Après avoir dominé et même survolé la planète cyclisme en 2024, Tadej Pogacar voit arriver de nombreux défis face à lui en 2025 et notamment celui de se retrouver seul contre tous à chacun de ses objectifs. Trop fort, trop impressionnant, si le slovène a dégouté ses adversaires la saison dernière, ils pourraient chercher des solutions face à lui par des alliances de circonstances selon les terrains et peut être ainsi lui donner plus de fil a retordre. Difficile d’imaginer Jonas Vingegaard et Primoz Roglic réellement alliés ou encore plus dur, Wout Van Aert et Mathieu Van der Poel, mais des faits de course communs avec des jeunes coureurs talentueux comme Carlos Rodriguez, Remco Evenepoel et pourquoi pas le français Lenny Martinez, sont envisageables.

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Du début à la fin de la saison, Tadej Pogacar va se confronter aux meilleurs spécialistes de chaque format de course, Wout Van Aert sur Milan San Remo, Mathieu Van der Poel au Tour des Flandres, Remco Evenepoel sur Liège Bastogne Liège et bien sur Jonas Vingegaard sur le Tour de France. Ces coureurs là viseront en priorité ces épreuves qui leur sont chères et leur conviennent si bien, tandis que « Pogi » jouera sur tous les tableaux. En 2024, le prodige de 26 ans avait réussi à tout allier (3ème à Milan San Remo et absent au Tour des Flandres, vainqueur sur Liège Bastogne Liège, Le Tour et même le Giro)

Des nouveautés au printemps

En plus des classiques dont il a l’habitude comme Milan San Remo, les Strade Bianche ou le Tour des Flandres, Pogacar va se challenger sur des terrains qui lui sont moins favorables comme le GP E3 (déjà couru en 2023) ou Gent Wewelgem, il y retrouvera des spécialistes des pavés comme Mathieu Van der Poel, Wout Van Aert, Mads Pedersen mais également des sprinteurs comme Jasper Philipsen, plus puissants que lui et donc très dangereux sur ce terrain moins vallonné. Pour être compétitif, contrairement à son habitude « Pogi » ne pourra pas partir d’aussi loin qu’il le souhaite, cependant, une attaque bien sentie pourrait tout de même surprendre les favoris qui se marquent. Sur les semi classiques particulièrement, même s’il est Tadej Pogacar, même s’il porte le maillot arc en ciel, le héros slovène ne sera probablement pas aussi marqué que MVDP, pour son plus grand bonheur. A Milan San Remo, cas particulier puisqu’il a toujours été placé mais jamais gagnant, pas besoin donc de le marquer particulièrement nous direz vous ? Et pourtant si, car laisser quelques mètres d’avance à la star de l’équipe UAE Team Emirates dans le Poggio équivaut presque à le voir lever les bras à San Remo, Mathieu Van der Poel le sait bien et a parfaitement su le maitriser ou le contrer les deux dernières années mais si Pogi partait plus tot, dans la Cipressa, il deviendrait automatiquement la cible numéro un qui liguerait le peloton. Enfin, Sur « Le Ronde », Pogacar affrontera pour un nouveau duel dantesque le maître des lieux, Mathieu Van der Poel (3 fois vainqueurs) mais également le brillant Arnaud De Lie entre autres, il est possible qu’en cas d’attaque lointaine du slovène, ces deux spécialistes des classiques s’allient pour tenter de reprendre le nouveau cannibale.

Sur les Grands Tours, tous contre Pogi

Comme ce fut le cas en 2022, lorsque Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, encore dans la même équipe à l’époque, avaient fait vaciller Pogacar en l’attaquant tour à tour, la solution réside peut être dans le harcèlement de celui ci. Encore faut il être en mesure de l’attaquer, bien entendu, mais il y a fort à parier qu’un Vingegaard désormais assisté de Simon Yates, Primoz Roglic soutenu par Aleksandr Vlasov, Remco Evenepoel allié à Mikel Landa et pourquoi pas également le vice Champion du Monde Ben O’Connor ou Carlos Rodriguez, pourraient ensemble mettre à mal l’armada UAE Team Emirates en attaquant de loin. Est ce que cela sera suffisant, pas sur, mais c’est le seul espoir pour ces hommes la d’ébranler la domination du slovène. Sur le Tour de France ce scénario est plausible avec toutes ces forces présentes, sur le 2ème Grand Tour auquel « Pogi » participera, rien n’est moins sur. S’il choisit l’Italie, il croisera le fer avec son compatriote et ainé Primoz Roglic, s’il choisit l’Espagne le flou est plus grand concernant la concurrence mais elle risque néanmoins d’être diluée après la Grande Boucle.

Et la fin de saison ?

Annoncé sur le Tour de Lombardie en octobre prochain, l’ogre slovène tentera de remporter la « Classique des feuilles mortes » une cinquième fois consécutive et il y a fort à parier qu’il y parviendra. Rarement inquiété sur ses 4 premiers succès, même en cas d’entente cordiale de tous les autres leaders, ce terrain lui convient trop bien pour espérer voir quelqu’un d’autre triompher à Côme (hors chute ou incident mécanique). Mais la saison est longue et les cartes peuvent rapidement être rebattues, rappelons que la dimension morale joue également beaucoup chez les grands champions et que plusieurs déconvenues suite à l’alliance de ses adversaires pourraient altérer la grande confiance dont jouit actuellement Pogacar.

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