plus tard dans l’année. L’option du mois d’octobre est celle envisagée par les organisateurs de ce Grand Tour.
Le Tour d’Italie et la possibilité de la fin d’année
Du mois de mai à celui d’octobre ? Et si le Giro se déroulait pour une fois à l’automne au lieu du printemps. En sachant que le Grand Tour italien est d’ores et déjà reporté depuis de nombreuses semaines, l’objectif est de trouver une nouvelle période. L’organisation planche en tout cas sur cette option. Dans un entretien accordé à Tuttobiciweb, Renato di Rocco le président de la fédération italienne de cyclisme compte bien sur la tenue de la course dans les prochains mois. « Le Giro en octobre est un objectif (…) Cela serait un superbe moyen de promouvoir à nouveau l’Italie. Il y a un réel désir de rouler à nouveau, mais cela doit se faire en respectant les protocoles et la santé publique.»
Faire sa place dans une saison à part
D’ailleurs, Renato di Rocco n’envisage pas une reprise des compétitions avant le mois d’août au minimum. Cela engendrait de ce fait un report du Tour de France, qui ne fait plus grand doute à l’heure actuelle même s’il reste à attendre l’officialisation. Avec un calendrier à repenser en partant du principe que la saison reprendra, le président de la fédération italienne de cyclisme verrait bien un enchaînement des trois Grands Tours. Le Tour pourrait se disputer en septembre, le Giro en octobre et la Vuelta pour finir en novembre.
Vidéo de cyclisme
Les meilleurs moments du Giro 2019
Phénoménal ! Pierre Rolland, 24 ans, en remportant la 19e étape du Tour de France 2011 marqué de son emprunte l’histoire de la Grande Boucle. D’abord, car il s’est payé le luxe de battre les deux champions espagnols que sont Alberto Contador et Samuel Sanchez. Mais aussi car il est le premier français depuis Bernard Hinault en 1986 à s’être imposé au sommet de l’Alpe d’Huez. C’est à suivre sur La Chaîne L’Equipe à partir de 13h30 (live disponible plus bas dans l’article).
Pierre Rolland s’offre une victoire a l’Alpe d’Huez
Quelle est belle, cette victoire d’étape ! Si les Français avaient réalisé jusque là un Tour de France déjà bien rempli par le maillot jaune de Thomas Voeckler, il manquait quand même une étape au tableau de chasse. Et c’est à la 19e étape que Pierre Rolland a débloqué le compteur français. Au cours d’une étape complètement folle de 110 kilomètres seulement, le grimpeur français âgé de 24 ans à l’époque a continué de faire vibrer la France pendant que son coéquipier Thomas Voeckler perdait son maillot jaune.
Cette victoire est d’autant plus marquante puisqu’il a battu un Alberto Contador orgueilleux qui a mis le feu dès le départ de cette 19e étape du Tour de France 2011. En difficulté la veille sur les pentes du Galibier où Andy Schleck a livré un baroud de légende, l’Espagnol voulait au moins décrocher une étape. Mais c’était sans compter sur Pierre Rolland qui, après plusieurs accélérations, a réussi à se défaire des Espagnols dans les derniers hectomètres de l’ascension de l’Alpe d’Huez.
Vidéo de cyclisme
La 19e étape du Tour de France 2011 sur La Chaîne L’Equipe – 13h30
Le nouvel espoir français sur le Tour de France
Sur cette 19e étape du Tour de France 2011, Pierre Rolland avait reçu carte blanche de la part de son leader Thomas Voeckler, porteur du maillot jaune. Évidemment, Europcar pensait à la victoire d’étape alors que le leader de la course ne comptait plus que 15 secondes d’avance sur Andy Schleck. Au pied de l’Alpe d’Huez, le jeune grimpeur français a donc tenté son va-tout avec beaucoup de réussite.
Successeur de Bernard Hinault au sommet de l’Alpe d’Huez, vainqueur face à Alberto Contador qui compte à son effectif plusieurs Grands Tours, et un Français de 24 ans qui montre de belles dispositions en montagne. Vous l’aurez compris, Pierre Rolland a très vite pris une nouvelle dimension. « C’est énorme. Il n’a pas gagné une étape du Tour mais l’Alpe d’Huez », expliquait son manager Jean-René Bernaudeau pour Ouest France.
Classement Etape 19 – Tour de France 2011 – Top 20
Nom
Equipe
1
ROLLAND Pierre
Team Europcar
3:13:25
2
SÁNCHEZ Samuel
Euskaltel – Euskadi
0:14
CONTADOR Alberto
Saxo Bank – Sungard
0:23
3
VELITS Peter
HTC – High Road
0:57
4
EVANS Cadel
BMC Racing Team
,,
5
DE GENDT Thomas
Vacansoleil – DCM
,,
6
CUNEGO Damiano
Lampre – ISD
,,
7
SCHLECK Fränk
Leopard Trek
,,
8
SCHLECK Andy
Leopard Trek
,,
9
HESJEDAL Ryder
Team Garmin – Cervélo
1:15
10
DANIELSON Tom
Team Garmin – Cervélo
,,
11
PERAUD Jean-Christophe
AG2R La Mondiale
1:27
12
DUPONT Hubert
AG2R La Mondiale
2:06
13
TAARAMÄE Rein
Cofidis, le Crédit en Ligne
,,
14
BASSO Ivan
Liquigas – Cannondale
,,
15
LEIPHEIMER Levi
RadioShack
,,
16
COPPEL Jérôme
Saur – Sojasun
2:31
17
DE WEERT Kevin
Quickstep Cycling Team
2:46
18
VANDE VELDE Christian
Team Garmin – Cervélo
3:22
19
VOECKLER Thomas
Team Europcar
,,
20
TROFIMOV Yuri
Team Katusha
,,
Classement Général Etape 19 – Tour de France 2011 – Top 20
En ce dimanche 12 avril 2020, La Chaîne L’Equipe revient sur la 18e étape du Tour de France 2011 marquée par deux faits : l’incroyable épopée d’Andy Schleck qui a tout tenté pour remporter la Grande Boucle et la ténacité de Thomas Voeckler qui a conservé son maillot jaune pour une poignée de secondes au sommet du Galibier.
Andy Schleck et sa victoire au sommet du Galibier
Au matin de la 18e étape du Tour de France 2011 disputée entre Pinerolo et le Galibier, Andy Schleck, venu pour gagner le général, pointe à la 4e place du général à 2’30 de Thomas Voeckler, le maillot jaune. Mais le Luxembourgeois accuse aussi un retard 1’20 sur Cadel Evans auquel il doit reprendre du temps avant le contre-la-montre de la 20e étape. Alors, Schleck et son équipe Leopard-Trek ont sorti le grand jeu.
Dans l’échappée du jour, deux de ses coéquipiers étaient présents à l’avant : Joost Posthuma et Maxime Monfort. Dans le Col de l’Izoard, Schleck a fait rouler ses coéquipiers avant d’attaquer à plus de 60 km de l’arrivée alors qu’il restait encore le mythique Galibier à gravir. Le Luxembourgeois est d’abord tombé sur Posthuma, le rouleur, qui lui a pris quelques relais. Puis, dans la descente du col de l’Izoard, il a rejoint Monfort qui a abattu un travail monstrueux pour son leader. A 30 kilomètres de l’arrivée, le groupe de tête sur lequel Schleck est revenu comptait 3 minutes d’avance et l’écart grandissait encore.
Vidéo de cyclisme
La 18e étape du Tour de France 2011 sur La Chaîne L’Equipe – 13h30
Thomas Voeckler fait rêver la France entière
Dans le Galibier, Schleck s’est retrouvé seul alors que dans le groupe maillot jaune Cadel Evans a pris ses responsabilité et a assuré le tempo. A 5 kilomètres de l’arrivée, l’avance du coureur luxembourgeois était de plus de trois minutes encore. Mais dans les derniers kilomètres, le leader de la Leopard-Trek a payé de ses effort et a fini à l’arrachée avec l’énergie qu’il lui restait pour remporter ce qui a été la dernière victoire de sa carrière.
Thomas Voeckler, héroïque maillot jaune, a terminé au sommet du Galibier complètement vidé. Pour 15 petites secondes, il a su conserver son maillot jaune face à Andy Schleck. Leader depuis la 11e étape à Saint-Flour, Ti-Blanc revit la même histoire qu’en 2004 lorsqu’il a porté pendant 10 jours le maillot jaune face à Lance Armstrong notamment. Mais finalement, le Galibier n’aura pas eu raison de lui et de la formation Europcar qui, invitée par l’organisation, a plus que répondu présente lors de ce Tour de France 2011.
Ce samedi, la chaine L’ÉQUIPE commence la diffusion des étapes du tour de France 2011!
🗓 Samedi
9ème étape : Issoire – Saint Flour
🗓 Dimanche
18ème étape : Pignerol – Serre-Chevalier
🗓 Lundi
19ème étape : Modane – L’Alpe d’Huez#lequipeVelopic.twitter.com/WTuOfjUCBh
Cette année, Paris-Roubaix n’aura malheureusement pas lieu comme c’est de tradition durant le printemps. D’ailleurs, cette 118e édition devait se disputer ce dimanche 12 avril 2020, mais la pandémie du coronavirus a eu raison de cet événement qui dépasse le cadre unique du cyclisme. A travers un questionnaire, c’est l’occasion de revenir sur l’histoire plus ou moins récente de l’Enfer du Nord. Pensez-vous être incollable à ce sujet ?
Steve Chainel, qui a créé pas à pas le Team Chazal-Canyon-3G Immo, a annoncé dans un live Facebook que son équipe allait prendre une nouvelle tournure. En plein confinement, le champion de France de cyclo-cross de 2018 a donc dévoilé les changements et l’avenir de l’équipe spécialisée dans les sous-bois.
Nouveau management pour Chazal-Canyon-3G Immo
Voilà maintenant quatre saisons que Steve Chainel a monté son projet unique d’une équipe spécialisée dans le cyclo-cross en France. Après avoir quitté le peloton professionnel en 2015 au terme d’une année chez Cofidis, le spécialiste de la saison hivernale est arrivé avec de nombreux projets en tête. Il s’est entouré, au fil du temps, de personnes de confiance qui ont compris et adhéré à son projet pour le mener là où il est actuellement avec Chazal-Canyon-3G Immo. « Désormais, le management sera assuré par Rodolphe Beyer qui est le patron de Canyon France et qui nous soutient depuis trois ans. Il va me délester du travail de manager pendant l’hiver pour surtout redevenir un coureur. Je n’ai plus quinze saisons à faire, j’ai 36 ans », a dit Chainel dans son live Facebook. Steve Chainel a également mis fin aux rumeurs selon lesquelles le sponsor Chazal ne repartirait pas. Seule incertitude : 3G Immo, qui subit de plein fouet le confinement dû au Covid-19.
Steve Chainel veut monter le niveau du cross français
« Nous sommes montés petit à petit et nous sommes arrivés au bout d’un cycle, a continué Steve Chainel. On voulait être une équipe incontournable. Désormais, on met le cap vers 2024. On devait avoir le championnat du monde en France, mais ce sera en 2025 finalement. Mais cela ne change rien. Chazal-Canyon-3G Immo se veut être une équipe formatrice pour performer au plus haut niveau international. » Dans ses rangs, la formation de Chainel a notamment vu passer Antoine Benoist. A seulement 20 ans, il a signé de beaux résultats en Coupe du Monde espoirs qui lui ont permis de signer au sein de la formation Alpecin-Fenix d’un certain Mathieu van der Poel. Il y a aussi Mickaël Crispin qui est devenu champion d’Europe chez les Espoirs. « Mais il faut être honnête, en élite nous n’avons pas le niveau international. On l’aura avec les jeunes qui arrivent car on a beaucoup de talents en France. L’objectif c’est de les mener vers le plus haut niveau pour aller chercher la plus haute marche du podium sur les mondiaux », a-t-il continué. L’équipe va également développer sa section route pour permettre aux coureurs de s’entraîner et de courir toute l’année.
Vidéo de Cyclisme
Steve Chainel champion de France de cyclo-cross en 2018
En évoquant depuis le début de la semaine les meilleurs moments des dernières éditions de Paris-Roubaix, c’est impossible de passer à côté de la 114e édition. Celle-ci se déroulant en 2016 a découlé sur un résultat étonnant. C’est le moins que l’on puisse dire en sachant que Matthew Hayman l’avait emporté au Vélodrome de Roubaix. il s’agit du principal fait de gloire dans la carrière de cet Australien.
Matthew Hayman, la victoire inattendue
Alors celle-là, personne ne l’avait vu venir. A l’occasion de Paris-Roubaix 2016, Matthew Hayman se révélait aux yeux du grand public en s’imposant à la surprise générale. Si jusqu’ici c’était un équipier très précieux pour ses leaders et un coureur reconnu pour son expérience, il n’avait pas encore brillé de cette manière sur un tel événement. Une performance d’autant plus remarquable que l’Australien allait avoir 38 ans faisant de lui le plus vieux vainqueur de l’histoire de l’Enfer du Nord après Gilbert Duclos-Lasalle (1992,1993).
Un Paris-Roubaix entièrement passé à l’avant
Au départ, les pronostics vont bon train avec Tom Boonen, Fabian Cancellara, Peter Sagan, Sep Vanmarcke, Niki Terpstra qui sont cités parmi les candidats à la victoire. Mais pas une seconde, un triomphe de Matthew Hayman est évoquée. Et pour cause, le coureur d’Orica-GreenEDGE n’a plus réalisé de résultats parlants depuis quelques années. Ses principaux faits d’arme sont alors une quatrième place sur Gand-Wevelgem en 2009, une troisième place sur le Circuit Het Nieuwsblad en 2011, deux tops 10 sur Paris-Roubaix (8e en 2011, 10e en 2012) et une troisième place sur A Travers les Flandres en 2013.
Pas forcément surveillé de près, Matthew Hayman va réussir à prendre l’échappée sur cette édition de Paris-Roubaix après une très longue bataille. D’ailleurs, il se retrouvera avec de solides références comme Magnus Cort Nielsen et Jelle Wallays voire même un outsider Sylvain Chavanel. Mais jamais l’écart sera important avec le peloton, qui va pas rester longtemps groupé. D’ailleurs, une chute à 115 kilomètres du terme va le scinder et rendre la course encore plus nerveuse et rythmée. Des coureurs tels que Cancellara et Sagan vont se retrouver par rapport à Boonen par exemple. C’est alors que la course poursuite commence avec personne qui relâche la personne, cela se fait clairement au détriment des hommes de tête.
Au même niveau que les favoris sur ce Paris-Roubaix
S’il reste encore plus de 80 kilomètres, l’échappée est reprise par un premier peloton fortement réduit. Ils sont une vingtaine à l’avant, mais assurément un coureur comme Boonen se retrouve en excellente position au même titre que Edvald Boasson Hagen et Ian Stannard. A ce moment-là, difficile de croire aux chances de Matthew Hayman. D’autant plus que derrière ce premier échelon, le groupe Cancellara-Sagan maintient la pression pour revenir. Mais sur le secteur de Mons-en-Pévèle, le Suisse part à la faute ce qui élimine définitivement ses espoirs de succès. Pour sa part, son rival slovaque va parvenir à l’éviter de justesse mais ne reviendra jamais sur l’avant.
Devant, avec les kilomètres avançant, le groupe de tête perdra des éléments mais personne n’arrivera à se démarquer. Après le Carrefour de l’Arbre, à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée, ils étaient cinq : Boonen, Boasson Hagen, Stannard, Vanmarcke et Hayman dernier rescapé de la première échappée. Encore à cet instant, l’Australien n’est clairement pas le favori mais va démontrer qu’il est aussi fort que ses adversaires. Avant de rentrer dans le Vélodrome de Roubaix, ils vont tous passer à l’attaque dont le coureur d’Orica-GreenEDGE, qui va réussir même à mettre en difficulté Tom Boonen avant que ce dernier ne fasse la jonction.
Matthew Hayman récompensé de sa persévérance
A l’entrée au Vélodrome, ils sont trois puisque Vanmarcke est tout juste revenu. Mais à force de s’observer, Boasson Hagen et Stannard vont revenir dans le coup pour la victoire. C’est alors un sprint à cinq qui se dessine. Dans celui-ci, Hayman va surprendre tout son monde clairement. Positionné en tête, il maintiendra les autres concurrents derrière lui, même Boonen qui a pourtant tout fait pour s’offrir un cinquième Enfer du Nord. A sa quinzième participation, ce fut la bonne pour Matthew Hayman, qui aura connu ce 10 avril 2016 le sommet de sa carrière.
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Paris-Roubaix 2016, la consécration pour Matthew Hayman
Confiné à son domicile situé en Bretagne, Warren Barguil attend patiemment la fin de cette période à l’image des autres coureurs français. Mais celui qui a été sacré champion de France en juin dernier est très loin d’être inactif car en plus de s’entretenir physiquement, il va faire gagner quelques uns de ses maillots à l’occasion d’une cagnotte en ligne. Toute la somme récoltée reviendra au personnel médical de l’hôpital du Scorff à côté de Lorient.
Warren Barguil mobilisé pour les soignants
Après notamment Bernard Hinault, Alberto Contador, Egan Bernal, Warren Barguil va aussi à sa manière apporter sa contribution en cette période trouble dans le monde liée au coronavirus. L’actuel coureur du Team Arkéa-Samsic fera gagner prochainement par tirage au sort plusieurs lots en l’occurrence des maillots qu’il a porté à l’issue d’une cagnotte en ligne. Ces fonds récoltés serviront à aider le personnel médical de l’hôpital du Scorff à côté de Lorient. « C’est important pour moi, c’est ma région, c’est à où je suis né, où je connais beaucoup de monde, ça a de la valeur » a-t-il confié dans l’émission Tout le Sport.
Le Tour de France, pas la priorité immédiate de Barguil
Faute de pouvoir s’entraîner, Warren Barguil tente de s’entretenir notamment grâce au home trainer. Ce n’est pas forcément, mais c’est toujours ça. « (Seulement) sur mon île virtuelle, sur mon home trainer, c’est la seule sortie à vélo que je fais. Maintenant on a des home trainers connecté, donc ça nous permet de faire du bon travail de qualité sans être trop lassé non » raconte le vainqueur d’étape au sommet de l’Izoard au Tour de France 2017, qui préfère ne pas faire de plans sur la prochaine Grande Boucle. « Je pense qu’il faut arrêter de spéculer des choses qui ont pas lieu d’être. Je pense faut juste rester chez soi, penser aux soignants et penser au Tour, c’est très très loin pour moi.»
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Quand Warren Barguil devient champion de France
Face à la pandémie du coronavirus qui frappe notamment la France, les coureurs cyclistes comme tout autre citoyen doivent se soumettre aux règles de confinement. Interrogé par RMC Sport, Thomas Voeckler le sélectionneur de l’équipe de France a souligné que chacun respectait les consignes.
Thomas Voeckler et le respect des consignes
« Je suis agréablement surpris, très sincèrement, par l’exemplarité des coureurs français. C’est peut-être aussi le cas à l’étranger, je ne sais pas. Ils ont un devoir d’exemplarité qu’ils remplissent à merveille. On peut voir sur les réseaux que tous les coureurs, encore plus ceux de premier plan, respectent parfaitement le confinement et s’adaptent avec l’entraînement à la maison. »Pour Thomas Voeckler, les professionnels de l’Hexagone suivent à la lettre les consignes du confinement liées au coronavirus. De quoi montrer le bon exemple et signifier qu’aucune sortie ne doit avoir lieu en cette période.
Bien évidemment, après plus de trois semaines sans pouvoir rouler dehors, le temps commence à devenir long. Mais chacun s’y fait à cette situation très particulière. Le sens des responsabilités prédomine largement. « Après, il y a de l’impatience de certains coureurs. Ce qui est logique. Mais on n’a pas de date de reprise des compétitions. On sait très bien que ça ne sera pas tout de suite et que ça n’interviendra pas du jour au lendemain. Donc il y aura toujours le temps d’aller s’entraîner. Il ne faut pas y voir de l’égoïsme quand les coureurs, par la voix de leur syndicat, demandent des dérogations.»
Par rapport à cette proposition de dérogation qui permettrait aux cyclistes professionnels de sortir pour aller s’entraîner, ce n’est pas le moment souligne Thomas Voeckler. Le mieux étant de rester dans la situation actuelle et de s’adapter en conséquence. « Chacun, tout en étant conscient de l’état sanitaire général, essaye de voir comment vivre au mieux sa situation personnelle. Il ne faut pas se voiler la face: si on ouvre la porte à des dérogations pour un sport, ça va faire boule de neige. Il faut savoir si la situation le permet et ne pas vouloir faire plaisir à un sport ou un autre. Si les sportifs peuvent aller s’entraîner, c’est que la situation s’est améliorée.»
Fernando Gaviria est enfin rentré chez lui, en Colombie. Le sprinteur de la formation UAE Team Emirates, mis en quarantaine après avoir contracté le coronavirus à l’occasion de l’UAE Tour, est enfin guéri. Lui qui a remporté en début de saison trois étapes du Tour de San Juan, devra encore observer une période de quarantaine après avoir foulé le sol colombien.
Fernando Gaviria est guéri du coronavirus
Depuis la fin du mois de mars, Fernando Gaviria a quitté l’hopital dans lequel il était suivi pour le coronavirus aux Emirats Arabes Unis au terme de l’UAE Tour écourté. Mais ce n’est que deux semaines après que le Colombien a pu prendre un vol humanitaire pour rentrer chez lui, rapporte Mundo Ciclisto. En compagnie de 55 autres compatriotes et après une entente entre les deux gouvernements, le coureur de la formation UAE a subi de nouveaux tests avant d’embarquer : négatifs au Covid-19. Cependant, Gaviria devra suivre le protocole colombien et s’isoler encore avant de pouvoir reprendre le cours normal de sa vie.
Le sprinteur colombien est enfin chez lui !
Depuis fin février, lorsque l’UAE Tour a été écourté à cause de la propagation du Covid-19, Fernando Gaviria est en quarantaine. Six semaines après, il est guéri et de retour auprès des siens. « Je tiens à remercier le gouvernement des Emirats Arabes Unis, le président de notre équipe et l’ensemble de l’équipe UAE pour leur soutien. La période a été difficile, mais j’ai la chance d’avoir reçu les meilleurs soins et l’attention du monde, a-t-il dit comme le rapporte sa formation. Je suis très heureux de pouvoir rentrer chez moi et d’embrasser mes proches, tout en étant conscient que cette pandémie est toujours parmi nous et que nous ne pouvons pas baisser la garde. »
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Gaviria remporte la dernière étape du Tour de San Juan 2019
L’Union Cycliste Internationale, présidée par David Lappartient, a pris toute une série de mesures afin de lancer un plan global d’économies. Face au Covid-19, l’instance dirigeante se retrouve en difficulté avec une perte d’argent non négligeable. Plus de 650 événements ont d’ores et déjà été annulés avec même des courses qui se déroulaient en août.
David Lappartient : « Une crise sans précédent »
Il y a encore deux mois, il était difficile de concevoir à quel point le monde serait à l’arrêt. Le cyclisme n’a pas échappé à la règle. L’UCI planche pour tenter de sauver les meubles et éviter le désastre. « Notre Fédération Internationale traverse une crise sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, a dit le président de l’UCI David Lappartient. L’inactivité frappe de plein fouet les athlètes, les équipes, les organisateurs, les partenaires et la grande majorité des personnes et organisations qui contribuent à faire vivre notre sport, dans toutes ses disciplines. L’UCI, l’instance dirigeante du cyclisme, n’est pas épargnée, loin de là. Le report des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020, la multiplication des reports et annulations des épreuves du Calendrier International UCI, et l’incertitude qui pèse sur la deuxième partie de la saison impactent lourdement notre sport en général, et notre Fédération en particulier. »
L’UCI et Lappartient pensent à l’après Covid-19
Difficile de savoir où et quand le calendrier va pouvoir reprendre ses droits. Pour l’heure, de nombreux événements ont été annulés comme le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, le Giro, le Critérium du Dauphiné… « L’heure est à la mobilisation de la famille du cyclisme pour préparer ensemble notre sport à se relever de la crise sanitaire et économique qui le frappent. Chacun d’entre nous est appelé à l’unité, à la responsabilité et au courage. C’est dans ce cadre que l’UCI met en place une série de mesures drastiques qui doivent lui permettre de traverser la tempête. », a poursuivi David Lappartient. En effet, les dirigeants de l’UCI ont décidé de réduire leurs salaires et d’avoir recours au chômage technique pour 130 collaborateurs. « Ces choix sont difficiles mais nécessaires si l’on veut reconstruire le cyclisme de l’après Covid-19« , a-t-il conclu.
Face à la crise sanitaire, l’Union Cycliste Internationale (UCI) s’est réunie exceptionnellement en début de mois. En proie à de nombreuses annulations ou reports, l’instance dirigeante se trouve en difficulté financière et doit lancer « un plan global d’économies » a annoncé le président David Lappartient.
Plus de 650 événements cyclistes annulés
L’UCI fait face à une crise sans précédent. De nombreuses courses prestigieuses n’ont pas pu se tenir à l’image du Tour des Flandres, de Paris-Roubaix, de Liège-Bastogne-Liège ou encore du Tour d’Italie. L’instance dirigeante a d’ailleurs interdit toute compétition avant le 1er juin et la période pourrait être allongée de nouveau. Certaines épreuves ont pris les devants comme le Tour de l’Utah aux Etats-Unis qui a annoncé l’annulation de sa course qui devait se dérouler en août. Toutes ces annulations « entraîneront malheureusement une réduction importante des revenus de l’UCI », peut-on lire dans le communiqué. En effet, l’Union Cycliste Internationale a pris la décision de reverser « aux organisateurs d’épreuves annulées – et comprises dans la période durant laquelle la tenue d’événements n’est pas possible – l’intégralité des taxes d’inscription au calendrier dans le cadre des mesures d’accompagnement mises en place depuis le début de la crise ».
L’UCI obligée de réduire ses coûts
Dans ce contexte plus que particulier, l’UCI a du prendre une série de mesures pour éviter la faillite financière. Le manque d’événements aura un coût non négligeable bien que des épreuves comme le Tour de France soient pour l’instant maintenues. Le report des Jeux Olympiques et Paralympiques entraîne par conséquent un report du versement des revenus olympiques qui arrivent normalement en deuxième partie de saison. Compte tenu de toutes ces informations et après concertation, l’Union Cycliste Internationale a notamment décidé :
de réduire les salaires et/ou indemnités de ses dirigeants,
d’avoir recours au chômage technique pour l’ensemble des 130 collaborateurs,
de geler les recrutements,
de revoir les projets et objectifs qui avaient été fixés pour l’année 2020 et suivante…
Pour notre quatrième épisode retraçant les dernières éditions de Paris-Roubaix, on retourne en 2017. Une année durant laquelle Greg Van Avermaet s’est montré le plus performant et a enfin été récompensé de ses efforts sur un Monument. Mais quoi de plus logique en sachant que cette année, le Belge était sans doute au sommet de son art.
Greg Van Avermaet, la recette de la victoire…
Il y a trois ans jour pour jour, un coureur connaissait enfin la consécration sur Paris-Roubaix. Il s’appelle Greg Van Avermaet. Plutôt réputé comme un coureur qui tournait autour de la victoire sur les Monuments, cette image a du coup disparu en l’espace de quelques secondes. Il faut dire que depuis quelques mois déjà, Greg Van Avermaet enchaînait des succès prestigieux avec comme point d’orgue les Jeux Olympiques sans oublier dans la foulée le Grand Prix de Montréal, et dans cette campagne de classiques du nord, E3 BinckBank Classic et Gand-Wevelgem.
…mais pas encore sur Paris-Roubaix
Du fait de ses dernières prestations, au départ du 115e Paris-Roubaix, Greg Van Avermaet était l’un des principaux favoris si ce n’est l’homme à battre. Un statut qui lui avait causé une défaite rageante la semaine précédente en terminant à la deuxième place du Tour des Flandres derrière Philippe Gilbert. Pour la troisième fois en quatre ans, le Belge finissait sur le podium du Ronde sans pour autant s’imposer. Et sachant qu’il avait déjà une troisième et quatrième place à son compteur sur Paris-Roubaix, son statut d’éternel placé lui collait décidément à la peau. Il fallait rompre entre guillemets le mauvais sort. C’était son défi, sa mission ce 9 avril 2017.
Etre à la hauteur de ses ambitions
La première partie de course fut loin d’être tranquille pour Greg Van Avermaet. Plusieurs fois retardés, cela ne laissait présager rien de bon pour le Belge, qui ne semblait pas avoir la réussite sur cette journée. Mais peu à peu la tendance s’est inversée jusqu’à devenir favorable. Dans une édition où personne n’a semblé véritablement être au-dessus du lot, le coureur de BMC a toujours été dans le bon coup. Et a pu aussi profité d’un gros travail de ses équipiers Daniel Oss et Jürgen Roelandts qui se sont avérés très précieux. D’ailleurs, le premier cité a été un temps en tête de l’épreuve avant de se dévouer totalement pour son leader.
Une course charnière dans la carrière de Van Avermaet
C’est à partir du secteur de Camphin-en-Pévèle qu’on est entré davantage dans le vif du sujet. Avec un groupe réduit, Van Avermaet était accompagné de Zdenek Stybar, Sebastian Langeveld, Jasper Stuyven et Gianni Moscon. Et c’est lui-même qui va faire la sélection en accélérant dans le Carrefour de l’Arbre, le dernier secteur pavé difficile du parcours. A 15 kilomètres du terme, ils n’étaient plus que trois : Van Avermaet, Stybar et Langeveld. Ça semblait se diriger vers une explication entre eux uniquement.
Mais cet Enfer du Nord aura été surprenant jusqu’au bout. Se regardant beaucoup trop en tête de la course, cela a permis aux poursuivants Stuyven et Moscon de faire la jonction dans le Vélodrome de Roubaix. Il ne restait plus qu’un demi-tour de circuit à réaliser. Immédiatement, même pas le temps de souffler, Moscon a poursuivi son effort, ce qui va lancer en fait le sprint. Dans celui-ci, Stybar a pris le meilleur départ en prenant lusieurs longueurs d’avance. Mais progressivement, Van Avermaet est revenu avant de le dépasser quelques mètres avant la ligne d’arrivée. Il venait d’un coup de vaincre le signe indien en remportant un Monument après avoir cumulé quatre podiums. Une journée forcément inoubliable pour le routier belge.
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Greg Van Avermaet s’adjuge Paris-Roubaix 2017
Pour venir en aide de ses jeunes compatriotes touchés par la pandémie du coronavirus, le Colombien Egan Bernal s’implique. Le dernier vainqueur du Tour de France a décidé de mettre aux enchères un vélo et des maillots qu’il a utilisé lors de cette édition.
Geste solidaire d’Egan Bernal
Egan Bernal vient en aide pour son pays. La Colombie n’est pas épargné par la pandémie du Covid-19, qui frappe toutes les catégories de la population dont les plus jeunes. Pour eux, spécifiquement, une vente aux enchères avec plusieurs biens du coureur du Team INEOS est mise en place. C’est dans une vidéo postée sur son compte Instagram que le premier vainqueur colombien de l’Histoire du Tour a rendu public cette initiative solidaire.
Il s’agit plus précisément d’un vélo de son fournisseur Pinarello et des maillots jaune et blanc (meilleur jeune) qui ont tous servis lors de la précédente Grande Boucle en juillet dernier. Tous ces objets de prestige vont permettre de réunir une somme qui va être adressée à une association caritative colombienne. La Fondation Exito a pour but d’épauler les jeunes du pays en ce qui concerne les besoins de première nécessité.
Pour lever des fonds dans la lutte du coronavirus, Alberto Contador vient de mettre l’un de ses vélos aux enchères jusqu’au 15 avril prochain. C’est sur lequel l’Espagnol a disputé le Tour de France et d’Italie en 2011.
Alberto Contador vend un de ses vélos
Les actions se multiplient pour faire face au coronavirus. Cette fois, c’est au tour d’Alberto Contador de se lancer. Sur le site eBay, son vélo de course Specialized qui lui a permis de faire le Giro et le Tour 2011 est mis aux enchères. Le but étant de récolter la somme la plus importante possible, qui reviendra ensuite intégralement pour la Croix rouge. D’ici la date limite fixée au 15 avril, il faut s’attendre à ce que le prix grimpe.
Accumuler des fonds contre le coronavirus
C’est à travers une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux qu’Alberto Contador a expliqué la démarche. « La lutte contre ce Covid-19 se poursuit, et je voulais faire un effort supplémentaire. Je vais mettre aux enchères ce vélo qui compte beaucoup pour moi. C’est le vélo de l’Etna, de l’attaque au col du Télégraphe, avec le final à l’Alpe d’Huez. Les fonds récoltés iront à la Croix rouge ». Dans une initiative similaire, en France, un maillot jaune de Bernard Hinault est parti à 12 050 euros exactement.
A cause de la pandémie du coronavirus qui touche l’ensemble de la planète, une majorité d’activités sont stoppés dont le cyclisme. Un nombre important de courses ont déjà été annulées ou reportées avec pour celles-ci l’espoir d’être disputées un peu plus tard dans l’année. Mais cela va avoir forcément un impact sur le calendrier, qui va être contraint d’être modifié. Cependant pour Tom Dumoulin, il faut même aller plus loin en maintenant désormais des fins de saisons pour la mi-novembre et décaler ainsi la date de reprise. Etes-vous d’accord avec le Néerlandais ?
Dans cette période marquée par la pandémie du coronavirus qui touche le monde entier, cela laisse visiblement le temps à Tom Dumoulin de revoir le calendrier cycliste. Le Néerlandais évoque une modification de celui-ci pour les prochaines années tout en avançant des propositions pour celle en cours forcément perturbée.
Tom Dumoulin, son calendrier pour 2020
Faut-il revoir le calendrier cycliste ? En tout cas, Tom Dumoulin est convaincu de cela. Dans un entretien accordé au média flamand Sporza, le coureur du Team Jumbo-Visma avance quelques idées qui pourrait être ou non adoptées. Conscient que cette saison 2020 quoi qu’il arrive sera particulière, il pense d’abord que le Tour de France n’aura pas lieu aux dates prévues soit du 27 juin au 19 juillet. Et verrait son objectif principal de l’année se rapprocher davantage de la Vuelta (14 août – 6 septembre). Autrement-dit, un report qui serait de l’ordre de quelques semaines. Sinon, pour lui, la meilleure option concernant le Giro serait qu’il se chevauche avec un autre Grand Tour.
Revoir le calendrier pour les prochaines saisons
Pour aller plus loin, que les Grands Tours uniquement, Tom Dumoulin pense que cette saison doit s’étendre jusqu’à la mi-novembre. En partant de ce principe, les Classiques du printemps pourraient se disputer exceptionnellement durant le mois d’octobre ou de novembre. Et les Championnats du monde, eux, ne changerait pas de place en restant à la fin du mois de septembre. Le Néerlandais souhaiterait même que les changements forcés cette année amène à une évolution pour les prochaines saisons. Finir à chaque fois à la mi-novembre devrait être la solution adoptée selon ses dires, ce qui permettrait de décaler l’ouverture du calendrier d’un mois à peu près.
Dans cette semaine qui nous permet de revenir sur les dernières éditions de Paris-Roubaix, c’est l’occasion de se remémorer l’avant-dernière, celle remportée par un certain Peter Sagan. Si jusque-là, l’Enfer du Nord s’était toujours refusé à lui, celui qui portait alors le maillot de champion du monde allait renverser la tendance.
Peter Sagan à la conquête de Paris-Roubaix
Le 8 avril 2018. Si cette date ne vous dit rien au premier abord, elle parlera immédiatement à Peter Sagan. C’est ce jour là que le Slovaque a réussi à dompter Paris-Roubaix pour la première fois de sa carrière. S’il avait déjà remporté le Tour des Flandres deux ans auparavant, l’Enfer du Nord ne lui avait encore jamais réussi à tel point de l’emporter. C’est à sa septième participation que le coureur de BORA-hansgrohe sera donc parvenu à trouver l’ouverture. Ce fut loin d’être une ballade de santé pour y arriver même si c’était du grand Sagan sur les pavés du nord.
Un Paris-Roubaix rêvé pour le Slovaque
Dans cette édition, l’échappée aura particulièrement pesé sur le déroulement de l’épreuve. Et pour cause, dans celle-ci, il y avait notamment Silvan Dillier qui va finir deuxième au final et passé loin même de la victoire. Avant les premiers secteurs pavés, les hommes de tête disposeront effectivement d’une avance importante sur le peloton. Mais à ce moment, loin d’imaginer, qu’ils vont tenir tête aux cadors restés pour l’instant au chaud. D’ailleurs, les favoris ne vont pas bouger durant de nombreux kilomètres malgré la succession des secteurs.
C’est seulement dans la Trouée d’Arenberg qu’on assiste véritablement aux premières accélérations. Mike Teunissen ainsi que Philippe Gilbert ont tenté de s’échapper, mais ils seront repris quelques kilomètres plus loin. Quelques contres par la suite notamment de la part de Zdenek Stybar et Greg Van Avaermaet vont suivre mais sans plus de réussite. Mais à 55 kilomètres de l’arrivée, contrairement à ses adversaires, Peter Sagan va parvenir à s’extirper en solitaire de ce groupe. Un tournant assurément en sachant l’issue.
Un deuxième Monument pour Peter Sagan
Dès lors, Sagan qui s’est débarrassé de ses principaux rivaux va revenir assez vite sur ce qui reste de l’échappée. Silvan Dillier, Jelle Wallays et Sven Erik Bystrom les derniers rescapés vont alors tenter de s’accrocher au Slovaque dans les différents secteurs pavés tout en le relayant dans les portions bitumées. Mais le rythme va s’avérer trop soutenu pour Bystrom puis quelques kilomètres plus loin pour Wallays, qui craque à son tour. Par contre, Dillier va résister sans jamais se faire décrocher.
Comptant encore environ une minute et trente secondes d’avance dans les derniers kilomètres, c’était acté que la victoire allait se jouer entre Peter Sagan un des principaux favoris et le surprenant suisse Silvan Dillier. Collaborant tous les deux à la perfection, la phase d’observation a eu lieu comme prévu sur le Vélodrome de Roubaix. Même si Silvan Dillier a parfaitement joué le coup jusqu’au bout, Peter Sagan a profité du sprint pour faire la différence. Et (enfin) faire son apparition dans le palmarès de la reine des classiques.
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Paris-Roubaix 2018 sacre Peter Sagan
Thomas De Gendt (33 ans – Lotto Soudal), qui était au départ ce dimanche du premier Tour des Flandres virtuel, est quelque peu pessimiste face à l’avenir du cyclisme. Alors que le calendrier subit de nombreuses annulations à cause du Covid-19, c’est maintenant la plus grande courses cycliste du monde qui est en danger : le Tour de France.
Thomas De Gendt : « Très sombre pour le cyclisme »
Pour l’heure, le Tour de France n’a ni été annulé, ni reporté. Mais les organisateurs savent qu’il s’agit d’une question de jours… Alors, d’autres alternatives sont en train d’être étudiées pour que le plus grand événement cycliste ait lieu. Et cela inquiète notamment Thomas De Gendt, qui n’imagine pas une saison sans la Grande Boucle. « J’espère que le Tour de France aura lieu parce que de nombreux sponsors, et pas seulement le nôtre, ont calculé leurs budgets en fonction de la visibilité du Tour, qui est toujours diffusé à la télévision dans une centaine de pays, a expliqué Thomas De Gendt au Het Nieuwsblad. Si le Tour est annulé, je pense que nous verrons beaucoup d’équipes s’arrêter à la fin de l’année parce que leur sponsoring va disparaître. Les choses pourraient devenir très sombres pour le cyclisme. Annuler le Tour de France serait désastreux pour le cyclisme. »
Lotto Soudal et De Gendt ont diminué leur salaire
Comme d’autres équipes maintenant, les coureurs de Lotto Soudal dont fait partie Thomas De Gendt ont diminué leur salaire. « Personne n’aime renoncer à l’argent, a-t-il déclaré. Vous avez signé pour un salaire et vous y avez droit, mais nos principaux sponsors – Lotto, Soudal, Caps, Ridley – perdent une grande partie de leurs revenus. Si nous suivons simplement nos contrats, il n’y aura plus d’argent à la fin de l’année et l’équipe sera en faillite. Quelque chose devait être fait sinon nous n’aurions pas eu d’équipe au cours des trois derniers mois de la saison. » En attendant, pour donner un peu de visibilité aux sponsors, les coureurs se mettent aux courses virtuelles. Et pour De Gendt qui était au départ du Tour des Flandres virtuel devant 600 000 spectacteurs, il s’agit d’une « vraie solution ». Néanmoins, il sait pertinemment que lorsque la saison repartira, les courses virtuelles perdront l’ampleur qu’elles ont acquise en ces temps particuliers.
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Le numéro de De Gendt sur la 8e étape du Tour de France 2019