Jérôme Cousin « Je ne voulais pas être le généreux qui se fait avoir »

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Jérôme Cousin comme dans un rêve
Victoire d'étape et maillot de meilleur grimpeur pour Jérôme Cousin (Direct Energie). Photo : ASO / A.Broadway

Habitué au rôle d’équipier pour ses leaders, Jérôme Cousin passe pour une fois au tout premier plan. Vainqueur de la cinquième étape de Paris-Nice, le coureur de Direct Energie a obtenu la plus belle victoire de sa carrière. Une victoire acquise de manière très tactique en ne prenant pas toujours des relais à son homologue allemand de l’échappée Nils Politt.

Jérôme Cousin et son jour de gloire au Paris-Nice

La grande victoire est arrivée ! A 28 ans, Jérôme Cousin vient de rentrer dans une nouvelle dimension en devenant le vainqueur d’une étape sur Paris-Nice. Très peu habitué à célébrer un succès, il n’avait connu que cette joie durant la 3e étape de l’Etoile de Bessèges en 2013. C’est dire la performance réalisée par le Français qui a cette fois-ci les honneurs de la première place. En difficulté la saison passée chez Cofidis, sa venue chez Direct Energie s’avère assurément payante encore plus ce moment fort en émotion. Un jour que le coureur n’est pas près d’oublier.

« Je n’en revenais pas trop, parce que l’année dernière je n’ai fait qu’une trentaine de jours de course. J’ai réussi à revenir à ce niveau, alors quand j’ai franchi la ligne, j’ai contenu ma joie. Le maillot  à pois c’était l’objectif de la journée, et la victoire c’était la cerise sur le gâteau. Mais il faut rester concentré parce que cette semaine je suis là pour aider Lilian Calmejane à aller chercher une belle place au classement général. Quand je suis revenu à la hauteur de Politt sur la dernière ascension, j’avais de grosses crampes et j’ai bien vu qu’il était très fort sur le plat. Alors j’ai décidé d’en faire le minimum… je me suis tellement fait avoir à me reprendre dans des échappées à 100 mètres de l’arrivée. Cette fois-ci, je ne voulais pas être le généreux qui se fait avoir »  Cousin : « Je ne voulais pas être le généreux qui se fait avoir »

Si souvent placé, mais rarement vainqueur, Jérôme Cousin a retenu les erreurs du passé. Et a concrétisé au meilleur des moments, sur l’une des plus grandes courses françaises du calendrier. A l’image de Jonathan Hivert, vainqueur d’une manière similaire il y a deux jours. Ces deux coureurs viennent de vivre sans aucun doute le moment le plus fort de leur carrière. Pour le collectif de Direct Energie, c’est véritablement une semaine de rêve. Avec deux victoires d’étapes sur la grande course par étapes World Tour de la saison, le scénario est plus qu’idéal. Reste maintenant à l’équipe de remplir un dernier objectif, celui du général avec Calmejane pour terminer en beauté.

https://twitter.com/TeamDEN_fr/status/971779477201149953

3 Commentaires

  1. En effet, la réflexion du vainqueur n’est qu’évidence : J. Cousin ne voulait pas être le généreux qui se fait avoir, et chacun a pu observer sa façon de retarder ou de sauter les relais avec celui que l’on a coutume d’appeler son « compagnon d’échappée ». « Compagnon » peut-être, mais celui-ci n’aura sans doute que faire d’entendre J. Cousin parler de ses infortunes passées … Il reste malgré tout que sa façon de gagner s’apparente un peu à celle de J.Hivert face à L.L. Sanchez à Chatel-Guyon, même si Sanchez avait alors un certain intérêt à se prêter à ce jeu de pocker-menteur, car l’espagnol prenait le maillot jaune quoi qu’il arrive… La pratique avait pu paraître cependant quelque peu critiquable… Il faut dire que Hivert ou De Gregorio ne disposaient ni des jambes, ni non plus du plateau avant de Sanchez… D’après que Sanchez, dans le contre la montre des Fouillouses, avait un 58 !…. Pour en revenir à nos victoires Direct Energie, leurs oreilles ne pourront s’empêcher de siffler, car il y a du ratagasse et compagnie là-dedans, n’en déplaise aux supporters de l’équipe vendéenne, qui rétorqueront que l’équipe de Bennaudeau en a marre de s’épuiser dans des charges de travail pour des cacahuètes ou qu’elle n’est pas là pour supporter le poids de la course. C’est le vélo, chacun dit la sienne.

  2. Une victoire au gout amer. Refuser les relais dans les derniers kms sans raison avouable c’est « petit ». Jérome avait des crampes ; mais Politt devait avoir autant mal aux jambes. J’aurai aimé applaudir cette victoire , mais impossible dans ces circonstances. Toute ma sympathie va à Politt , il a assuré la réussite de l’échappée , loyalement ; c’est cet état d’esprit qui fait la beauté du vélo. Bravo Politt. Raymond V.

  3. Tout simplement BRAVO a Jérôme COUSIN POLITT n’était pas obligé de faire tout le boulot……!
    Le vélo c’est comme le Poker c’est celui qui pratique le mieux le Bluff qui l’emporte……!
    POLITT aurait pu lui aussi bluffer mais il a préférer montrer son jeu……?
    Après ce n’est qu’un Bluff comparé aux* tricheurs d’un SKY qui s’ assombri c’est pas grand chose……!
    La seule différence entre le vélo et le Poker c’est qu’au vélo on exclu pas les*tricheurs…………..?

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