Quatrième du Tour de France, Mikel Landa est passé tout près du podium dont la troisième place est occupée par Romain Bardet (Ag2r-La Mondiale). En effet, une seconde seulement sépare les deux hommes. Le coureur espagnol de la Team Sky a bouclé la course avec beaucoup de regrets et garde une certaine rancoeur contre son équipe.
L’Izoard, la frustration de Mikel Landa
Co-leader de la Team Sky au Giro d’Italia avec Geraint Thomas, Mikel Landa a perdu tout espoir de remporter la course lors de l’étape du Blockhaus où il a été renversé accidentellement par une moto. Le grimpeur espagnol n’a pas abandonné mais a été contraint de revoir ses objectifs pour finalement décrocher une victoire d’étape et le classement de la montagne.
Aligné par son équipe sur le Tour de France en tant qu’équipier, il s’est avéré que l’Espagnol a été l’un des hommes les plus forts de cette édition. Pourtant, il a été contraint de mettre ses ambitions personnelles de côté pour se mettre au service du collectif Sky et notamment de son leader Chris Froome, le désormais quadruple vainqueur de la Grande Boucle.
Dans une entrevue accordé au journal espagnol El Pais, Mikel Landa évoque ses frustrations. « J’ai toujours essayé de donner le meilleur pour mes dirigeants et pour mes coéquipiers. Donc parfois, vous espérez quelque chose en retour. A l’Izoard, je voulais économiser mes forces quand ils m’ont rattrapé mais à la demande de Froome, je suis de nouveau allé devant et j’ai roulé. Il m’a dit d’aller plus lentement car il n’était pas si bien que ça. Je me suis quand même sacrifié sans pour autant apporter quelque chose de positif pour l’équipe. J’étais en colère ce jour-là. Je n’ai jamais mis en danger le Tour de France de Chris Froome. J’ai abandonné mes ambitions personnelles et c’est ce qui fait mal. »
En effet, Mikel Landa est passé à l’attaque dans l’Izoard. Derrière, Chris Froome a lui aussi accéléré peu après, ramenant Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac) et Romain Bardet (Ag2r-La Mondiale) dans les roues de son équipier. L’Espagnol a ensuite continué son travail en tête du groupe en imposant le tempo voulu par son leader. Cependant, il a craqué dans les derniers instants, perdant ainsi 12 secondes. Sans ça, il avait probablement une chance de figurer sur le podium à Paris. Notons qu’il a également été freiné à plusieurs reprises durant ces trois semaines de courses, contraint d’attendre son leader.
L’Espagnol veut être le leader d’une équipe
En fin de contrat avec l’équipe britannique, Mikel Landa devrait donc changer d’équipe à la fin de la saison. Selon les rumeurs, il aurait été approché par la Movistar et Barhain-Merida. Une chose est sûre, l’Espagnol veut se présenter en tant que leader et rien d’autre sur le prochain Grand Tour auquel il participera. « Je ne veux plus être dans cette situation, c’est tellement frustrant.Participer à un Grand Tour en tant que leader pour gagner, ou en tout cas essayer, c’est mon objectif. Je veux courir pour moi et ne pas avoir de regret. »
Vidéo : Warren Barguil (Sunweb) remporte l’étape de l’Izoard
Pierre Latour (Ag2r), qui a chuté samedi dans la descente de Notre-Dame de la Garde lors du chrono de Marseille, s’en sort avec une fracture du bassin. Malgré cette fracture qualifiée de bénigne, le champion de France du contre-la-montre a trouvé la ressource nécessaire pour terminer le Tour 2017, au terme de l’étape des Champs-Elysées.
Pierre Latour dans le Top 30 du Tour de France 2017
A l’issue des 21 étapes de la 104e Grande Boucle, le coureur âgé de 23 ans s’en sort avec les honneurs mais aussi et surtout avec une fracture du bassin. Au classement général final, remporté par le Britannique Chris Froome (Sky), le talentueux coureur de l’Ag2r La Mondiale a terminé 29e à 1:18:45 du maillot jaune. C’est avec beaucoup de courage que le coéquipier de Romain Bardet a notamment disputé l’étape des Champs-Elysées du fait de la souffrance logiquement occasionnée. Cette fracture vaut à Pierre Latour quelque trois semaines d’arrêt ce qui lui fera manquer la Clasica San Sebastian, épreuve WorldTour à laquelle il devait participer samedi, ainsi que le Tour de L’Ain qu’il a terminé à deux reprises troisième (2016 et 2015) et auquel il devait également prendre part.
Pour sa première participation à la Grande Boucle, le talentueux Pierre Latour s’en sort avec tous les honneurs, fort de ses bons résultats obtenus lors des étapes clefs et de son action de chaque instant au côté de son leader Bardet qui a terminé 3e du Tour. Dès le chrono de Düsseldorf, le vainqueur d’étape sur la Vuelta 2016 a témoigné d’une bonne forme. Par la suite, malgré son rôle d’équipier, du haut de ses 23 printemps, Latour a pris une 29e place au classement général final, mais il a notamment pris la 6e place au classement du maillot blanc de meilleur jeune remporté cette année par le Britannique Simon Yates (Orica-Scott).
Pierre Latour est né le 12 octobre 1993 (23 ans). Français. 1m80 pour 64 Kilos
Cette quatrième étape du Tour de Wallonie s’est déroulé comme prévu. Une échappée qui a rapidement pris du champ avant d’être reprise dans le final. Les sprinteurs se sont expliqués à la loyale sur les derniers mètres de course. Et c’est le Luxembourgeois Jean-Pierre Drucker (BMC Racing Team) qui rafle la mise.
Jean-Pierre Drucker ne manque pas l’opportunité
C’était l’unique chance pour les sprinteurs sur ce Tour de Wallonie ! Jean-Pierre Drucker ne s’est pas raté en remportant cette avant dernière étape de cette course par étapes de cinq jours. Au terme d’un scénario prévisible, il permet à son équipe BMC de passer une très belle journée, car Dylan Teuns ne s’est pas fait piéger dans le final et conserve son maillot de leader à une journée de la fin. Pourtant, aujourd’hui, Siskevicius, Reinders, Deltombe, Van Melsen, Cleppe ont formé l’échappé du jour. Mais sans succès, ils n’ont pas pu éviter le retour progressif du peloton, qui finit groupé pour la première fois depuis le départ samedi. A noter également sur cette étape, la déception de Bryan Coquard. Enfermé dans l’emballage massif, le Français n’a pas pu exprimer au maximum ses qualités. Il finit hors du top 10. Pas de quoi s’inquiéter pour le leader de l’équipe de France aux prochains championnats d’Europe, le 6 août, à Herning (Danemark).
Les absents ont toujours tord, paraît-il. En ce qui concerne Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), sûr que son absence de la Grande Boucle ne lui a pas donné raison. Il a beaucoup manqué dans la lutte au maillot vert et pas que. Le showman double champion du monde a sans doute eu double regret d’avoir envoyé Mark Cavendish (Dimension-Data) au tapis lors du sprint à Vittel. Coup de coude pour garder l’équilibre ou de l’autodéfense face au sprinteur Britannique, nous on était vert de le voir s’en aller.
Peter Sagan porte le cyclisme à bras-le-corps sur ses larges épaules
Depuis son premier titre de champion du monde à Richmond, Peto a pris une dimension supérieure dans la hiérarchie des cadors du peloton. Ses résultats et son charisme lui conféraient déjà à l’époque un statut que peu de coureurs ont durant leur carrière. Son deuxième titre mondial à Doha l’a directement catapulté au rang de star. Son palmarès n’en finit pas de s’étoffer d’année en année et son aura imprègne sans forcer toute une génération de coureurs aussi bien amateurs que professionnels. Plane toujours l’ombre du Slovaque sur l’identité du cyclisme qui se renforce et s’éclaire en sa présence. Seulement voilà, quand Peter Sagan semble fauter et qu’on lui montre la porte de sortie, peut-être à tort, une grande tristesse s’empare de nous au point que notre peine nous détourne du spectacle auquel il n’aura plus le droit d’y participer. Pareil de l’intérieur, un grand nombre de coureurs ont regretté l’absence de Tourminator sur la Grande Boucle. Le rideau rouge est trop vite tombé sur la scène de ses exploits théâtralisés, et cela vaut bien un coup de coude légèrement porté sur son pardonnable pêcher s’il en est ainsi pour garder l’équilibre dans la foi de revenir encore plus fort qu’avant.
Le Tour de Pologne lui ouvre ses bras, à défaut de ceux du Tour qui se sont fermés
Le 29 août prochain s’élancera la 74e édition du Tour de Pologne. Peter Sagan vainqueur de l’épreuve en 2011 n’y était plus revenu depuis 6 ans. Aligné sur le Tour de France ces dernières années, ses ambitions se sont vues récompensées de cinq maillots verts et de huit victoires d’étapes. Il fera donc son grand retour dans cette épreuve pour se remettre en jambe et préparer le Championnat du monde à Bergen en Norvège fin septembre. L’un de ses objectifs principaux cette année va-t-il lui sourire autant que sur les deux derniers mondes ? Le spectre de son éviction du Tour va-t-il lui porter la poisse ou au contraire rendre à César ce qui est à César par le truchement d’un titre qui le sacrerait pour la troisième fois consécutive dans l’histoire du cyclisme. Il semble déjà le tenir à bras-le-corps tellement le terrain de jeu proposé par les organisateurs est à sa convenance. Au moins là, il s’en ira bras dessus, bras dessous avec eux, le cœur léger et plus tard le coude en l’air, signifiant qu’il leur portera un toast en payant sa tournée.
C’est reparti pour un tour ! La saison de Christopher Froome est loin d’être finie. Le Britannique vise désormais la Vuelta, le troisième Grand Tour de l’année. Un objectif qui tient particulièrement à cœur le quadruple vainqueur du Tour de France. Il ne s’est jamais imposé sur les routes espagnoles au classement général final. A 32 ans, un sacré défi à relever.
Christopher Froome veut réaliser le doublé Tour-Vuelta
Seulement deux jours après son quatrième sacre sur le Tour de France, Christopher Froome est tourné vers d’autres objectifs. Il va participer au prochain Tour d’Espagne, qui débute le 19 août prochain, à Nîmes. Cette prestigieuse course lui échappe encore. Il n’a toujours pas remporté la Vuelta, malgré trois places de second en 2011, 2014, 2016. Proche du but, mais à chaque fois devancé de peu à l’issue des trois semaines de course par Juan José Cobo, Alberto Contador, et Nairo Quintana. Vrai paradoxe pour le coureur de la Sky qui domine la concurrence sur la Grande Boucle mais bute sur le rendez-vous ibérique.
Cette édition 2017 est l’occasion de prouver que ce n’est pas uniquement le coureur d’un événement. Mais qu’il a la capacité de récidiver quelques semaines après par un autre Grand Tour. A 32 ans, Froome n’a plus besoin de prouver quoi que ce soit. C’est l’une des dernières opportunités qui se présente à lui pour entrer dans le palmarès de cette course. Ses expériences passées vont sans doute lui être bénéfiques. Souvent sa forme déclinante sur la Vuelta, surtout en troisième semaine, ont coûté cher pour un éventuel sacre. Mais cette année, le Britannique a très bien fini le Tour de France. A cet instant, tous les voyants sont au vert pour stopper la malédiction.
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Brent Bookwalter, Alessandro De Marchi, Michael Schär et Danilo Wyss seront présents chez la BMC Racing Team lors de la saison 2018. Ce sont les premiers renouvellements de contrat.
La BMC Racing Team mise sur la fidélité
Alors que la période des transferts s’ouvre le 1er août prochain, la formation américaine prend déjà les devants en prolongeant certains de ses coureurs. L’Américain Brent Bookwalter a décidé de rester fidèle. Présent dans la même équipe depuis 2008, en jeunes et en professionnel, il entamera sa onzième saison dans cet effectif. Pareil pour Danilo Wyss. Le Suisse qui vient d’achever son second Tour de France est un élément essentiel de l’effectif en encadrant notamment Richie Porte. Un équipier de grande importance. Tout comme Michael Schär, atout considérable dans les classiques et les Grands Tours. L’autre suisse de l’effectif est présent depuis 2010. Venu un peu plus tard en 2015, Alessandro De Marchi, l’Italien a pris la décision de rempiler. Baroudeur, il essaiera de glaner des succès dans les courses par étapes.
Le Tour de France passé, la saison cycliste est loin d’être achevé. Devenu comme un véritable rendez-vous annuel, le Tour de l’Ain (2.1), du 8 au 12 août prochain, accueillera dix-sept équipes. Pendant cinq jours de course, quelques têtes d’affiche françaises et internationales vont s’affronter sur ces routes vallonnées, voire montagneuses. Cette vingt-neuvième édition promet d’être palpitante.
Un Thibaut Pinot revanchard sur le Tour de l’Ain
Après son abandon sur le dernier Tour de France, Thibaut Pinot a besoin de rebondir même si sa saison est déjà réussie. Le Franc-comtois a payé son Giro éprouvant sur le Tour de France. Le Français avait termine à la quatrième place du dernier Tour d’Italie. Il va participer à cette course par étapes française pendant le mois d’août. Pour l’un des favoris à la victoire finale, l’objectif va être de retrouver des bonnes sensations. Et faire parler ses talents naturels de grimpeur.
Renouer avec la victoire finale pour Nacer Bouhanni
Déçu aussi par son Tour de France, Nacer Bouhanni a besoin de se racheter. Et surtout de renouer avec le succès qui le fuit depuis Paris-Camembert en avril dernier. Une longue disette pour un sprinteur de la trempe du Lorrain. Il va donc s’aligner sur le Tour de l’Ain pour au moins s’imposer sur une des cinq étapes proposées. Le coureur de la Cofidis aura deux ou trois occasions pour s’illustrer.
Présente comme l’une des trois seules équipes WorldTour avec la FDJ et AG2R La Mondiale, la Team Lotto Jumbo NL vient avec des ambitions. Le néerlandais Steven Kruijswijk sera le leader de la formation pour le classement général. Quatrième du Giro en 2016, mais contraint d’abandonner cette année, il viendra dans l’Ain pour peaufiner sa préparation. Son principal objectif reste la Vuelta, qui débutera le 19 août prochain. Et quoi de mieux qu’un succès final pour faire le plein de confiance.
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Selon TuttoBiciWeb, un média italien, Warren Barguil serait sur le point de rejoindre l’équipe Fortunéo Oscaro. Il pourrait signer pour trois saisons en faveur de la formation française, qui évolue en seconde division. Mais rien n’est encore définitivement acté, car le maillot à pois du dernier Tour de France est très convoité par de nombreuses équipes.
Un retour possible au bercail pour Warren Barguil
Warren Barguil de retour en France ! C’est une éventualité à ne pas exclure concernant l’avenir du récent double vainqueur d’étape sur le Tour de France. En contrat avec l’équipe Sunweb jusqu’en fin 2019, le Breton envisagerait un départ anticipé de cette formation. Cela fait cinq ans que le Français n’a pas changé. En 2012, il avait signé d’abord comme stagiaire chez Argos-Shimano, l’ancien nom de l’équipe. Avant de devenir dès l’année suivante. Mais sa première expérience était chez Bretagne-Schuller. Cette nouvelle aventure constituerait un retour dans ses terres origines. Quoi de plus normal pour un Breton d’intégrer Fortunéo Oscaro.
Avoir dans ses rangs, un coureur du talent et de la classe de Warren Barguil serait un énorme coup réalisé par l’équipe bretonne et son manager Emmanuel Hubert. C’est un atout de poids pour peser davantage sur les prochains Tour de France et d’autres courses majeures. Cette unique présence assurerait une invitation de Fortunéo Oscaro pour les prochaines éditions, sachant qu’une équipe n’appartenant pas au WorldTour est obligé d’en avoir une pour participer. Et puis, Warren Barguil dernier maillot à pois, endosserait le rôle de leader unique, soit pour le général ou la montagne. Avec une équipe totalement dévouée à son service pour remplir ses objectifs. Cette union a tout pour être alléchante sur le papier. Reste la signature pour la confirmation.
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Lucien Van Impe, dont le décès avait d’abord été annoncé par la RTBF, se remet progressivement d’une crise cardiaque. S’il n’est pas encore stabilisé, il semblerait que l’état de l’ancien coureur suscite désormais une inquiétude moins vive.
Lucien Van Impe, victime d’une crise cardiaque
L’épouse de l’ancien coureur a expliqué à la RTBF les circonstances de l’admission à l’hôpital de son champion de mari : « Lucien se sentait très fatigué ces derniers temps. Vendredi, il s’est soudainement senti très mal. Il se trouvait dans le bureau et se plaignait de douleurs à la poitrine. Le médecin du sport Renno Roelandt nous a conseillé de l’emmener à l’hôpital immédiatement. Nous avons appelé notre fille et nous sommes partis. » La présence de sa femme a ses côtés à sans doute sauvé la vie de Van Impe, permettant une prise en charge quasi immédiate. Le champion de Belgique 1983 se trouve toujours dans le service des soins intensifs de l’hôpital d’Alost. Après une première opération réussie, il pourrait en subir une seconde dans les jours à venir, en fonction de l’évolution de son état. L’équipe de Today Cycling souhaite un prompt rétablissement à l’un des grands champions du Tour de France d’après-guerre.
Lucien Van Impe, dernier belge vainqueur du Tour de France
Lucien Van Impe reste à ce jour le dernier Belge à avoir remporté le Tour de France. C’était en 1976, sous la direction de Cyrille Guimard. Six fois vainqueurs du maillot à pois, Van Impe avait su profiter de l’abandon de Bernard Thévenet pour concrétiser sa régularité dans la Grande Boucle. Il a en effet disputé 15 Tours de France et intégré sept fois le Top 5 de l’épreuve. Une prouesse à une époque où les contre la montre étaient bien plus longs que ceux d’aujourd’hui.
Sans surprise, c’est la formation Sky qui a raflé la part du lion lors de la répartition des primes du Tour de France 2017. Une victoire finale, un maillot jaune porté quasiment de bout en bout, une victoire d’étape et le classement par équipes assure à l’équipe britannique un gain supérieur à 700 KE. En deuxième position, Cannondale a touché un montant quasiment trois fois inférieur. L’équipe de Pierre Rolland a surtout pu compter sur les bonnes performances répétées de Rigoberto Uran pour s’adjuger la somme de 243 KE. Enfin, Sunweb ferme le podium avec ses deux maillots distinctifs et ses quatre victoires d’étape. En queue de classement, on retrouve les deux formations qui ont perdu un coureur important dès le premier contre la montre. Movistar et Bahrain n’ont pas su se réinventer lors de la Grande Boucle et ont été quasi inexistantes durant les trois semaines de l’épreuve. En dernière position, Cofidis pâtit de son Tour quelconque et empoche moins de 20 KE, une somme des plus symboliques, même pour une équipe continentale professionnelle.
Le détail complet des gains du Tour de France 2017
C’est le leader du Tour de Wallonie (2.HC) en personne, à savoir le Belge Dylan Teuns (25 ans), qui a remporté la troisième étape, détaché, consolidant son maillot jaune et signant également son tout premier succès, lui qui est passé pro en 2011 (Jong Vlaanderen – Bauknecht). Le 3e de la dernière Flèche Wallonne n’est pas revenu sur ses terres pour faire de la figuration, voire pour rigoler, ou alors au terme de la cinquième et dernière étape ! A mi-course, le coureur de la BMC fait figure de grandissime favori et semble être bien parti pour succéder à son compatriote Dries Devenyns, absent cette année de l’épreuve.
Dylan Teuns fait figure de grand favori
Au sortir du Giro d’Italia qu’il a terminé 68e, Dylan Teuns a fait preuve de bonnes aptitudes physiques sur les épreuves suivantes, et malgré son abandon sur la Route du Sud lors de la première étape. Cette victoire, la première de sa carrière, ne fait que confirmer ses derniers bons résultats, à commencer par sa 3e place prise sur la Flèche Wallonne 2017. Au terme des 181,4 kilomètres qui s’achevaient à Houffalize, Teuns a passé le premier la ligne d’arrivée, seul, détaché, tandis que le Français Quentin Pacher (Delko Marseille) et Odd Christian Eiking (FDJ) ont respectivement pris les seconde et troisième places. Mardi, les coureurs disputeront la quatrième étape du Tour de Wallonie, long de 164,1 kilomètres répartis entre Bruxelles et Profondeville.
Le Tour de France est l’un grands objectifs de la saison pour l’ensemble des équipes. Ces trois semaines sont souvent déterminantes dans le bilan global de l’année. Comme chaque édition, des formations ont répondu présent à ce grand rendez-vous planétaire en étant animateur de la course. D’autres moins en vue, ont subi tout au long des vingt-et-une étapes du parcours.
Un Tour de France réussi pour certains
Victoires d’étape, maillot distinctif ou les deux ! Des équipes ont passé trois semaines de rêve sur les routes françaises. Et ont même affiché des résultats au-delà de leurs espérances, comme la Team Sunweb qui peut se targuer d’avoir emmener jusqu’à Paris deux maillots distinctifs, celui à pois et en vert grâce à Warren Barguil et Michael Matthews. Quelle réussite après un Giro déjà conclu en apothéose. Une seule autre formation peut s’estimer avoir un aussi beau bilan. Il s’agit de la Team Sky, qui termine pour la quatrième fois en cinq éditions avec le maillot jaune porté par Christopher Froome. Seul le succès d’une étape manque aux britanniques. Contrairement à la Quick-Step Floors, l’équipe la plus prolifique avec les cinq bouquets soulevés par le sprinteur allemand Marcel Kittel. La Team Lotto NL – Jumbo avec Primoz Roglic et Dylan Groenewegen, ainsi que AG2R La Mondiale La Mondiale ont aussi trouvé le chemin du succès. Mais pour d’autres effectifs, le général suffit à leur bonheur. C’est le cas bien sûr pour la Cannondale, qui termine à la seconde place du général avec le Colombien Rigoberto Uran. Alors que Orica-Scott ramène le maillot blanc, remporté de belle manière par Simon Yates succédant à son frère jumeau, Adam.
Voici l'argent récolté par chaque équipe à la fin de ce Tour de France. Et l'équipe qui remporte le pactole est… #TDF2017pic.twitter.com/PLNplGsJe6
Le Tour de France est loin d’être un long fleuve tranquille. Certaines formations ont connu des sentiments mêlés pendant trois semaines entre la joie et la déception. A l’image de la FDJ, qui a commencé très fort avec une étape pour Arnaud Demare plus un maillot vert porté trois jours. Avant que leur leader termine hors délai à Chambéry avec trois équipiers. C’est l’équipe qui fini avec le moins de représentants, à trois coureurs seulement. Bora-Hansgrohe est aussi passé par toutes les émotions. D’abord, la victoire de Sagan à Longwy puis son exclusion le jour suivant, l’abandon du leader Rafal Majka, et une deuxième victoire avec Maciej Bodnar. Histoire similaire pour la Team Dimension Data, qui a vécu l’abandon de Mark Cavendish mais aussi le beau succès d’Edvald Boasson Hagen. Autre vainqueur, Fabio Aru a permis à Astana de démarrer en trombe le Tour avant de fléchir en troisième semaine. A l’inverse, après les illusions perdues au général pour Alberto Contador, la Trek – Segafredo et Bauke Mollema ont su se remobiliser pour ne pas repartir bredouille. La Lotto-Soudal n’ont rien remporté par contre, mais l’équipe belge a été présente quasiment tous les jours à l’avant comme Thomas De Gendt, qui aurait pu être distingué coureur le plus combatif. Ce n’est pas passé loin non plus pour Jhon Darwin Atapuma d’UAE Team Emirates finissant deuxième au Col de l’Izoard. Louis Meintjes permet d’avoir un top 10 pour cette nouvelle formation.
Un vrai échec pour quelques formations
Quatre équipes ont clairement passé des moments compliqués sur ce Tour. En tête, la Bahrain-Merida est sans doute celle qui a eu le plus de difficultés. Très peu présente à l’avant, et pesant quasiment pas sur la course. A l’image de leur leader Sonny Colbrelli, rapidement débordé dans les sprints massifs. Le Norvégien Alexander Kristoff, de la formation Katusha Alpecin, n’a pas réussi à transformer l’essai malgré le travail fourni par ses équipiers. En misant tout sur le sprint, elle n’a pas réussi à remplir tous ses objectifs. Dans la lutte au classement général, deux équipes extrêmement ambitieuses ont vu rapidement leurs espoirs s’envoler. Le Team Movistar a perdu dès le premier jour Alejandro Valverde, tandis que Nairo Quintana a montré ses faiblesses en haute montagne, loin des premières places. Autre grand favori qui n’a pas pu défendre pleinement ses chances, c’est Richie Porte. Sa chute fatale dans la descente du Mont du Chat a ruiné toutes les ambitions de la BMC Racing Team, qui n’a pas su s’en relever ensuite.
Dans l’équipe Sky, il y a un coureur qui doit avoir le cœur lourd aujourd’hui. L’espagnol Mikel Landa a fini au pied du podium du Tour de France 2017 pour une seconde seulement. Un infime crédit payant sur le chronomètre du Tour, favorisant au pied de la boîte le français Romain Bardet, qui dans son combat jusqu’au bout de ses dernières forces ne lui vola pas sa troisième place. Mais le problème semble plutôt se tourner du côté de sa formation qui semblait se désintéresser de son sort, conjurable ?
Un réveil dur et une réalité tout aussi dure à accepter pour Mikel Landa
Le mal aimé de la Sky serait t-il passé pour un coureur lambda pour être si mal traité ? Ses performances sur le Giro d’Italia 2017 étaient des signes avant-coureurs, surtout d’après, pour être totalement pris au sérieux par la formation britannique de Sir Dave Brailsford. Le chauve qui se fait toujours des cheveux blancs à l’intérieur pour son poulain préféré, le Kényan blanc revêtu de jaune à nouveau à Paris. Vainqueur de la 19e étape du Giro et maillot bleu du classement de la montagne, le leader espagnol en Italie s’est muté en équipier de luxe, lieutenant dégradé, pour aider Christopher Froome à faire la passe de quatre sur la 104e édition de la Grande Boucle. Mission accomplie en performant au-delà de son rôle de grégario dans les étapes de montagne, chipant parfois la vedette au Britannique pour sa facilité à passer à l’attaque et presque mettre en danger son leader qu’il a attendu dans ses moments difficiles, inexistants par le passé. On s’est même demandé un moment si Mikel Landa n’aurait pas mieux fait de jouer sa carte personnelle pour assurer une place sur le podium et grimper au ciel sans se soucier de l’orage qu’il y aurait eu par la suite au sein de la formation foudre de guerre.
Le pendu d’avance n’était pas celui que l’on que croit !
Un coup de Trafalgar et peut-être que Landa aurait déchu Bardet
La formation Sky aurait pu renverser la situation dans le scénario écrit d’avance du sprint sur la plus belle avenue du monde et jouer le tout pour le tout. L’escouade de sa Majesté Froomey en a décidé autrement sur la dernière étape, en assurant la garde du maillot jaune jusqu’à la ligne d’arrivée. Si la situation avait été en défaveur du Britannique, la fête sur les Champs-Elysées aurait certainement joué la vertu de la solidarité avec ce célèbre slogan, « Un pour tous, tous pour un ! » Mais les huit Mousquetaires qui restaient encore debout dans l’épreuve, plutôt en selle sur leurs Pinarello destriers, ont rallié la taverne en triomphe oubliant que l’un des leurs avait encore un arc à la main et les flèches pour atteindre ce Romain venu anachroniquement le supplanter.
Vidéo – Toujours à l’heure Christopher, même trop en avance !
ASO, l’organisateur du Tour de France 2017, a délivré quatre invitations pour son épreuve fétiche. En ont bénéficié les trois équipes françaises présentes en division continentale professionnelle ainsi que la formation belge Wanty – Groupe Gobert. Quel sera le bilan que dresseront les directeurs de ces équipes-là ?
Tour de France 2017 : Bilan des équipes invitées
Cofidis
Les deux premières semaines ont été un long chemin de croix pour les rouges de Cofidis, partagées entre un Nacer Bouhanni en échec et une présence minimaliste en tête de course. Les derniers jours de course auront permis de redresser un peu la barre, avec davantage d’échappées, notamment de la part de Nicolas Edet et Dani Navarro. Loin toutefois de l’objectif de victoire d’étape affiché avant le Tour. Meilleur coureur au général : Dani Navarro (27e) Meilleure place : 4e (Nacer Bouhanni, 4e et 21e étape) Déception : La condition physique insuffisante de Nacer Bouhanni, l’empêchant de faire le moindre podium, malgré les huit sprints massifs du Tour.
Direct Energie
Seule équipe invitée à avoir pu lever les bras, Direct Energie tirera forcément un bilan positif de son Tour de France 2017. Outre sa magnifique victoire d’étape, Lilian Calmejane s’est souvent illustré tout au long des trois semaines de courses. Tout comme les deux vétérans de l’équipe, Thomas Voeckler et Sylvain Chavanel. Si le premier n’a guère eu l’occasion de briller malgré une hargne toujours intacte, Sylvain Chavanel a fini fort, arrivant dans le groupe pour la gagne le vendredi et s’emparant de la 10e place du chrono de Marseille. Meilleur coureur au général : Sylvain Chavanel (25e) Meilleure place : 1e (Lilian Calmejane, 8e étape) Déception : Le niveau de l’équipe au sprint. Ni Adrien Petit, ni Thomas Boudat ne sont parvenus à faire oublier l’éviction de Bryan Coquard.
Fortunéo-Oscaro
Fortunéo a réussi la prouesse de se classer 8e au classement par équipes, devant les deux tiers des formations du World Tour. Une performance réalisée grâce à une présence massive et systématique à l’avant, qui aurait mérité une victoire d’étape. Hormis McLay, tous les coureurs de Fortuneo se sont portés à l’avant à plusieurs reprises. Aussi bien Elie Gesbert, le benjamin du Tour, aussi à l’aise en début qu’en fin d’épreuve, que Brice Feillu qui aura su remplacer son leader Eduardo Sepulveda au pied levé pour la lutte au classement général. Meilleur coureur au général : Brice Feillu (16e) Meilleure place : 5e (Dan McLay) Déception : La lourde chute d’Eduardo Sepulveda vers Chambéry a ôté à Fortunéo son meilleur grimpeur. Mais l’Argentin aurait-il pu faire mieux que 16e ? Probablement pas…
Wanty – Groupe Gobert
Pour son premier Tour de France, le bilan de l’équipe belge est plutôt bon. Frederic Backaert et Yoann Offredo se sont régulièrement retrouvés à l’avant, tout comme leurs équipiers, et tous ont animé la course au maximum de leurs possibilités. La fraîcheur de Yoann Offredo lors de ses interventions au micro ont également été unanimement appréciées. Quant à Guillaume Martin, il a fait un Tour au niveau des attentes, élevées, qui étaient placées en lui. Il a su faire preuve de maîtrise pour ne jamais exploser lors des étapes de montagne. Cerise sur le gâteau pour l’équipe Wanty, arriver à Paris avec ses neuf coureurs, presque une gageure pour un effectif composé à 100% de néophytes… Meilleur coureur au général : Guillaume Martin (23e) Meilleure place : 3e (Guillaume Martin, 8e étape) Déception : Le niveau d’Andrea Pasqualon. Le sprinteur italien n’a jamais pu faire illusion dans les sprints massifs.
Pour revivre tous les temps forts du Tour de France 2017, c’est ici Site officiel de l’épreuve
A l’occasion de la 38e édition de la Polynormande (30 juillet) chère à Daniel Mangeas, le tout nouveau sélectionneur de l’équipe de France, Cyrille Guimard, sera présent sur la 11e épreuve de la Coupe de France 2017… en repérage, très attentif aux résultats des coureurs Français, en vue notamment aussi bien des prochains championnats d’Europe (Danemark – 6 août) que des futurs championnats du monde de Bergen (Norvège – 24 septembre).
Cyrille Guimard dans son rôle de sélectionneur national
Dimanche prochain, au départ d’Avranches avec arrivée à Saint-Martin-de-Landelles – le fief de la voix du Tour de France, les coureurs Français courront notamment sous l’oeil avisé de leur nouveau sélectionneur. Au terme des 170 kilomètres de course et des nombreuses ascensions de la Côte de la Pigeonnière (11 tours de circuit), Cyrille Guimard se sera sans nul doute fait une idée des coureurs à observer de près en vue des prochains championnats du monde de Bergen, en Norvège. Guimard sera cependant surtout présent en Normandie pour accompagner l’équipe de France qui disputera le dimanche suivant les championnats d’Europe sur route.
Bon nombre des présélectionnés Francais pour le champt d'Europe au Danemark disputeront La Poly Sous le regard du selectionneur C Guimard
Les coureurs français au départ de La Polynormande
Sous le regard du sélectionneur de l’équipe de France de cyclisme, toutes les équipes françaises (sur 14 engagées) ont répondu présentes et seront prêtes à courir sous l’oeil expérimenté de Guimard. Certains coureurs présents au départ de l’épreuve et favoris du jour rentreront tout juste du Tour de France, à commencer par Brice Feillu (Fortuneo), auteur d’une très belle 16e place au classement général final, Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert) lui-même classé 23e, ou encore Marco Minnaard (40e – Wanty). Mais d’autres coureurs Français seront candidats à la victoire. A noter qu’une dizaine de coureurs courra sous le maillot de l’équipe de France, en vue du championnat d’Europe disputé le 6 août prochain au Danemark.
Ne rien manquer de l’actualité en direct de La Polynormande 2017, 11e épreuve de Coupe de France PMU.
La composition de l’équipe de France : Fabien Grellier, Clément Venturini, Hugo Hoffsteter, Kévin Ledanois, Arnaud Gérard, Margan Kneisky, Yannick Martinez, Romain Combaud, Flavien Dassonville, Damien Touzé et Jérémy Leveau.
Nombreux sont les coureurs à avoir marqué le Tour de France 2017 de leur empreinte. Les coureurs victorieux, bien sûr, mais aussi ceux dont le panache n’a pas été récompensé, ceux qui ont fait leur travail d’équipier dans l’ombre de leur leader. Sans oublier tous ceux qui ont souffert en silence, qu’ils aient finalement pu rallier Paris ou non. Forcément subjectif, l’exercice de ne retenir que neuf coureurs permet a minima de rendre hommage à des hommes qui le méritent amplement.
Le neuf idéal du Tour de France 2017
1/ Chris Froome – Au maillot jaune les premiers honneurs. Chris Froome a remporté son 4e Tour de France, sans jamais donner l’impression d’être véritablement en danger. Une équipe impériale, une supériorité manifeste en contre la montre et des adversaires bien trop timorés lui auront permis de vivre son Tour relativement sereinement. Certes, les écarts avec ses rivaux sont plus faibles que jamais, mais le parcours ne le favorisait pas particulièrement non plus. On aurait peut être aimé qu’il colore sa performance de davantage de prise de risque, les attaques à deux kilomètres du sommet d’un col pouvant difficilement en faire office…
2/ Romain Bardet – 3e du classement général, le Français fait donc moins bien que l’an passé. Pourtant, impossible de parler d’échec pour celui qui est le seul des rivaux de Froome à avoir vraiment essayé de le faire tomber de son piédestal. Tout juste peut on reprocher au vainqueur de Peyragudes de n’avoir jamais oser jouer son va-tout avec une attaque de loin, et de n’avoir pas su profiter des ennuis mécaniques ou de conduite du maillot jaune. Le cyclisme étant un sport mécanique, où les erreurs de trajectoires ne doivent rien au hasard, Romain Bardet a peut-être oublié que le Tour devait se gagner partout, et qu’attendre ses rivaux n’est pas une tradition ancienne, ni même souhaitable.
3/ Alberto Contador – Le Grand Alberto Contador n’est plus, les jambes de feu du grimpeur espagnol ont disparu. Son attitude lors du Tour de France 2017 n’en est que plus louable. Il est le seul coureur classement général qui ait attaqué avant le dernier col dans les étapes de montagne. Que ce soit sur les rampes du port de Balès (12e étape) ou sur celles de la Croix de Fer (16e étape), le leader de Trek Segafredo a une nouvelle fois prouvé qu’il courait à l’ancienne et que le concept de « marginal gains » ne l’intéressait pas. Le principal animateur dans des étapes de montagne trop souvent cadenassées.
4/ Warren Barguil – Le Breton a commencé son Tour de France en perdant du temps dans les étapes de plaine. Une stratégie préméditée visant à obtenir un bon de sortie lors des premières étapes montagneuses. Seul rescapé de l’échappée matinale lors de la 9e étape, il ratait d’un boyau la victoire derrière Rigoberto Uran. Si l’on avait dit à Warren Barguil ce soir-là qu’il allait encore remporter deux étapes, le maillot à poids et accrocher le top 10, il ne l’aurait certainement pas crû. Et pourtant, tel a été la performance qu’il a réalisé au cours des deux dernières semaines. Au prix d’un cyclisme résolument offensif.
5/ Michael Matthews – l’Australien est tout sauf un maillot vert au rabais. Son malheur aura sans doute été de voir Marcel Kittel abandonner. En retrait lors des premières étapes de plaines (six tops 10 sans victoire), le coureur de Sunweb n’a pourtant jamais perdu de vue l’objectif du maillot vert. Il a commencé sa remontada dans les Pyrénnées, mais surtout dans le massif central et dans les Alpes où il a repris plus de 100 points à Marcel Kittel. Il aurait sans doute été en mesure de vêtir le maillot vert avant le contre la montre de Marseille, à la régulière. Et sur les Champ tout était possible. Outre ce maillot distinctif, le sprinteur a remporter deux étapes, et a su animer la première partie des étapes de montagne, à l’instar de Peter Sagan ces dernières années.
6/ Bauke Mollema – Parfait lieutenant d’Alberto Contador, Bauke Mollema a abordé le Tour de France 2017 de manière radicalement différente à la saison passée. Au lieu d’essayer d’accrocher un top 10 à l’usure, le Néerlandais s’est porté à l’attaque. Pour servir de rampe de lancement à Contador ou jouer sa carte personnelle. Et il a admirablement su faire les deux, au gré des circonstances. Vainqueur plein de panache au Puy-en-Velay, avec une attaque lointaine qui lui ressemble si peu, et équipier infatigable sur lequel a pu s’appuyer Alberto Contador. Au final, le plus abouti de ses sept Tours de France.
7/ Michal Kwiatkowski – Véritable homme à tout faire de Chris Froome, Michal Kwiatkowski a sans aucun doute été l’équipier le plus précieux du Britannique. Pièce majeure de la fusée Sky, c’est aussi lui qui était là pour changer la roue arrière du maillot jaune à Peyra Taillade. Et, comme si tout cela ne suffisait pas, il était encore capable de tutoyer la victoire d’étape samedi lors du chrono de Marseille. Lors de cette Grande Boucle, Kwiatko c’était un peu l’équivalent du Joker dans un jeu de carte.
8/ Marcel Kittel – Indiscutablement le plus rapide lors de ce Tour de France, Marcel Kittel a remporté la bagatelle de 5 étapes avant de mettre la flèche. Un abandon dicté par une chute et une maladie, alors qu’il lui restait encore deux ou trois opportunités de gonfler son pécule. Hormis une victoire pour 0,0003 seconde devant Boasson Hagen, l’Allemand a toujours démontré une supériorité déconcertante dans les sprints, au point d’écoeurer ses rivaux.
9/ Thomas de Gendt – Coureur ayant passé le plus de temps en tête de course (plus de 1000 kilomètres), le Belge n’a malheureusement été récompensé par aucune victoire. Il a même vu le prix de super combatif lui échapper au profit de Warren Barguil. Pourtant, avoir Thomas de Gendt dans son équipe, c’est l’assurance d’une exposition TV maximale pour le sponsor… Et c’était celle pour André Greipel de disposer d’un équipier qui ne rechigne pas à la tâche au moment de rouler pour favoriser le sprint massif.
Pour tout revoir du Tour de France 2017, c’est ici Site officiel de l’épreuve
Le Suisse Reto Hollenstein (31 ans) et le Colombien Jhonatan Restrepo (22 ans) ont été conservés pour 2018 par leur formation, l’équipe Katusha.
Reto Hollenstein récompensé de son Tour de France
A peine sorti du Tour de France 2017, qu’il a terminé à la 150e place, le Suisse Reto Hollenstein a vu son contrat reconduit pour la saison 2018, tout comme le tout jeune Colombien, Jhonatan Restrepo. Le Suisse, qui court toujours après un premier succès professionnel (depuis 2008) a intégré la formation Katusha après avoir passé quatre saisons au sein de l’équipe IAM Cycling, disparue au terme de la saison cycliste 2016. Concernant le Colombien, lui aussi est à la recherche d’un premier succès depuis son passage dans les rangs pro en 2016, déjà chez Katusha. Au sortir du dernier Tour de Suisse (79e), Restrepo a disputé le Tour d’Autriche, qu’il n’a pas terminé du fait notamment de sa chute qui lui a entraîné une fracture de la clavicule.
— Team KATUSHA ALPECIN (@katushacycling) July 24, 2017
La formation Katusha 2018 au 24 juillet 2017 : Les coureurs prolongés ou encore sous contrat sont les suivants : Jenthe Biermans, José Gonçalves, Maurits Lammertink, Tiago Machado, Tony Martin, Marco Mathis, Baptiste Planckaert, Mads Würtz Schmidt, Rick Zabel, Ilnu Zakarin et Simon Spilak
Au terme de la 21e et dernière étape de la 104e Grande Boucle, les lauréats aux maillots distinctifs du Tour de France 2017 ont posé ensemble pour une photo souvenir. Warren Barguil (meilleur grimpeur), Simon Yates (meilleur jeune), Chris Froome (vainqueur final) et Michael Matthews (classement par points) sont entrés dans l’histoire de la plus belle des courses au monde. Au classement par équipe, c’est la Team Sky de Dave Brailsford qui l’a emporté, tandis que le Breton de l’équipe Sunweb a également été elu « super combatif » du Tour 2017.
Tête de proue du cyclisme français quand celui-ci mangeait son pain noir, Thomas Voeckler vient de raccrocher le vélo. Non sans s’être constitué un palmarès impressionnant : Flèche Brabançonne, étapes du Tour de France, Grand Prix de Plouay, Grand Prix du Québec, Tours du Haut-Var, Route du Sud, Tour de Yorkshire… Retour sur dix moments qui ont forgé la légende Voeckler.
Les premiers succès de Thomas Voeckler
21 mars 2003 : Classic Loire-Atlantique première victoire pro
Nouvellement ouverte aux coureurs pros, la Classic Loire-Atlantique a été créée seulement trois ans auparavant. L’équipe vendéenne Brioches La Boulangère, dont fait partie Thomas, a son siège social à quelques dizaines de kilomètres du lieu de l’arrivée. Les hommes de Jean-René Bernaudeau sont donc en mission. La bonne échappée, composée de 16 coureurs, part au km 90. Outre Voeckler, on y retrouve notamment Charteau, Engoulvent, Hinault ou encore Mengin. Les hommes en rouge savent jouer de leur surnombre et annihilent parfaitement les tentatives de contre derrière Thomas Voeckler, quand celui-ci part à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée. Il s’impose en solitaire et obtient la première de ses 59 victoires professionnelles.
17 juillet 2004 : Ti-Blanc résiste au quintuple vainqueur du Tour
Une voecklermania s’est emparée de la France depuis 9 jours et la prise du maillot jaune par le pensionnaire de la formation de Bernaudeau. Quasiment sorti de nulle part (seulement 6 victoires professionnelles), le coureur de 25 ans séduit autant par sa fraîcheur que par son parcours. Un Alsacien élevé aux Antilles et finalement installé en Vendée, voilà qui est peu banal. A l’orée de cette 13e étape, l’avance de Voeckler (5’02) semble trop faible au regard du profil de l’étape, et notamment cette arrivée prévue au Plateau de Beille… Pourtant, le coureur va définitivement s’attirer l’affection du public avec une ascension finale héroïque. A l’arrivée, poing levé, sourire angélique et 22 secondes de marge conservées sur Lance Armstrong. Voeckler aura conservé la tête du général pendant 10 jours. Il fallait remonter à 1992 pour voir un Français en jaune aussi longtemps sur les routes du Tour. Il s’agissait alors de Pascal Lino (RMO). Une autre époque…
2 septembre 2007 : Victoire au Grand Prix de Plouay
Guimard, Kelly, Leblanc, Bartoli, Nibali… Le palmarès de celle qui est aujourd’hui appelée la Bretagne Classic impressionne. En bon puncheur, l’Alsacien se devait d’inscrire son nom dans les traces de ces prestigieux devanciers. Ce sera chose faite en ce 2 septembre 2007, lorsqu’il tord le cou au scénario de sprint massif qui se profile en partant dans la descente de Ty-Marrec, à moins de 3 kilomètres de la ligne. Cette victoire dans une épreuve Pro-Tour est alors la plus belle de Voeckler. Pour encore deux ans…
Le Tour, une autre dimension
8 juillet 2009 : Première victoire au Tour de France
La 131e aura été la bonne pour Voeckler. C’est en effet lors de sa 7e participation à la Grande Boucle, et donc après 130 jours de course, que la victoire lui sourit enfin. Mais qu’elle fut dure à aller chercher ! Echappé dès les premiers kilomètres avec quelques autres fuyards, le Vendéen d’adoption a choisi l’offensive sur une étape promise aux sprinteurs. Car même un pur pistard comme Cavendish ne peut être effrayé devant les deux cols de 4e catégorie à franchir aujourd’hui. 41 secondes d’avance sur le peloton à 30 km de la ligne, les carottes semblent cuites. Pourtant, le peloton ne s’organise jamais tout à fait, et l’avance est quasiment inchangée 25 km plus loin, lorsque Voeckler s’isole en tête. Au terme d’un effort solitaire héroïque, le protégé de Bernaudeau s’impose, sept petites secondes devant le peloton…
27 juin 2010 : Deuxième titre national, chez lui en Vendée
De l’aveu du coureur, sans doute sa plus belle victoire… Avec ce championnat national qui se déroule à Chantonnay, sur les terres de Jean-René Bernaudeau, la pression est énorme pour le leader de Bbox. Sans victoire depuis la 5e étape du Tour de France précédent, Voeckler n’en est pas moins le favori pour revêtir le maillot tricolore à l’issue de cette journée. Sorti en costaud à cinquante bornes de l’arrivée, il battra Christophe Le Mével au sprint dans les rues de Chantonnay pour devenir champion de France pour la deuxième fois.
22 juillet 2011 : Le rêve de podium à Paris s’évanouit
Comme en 2004, Voeckler a le jaune sur ses épaules depuis 10 jours. Mais le statut du coureur a changé, et il ne reste plus que trois étapes avant Paris. L’idée de revoir enfin un Français sur la boîte à Paris prend forme. Et si la France avait même enfin trouvé le successeur de Bernard Hinault, dernier vainqueur tricolore en 1985 ? La manière dont le coureur d’Europcar a conservé son maillot depuis 10 jours rend l’idée pas si farfelue. Dans cette étape très courte (109 km) terminant à l’Alpe d’Huez, Alberto Contador joue son va-tout. Il attaque dès les premières rampes du Télégraphe au km 17. Les principaux favoris (Evans et les frères Schleck) suivent. Thomas Voeckler aussi. Il s’accroche, sans doute inconsidérément, et se retrouve isolé alors qu’il reste 85 km de montagne… La journée galère commence là où se terminent les rêves de podium à Paris. 4e du général à l’issue de l’étape, ce sera également le classement à Paris, pour ce qui est sans doute le plus gros regret de la carrière du néo-retraité.
Thomas Voeckler sauve son maillot jaune au sommet du Galibier. Photo : Bryn Lennon
Les derniers coups d’éclat
22 avril 2012 : la plus belle place sur un Monument
Puncheur de talent, ses plus belles victoires, Thomas les a obtenu grâce à son tempérament d’attaquant. Les plus grandes classiques, souvent verrouillées par les grosses équipes, sont naturellement plus difficiles à conquérir. 8e du Tour des Flandres début avril, c’est quelques semaines plus tard qu’il obtient son meilleur résultat sur l’un des cinq Monuments cyclistes. Le 22 avril, il termine au pied du podium de la Doyenne. Dans le coup jusqu’à la fin, il subira lui aussi l’attaque de Maxim Iglinsky, et finira dans le premier groupe de poursuivants.
19 juillet 2012 : victoire de l’étape reine du Tour de France
Une échappée de 38 coureurs dans l’Aubisque, un trio avec Dan Martin et Brice Feuillu dans le Tourmalet, un duo avec Brice Feillu dans l’Aspin et une victoire en solitaire au pied du Peyresourde. Avec cette victoire de prestige, Voeckler confirme qu’il sait passer les cols, et qu’il sait surtout flairer les bons coups. Une échappée avec Thomas Voeckler, c’est une bonne probabilité que ça aille au bout…
Profite de l’étape reine remporté par Thomas Voeckler sur le Tour 2012
1er mai 2016 : La dernière victoire professionnelle
Troisième et dernière étape du Tour du Yorkshire 2016. Après deux sprints massifs, c’est aujourd’hui que tout va se jouer. Fort de sa 3e place sur l’épreuve l’an passé, le coureur de Direct Energie sait que le parcours lui convient. Ces innombrables bosses conviennent parfaitement à son profil et à son caractère offensif. Il règle finalement facilement Nicolas Roche au sprint après que tous deux se soient extraits de l’échappée dont ils faisaient partie à quelques kilomètres de l’arrivée. C’est la douzième (et dernière) course à étapes qu’il remporte.
3e étape du Tour de Yorkshire 2016, dernière victoire chez les pro pour Voeckler. Photo : Direct Energie
23 juillet 2017 : jeune retraité du peloton
L’histoire retiendra donc que c’est pas une XXe place que Thomas Voeckler en a fini avec 17 ans de professionnalisme. Un résultat anecdotique mais une scène hautement symbolique. Car quel plus beau théâtre pour tirer le rideau que les Champs-Elysées, terme de la course qui l’a consacré 13 ans auparavant ?
Une carrière intégralement passée sous les ordres, si l’on peut dire pour ce coureur qui courait davantage à l’instinct, de Jean-René Bernaudeau. Bonjour, Brioches La Boulangère, Bouygues Télécom, Europcar et enfin Direct Energie, autant de sponsors pour lesquels l’atout Voeckler a été l’une des raisons, si ce n’est la raison principale, d’investir dans le cyclisme. Le cyclisme français doit beaucoup à Thomas Voeckler qui a su attirer spectateurs, téléspectateurs, sponsors… Il le en meilleure santé qu’il ne l’a trouvé lorsqu’il a fait ses débuts professionnels. Et sans doute faut-il y voir un peu plus qu’une simple coïncidence…
Chaque année, des coureurs arrivent à exprimer toutes leurs qualités sur le Tour de France. Et d’autres déçoivent, n’arrivant jamais à trouver le chemin de la victoire d’étape ou atteindre leurs objectifs. Les sprints, les étapes de montagne ont dessiné une hiérarchie révélatrice du niveau de chacun. Certains d’entre eux ont répondu aux attentes, d’autres ont failli dans cette édition.
Les coureurs en forme de ce Tour de France 2017
Christopher Froome : Pas de victoire d’étape mais un quatrième sacre ! Le Britannique entre un peu plus dans l’Histoire du Tour de France. Il n’est plus qu’à un sacre des légendaires Merckx, Hinault, Anquetil, Indurain. Preuve de l’énorme performance réalisée par le coureur de l’équipe Sky. Moins dominateur en montagne, Christopher Froome a fait la différence dans les deux contre-la-montre. Et a été parfait tactiquement tout au long des trois semaines.
Marcel Kittel : C’est l’autre coureur qui va marquer cette édition ! Pas présent à Paris, l’Allemand aura tout de même gagné à cinq reprises. Le tout sur la première partie du Tour de France. Impressionnant de puissance et supérieur largement à ses adversaires, c’est bel et bien le meilleur sprinteur du monde. Cependant, le lauréat de quatorze étapes au total sur la Grande Boucle, a manqué une occasion en or de remporter le maillot vert en l’absence de Peter Sagan au bout de quatre jours de course.
Michael Matthews : Deux succès d’étape et un maillot vert décroché. C’est la réussite totale pour l’Australien. Peut-être pas le meilleur sprinteur, il a profité des profils vallonnés et montagneux pour grappiller petit à petit son retard sur Marcel Kittel. Son abnégation, sa combativité ont payé pour devenir le premier dans son pays, depuis Robbie McEwen, à ramener la tunique du classement par points.
Thomas De Gendt : Le Belge a animé la course pendant les trois semaines ! De la troisième étape à Longwy jusqu’à la dix-neuvième étape à Salon-de-Provence, le Belge aura été présent dans les échappées. Le baroudeur à l’état pur. Il n’a manqué que la récompense finale pour le Belge, fidèle à sa réputation. Très actif, le titre de super combatif aurait été mérité, même si Warren Barguil est un vainqueur légitime.
Edvald Boasson Hagen : Le Norvégien renaît de ses cendres. Cela faisait six années qu’il ne s’était plus imposé sur le Tour de France. Une éternité pour ce coureur promis à un avenir radieux en 2011. A 30 ans, Edvald Boasson Hagen revient à un excellent niveau. Sa victoire d’étape à Salon-de-Provence est une juste récompense de son Tour de France. Deux fois deuxième sur les sprints massifs, c’est le grand retour du coureur de la Dimension Data.
Certaines désillusions sur la Grande Boucle
Nairo Quintana : Dans la course au classement général, le Colombien est la plus grosse déception parmi les arrivants. Jamias dans le coup, trop émoussé par son Giro, le Colombien a vécu son Tour de France le plus difficile de sa carrière. Inimaginable de voir Quintana hors du top 10 au départ à Düsseldorf, et pourtant c’est bien arrivé. Espérons juste revoir le grimpeur au sommet de son art l’année prochaine.
Alexander Kristoff : Le Norvégien est clairement sur la pente descendante. Ce n’est pas ses résultats cette saison qui peuvent dire le contraire. Au Tour, Alexander Kristoff a été devancé constamment au sprint par plus fort que lui. Ses meilleures années sont derrière lui. Reste à savoir si le coureur de Katusha-Alpecin pourra nouveau s’imposer sur la Grande Boucle. Rien n’est moins sûr. Sa dernière victoire date de 2014.
Jarlinson Pantano : Le Colombien n’a pas retrouvé son niveau de l’an passé. Pourtant brillant au Paris-Nice comme équipier de luxe d’Alberto Contador, cette fois-ci, il a subi le rythme en montagne. Son rôle a changé en passant de l’équipe IAM à la Trek, et c’est sans doute une raison de sa relative contre performance.
Richie Porte : Cruel ! L’abandon de l’Australien a été si soudain et violent sur la descente du Mont du Chat. Ses ambitions pour le podium, voire la victoire finale se sont envolés avec. A 32 ans, cela va devenir de plus en plus compliqué pour le coureur de la BMC de prétendre à un résultat majeur sur le Tour de France. Toujours aucun podium sur cette course pour Richie Porte.
Esteban Chaves : Sur la pente ascendante en 2016 (2 podiums au Giro et à la Vuelta), le Colombien est en retrait ! Le Tour de France a été une confirmation. En manque de compétition, il a été mis en difficulté dès que la route s’élevait. Bien sûr, ce n’est pas son réel niveau. Et à coup sûr, ce grand talent du cyclisme mondial va peser sur la plus grande course du monde lors des prochaines éditions. A 100% de ses capacités, tous les espoirs sont permis pour lui.
Au terme de la dernière étape du Tour de France 2017 remportée au sprint par le Néerlandais Dylan Groenewegen (LottoNL-Jumbo), Christopher Froome (Sky) a remporté son quatrième Tour de France (troisième successif), après ses précédents succès remportés en 2016, 2015 et 2013.
Christopher Froome vers un cinquième sacre sur le Tour
Au terme des 21 étapes du Tour 2017, Chris Froome (32 ans) s’est adjugé pour la quatrième fois la Grande Boucle. Au final, le leader de la Team Sky, s’est imposé au classement général final devant le Colombien Rigoberto Uran (Cannondale) et le Français Romain Bardet (Ag2r). L’étape des Champs-Elysées a été remportée au sprint, par Groenewegen qui a imposé sa pointe de vitesse, vent de face, devant l’Allemand Andre Greipel (Lotto Soudal) et le Norvégien Edvald Boasson Hagen (Dimension Data). Le sprinter Français Nacer Bouhanni (Cofidis) a pris la quatrième place du sprint.
Cette année, les Français ont fait le spectacle à l’avant de la course. Ce Tour de France 2017 est tout simplement une confirmation du niveau affiché par la nouvelle génération du cyclisme français. Audacieuse, offensive, sans aucune appréhension, elle a éclaboussé de tout son talent ces trois semaines de course. La majorité des coureurs français sortent grandi de cette Grande Boucle, malgré quelques déconvenues.
Des grandes satisfactions sur ce Tour de France 2017
Romain Bardet : Attendu au tournant, Romain Bardet a confirmé toutes les attentes placées en lui. Deuxième du Tour 2016, la pression était au rendez-vous pour refaire le même coup. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le coureur d’AG2R La Mondiale a répondu présent. Même s’il descend d’une marche sur le podium, le Français a passé un cap supplémentaire cette année en montagne rivalisant à chaque fois avec les meilleurs. De plus, en s’imposant à Peyragudes dans les Pyrénées, soit une troisième victoire d’étape en trois éditions. C’est le premier français à monter deux années de suite sur le podium depuis vingt ans et Richard Virenque. Le succès final se rapproche. L’avenir lui appartient.
Warren Barguil : Incroyable, merveilleux, magique,… Les superlatifs manquent pour décrire son Tour de France. Deux victoires d’étape par n’importe quand et où. A Foix, le jour de la fête nationale, le 14 juillet. Et la seconde au sommet du mythique Col de l’Izoard. Impossible de rêver à réaliser de telles performances et pourtant il l’a fait. Il va aussi ramener le maillot à pois sur le podium des Champs-Elysées, succédant à Thomas Voeckler, lauréat en 2012, qui symbolise une jolie passation de témoins.
Arnaud Demare : Son abandon au terme de la neuvième étape à Chambéry ne doit pas altérer son beau bilan. Le Picard a démontré qu’il faisait parti des meilleurs sprinteurs du monde. Vainqueur d’une étape à Vittel, la première depuis Jimmy Casper sur un sprint massif depuis douze ans, Arnaud Demare a aussi porté le maillot vert trois jours. Une tunique à laquelle le champion du monde espoirs peut prétendre ces prochaines années. Après sa victoire sur le Milan – San Remo 2016, le Français a franchi un cap supplémentaire sur ce Tour 2017.
Lilian Calmejane : C’est l’avènement d’un jeune talent du cyclisme français ! Lilian Calmejane avait déjà remporté une étape sur la Vuelta 2016. Mais le faire sur la Grande Boucle est une autre chose. Il réalise cette grande performance dès sa première participation, à seulement 24 ans, dans une arrivée jugée à la Station des Rousses. Son Tour de France est le reflet de sa seconde saison chez les professionnels, tout simplement excellente. Ce coureur de la Direct Energie va sans doute nous surprendre sur les prochaines courses World Tour.
Guillaume Martin : Par rapport à ses quatre homologues, il n’a pas gagné d’étape. Mais ses trois semaines méritent d’être salués. Auteur d’un joli parcours et présentant de belles dispositions en montagne, le Normand va accrocher un top 25 (23e) dès sa première participation. Progressant à pas de géant, Guillaume Martin risque de ne plus évoluer bien longtemps en seconde division dans la formation belge Wanty – Group Gobert. Cette Grande Boucle appelle confirmation, mais c’est extrêmement prometteur.
Une édition à oublier pour certains
Thibaut Pinot : Après un Giro réussi à tous points de vue (4e), se battant pour le podium jusqu’au dernier jour. Thibaut Pinot a déçu sur le Tour, prouvant que l’enchaînement de ces Grands Tours est très difficile. Venu pour chasser les étapes en laissant de côté le classement général, il n’a jamais réussi à trouver la bonne carburation sur les trois semaines. Jamais dans le coup pour la victoire. Trop faible physiquement, le Franc-comtois ne finira même pas cette année.
Pierre Rolland : Vainqueur d’une étape sur le dernier Giro, Pierre Rolland était attendu sur le Tour dans le même rôle. Ne jouant plus le général, le double vainqueur d’étape sur les routes françaises voulait à nouveau lever les bras. Malheureusement, ce n’est pas arrivé, malgré un léger mieux sur la troisième semaine. Il a traversé un peu comme un fantôme cette édition, très rare pour le Français, qui reviendra avec des hautes ambitions l’an prochain.
Nacer Bouhanni : Décidément, le Tour ne lui réussit pas ! Le Lorrain n’a pas pesé dans les sprints massifs, souvent placé mais jamais gagnant. Vainqueur déjà sur le Giro, Nacer Bouhanni cherche toujours la voie du succès sur son Tour national. Mais ne pas oublier que le sprinteur revient de loin après sa terrible chute sur le Tour de Yorkshire. Il était loin d’être certain de participer à cette Grande Boucle. Mais la concurrence va être féroce pour le Vosgien face aux Kittel, Demare, Matthews qui ont bien marché cette année.
Arthur Vichot : Très bon puncheur, le double champion de France n’a pas eu l’occasion de s’exprimer pleinement. Il est vrai que le parcours lui était pas favorable. Et une faiblesse physique l’a obligé à abandonner lors de la treizième étape. Le coureur de la FDJ attend encore de décrocher un premier course sur la Grande Boucle. Mais on peut se demander si cette course est vraiment faite pour ce spécialiste des classiques d’un jour.
Pierre Latour : Sa vingt-sixième place est un trompe-l’oeil. Pierre Latour aurait sans doute souhaité peser davantage sur le Tour. Présent pour aider le plus longtemps possible Romain Bardet en montagne, le récent champion de France du contre-la-montre a décliné tout au long des trois semaines. Il n’a pas été au niveau d’un Alexis Vuillermoz, et même de Ben Gastauer. En plus, la dernière semaine semaine fut un long calvaire, terminant dans le gruppetto. Il n’a pas réussi à être le Mikaël Chérel 2016.
Louis Aragon aurait dit d’Elsa, ses yeux sont si profonds quand levant les miens pour les voir, j’y ai vu un grand nombre de Tours de France. Elsa Boirie est hôtesse sur la Grande Boucle. Elle représente depuis quelques éditions la marque Krys, partenaire officiel du maillot blanc du meilleur jeune remporté cette année par le Britannique Simon Yates. La sublime et longiligne jeune femme d’1m82 a fêté cette année sa huitième participation à la Grande Boucle. Mais il subsiste toujours un douloureux problème à la fin de tous ses « mauvais » Tours. Il faut attendre onze longs mois avant de la revoir ensoleiller le podium protocolaire.
Elsa Boirie ou la beauté d’une sudiste qui rayonne sur la France de juillet
La Gardoise originaire d’Aubais, un petit village de 2500 âmes où prédomine à son entrée un château inscrit au titre des monuments historiques, enfile la couleur bleue azur pendant les trois semaines du Tour non pas par hasard, mais comme un signe d’appartenance à ses terres occitanes. Elsa, en muse de la petite reine, aurait pu l’être au mouvement préraphaélite, où sur le Virdoule, le fleuve côtier des Cévennes qui s’écoule aux pieds d’Aubais, elle se serait laissée porter par le courant, entourée de fleurs comme dans la tragédie d’Ophélie, le célèbre tableau du peintre britannique John Everett Millais. A la nuance près que la noyade du personnage de fiction de la tragédie Hamlet, de William Shakespeare, serait remplacée par la vitalité souriante et irrésistible baignée dans le symbolisme des fleurs. Les roses pour la jeunesse, les pensées pour l’amour, du Tour, et les violettes pour la fidélité. Celle qui ne doit en aucun cas faner entre la Grande Boucle et Elsa. Ce qui est valable aussi pour Astrid Orioux, une nymphe sudiste d’adoption installée à Prades-le-Lez, à deux pas du magnifique Pic Saint-Lou. L’autre belle brune officie depuis une bonne quinzaine d’années en tant qu’hôtesse pour différentes marques et remplaçait cette année Bernard Hinault, « Le Blaireau », au poste de chef de protocole pour la remise des maillots distinctifs aux coureurs à la fin de l’étape. Et je n’oublie pas toutes les autres belles brunes, blondes, rousses et chauves, par-contre je n’en ai pas vu ! Merci d’avoir magnifier les victoires de tous ces champions par vos apparitions trop courtes, mais au combien nécessaires pour le cyclisme du mois de juillet.
Crédit photo : Instagram Astrid Orioux
La Tour d’Espagne menacé par des féministes, contre la bise !
Les organisateurs de la Vuelta s’interrogent en ce moment sur le maintien du traditionnel baiser des hôtesses aux vainqueurs d’étape du tour d’Espagne. Des mouvements féministes font pression sur la direction de la course pour la supprimer du podium protocolaire. Javier Guillen, le directeur de la course, étudie en ce moment le sujet de la mixité. Le départ du troisième grand Tour de l’année, qui s’élancera de Nîmes le 19 août, embarquera peut-être avec lui un steward pour alterner avec les hôtesses lors de la remise des prix. Il a aussi expliqué avoir été incité par la prise de position des organisateurs du Tour Down Under, qui sur la dernière édition ont remplacé les hôtesses par des adolescents, eux-mêmes coureurs cyclistes, pour remettre le bouquet et le trophée aux vainqueurs d’étape. Espérons que Christian Prudhomme ne se laissera pas berner par ce genre d’inconsidération de la femme dans tout ce qu’elle apporte comme réjouissance par une bise rouge vif portée sur la joue. Qu’on la reçoive ou que la regarde, elle provoque ce que le monde a tant besoin, de la douceur dans ce qu’il y a de plus guerrier dans le cœur des hommes.
Crédit photo : Instagram Astrid Orioux
Vidéo – Elsa Boirie ne s’imagine pas ailleurs au mois Juillet. Moi aussi !
Au terme de la deuxième étape du Tour de Wallonie, le Français Benjamin Thomas (Armée de Terre), vainqueur de l’étape de la veille, a perdu son maillot de leader au profit de l’excellent Belge Dylan Teuns (25 ans). L’étape a été remportée par un autre Belge, à savoir Jasper De Buyst (Lotto-Soudal).
Dylan Teuns prend le maillot jaune à Benjamin Thomas
Arrivé dix secondes plus tard (47e) que le vainqueur d’étape (Jasper De Buyst), au terme des 192,8 kilomètres de course ponctués d’un bon nombre de côtes, Benjamin Thomas (21 ans) a été contraint de laisser filer son maillot jaune de leader sur les épaules du coureur de la BMC, classé quant à lui 17e, et arrivé notamment dans le temps du vainqueur du jour. Lundi, les coureurs disputeront une nouvelle étape éprouvante entre Arlon et Houffalize (181,4 kilomètres).
Alain Souchon est un chanteur aux multiples succès qui a ce don de prendre le pouls de l’humanité pour toucher en plein coeur. « Foule sentimentale » en est un exemple. Parolier talentueux aux multiples couplets qui font mouche à chaque sortie d’album, Alain Souchon vient de sortir un nouveau titre qui n’a pas vraiment plu à la ligue nationale du cyclisme qui a pour président le directeur sportif de la formation FDJ. Marc Madiot n’apprécie pas « Cyclisme et dopage font toujours bon ménage », un titre de ma création qui résume les propos du chanteur tirés d’un entretien qu’il a donné au quotidien régional La Voix du Nord.
Cyclisme et Dopage ne font plus forcément bon ménage, Alain !
Alain Souchon a-t-il un vieux compte à régler avec la petite reine ? En muse d’un titre assuré, lui aurait-elle refusé de se livrer corps et âme pour qu’il en retire une substantifique moelle inspirante ? Peut-être bien quand on lit les propos calomnieux qu’il a eus envers elle. « Je ne vais pas me faire que des amis mais je trouve le cyclisme honteux. C’est inhumain. On ne peut pas faire du cyclisme de haut niveau sans se doper. Quand on voit tous ceux qui meurent à cinquante ans ». Bon Alain, j’ai quelque chose à te dire, « Allo maman bobo, allo maman ce que tu as dit c’est pas beau, allo maman bobo allo maman bobo ».
Marc Madiot, Romain Bardet et Vincent Lavenu lui chantent leurs chansons
Le monde du cyclisme n’a pas tardé à réagir aux propos d’Alain Souchon. A commencer par Marc Madiot, l’actuel président de la ligue nationale du cyclisme qui lui a adressé une lettre pour l’avertir de sa vision caricaturale du sport cycliste. Morceaux choisis. “Votre vision actuelle est hélas totalement déformée par les jugements de ceux qui se complaisent dans la critique et les idées préconçues. Nous vous imaginions plus libre et nous pensions que votre regard de poète vous écartait de ces pensées toutes faites…Si vous considérez que ce sport est “honteux”, nous vous affirmons au contraire que nous sommes fiers de ce que le cyclisme a fait et il a payé très cher sa révolution, la seule connue à ce jour parmi toutes les disciplines… Nous serions heureux d’organiser une rencontre informelle afin que nous puissions échanger.”
Vincent Lavenu, le manager de l’équipe AG2R La Mondiale s’est aussi exprimé à ce sujet. « Même quand on est un personnage aussi respectable que Souchon, on n’est pas obligé de manquer de discernement. Je veux bien l’inviter dans notre bus à discuter cinq minutes avec Romain Bardet, il comprendra de quoi il parle ». Le troisième sur le podium de la 104e édition du Tour de France n’a pas été tendre non plus avec le chanteur nostalgique. « Il ne connaît rien à notre milieu. C’est comme si je disais que ses chansons ne valent rien, qu’elles font du mal parce qu’elles rendent les gens tristes ». Alain Souchon a souvent le ton désabusé et mélancolique dans ses chansons comme dans « La vie ne vaut rien ».Mais cela ne lui donne pas le droit de désacraliser ceux qui usent de sacrifices pour atteindre un objectif que même une jolie chanson ne pourra jamais raconter.
Vidéo – Voir sous les jupes des filles, c’est mieux que cyclisme et dopage… Hein Alain !