Après avoir chuté dans la descente du Col de la Biche hier, Rafal Majka avait pu finir l’étape, bien loin toutefois de Rigoberto Uran (36′). Bien que ne souffrant d’aucune fracture, le Polonais a décidé de jetter l’éponge, trop touché pour envisager de poursuivre le Tour de France encore deux semaines.
Rafal Majka : « Je peux à peine respirer… »
C’est sur une chaussée humide, alors que l’équipe AG2R tentait d’enflammer la course, que le maillot à poids de l’an passé a chuté, entraînant dans sa chute Geraint Thomas. L’abandon du Britannique avait été acté aussitôt, fracture de la clavicule oblige. A l’inverse, Rafal Majka était parvenu au terme de l’étape à Chambéry. Rapidement transporté à l’hôpital, les nouvelles étaient rassurantes pour le grimpeur de Bora, puisqu’on ne lui décelait aucune fracture. De « simples » contusions qui, hélas, l’empêcheront cependant de poursuivre sa route jusqu’au Champs-Elysées.
Le coureur a indiqué dans un communiqué : « J’ai mal partout aujourd’hui, mais j’ai été chanceux de ne subir aucune fracture. Je ne peux pas vraiment expliquer les circonstances de ma chute, je n’ai pas eu d’ennui mécanique, mais ma roue avant a glissé. Notre mécano a également glissé en m’apportant un nouveau vélo. Il devait y avoir de l’huile ou quelque chose comme ça sur la route. Après cette sévère chute, il serait absurde de continuer à me battre. Je peux à peine respirer tellement j’ai mal. On a dû prendre la décision d’arrêter pour ma santé, et aussi pour ce qu’il reste de saison ».
Une décision qui a évidemment reçu l’aval du docteur de Bora, Jan-Niklas Droste : « Rafal souffre de multiples contusions. D’un point de vue médical, il est préférable de quitter le tour pour se reposer et préparer la suite de la saison« . La suite, comme l’a affirmé Enrico Poitschke (directeur sportif), c’est avant tout la Vuelta. Rafal Majka devrait avoir récupéré d’ici le départ de Nîmes, et peut espérer remonter sur le podium, lui qui avait conclu l’édition 2015 à la 3e place.
Le double lauréat du maillot à poids ne fera donc pas la passe de trois cette année, et laisse encore plus orpheline une équipe Bora-Hansgrohe déjà amputée des frères Sagan.
Vidéo : le résumé de la 9e étape du Tour de France 2017
Ils ne sont plus que 180 coureurs dans le Tour de France 2017. Exclusion, hors-délai et chutes ont déjà sérieusement écrémé le peloton, et les coureurs en course ne sont désormais guère plus nombreux que ceux qui avaient rallié Paris l’année dernière (174). Revue de détail des coureurs blessés sur chute depuis Düsseldorf.
Le Tour de France 2017 vit une véritable hécatombe
Premier coureur éjecté de la course, Alejandro Valverde est tombé dès les premiers kilomètres du contre la montre inaugural. Opéré avec succès d’une fracture de la rotule, l’Espagnol se trouve actuellement à hôpital de Molina (Espagne) où il a débuté sa rééducation. Objectif pour le Murcian : un retour à la compétition en janvier 2018.
— Hospital de Molina (@Hospital_Molina) July 10, 2017
Tombé au même endroit que son compatriote, Ion Izagirre a lui aussi tiré un trait sur la saison 2017. Le leader de Bahrain-Merida souffre quant à lui d’une fracture lombaire nécessitant une longue période de repos.
Luke Durbridge est l’un des nombreux coureurs à être tombé sous la bruine de Düsseldorf, mais il avait pris le départ en direction de Liège le dimanche 2 juillet. Hélas, son entorse à la cheville était trop sévère et l’Australien a dû jeter l’éponge au début de la 2e étape.
Les images de sa chute lors du sprint houleux de la 4e étape laissaient peu de doutes quant aux chances de Mark Cavendish de rallier Paris. En effet, on apprenait dans la soirée de mardi que le Britannique souffrait d’une fracture de l’omoplate. Une bien mauvaise nouvelle pour le sprinteur qui revenait tout juste d’une longue interruption due à un virus. Sa période d’indisponibilité sera de plusieurs semaines.
Au lendemain de sa belle échappée, conclue à la 2e place derrière Lilian Calmejane, c’est une journée bien différente qu’a connu Robert Gesink hier. Mis au sol dans la descente détrempée de la Côte des Neyrolles, Gesink a vu s’envoler ses rêves de victoire d’étape. Il est actuellement à l’hôpital d’Oyonnax pour traiter une fracture du rachis lombaire.
Impliqué dans la chute avec Gesink, Manuele Mori a lui aussi goûté au bitume dès le 10e kilomètre de la 9e étape du Tour de France 2017. L’infortuné italien souffre d’une luxation de l’épaule droite ainsi que d’un pneumothorax. Il a quitté l’hôpital ce matin pour initier sa rééducation en Italie.
Egalement tombé hier, c’est dans la descente du Col de la Biche que Geraint Thomas a vu son Tour se terminer. Le verdict est sans appel : fracture de la clavicule. C’est son deuxième abandon sur blessure dans un Grand Tour cette année après sa chute dans le Blockhaus lors du récent Giro.
Such a shit day!!! Nowhere to go when Rafa went down right in front of me. But I'm ok though, thanks for all your messages!! pic.twitter.com/lUTi9m6Nzy
Tombé devant le premier maillot jaune du Tour de France 2017, Rafal Majka souffre de multiples contusions. Malgré l’absence de fracture, le Polonais a annoncé son abandon lors de la journée de repos.
Enfin, dernier à avoir touché le sol hier, Richie Porte n’est pas le moins illustre des coureurs à avoir fait ses adieux à la Grande Boucle de manière prématurée. Sa chute lui vaut une fracture de la clavicule et une double fracture du bassin. Presque un moindre mal tant les images de sa chute dans la descente du Mont du Chat laissaient craindre le pire…
Invité surprise de la conférence de presse de Movistar aujourd’hui, Adriano Malori y a annoncé l’arrêt de sa carrière professionnelle. Une déclaration faite en présence des huit coureurs Movistar encore présents sur les routes du Tour de France 2017 et de son directeur sportif Eusebio Unzué.
Adriano Malori se retire des pelotons à 29 ans
Le Tour de Castilla y Leon sera donc la dernière course professionnelle à laquelle aura participé Adriano Malori. Une course marquée par un abandon lors de la première étape. Une scène trop récurrente pour l’Italien depuis son grave accident survenu lors du Tour de San Luis en janvier 2016. Depuis, Adriano Malori n’a terminé qu’une seule des huit courses dont il a pris le départ. Son retrait des pelotons n’est donc qu’une demie surprise tant son retour semblait difficile. S’il savait déjà qu’il ne retrouverait pas son niveau d’avant accident, Malori espérait pourtant être en mesure d’aider son équipe.
Cela ne sera pas le cas, et c’est avec des trémolos dans la voix que le triple champion d’Italie du contre la montre a fait sa déclaration : « On sait tous ce qu’il s’est passé au Tour de San Luis 2016. Depuis, je lutte contre les conséquences de ce qu’il s’est passé ce jour-là. J’ai gagné une bataille, mais j’arrête aujourd’hui ma carrière de cycliste professionnel. La décision est venue naturellement, car je n’arrivais tout simplement plus à suivre en course. Je peux faire du vélo, mais plus en compétition. » Un constat douloureux pour un garçon qui a tout sacrifié pendant plus d’un an pour déjouer les pronostics médicaux.
Si sa retraite sportive est un crève-coeur, le coureur n’oublie pas d’où il revient. Un pronostic vital d’abord engagé, puis une rééducation très longue dont les résultats furent longtemps incertains. Le jeune retraité avait d’ailleurs évoqué cette période il y a quelques temps, expliquant combien son accident l’avait changé : « La façon dont les autres patients du centre de rééducation te regardent, ça ne s’oublie pas. Ils ne te regardent pas avec admiration parce que tu es un coureur cycliste de la Movistar, parce que tu as une belle montre ou une jolie voiture… Ils t’admirent pour la manière dont tu te déplaces, tu évolues. Et ça, ça t’émeut. Ça fait que tu donnes des valeurs plus justes aux choses. »
La suite, pour le porteur du maillot rose en 2012, devrait s’inscrire dans le cyclisme, ainsi qu’il l’a indiqué aujourd’hui : « J’ai commencé à passer mon diplôme d’entraîneur il y a un mois, avec l’aide de la fédération italienne. J’avais toujours dit que je voulais faire quelque chose de spécial dans le vélo. Je ne pourrai pas le faire en tant que coureur, je le ferai d’une autre manière ». Une modestie non feinte pour un coureur dont les succès furent pourtant nombreux. Car, malgré une retraite prise à un âge où d’autres atteignent la plénitude de leurs moyens, Malori n’en possède pas moins un joli palmarès : des étapes de Tirreno Adriatico, de la Route du Sud et de la Vuelta notamment.
La prochaine fois que l’on reverra Adriano Malori, ce sera vraisemblablement dans la voiture de directeur sportif, chez Movistar ou ailleurs.
Depuis 1905 et la première ascension du Ballon d’Alsace, le sort du Tour de France se décide bien souvent dans les ascensions. Révélateurs de faiblesses, créateurs d’épopées, constructeurs de gloire autant que de drames, les grands cols du Tour font et défont les héros. Magnanimes, ils joignent à leur mythe leurs plus beaux dompteurs, leur ouvrant ainsi l’accès à l’immortalité. Ainsi, le Tourmalet, le Galibier ou l’Alpe d’Huez ont permis à Garrigou, Gaul ou Pantani de se forger une légende bien au-delà de leur sport. Le Tour de France 2017 reviendra sur certains cols de légende et ouvrira de nouvelles voies. Etat des lieux exhaustifs des dix-huit cols de première et hors catégorie de l’édition 2017.
Acte 1 : Première semaine du Tour de France 2017
1/ La Planche des Belles filles (1ère catégorie, 5e étape)
Le premier rendez-vous en altitude pour les coureurs se fera lors de la 5e étape, avec une arrivée que l’on commence à bien connaître. Située au coeur des Vosges, c’est en effet la 3e fois en cinq ans que la Planche des Belles Filles fera office de juge de paix d’une étape du Tour. Longue de 5,9 km à 8,5%, cette côte offre des passages à 20% qui dessineront une première hiérarchie entre les favoris au maillot jaune. Après avoir révélé Chris Froome en 2012 et couronné Vincenzo Nibali deux ans plus tard, « La Planche » consacrera à coup sûr un homme fort. Le vainqueur là-haut terminera-t-il de nouveau sur le podium à Paris ?
Une montée courte mais sèche qui risque de faire des dégâts
2/ La Combe de Laisia-Les Molunes (1ère catégorie, 8e étape)
Il faudra ensuite attendre la 8e étape, soit une semaine après le départ, pour voir de nouveau des profils véritablement escarpés. Première étape de (moyenne) montagne du Tour de France 2017, cette huitième levée s’achèvera à la station des Rousses, soit dix kilomètres après le sommet de la côte de La Combe de Laisia-Les Molunes. Non empruntée lors de la dernière arrivée aux Rousses en 2010 (victoire en solitaire de Chavanel), cette ascension jurassienne est loin d’être la plus connue. Pourtant, ses plus de 11 kilomètres à 6,4% feront d’elle un terrain propice aux attaques entre leaders.
Un nom à coucher dehors pour une montée à ne pas sous-estimer
3/ Le col de la Biche (Hors-catégorie, 9e étape)
Première étape de haute montagne, l’étape du dimanche 9 juillet se situe juste avant le premier jour de repos. Et quelle étape ! Sept cols et côtes à gravir, dont trois hors-catégorie… Le premier d’entre eux, le col de la Biche est inédit en course cycliste professionnelle. Une pointe d’excitation et d’appréhension devrait donc parcourir l’échine des coureurs en abordant les premières rampes de ce col particulièrement difficile (10,5 km à 9%).
4/ Le Grand Colombier (Hors-catégorie, 9e étape)
Dans un enchainement terrible avec le col de la Biche, les coureurs ne rouleront que trois kilomètres dans la plaine avant d’escalader le Grand Colombier, classé lui aussi Hors Catégorie avec ses pentes avoisinant les 22% par endroits. 19 kilomètres à près de 10% en l’espace de 33 kilomètres, les langues vont pendre ! Et si la course s’emballe, cette 9e étape pourrait bien être la plus belle du Tour, puisqu’il restera encore 90 km et deux cols à franchir une fois arrivé au sommet du Grand Colombier…
Cole de la Biche / Grand Colombier, voilà un enchainement spectaculaire autant que redoutable…
5/ Mont du Chat (Hors-catégorie, 9e étape)
Plus franchi sur le Tour depuis 1974, le Mont du Chat parachèvera le chemin de croix des coureurs entre Nantua et Chambéry. Avec ses 8.7 km de montée à 10.3%, il devrait faire particulièrement mal aux jambes au terme d’une telle étape. Ses pentes régulières mais sévères ouvriront fatalement des brèches. Gare aux grandes défaillances !
Et au sommet, il restera encore la descente vers Chambéry !
Acte 2 : la deuxième semaine, avec de l’inédit
6/ Col de Menté (1ère catégorie, 12e étape)
C’est au milieu de la deuxième semaine de course que les choses sérieuses vont reprendre. Etape pyrénéenne classique que celle ralliant Peyragudes depuis Pau via six cols. Le premier à même d’occasionner des dégâts ne sera autre que le Col de Menté. Vieille connaissance du Tour, c’est la 20e fois que le peloton le grimpera depuis son apparition en 1966. Rendu tragiquement célèbre par la chute d’Ocaña en 1972, il sait aussi faire mal lors de l’ascension, fort de ses 6,9 km de montée à 8,1%. Placé aux 2/3 de l’étape, il pourrait bien ouvrir les hostilités.
7/ Port de Balès (Hors-catégorie, 12e étape)
Loin d’être un historique du Tour (premier passage en 2007), le Port de Balès s’est rapidement construit sa place dans le concert des cols pyrénéens. Grâce à ses quatre passages en 9 ans et à ce saut de chaîne du maillot jaune Andy Schleck en 2010. Grâce, surtout, à ses 11,7 km à 7,7% qui en font un solide gaillard.
8/ Col de Peyresourde (1ère catégorie, 12e étape)
A l’instar de la 9e étape, celle-ci propose également une enfilade de cols propre à créer de sérieux écarts. Et en guise de dernier col de la journée, le Peyresourde ne sera pas un cadeau. Magnifié par Robic et Bahamontes, sa difficulté tiendra autant à ses pentes (9,7 km à 7,8%) qu’à sa position dans l’étape.
Bales – Peyressourde, encore un enchaînement copieux
9/ Col de Latrape (1ère catégorie, 13e étape)
Habituellement classé en 2e voire 3e catégorie, le col de Latrape s’est vu gratifié d’une promotion cette année. Promotion surprenante si l’on considère qu’il sera le premier col de la journée et que, avec ses 5,6 km de montée à 7,3%, il joue assez mal le rôle d’épouvantail. Sans doute la longueur de l’étape (101 km) et les trois cols qui s’enchaînent ont-ils pesé dans la décision de l’organisation. N’empêche, n’attendez pas de bagarre pour le général dans ce col-là !
10/ Col d’Agnes (1ère catégorie, 13e étape)
D’un autre calibre que son prédécesseur, le Col d’Agnes (10 km à 8,2%) sera emprunté pour la sixième fois à l’occasion du Tour de France 2017. Situé au beau milieu de l’étape, il offre un terrain idéal pour enclencher les hostilités.
Le col d’Agnès constituera le plat de résistance de la journée : placé au milieu, il est le col le plus long et le plus pentu de cette courte étape alpestre
11/ Mur de Péguère (1ère catégorie, 13e étape)
Dernier volet du triptyque pyrénéen de ce 14 juillet, le Mur de Péguère est aussi le plus redoutable. Trois derniers kilomètres à plus de 11%, qui pourraient permettre à certains coureurs de prendre de l’avance dans la perspective de la descente, très technique. David Moncoutié, dernier vainqueur tricolore un 14 juillet, trouvera-t-il un successeur à Foix ?
Mur de Péguère : son nom prend tout son sens au vu des trois derniers kilomètres
12/ Montée de Naves d’Aubrac (1ère catégorie, 15e étape)
Prenant les coureurs à froid, la montée sur le plateau de Naves d’Aubrac (8,9 km à 6,4%) est inédite. Un double risque pour les coureurs donc, et une ascension jugée très intéressante par l’organisation. A suivre…
13/ Col de Peyra Taillade (1ère catégorie, 15e étape)
Egalement inédit, le col de Peyra Taillade se caractérise par des pourcentage à 14%-15% sur certains secteurs. Un col réputé chez les cyclos pour être être particulièrement éprouvant, et qui devrait créer des écarts chez les favoris.
Acte III : Une dernière semaine en apothéose
14/ Col de la Croix de Fer (Hors-catégorie, 17e étape)
L’une des étapes reines de ce Tour de France 2017. Quatre cols à grimper, tous plus durs les uns que les autres. Après l’Ornon (2e cat.), c’est le fameux col de La Croix de Fer qui dessinera sa silhouette sous les yeux des coureurs. Un col au profil atypique, avec ses replats, ses descentes, ses pentes en forme de mur. Un vrai col de grimpeurs en somme, requérant d’incessants changements de rythme. La moyenne de sa pente (5,2%) ne donne donc guère d’indication quant à sa difficulté réelle, et bien des espoirs se sont envolés sur ses rampes depuis le premier passage du peloton en 1947.
L’interminable col de la Croix de Fer
15/ Col du Télégraphe (1ère catégorie, 17e étape)
Parfaite mise en bouche avant le Galibier, le col du Télégraphe est d’une régularité rare. Des pentes tournant aux alentours de 7% du pied jusqu’au sommet. L’inverse de la Croix de Fer, en quelque sorte. Peu propice aux attaques, Le Télégraphe servira surtout de travail de sape entre les deux Hors-Catégorie de la journée.
16/ Col du Galibier (Hors-catégorie, 17e étape)
Point culminant du Tour de France 2017, le Galibier n’est plus à présenter. Escaladé à 59 reprises depuis 1911, il fait partie des principaux cols de l’histoire, au même titre que le Tourmalet ou le Ventoux. Très long (17,7 km), il n’en propose pas moins des pourcentages importants (6,9%). Il est d’autant plus difficile à gravir qu’il intervient dans la foulée du Télégraphe. Comme souvent, c’est dans la vallée, à Serre-Chevalier, que sera jugée l’arrivée de l’étape du Galibier cette année.
Le Galibier par le Télégraphe, un des hits du Tour de France
17/ Col de Vars (1ère catégorie, 18e étape)
Oscillant entre classement en 2e et 1e catégorie selon les années, le col de Vars est un col de difficulté moyenne pour les Alpes (9,3 km à 7,5%). Mais, situé en fin d’étape et en fin de Tour, il pourrait faire plus que de la figuration.
Le Col de Vars et ses 9.3 km de montée à 7.5%
18/ Col d’Izoard (Hors-catégorie, 18e étape)
Thys, Pélissier, Robic, Coppi, Bartali, Bobet, Bahamontes, Mercks, Fuente, Van Impe, Chiapucci… Les plus grands ont presque tous franchi son sommet en tête. Rendu célèbre par son aspect lunaire (la fameuse Casse déserte), l’Izoard a forgé nombre de légendes. S’il fait évidemment moins peur qu’il y a un siècle, ses 14 km à 7,3% sont encore capables de faire des ravages, notamment sur la deuxième moitié de l’ascension. Dernier véritable col de ce Tour de France 2017, certains y joueront peut-être leur va-tout…
Dernier col d’importance de ce Tour de France 2017, le mythique Izoard sera le théâtre de l’arrivée de la 18e étape
Dans le Mont du Chat, on a vu naître une belle amitié entre le maillot jaune Christopher Froome (Sky) et le coureur italien Fabien Aru (Astana). Le Britannique va sûrement donner un coup de main au champion d’Italie pour qu’elle dure en se faisant mutuellement des crasses…
Il a l’air très sympathique Christopher Froome. Fabio Aru, non !
Lors de la neuvième étape, le leader de l’équipe SKY a eu des problèmes mécaniques dans l’ascension du Mont du Chat. Jusque-là rien d’alarmant. A part si on l’avait vu faire de la course à pied. Mais rien de cela ne s’est présenté sur nos petits écrans dominicaux. Dommage, le spectacle aurait fait écho à l’étape tronquée du Mont-Ventoux du Tour de France 2016. Mais le chat fut plus sympathique que le chauve. Donc pas de sky assombri par des soucis de matériel brisé, mais par un geste qui crée la polémique. Un coup de coude/épaule. Encore ! Mais qu’est-ce qu’ils ont ces coureurs du Tour de France à jouer des coudes comme ça. Le double champion du monde Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) s’est fait prendre à ce petit jeu, blessant et mettant out Mark Cavendish (Dimension Data) lors du sprint à Vittel. Ce fut au tour de Froomey de le sortir dans l’ascension terrible de Mont classé hors catégorie, pour se venger d’une attaque portée par Fabio Aru quelques mètres plus bas, quand le Kényan blanc était dans la panade avec son dérailleur. Mais cela ne se fait pas Fabio, attaquer un coureur sur un ennui mécanique. C’est porter un coup de poing dans la faiblesse de celui qui paraît sur le coup le plus sympathique des deux. Mais…
Christopher Froome ment et sourit en même temps, un saint quoi !
Tous les favoris étaient regroupés dans l’ascension du Mont du Chat quand le Britannique fut distancé à cause d’un souci sur son vélo. L’italien placé derrière le maillot jaune en a profité pour se faire la malle, sous ses yeux. Son attaque ne fut qu’un coup d’épée dans l’eau, l’ensemble des cadors qui formaient le groupe ne le laissa pas prendre la poudre d’escampette trop longtemps et le remit à sa place parmi eux. Pendant ce temps-là, Christopher Froome revenait en tête et au train. Pour exprimer son mécontentement de l’attaque d’Aru, revenu à sa hauteur, le Britannique décrocha son coude sur lui. Touché, déporté mais pas coulé, enfin tombé. Devant les caméras de France Télévisions, il a feint d’avoir volontairement porté un coup sur son rival, prétextant un déséquilibre. Bon Christopher, sur les affaires des AUT, on passe, sur ta vitesse supersonique dans la montée du Ventoux en 2013, on passe, sur ta communication savamment orchestrée par un autre chauve, celui-là anobli par la reine d’Angleterre, Dave Brailsford, on passe, mais que tu nous dises que tu n’as pas vu l’attaque de Fabio Aru sous tes yeux et que tout le monde a vu que tu l’as vu, là ça ne passe pas ! Et moi j’aimerais savoir ce que tu trifouillais sur ton compteur quand tu as changé de vélo ? Tu pressais un bouton qui t’indiquait le temps qu’on mettrait pour deviner ce que tu faisais…
Une biche et un chat sur la route des coureurs du Tour de France, pas en travers, mais sous leurs roues. Ils s’en sont sortis sains et saufs, seulement ils ont causé bien des dégâts non pas en choc frontal mais, dans la dureté dans leur ascension. Car la biche et le chat étaient de mèche pour faire endurer aux Forçats de la route, un calvaire très animal !
Il a sorti ses griffes, elle a bondi sur le Tour de France 2017 !
L’étape reine du Tour de France 2017 aura marqué les esprits tant par sa dureté que par les stigmates qu’elle aura laissés sur les corps et dans les esprits. Surtout pour Richie Porte qui a été s’écraser contre une paroi rocheuse. Le verdict de sa chute brise parallèlement la fin de saison, fracture du bassin et de la clavicule pour l’Australien de la formation BMC . Contraint à l’abandon, Arnaud Démare quitte aussi le Tour de France avec trois de ses grégarios restés à ses côtés pour rallier l’arrivée dans les délais. L’instinct animal les a poussés à ne jamais quitter l’un des leurs. Ce qui peut se contester dans une analyse chez le genre humain. Pourquoi sacrifier trois coureurs en sachant qu’Arnaud fut lâché dès les premiers mètres de l’étape. La biche et le chat sont certainement d’accord avec ce raisonnement d’Homo sapiens mais, pour eux c’était à la vie, à la mort. On peut dire qu’ils l’ont pris sous leurs ailes, mais que leur vol groupé ne vola pas assez rapidement pour sauver les plumes tricolores.
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La photo-finish, mais de qu’elle espèce est-elle ?!
Sauvage, elle est sauvage et sans pitié cette photo-finish. Le petit Barguil (Sunweb) en a fait les frais à Chambéry. Quant au coureur colombier Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac), lui il le trouve plutôt sympathique ce flash de la victoire. Victime d’un problème de dérailleur dans les derniers kilomètres, il n’a pas pu remonter des dents sur la petite couronne et resta bloqué sur le 53×11. Et c’est sûrement lui qui devait avoir le plus les crocs dans cette histoire d’animaux qui ont fait du mal aux coureurs, dans une volonté de les grandir encore plus à nos yeux.
Vidéo – On y a cru pour Warren Barguil, ce n’est que partie remise
Warren Barguil (25 ans) a été battu dimanche d’un boyau par Rigoberto Uran à l’occasion de la neuvième étape du Tour. Auteur d’une superbe étape disputée entre Nantua et Chambéry (181,5 kilomètres) le coureur Français s’est consolé avec le maillot à pois qu’il a endossé à l’occasion de la cérémonie protocolaire. L’étape a été marquée notamment par l’abandon de Richie Porte (BMC) qui a lourdement chuté dans la descente du Mont du Chat et qui a été évacué à l’hôpital de Chambéry.
Warren Barguil et Riboberto Uran se retrouvent
Après avoir passé la journée à l’avant de la course, le coureur de l’équipe Sunweb a échoué de peu, d’un boyau, battu par le Colombien de l’équipe Cannondale. C’est dans un sprint entre hommes forts et favoris que la victoire du jour s’est jouée. Dans un sprint à six, Uran l’a emporté devant Warren Barguil et le maillot jaune de Christopher Froome. Romain Bardet, Fabio Aru et Jakob Fuglsang arrivent dans le même temps. Warren Barguil fait une belle remontée au classement général et se positionne désormais 21e (+14’11). Côté Espagnol, le leader de l’équipe Trek, Alberto Contador, a sans nul doute perdu le Tour de France, lui qui a été distancé par les autres favoris et qui est arrivé 20e (+4’19). Pour rappel, Barguil avait battu en 2013 Rogoberto Uran au sprint, dans un mouchoir de poche, et c’était à l’occasion de la 16e étape du Tour d’Espagne. Demain, lundi, les coureurs observeront la première journée de repos, en Dordogne.
Et si c’était dès ce dimanche 9 juillet que le sort du Tour de France 2017 se jouait ? Au coeur du Jura, à l’écart des habituels sentiers battus par les grimpeurs… Cette hypothèse est loin d’être farfelue au regard du parcours du combattant que les coureurs auront à parcourir entre Nantua et Chambéry. D’ailleurs, Chris Froome a coché cette journée comme l’une des deux étapes où le Tour pourrait basculer… L’ étape reine ?
Et si c’était celle-là, l’étape reine du Tour de France 2017 ?
Un profil à ne pas mettre un Marcel Kittel dehors. Et pourtant, lui comme les autres sprinteurs devront rallier Chambéry s’il veulent de nouveau lever les bras sur le Tour de France 2017. Mais lorsque les finisseurs franchiront la ligne, les protagonistes de l’étape seront déjà passés depuis longtemps. Car ce ne sont pas moins de sept cols que le peloton devra franchir pour rallier l’arrivée. Et si certains ne sont guère redoutable, la plupart ont de quoi faire frémir les non-grimpeurs. Dès le kilomètre 0 (0,3 pour être exact), les pourcentages avoisineront les 7,2% pendant trois kilomètres. De quoi former une échappée royale. Les Pierre Rolland, Thibaut Pinot et autre chasseurs d’étapes pourront s’en donner à coeur joie. Car sitôt cette mise en bouche avalée, c’est le col de Bérentin (4,1 km à 6,1%) qu’il faudra gravir.
Ainsi, au 12e kilomètre, le ménage sera sérieusement fait dans le peloton, et le Gruppetto sera déjà formé. Un répit d’une petite cinquantaine de kilomètres, avec quand même la côte de Franclens (2,4 km à 6%), puis ce sera le Col de la Biche qui présentera ses flancs aux coureurs. Méconnu, ce sera même la première fois qu’une course cycliste professionnelle l’empruntera… Au terme de ses 10,5 kim (à 9%), nouvelle bascule (courte) dans la vallée avant d’attaquer les terribles pentes du Grand Colombier (8,5 km à 9,9%). Même dans le cas probable où la bagarre entre favoris n’est pas encore lancée, on pourrait assister à des défaillances surprenantes.
Plus franchi sur le Tour depuis 1974, le Mont du Chat parachèvera le chemin de croix des coureurs entre Nantua et Chambéry. Avec ses 8,7 km de montée à 10,3%, il devrait faire particulièrement mal aux jambes au terme d’une telle étape. Lors du dernier critérium du Dauphiné, sur une étape éminemment moins difficile, d’importants écarts avaient été créés entre les favoris. Très technique, la descente du Mont du Chat (14 kilomètres) pourrait devenir très piégeuse si les averses orageuses prévues se matérialisent effectivement. Des conditions qui rappellent furieusement la 19e étape du Tour 2016, qui avait vu Romain Bardet attaquer dans la descente de Bisanne pour s’imposer à Saint-Gervais…
Comment suivre l’ étape reine – Informations pratiques
Départ de Nantua programmé à 11h55 pour une arrivée prévue à Chambéry entre 16h45 et 17h25. Le pied du fameux Mont du Chat sera abordé au plus tôt à 15h45.
L’étape est diffusée en intégralité sur France Télévision, avec aux commentaires Alexandre Pasteur, Laurent Jalabert, Marion Rousse et Franck Ferrand.
Carte de la 9e étape du Tour de France 2017
Pour ne rien rater du Tour de France 2017, c’est ici
Vidéo : résumé de la 6e étape du Dauphiné 2017 (avec le Mont du Chat)
Samedi, Lilian Calmejane (Direct Energie) s’est imposé en solitaire au sommet, à la Station des Rousses. Le coureur originaire d’Albi a signé son premier succès sur le Tour de France et son second succès sur un Grand Tour, après sa victoire en 2016 sur une étape du Tour d’Espagne. Au terme de l’étape, le coureur de l’équipe Direct Energie a endossé le maillot à pois de meilleur grimpeur, pris des épaules de l’Italien Fabio Aru (Astana).
7e victoire de la saison pour Lilian Calmejane
Au terme des 187,5 kilomètres de la huitième étape du Tour de France 2017, le coureur âgé de 24 ans s’est imposé en solitaire à la Station des Rousses. Issu de l’échappée du jour, Lilian Calmejane, qui effectue sa seconde année pro, l’a emporté devant le Néerlandais Robert Gesink (Team LottoNL-Jumbo) et le français Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert). Au classement général, c’est toujours le Britannique Chris Froome qui porte le maillot jaune. Fort de six succès déjà acquis en début de saison (Etoile de Bessège, Semaine Coppi e Bartali, Circuit de la Sarthe), Calmejane a signé à la Station des Rousses son septième succès de la saison 2017. Demain, dimanche, les coureurs du Tour disputeront une difficile étape de montagne courue entre Nantua et Chambéry (181,5 kilomètres).
Marcel Kittel a signé vendredi sa troisième victoire d’étape sur le Tour de France 2017. Le coureur de l’équipe Quick-Step Floors s’est imposé au sprint de six millimètres d’avance sur le Norvégien Edvald Boasson-Hagen (Dimension Data), second. Au classement général, c’est toujours le Britannique Christopher Froome (Sky) qui tient la tête.
12e victoire d’étape sur le Tour pour Marcel Kittel
Au terme des 213,5 kilomètres qui ponctuaient la septième étape du 104e TDF, disputés entre Troyes et Nuits-Saint-Georges, c’est une nouvelle fois Kittel qui s’est avéré être le plus rapide, au sprint. De seulement six millimètres, la victoire lui a été accordée. Le coureur âgé de 29 ans s’est imposé devant Boasson-Hagen et l’Australien Michael Matthews (Team Sunweb). Il s’agit de la 12e victoire d’étape sur la Grande Boucle pour Marcel Kittel qui remportait son premier succès lors de la première étape du Tour 2013, à Bastia, et où il battait au sprint Alexander Kristoff et Danny Van Poppel. Cette même année il s’adjugeait quelque quatre succès d’étapes.
Sommes-nous dans un remake du western américain de John Sturges, « Règlements de compte à OK. Corral ». Sur la chaîne italienne, Rai, le coureur italien Jacopo Guarnieri (FDJ) n’y a pas été de main morte en dégainant des propos injurieux envers le sprinteur de la formation Cofidis, Nacer Bouhanni. Sur leurs comptes twitter chacun a atteint sa cible et personne n’est mort. Ce n’était que des balles à blanc qui ont tout de même créé des trous ! Demain en fin d’après-midi, ça risque fort de se régler sur le vélo à Nuits-Saint-Georges…
Nacer Bouhanni a-t-il une attitude dangereuse dans les sprints ?
« Bouhanni est un trou du cul, un con, un idiot. Il a essayé de nous faire chuter. Le pauvre garçon doit être nerveux : il ne gagne jamais« . Voilà de fins propos sortis de la bouche de Jacopo Guarnieri après l’arrivée de la 6e étape du Tour de France à Troyes remportée par Marcel Kittel. Visiblement Jacopo Guarnieri a une dent, du grand plateau, contre celui qui aurait tenté de le mettre à terre, lui et les coéquipiers d’Arnaud Demare qui l’emmenaient pour le sprint. Remonté contre Nacer Bouhanni, il ne s’est pas privé de le faire savoir sur son compte twitter. Mais une voix de la bienséance, peut-être celle de Marc Madiot, lui a rappelé qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Avant que le corps du langage respectueux et posé ne le juge de grossier personnage et que cette étiquette enfle de tout son long, il n’a pas tardé de s’excuser auprès du sprinteur français toujours par le biais de son réseau social. Mais, mais, mais Jacopo !
Guarnieri to Rai: « Bouhanni is an asshole, a cunt, an idiot. He just tries to make us crash. Poor boy, he must be nervous: he never wins »
I apologize for the words I used, not conformed for tv. The thought is still the same.
A Nuits-Saint-Georges, Nacer et Jacopo resteront-ils sur leur vélo ?
Même si le coureur italien s’est excusé pour ses sombres propos envers Nacer Bouhanni, il a tout de même précisé que sa pensée restait la même. Le sprinteur de la formation Cofidis, particulièrement énervé à l’arrivée de l’étape où il se classa 5e, n’a pas tardé pour répondre au poisson-pilote d’Arnaud Demare et surtout pour lui rappeler certains faits qui condamnent l’attitude de la formation FDJ dans les sprints précédents. Moi je dis qu’à Nuits-Saint-Georges, Nacer et Jacopo écriront l’emballage final sur leur vélo avec le risque de créer un joli soleil dans un jour au nouveau sprint meurtri…
Chiedo scusa: le parolacce in tv non si dicono
— Jacopo Guarnieri (@jacopoguarnieri) July 6, 2017
Need to apologize with @BouhanniNacer for calling him "con". The insults are always useless and no classy. My thoughts regarding [1/2]
— Jacopo Guarnieri (@jacopoguarnieri) July 6, 2017
[2/2] what happened are still here. But an insult doesn't add anything.
— Jacopo Guarnieri (@jacopoguarnieri) July 6, 2017
Hey @jacopoguarnieri c'est l'hôpital qui se moque de la charité la?Regarder juste le dernier kilomètre d'hier et d'aujourd'hui. #nocoment
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Proverbe qui a pris tout son sens quant à quelques heures près Peter Sagan (BORA-hansgrohe) fut exclu du Tour de France et que Mark Cavendish (Dimension Data) a annoncé qu’il était contraint à l’abandon. L’arrivée de la 4e étape à Vittel a causé des dégâts physiques chez l’un et des soucis moraux chez l’autre. Le temps va passer sur les plaies et les regrets excusables et leurs quatre yeux sont probablement déjà tournés vers un avenir qui fleur bon le prochain grand Tour de la saison. Peter Sagan et Mark Cavendish sont réunis depuis quelques heures dans le même bateau, celui qui va accoster du côté de l’Espagne…
La Vuelta avec Peter Sagan et Mark Cavendish. Bis repetita non placent
Sur son compte twitter, le double champion du monde s’est exprimé dans une langue qu’on lui connaît peu, celle de la tristesse. « C’est une fin de Tour assez triste pour moi. Je vous remercie tout de même pour votre support. Je vous ai vu et entendu en Allemagne, en Belgique, au Luxembourg et bien sûr en France. Là je vais prendre mon avion pour rejoindre mon épouse à Monaco. Merci à tout le monde, vous m’avez donné beaucoup d’énergie… Continuez comme ça ! ». Quand au Britannique, il ne fustige pas celui qui l’a mis à terre. «Il m’a dit que (son coude), c’était pour garder l’équilibre. C’est bien de le savoir. Il m’a expliqué qu’il ne savait pas qui remontait sur le côté. Je me suis posé des questions sur ce coup de coude. J’en ai parlé avec Peter. Que ce soit intentionnel ou pas, ce n’était pas génial.» La 72e édition du Tour d’Espagne s’élancera de Nîmes le 19 août prochain. Il y a fort à parier que Peto y sera et que le sprinter de l’île de Man aussi s’il est rétabli de son omoplate fracturée. On peut déjà s’attendre à ce que les deux hommes y aillent encore tête baissée dans les sprints et qu’ils ne se feront pas de cadeau même s’ils sont amis dans la vie. Peter Sagan a d’ailleurs déclaré que les chutes sont courantes dans un emballage final et qu’elles surviendront encore, coup de coude donné ou pas !
Un lever de coude entre Peto et le Cav sur le Tour d’Espagne 2017
En ce qui concerne les coups entre Peter Sagan et Mark Cavendish, il y a de fortes chances qu’ils continuent de s’en offrir sous un aspect beaucoup moins guerrier que ceux qu’on a vu mardi sur le Tour. Ceux-là auront plutôt le goût de l’amitié noyée dans des consommations de leur choix. À en croire ce qu’ils ont posté sur leur compte twitter aujourd’hui, on peut dire qu’ils lèveront le coude dans un quelconque estaminet espagnol.
Le script de la 6e étape du Tour de France 2017, reliant Vesoul à Troyes, était écrit depuis l’automne dernier. C’est donc dégagés de tout stress que les spectateurs ont donc pu assister à l’étape du jour, et sereins qu’ils ont observé le sprint massif dans les rues de Troyes. Marcel Kittel y a dominé ses concurrents sprinteurs. Kittel 1er, Démare 2e et Greipel 3e, le podium est identique à celui de la 2e étape. Quant au maillot maillot jaune, il reste solidement accroché sur les épaules de Chris Froome.
Sprint programmé sur le Tour de France 2017
Les courageux du jour se nommaient donc : Vegard Stake Laengen, Perrig Quémeneur et Frederik Backaert. Ils prenaient rapidement 4′ d’avance avant que les équipes de sprinteurs ne prennent le relai de la Sky à l’avant du peloton. Le traditionnel jeu du chat et de la souris pouvait alors prendre forme. Pendant 200 kilomètres, le peloton lâchait du lest puis refaisait son retard pour finalement reprendre les fuyards à moins de 5 kilomètres de la ligne.
— Quick-Step Cycling (@quickstepteam) July 6, 2017
Marcel Kittel, d’un souffle devant Arnaud Démare
Le sprint, limpide, voyait le sacre de Marcel Kittel. C’est déjà le deuxième succès en moins d’une semaine pour le coureur de Quick-Step. Battu d’une demie roue, le Français Arnaud Démare conserve toutefois son maillot vert. Ni bordure, ni chute, le classement général n’a souffert d’aucun changement notable au terme de cette étape…
Et si la principale information du jour résidait dans la chaleur qui a de nouveau accablé le peloton aujourd’hui ? 35° hier, 34° aujourd’hui, 33° demain… Les organismes s’usent beaucoup plus vite dans de telles conditions, et les germes d’une troisième semaine de folie sont peut être en train de pousser ces jours-ci. Y croire ne coûte rien…
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Classement de la 6e étape du Tour de France 2017
1 KITTEL MARCEL 2 DEMARE ARNAUD mt
3 GREIPEL ANDRE mt
4 KRISTOFF ALEXANDER mt 5 BOUHANNI NACER mt
6 GROENEWEGEN DYLAN mt
7 MATTHEWS MICHAEL mt
8 MC LAY DANIEL mt
9 SELIG RÜDIGER mt
10 DEGENKOLB JOHN mt
Classement général à l’issue de la 6e étape du Tour 2017
1 FROOME CHRISTOPHER
2 THOMAS GERAINT + 00′ 12
3 ARU FABIO + 00′ 14
4 MARTIN DANIEL + 00′ 25
5 PORTE RICHIE + 00′ 39
6 YATES SIMON + 00′ 43 7 BARDET ROMAIN + 00′ 47
8 CONTADOR ALBERTO + 00′ 52
9 QUINTANA NAIRO + 00′ 54
10 MAJKA RAFAL + 01′ 01
Vidéo : La victoire de Marcel Kittel dans la 6e étape du Tour 2017
Le feuilleton de l’exclusion de Peter Sagan de la Grande Boucle, qui dure depuis maintenant deux jours, a pris un nouveau tournant cet après-midi, après que Bora-Hansgrohe ait informé avoir fait appel de la sanction devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Le souhait de la formation du champion du monde est aussi simple qu’insolite : la réintégration de son coureur vedette dans le Tour de France…
Bora devant le TAS pour récupérer Peter Sagan avant Paris
Le communiqué de la formation allemande du World Tour indique : « L’équipe et Peter Sagan ont fait appel en référé de la décision du jury de commissaires prise en fin de journée le 4 juillet. Nous réitérons notre position et rappelons que Peter Sagan n’a pas causé, et encore moins délibérément, la chute de Mark Cavendish dans les 200 derniers mètres de la 4e étape du Tour de France. Peter Sagan n’a pas bougé de son couloir et ne pouvait pas voir Mark Cavendish sur sa droite ».
Bora n’oublie pas de rappeler l’un des règlements de l’UCI, qui n’a semble-t-il pas été respecté mardi dernier : « Bien que le règlement de l’UCI oblige à ce que le coureur soit entendu avant que soient prises des mesures disciplinaires (règle 12.2.006) à son encontre, Peter Sagan n’a pas eu cette opportunité et n’a pu s’expliquer devant le jury des commissaires« .
Forte de ces arguments, l’équipe Bora réclame ni plus ni moins que la réintégration du coureur slovaque dans la compétition : « Si la sanction est suspendue, décision qui est maintenant entre les mains du TAS, Peter Sagan réintègrera aussitôt la course et l’équipe Bora pour la suite du Tour de France 2017 »
Cet appel constitue une première dans l’histoire du Tour de France. S’il devait obtenir un avis favorable, on imagine le casse-tête que représenterait pour l’organisation la réintégration du coureur Slovaque au sein du peloton. Mais un tel précédent est-il seulement souhaitable ?
Peter Sagan et Mark Cavendish se lancent des fleurs via Twitter
Loin de ces considérations, les deux coureurs impliqués dans la chute finale de la 3e étape lundi font assaut d’esprit chevaleresque sur leurs comptes twitter respectifs…
Principal favori du Tour de France 2017, en compagnie de Chris Froome et Richie Porte, Nairo Quintana a beaucoup souffert hier. Le Tour d’Italie semblait encore lui peser dans les jambes dans l’ascension de la Planche des Belles Filles. Seulement 9e de l’étape, le Colombien s’est toutefois voulu optimiste.
Nairo Quintana : « Le bilan n’est pas très positif«
A l’arrivée de la 5e étape, le natif de la région de Boyaca a parfaitement résumé le sentiment général : « Ca a été une journée difficile. C’est parti très vite dès Vittel, avec une forte chaleur [il faisait 35°], ce qui n’a pas aidé. L’objectif était de ne pas perdre de temps puis, quand j’ai été décroché, d’en perdre le moins possible. Le bilan n’est pas très positif, ça a été plus dur que je ne l’attendais ».
Pour autant, pas de quoi affoler Nairoman qui participe à son 10e Grand Tour et a une certaine idée de la façon dont il doit gérer ses efforts : « Nous n’en sommes qu’au cinquième jour et j’espère que ma condition s’améliorera progressivement car mon corps est toujours en phase de récupération après le Giro. Les autres sont plus frais que moi ». Et de saluer le champion d’Italie, vainqueur des Belles Filles : « Je savais que Fabio arrivait très fort sur le Tour ; son attaque n’a pas été une surprise. Il l’a lancé au même endroit que Vincenzo Nibali lors de sa victoire ici. Bien sûr qu’il est candidat à la victoire finale. Maintenant nous devons rester sereins et voir quelle stratégie adopter. Paris est encore loin… »
Vidéo : résumé de la 5e étape du Tour de France 2017
Après une étape animée par une échappée royale, c’est à la pédale que les favoris de ce Tour de France se sont expliqués sur les rampes de la Planche des Belles Filles. Fabio Aru a imité son compatriote Vincenzo Nibali en 2014 et remporté son premier succès sur la Grande Boucle.
Une seule arrivée au sommet aura suffi à décanter les situations ambiguës de certaines équipes. Car si la Sky, AG2R ou Movistar abordaient le Tour de France avec un leader incontesté, il en allait autrement pour certaines autres formations. Ainsi, Astana, Orica ou Lotto-Jumbo sont arrivées à Düsseldorf avec plusieurs cordes à leur arc. Hier, la Planche des Belles Filles s’est érigée en juge de première instance et s’est chargée de mettre chacun à sa place.
Astana : Aru étincelle, Fuglsang limite la casse
Dans la formation kazakhe, ce n’est pas tant la défaillance d’un coleader que le coup d’éclat de l’autre qui a permis de clarifier la hiérarchie. Vainqueur resplendissant dans les Vosges hier, Fabio Aru a fait son irruption à la 3e place du général, et n’a pas manqué d’afficher ses ambitions de victoire finale hier, affirmant « être prêt à faire la guerre à Froome ».
Dans le même temps, Jakob Fuglsang n’a pas démérité. 16e de l’étape à 1’07 de son coéquipier, il a livré une performance digne de ce que l’on aurait pu attendre de lui… S’il n’avait pas gagné le Dauphiné. Souverain il y a un mois, le Danois a montré quelques signes de faiblesse hier. Sont-ils imputables à la chaleur ? A la montée sèche que représentait la Planche ? Déjà relégué à 1’19 d’Aru au général, Fuglsang n’a plus de joker. S’il ne montre pas dès ce week-end qu’il peut faire aussi bien, voire mieux que l’Italien, il reprendra son rôle de coéquipier, qu’il a eu le droit de quitter grâce à son triomphe dauphinois.
Orica-Scott : Simon Yates s’affirme sur le Tour de France
Affublé du dossard 81, c’est bien en leader qu’Esteban Chaves a pris le départ du Tour de France. Mais, longtemps blessé à un genou, la saison 2017 du Colombien se résume à une prérentrée (réussie) en Australie, et à une rentrée en France avec l’enchainement Dauphiné-Tour de France. Manifestement trop juste pour jouer les premiers rôles lors de cette Grande Boucle, le grimpeur devra se muer en équipier pour Simon Yates, et aller chercher une étape, s’il en a les moyens.
Par ricochet, le jeune Simon Yates endosse le rôle de véritable leader de l’équipe australienne. Capable de terminer 6e de la Vuelta l’an passé, le Britannique a les moyens de répondre aux attentes qu’il suscite. Son objectif de maillot blanc va d’ailleurs de paire avec un bon classement général. Plutôt à son aise sur la Planche des Belles filles (6e à 26’’ du vainqueur), le principal défi du natif de Bury sera d’encaisser la multiplication des cols lors des longues étapes de montagnes. Mais si son frère jumeau l’a fait en 2016, pourquoi pas lui cette année ?
Chez Jumbo-Lotto, il ne peut en rester qu’un
Même si Robert Gesink faisait un leader crédible (cinq tops 10 dans les Grands Tours tout de même), et que le bonhomme a prouvé sa bonne forme lors du chrono inaugural de Dusseldorf (20e de l’étape), il avait affirmé avant le Tour n’être là que pour tenter de gagner une étape. De fait, le Néerlandais n’avait pas attendu la 5e étape pour perdre du temps et laisser le statut de leader à deux de ses coéquipiers.
Fort de son excellent Tour de Romandie, qu’il avait fini en 3e position devant des coureurs comme Froome, Meintjes, Jungels ou Uran, Primoz Roglic bénéficie d’un nouveau statut chez LottoNL. Celui d’un coureur capable de plus que de simples victoires contre la montre. Bizut sur le Tour, le coureur s’est offert en Suisse le droit de montrer ce dont il était capable sur les routes française. Seulement 47e hier, le coureur pointe désormais à près de six minutes au général. Un gouffre qui met sous l’éteignoir ses espoirs de briguer un beau classement général lors du Tour de France 2017.
Roglic out, c’est donc George Bennett qui devient la première, et même la seule option de la formation jaune et noire. 14e à avoir franchi la ligne hier, le Néo-Zélandais a effectué un beau rapproché au général. 10e de la Vuelta 2016, le coureur de 27 ans semble toutefois un peu juste pour intégrer le top 10 à Paris, même s’il peut dorénavant compter sur le soutien de ses coéquipiers pour atteindre cet objectif…
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Philippe Gilbert, l’un des ténors du peloton professionnel, vainqueur cette année du Tour des Flandres au mois d’avril, s’est offert le luxe de passer la journée à l’avant, lors de l’étape menant le peloton au sommet de la Planche des Belles Filles et ce, le jour de ses 35 ans. En guise de cerise sur le gâteau (d’anniversaire), le Remoucastrien a été désigné, à juste titre, combatif du jour.
Philippe Gilbert, un homme de classiques sur le Tour
Le puncheur de la formation Quick-Step Floors s’est souvenu à notre bon souvenir en passant la journée à l’avant de la course. Membre d’une échappée partie dès le 2ème km, qui avait plutôt très fière allure avec des garçons tels que Thomas Voeckler, Jan Bakelants mais aussi Thomas De Gendt, peut-être même trop belle allure, le peloton n’octroyant jamais davantage que 3’30 » aux attaquants du jour. A 13 kilomètres de l’arrivée, Gilbert plaçait une attaque tranchante dont il a le secret et à laquelle le seul Bakelants pouvait répondre. Les deux Belges jouaient alors leur va-tout mais dans l’ascension de la Planche des Belles Filles (5,9 km à 8,5% de moyenne), le peloton des favoris, emmené par les hommes de la Sky, revenait sur le duo Belge.
Le champion du monde 2012 n’aura pas tout perdu puisque, assez logiquement, Gilbert a été récompensé en étant élu combatif de l’étape. Un bien joli cadeau d’anniversaire le jour de ses 35 ans. Terminant finalement l’étape à plus de 6 minutes du vainqueur du jour (Fabio Aru), Philippe Gilbert, au micro de nos confrères de la RTBF, se réjouissait du gain de ce prix : « Ce prix n’était pas vraiment programmé parmi mes objectifs, mais il fait plaisir. Je n’avais vu l’ascension de la Planche des Belles Filles qu’au travers de la télévision mais me semblait moins dur. En vrai, c’est vraiment un mur, c’est extrêmement dur. De plus, il a fait très chaud tout au long de la journée, il y a eu pas mal de dégâts. »
Le champion d’Italie, Fabio Aru, s’est brillamment imposé lors de la 5ème étape, au terme des 160 km reliant Vittel à la désormais célèbre Planche des Belles Filles. Les principaux favoris du Tour de France se sont présentés regroupés au pied de la principale difficulté du jour. Le Sarde fait coup double puisqu’il endosse le maillot de meilleur grimpeur, ce qui pourrait dès lors constituer un objectif. Au classement général, Chris Froome s’empare du jaune, au détriment de son équipier chez Sky, Geraint Thomas.
Fabio Aru : « Il me manquait le Tour »
C’est un Fabio Aru affûté comme jamais et qu’on attendait peut-être pas en si grande forme qui s’est confié aux journalistes une fois la ligne d’arrivée franchie : « J’ai gagné le Tour d’Espagne, j’ai gagné sur le Tour d’Italie, il ne me manquait plus qu’une victoire sur le Tour. Le but de mon attaque était, dans un premier temps, de jauger mes adversaires. J’ai passé un mauvais printemps mais après ma victoire lors des championnats d’Italie et aujourd’hui, cela me paye des moments difficiles. Le Tour de France est très, à la base, il n’était pas mon objectif en début de saison mais étant donné mon mauvais printemps, mon programme a changé. Je prends les étapes une par une, nous verrons bien ».
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Aru inspiré par la victoire de Nibali en 2014
« J’ai décidé de placer mon attaque à moins de 3km de l’arrivée. J’ai mis toutes les forces dont je disposais pour me présenter seul à l’arrivée, je savais que les derniers hectomètres étaient difficiles. J’ai eu l’occasion de regarder les vidéos de la victoire de Vincenzo (Nibali) ici-même en 2014, c’est un ami. Je suis tellement fier de lui succéder au palmarès. »
La superbe victoire de Fabio Aru lors de la 5ème étape du Tour de France 2017 :
Première arrivée au sommet de ce Tour de France 2017, la montée de la Planche des Belles Filles était très attendue. Disputée sous une chaleur étouffante, l’étape d’aujourd’hui a d’ores et déjà fourni quelques indications sur l’état de forme des principaux favoris. Vainqueur en solitaire, Fabio Aru a ainsi opéré un beau rapproché au général. Troisième de l’étape, Chris Froome s’est quant à lui déjà emparé du jaune. A 18 jours de Paris…
Bakelants, Gilbert, Voeckler… Une échappée royale
C’est peu après le départ de Vittel que huit hommes parvenaient à s’isoler à l’avant. Et pas des moindres, puisque l’on retrouvait notamment cinq anciens vainqueurs d’étapes sur la Grande Boucle : Jan Bakelants, Edvald Boasson Hagen, Philippe Gilbert, Thomas De Gendt et Thomas Voeckler, auxquels s’étaient joints Dylan van Baarl, Pierre-Luc Périchon et Mickael Delage. Le profil de l’arrivée pouvait laisser de l’espoir à des garçons comme Jan Bakelants et Thomas de Gendt. Mais pour viser la victoire, encore faut-il prendre le large vis-à-vis du peloton. Et malheureusement pour les fuyards, la formation BMC jugeait justement que certains d’entre eux étaient dangereux et ne tardait pas à prendre les choses en main. Le message était clair : Richie Porte vise la victoire à la Planche. Le travail de l’équipe américaine permettait à l’équipe Sky du maillot jaune de passer la journée au chaud dans le peloton. Et de la chaleur, il y en avait à revendre sur les routes des Vosges, avec une température proche des 35° durant la majeure partie de l’étape…
S’il a permis au Team Sky de passer une journée tranquille, le travail de la BMC a en revanche empêché les hommes de tête de jamais y croire vraiment. Avec un écart maximal à 3’45, difficile en effet de penser à la victoire… Alors que Mickaël Delage puis Thomas de Gendt se faisaient reprendre par le peloton avant la dernière difficulté du jour, les six autres échappés parvenaient au pied de la Planche des Belles Filles quelques dizaines de secondes avant le peloton. Mais ils ne tardeaient pas à être repris, les derniers à résister étant Gilbert et Bakelants.
C’est alors une autre course qui commençait. Mis en branle dès le pied de l’ascension, le train Sky faisait les dégâts qui lui sont coutumiers. D’abord par Kwiatkowski, puis Nieve et enfin Thomas, le maillot jaune, qui se sacrifiait pour son leader. Après l’attaque du Français Lilian Calmejane, rapidement repris, c’est Fabio Aru qui plaçait une accélération violente à deux kilomètres du sommet. Après avoir atteint une quinzaine de secondes en quelques hectomètres, l’écart n’allait plus évoluer, et ce sont les accessits que se disputait la meute de poursuivants. Toujours à l’aise dans les raidillons, Dan Martin prenait une belle deuxième place, devant le triple vainqueur du Tour Chris Froome. Ce dernier en profite pour récupérer le maillot jaune des épaules de son coéquipier gallois. Il compte désormais près d’une minute d’avance sur la plupart de ses concurrents. Distancé dans le final, Nairo Quintana a semblé l’un des plus en difficulté dans ce premier col de la Grande Boucle version 2017. Prochaine explication : Samedi 8 juillet, avec la montée vers la Station des Rousses.
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Classement de la 5e étape du Tour de France 2017
1 ARU FABIO 03H 44′ 06 »
2 MARTIN DANIEL + 00′ 16 »
3 FROOME CHRISTOPHER + 00′ 20 »
4 PORTE RICHIE + 00′ 20 » 5 BARDET ROMAIN + 00′ 24 »
6 YATES SIMON + 00′ 26 »
7 URAN RIGOBERTO + 00′ 26 »
8 CONTADOR ALBERTO + 00′ 26 »
9 QUINTANA NAIRO + 00′ 34 »
10 THOMAS GERAIN + 00′ 40′
Classement général à l’issue de la 5e étape du Tour 2017
1 FROOME CHRISTOPHER
2 THOMAS GERAINT + 00′ 12 »
3 ARU FABIO + 00′ 14 »
4 MARTIN DANIEL + 00′ 25 »
5 PORTE RICHIE + 00′ 39 »
6 YATES SIMON + 00′ 43 » 7 BARDET ROMAIN + 00′ 47 »
8 CONTADOR ALBERTO + 00′ 52 »
9 QUINTANA NAIRO + 00′ 54 »
10 MAJKA RAFAL + 01′ 01 »
Vidéo : Fabio Aru s’impose sur la 5e étape du Tour de France 2017
Exclu du Tour de France 2017 suite à la chute de Mark Cavendish hier, Peter Sagan et son équipe ne comptent pas accepter la décision des commissaires sans protester. Bora-Hansgrohe a donc décidé de faire appel de la mise hors-course de son coureur…
Peter Sagan : » Je n’ai pas eu le temps de réagir«
Suite à l’exclusion de son sprinteur Peter Sagan, Bora-Hansgrohe a décidé de faire appel de la décision. La formation indique d’abord : « Peter Sagan a gardé sa ligne et ne pouvait pas voir Cavendish sur sa droite ». Pour étayer ses propose, Bora cite son coureur : « Je ne savais pas que Mark Cavendish était derrière moi. Il venait de la droite et moi j’essayais de rester dans la roue de Kristoff. Mark est arrivé vraiment très vite et je n’ai pas eu le temps de réagir ou d’aller plus à gauche. Dès que j’ai su qu’il avait chuté après l’arrivée, j’ai aussitôt été prendre de ses nouvelles. Nous sommes amis et collègues, alors une chute comme celle d’hier n’est jamais agréable. J’espère que Mark va se remettre rapidement »
Si le jury des commissaires n’a pas encore rendu sa décision suite à l’appel de Bora, les possibilités de les voir se dédire sont relativement faibles…
Baden Cooke : « Les commissaires n’ont jamais dû faire de sprint«
Interrogé par nos confrères anglophones de cyclingnews.com, l’ancien maillot vert du Tour Baden Cooke s’est dit déçu des commissaires de l’UCI : « Je parie que ceux qui ont pris la décisions n’ont jamais pris part à un sprint massif de leur vie. Je pense que les commissaires devraient toujours être d’anciens coureurs. Pas forcément d’anciens professionnels, mais d’un certain niveau. Le cyclisme est un sport dangereux et nous avons besoin de commissaires qui le comprennent. »
L’Australien n’a pas jugé que le sprint d’hier était entaché d’irrégularités frappantes : « Avec dix coureurs quasiment sur la même ligne… Personne n’est vraiment à blâmer, même si tu en as toujours plusieurs qui font de petites fautes. Par exemple, Démare est sorti de son couloir hier. Je ne crois pas que Sagan méritait d’être déclassé, alors exclu du Tour… »
Vidéo : le sprint houleux de la 4e étape du Tour de France 2017
L’actualité cycliste est dense en ce moment. Côté pile, le Tour de France 2017 qui a débuté samedi avec déjà quelques scènes mémorables. Côté face, le procès de Barnard Sainz, alias Docteur Mabuse, jugé ce mardi pour « aide à l’utilisation de substance ou méthode interdite aux sportifs dans le cadre d’une manifestation sportive ». Un procès, cantonné au cyclisme amateur, qui pourrait bien envoyer l’emblématique Breton en prison.
Docteur Mabuse chargé par ses anciens patients
Au tribunal correctionnel de Caen (Normandie) ont comparu hier onze prévenus liés à une affaire de dopage dans le cyclisme amateur. Parmi eux, deux retiennent principalement l’attention : Fabien Taillefer, vainqueur du Paris-Roubaix juniors en 2007, et Bernard Sainz. Ce dernier, plus connu sous le nom de Docteur Mabuse, est le principal accusé à ce procès. Il est suspecté d’avoir favoriser la pratique du dopage chez les autres prévenus, qu’ils soient cyclistes ou membre de leurs entourages.
Les anciens coureurs à la barre chargent l’homéopathe, décrivant les protocoles de dopages que celui-ci aurait mis en place à leur demande. Mais Mabuse contre-attaque : « Ils ont commencé à se doper avant de me rencontrer. Dès que je l’ai su, j’ai refusé de les suivre ». L’homme de 73 ans nie tout en bloc, se présentant même en pourfendeur du dopage. A tel point que le président de la cours, Christophe Subts, n’a pu s’empêcher d’ironiser hier, comparant la propriété de Sainz à un centre de désintoxication. Alors, mettait-il en place des protocoles de soins ou un système de dopage élaboré ? Selon le parquet, c’est bien la deuxième hypothèse qui est la bonne. A ce titre, le réquisitoire est sans appel : 6 mois de prison ferme et 20 000 euros d’amende. Pour les autres prévenus, le réquisitoire est plus clément (amendes et sursis).
Si les réquisitions du parquet sont suivies, ce sera une nouvelle condamnation pour l’ancien médecin, déjà impliqué dans maintes affaires judiciaires ces vingt dernières années. Mis en délibéré hier, le jugement sera rendu par le tribunal de Caen le 5 septembre prochain…
Mark Cavendish est déjà out du Tour de France 2017. Victime d’une lourde chute à l’arrivée de la quatrième étape à Vittel, « The Man Express » est contraint à l’abandon. Le verdict est tombé, omoplate fracturée.
Mark Cavendish quitte le Tour sans être fâché avec Peter Sagan
L’homme qui a causé la chute du sprinteur britannique n’est autre que Peter Sagan. Le double champion du monde vainqueur la veille sur les hauteurs de Longwy avec une facilité déconcertante est depuis quelques heures au centre de toutes les polémiques. A commencer par celle-ci, fallait-il l’exclure du Tour de France ? Les commissaires avaient jugé bon dans un premier temps de lui infliger trente secondes de pénalité au classement général et de lui retirer 80 points au classement du maillot vert. Mais une heure et demie après l’arrivée, une sanction beaucoup plus lourde de conséquences est tombée. Les commissaires ont expliqué avoir appliqué le règlement de l’UCI « à la lettre » et ont pris la décision de disqualifier Peter Sagan. Mark Cavendish qui ne se disait pas trop optimiste pour la suite à la sortie du car de radiologie a déclaré, «J’étais très reconnaissant qu’il vienne directement me voir après le final, j’ai une bonne relation avec Peter. Le fait qu’il mette le coude me pose problème, c’est pour ça que je veux parler avec lui.»
Mark Cavendish n’est-il pas le premier responsable de sa chute ?
Sur cette photo qui montre le sprint sous un angle de vue différent de tout ce que l’on a pu voir en vidéo, Mark Cavendish semble partir à la faute le premier. Voilà qui va créer beaucoup de polémiques et faire couler beaucoup d’encre dans les prochaines heures. Quant à Peter Sagan au centre de la tourmente, il s’est expliqué sur son geste et a présenté ses excuses au sprinteur meurtri dans sa chair. « Oui c’est un peu de ma faute. Mark est venu de l’arrière et je ne l’ai pas vu me doubler par la droite. Je n’ai pas eu le temps de me déporter sur la gauche pour l’éviter. Il m’a touché et il est tombé, « Oui je lui présente mes excuses parce que ce n’est pas joli de tomber comme ça. »
Vidéo – Le Tour de France 2017 de Mark Cavendish stoppé net à Vittel
Vainqueur de la quatrième étape du Tour de France 2017, Arnaud Demare a fait coup double en portant pour la première fois de sa carrière le maillot vert. Confronté aux meilleurs sprinteurs mondiaux, le Picard prouve depuis le départ samedi qu’il est largement au niveau. Ce soir, avec la disqualification de la superstar Peter Sagan, gagner ce classement distinctif devient une opportunité à ne pas manquer.
Tour de France 2017 : Pourquoi Démare peut-il gagner le vert ?
Peu avant 19 heures, Peter Sagan est déclaré hors course du Tour de France 2017 ! Cette décision envers le Slovaque l’élimine de la course au maillot vert. Il ne pourra pas remporter ce classement pour la sixième année consécutive. Mais cela fait l’affaire d’un certain français… Arnaud Démare. Le coureur de la FDJ peut légitimement rêver, et viser beaucoup plus haut dans cette 104e édition. Libéré d’une énorme pression avec cette victoire d’étape à Vittel, le Picard va pouvoir aborder les prochains sprints massifs avec plus de sérénité et de confiance. Dès jeudi, une nouvelle occasion de victoire à Troyes va se présenter.
Avec 124 points, le Français de 25 ans possède dèjà quarante-trois unités d’avance sur son plus proche poursuivant, Marcel Kittel, vainqueur de l’autre sprint disputé à Liège. Ses autres rivaux Matthews, Greipel et Kristoff ont fini sur les deux premiers sprints du Tour de France 2017 derrière le lauréat de Milan-San Remo 2016. En une seule journée, Demare a profité du sprint intermédiaire et de l’arrivée pour glaner 67 points. Avec tous les événements de cette quatrième étape entre Mondorf-les-Bains (Luxembourg) et Vittel, cette journée pourrait s’avérer décisive pour la conquête du maillot vert. Le dernier Français à avoir remporté le classement par points est Laurent Jalabert en 1995. Un podium sur les Champs Elysées est envisageable pour Arnaud Demare mais la route reste encore longue.
Alors que les commissaires avaient initialement décidé d’une simple pénalité suite au coup de coude de Peter Sagan sur Mark Cavendish, ils se sont finalement ravisés et ont tout bonnement exclu le Slovaque de la Grande Boucle. Puni pour son vilain geste, le champion du monde rend le Tour orphelin de ses facéties…
Peter Sagan exclu du Tour de France 2017 !
Rappel des faits : nous sommes à 200 mètres de la ligne d’arrivée à Vittel, le sprint est déjà lancé, lorsque Mark Cavendish tente un dépassement de Peter Sagan sur sa droite. Le Slovaque donne alors un coup de coude en direction du Britannique, l’envoyant percuter les barrières de sécurité. Alors que le sprinteur de Dimension Data était envoyé à l’hôpital, Peter Sagan se voyait notifier d’une première batterie de sanctions : 30″ de pénalité, un déclassement à la 115e place de l’étape et 80 points de pénalité au classement par points. Mais la polémique enflait à mesure que les images de l’incident circulaient sur la toile.
Dans un deuxième temps, le jury des commissaires a finalement pris la décision de mettre Peter Sagan hors course. La communication de l’organisateur ASO est pour le moment succincte, se contentant des explications suivantes : « Après le visionnage des vidéos, le Slovaque Peter Sagan a été sanctionné par le jury des commissaires pour une manœuvre irrégulière et dangereuse ayant notamment provoqué la chute de Mark Cavendish ».
Le jury des commissaires a pris la décision de mettre Peter Sagan hors course / Commissaires' panel decided to exclude Peter Sagan. pic.twitter.com/4zaAXhIANT
De son côté Mark Cavendish ne se montre pas vindicatif, même s’il souhaite quelques éclaircissements : « Je m’entends bien avec Peter, mais là, je ne comprend pas. Qu’il se déporte, passe encore, mais le coude… C’est pas terrible ce qu’il a fait avec son coude. Je m’entends bien avec Peter, une chute est une chute, mais je veux qu’il m’explique pour le coude. »
Peter Sagan ne remportera donc pas un 6e maillot vert consécutif, laissant la porte ouverte à Arnaud Démare, qui s’est paré du maillot de meilleur sprinteur ce soir avec une avance confortable sur son dauphin, Marcel Kittel.
Vidéo : le sprint houleux de la 4e étape du Tour de France 2017
Alors que l’un affichait une mine radieuse suite à l’une de ses plus belles victoires, l’autre était affreusement déçu d’échouer à la troisième place, qui plus est devant sa famille. Fraîches depuis longtemps, les relations entre Arnaud Démare et Nacer Bouhanni ne se réchaufferont pas au terme de cette 4e étape…
Arnaud Démare : « C’est vraiment énorme ! »
Une victoire d’étape dans le Tour de France, ça se fête. Surtout lorsque l’on court après depuis plusieurs années, comme Arnaud Démare. Le champion de France était donc naturellement aux anges à l’arrivée : « C’est vraiment énorme ! Le Tour de France, ça touche le grand public. Y participer, c’est déjà quelque chose, mais gagner une étape… Je remercie mon équipe pour sa confiance. Marc Madiot a emmené des gars pour moi [cinq sont spécifiquement venus pour l’aider dans ses sprints]. Je savais que j’allais gagner un jour ou l’autre dans les trois semaines. Le plus tôt possible, c’était le mieux ». Après seulement quatre étapes, le contrat est plus déjà rempli…
Nacer Bouhanni : « Arnaud me coupe la route »
Loin de la joie dont resplendissait Arnaud Démarre à l’arrivée, Nacer Bouhanni adressait quelques griefs à son ancien équipier. Après la polémique née à l’arrivée du championnat de France de Saint-Omer, le Vosgien en créait une nouvelle sur le plateau de Vélo Club : « A 150 mètres de la ligne, Arnaud m’a coupé la route, je touche même sa roue arrière. A ce moment là, c’était fini ». Les images du sprint montrent effectivement un mouvement de Nacer Bouhanni, qui semble vouloir éviter le nouveau maillot vert du Tour lorsque celui-ci accélère en changeant de trajectoire. Alors qu’il avait à coeur de briller devant sa famille, le sprinteur de la Cofidis essaiera de se consoler avec sa 3e place du jour (après déclassement de Sagan). Compte tenu des circonstances, il peut y voir le signe d’une forme ascendante qui pourrait finir par payer d’ici Paris.