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Tour de France 2017 – Oleg Tinkov, le milliardaire anti-Contador

On connait le désamour devenu un feuilleton à épisodes entre Oleg Tinkov et Alberto Contador. Le Tour de France 2017 s’élance demain et c’est l’occasion pour le milliardaire russe de remettre de l’huile sur le feu. Il considère que l’espagnol est fini et qu’il ne sera pas sur le podium aux Champs-Elysées. L’ancien patron de l’équipe Tinkoff ne s’arrête pas qu’à son pronostique dénigrant, il y mêle des allégations saignantes qui insinuent que dans le cas dopage d’André Cardoso, « El pistolero » n’y est pas pour rien si le portugais s’est fait piquer !

Crédit photo : Tim de Waele

Alberto Contador sans du sang de navet sur le Tour de France 2017

Il faudra compter sur le Madrilène pour faire le spectacle sur les étapes de montagne mais, pas pour le voir sur la plus haute marche du podium du Tour de France 2017. Alberto Contador âgé de 34 ans semble avoir perdu de sa superbe depuis son dernier sacre sur le Tour d’Italie 2015. Malgré des étapes glanées ici et là, il n’arrive plus à faire la différence sur ses principaux adversaires pour asseoir sa suprématie sur les grands Tours. Dynamiter la course était un exercice qu’il maîtrisait à la perfection. Mais son niveau ne semble plus lui permettre cela pour étoffer son palmarès déjà copieusement garni de deux Tours de France (2007-2009) pour ne se référer qu’à la Grande Boucle. Souhaitons tout de même à l’espagnol meilleure forme que l’année dernière à la même époque. Sa chute sur la première étape du Tour de France 2016 ne lui a laissé aucune chance physiquement et moralement pour jouer dans la cour hexagonale avec les cadors. La Manche l’avait pris en grippe tout comme celui qui l’assassine de sang-froid par des paroles l’accusant d’être un donneur de sang. Où est le problème ?!

Pour Tinkov, du sang de Contador coule dans les veines de Cardoso !

André Cardoso (Trek-Segafredo) a subi un contrôle positif à l’EPO le 18 juin. Prévu dans la sélection de l’équipe américaine pour participer au Tour de France, il a été suspendu sur-le-champ et remplacé par le vétéran Haimar Zubeldia (40 ans). Cette nouvelle a réveillé chez Oleg Tinkov une envie de redescendre en flèche sa fidèle tête de Turc en faisant un rapprochement hasardeux. Son ego blessé de ne pas avoir remporté plus de grands Tours au travers d’Alberto Contador, lui a toujours laissé le goût amer de la « défaite ». Sa mégalomanie qui lui permet de parler à la première personne du singulier par le canal des victoires qui ne lui appartiennent pas, n’a pas accepté le fait que l’espagnol ne gagne pas plus de trophées sous sa coupe. Se rabattant sur son faire-valoir de service, Peter Sagan. La blessure toujours ouverte, un cas de dopage dans l’équipe de son souffre-douleur, et le voilà parti dans des délires de sang « neuf ». D’après ses déclarations sans doute fondées sur une trop grande prise de vodka, Alberto Contador est un vampire à la pratique inversée. Il donne son sang plus qu’il ne suce celui des autres ! Ce qui voudrait dire qu’il fait maintenant parti de la descendance du Comte Dracula mais ne sera finalement pas considéré comme tel. Mince alors, il transfuse du sang qui régénère mais, il est mis sur la touche parce que la caste vampirique ne le considère pas comme un suceur aux canines tâchées d’hémoglobine. A lui de changer un statut vidé de son rang en plantant les siennes dans le cou d’une victime… Et si c’était celui d’Oleg Tinkof, content peut-être de se faire sucer sa connerie en plus de son sang au goût d’un ratage de toute une vie.

Vidéo – La dernière victoire d’Alberto Contador sur un grand Tour

Consultez le site officiel du Tour de France 2017  ici

Mark Cavendish : « Je suis le meilleur sprinteur de la planète »

Se remettant progressivement du virus Epstein-Barr, détecté au sortir de Milan-San Remo, Mark Cavendish arrive au Tour de France sur la pointe des pieds. Pas par modestie mais par réalisme. Dans une interview accordée au Times, il indique que le record de Mercks (34 victoires d’étapes sur la Grande Boucle, soit 4 de plus que lui) ne lui semble pas accessible cette année à cause de sa maladie.

Mark Cavendish : «Je marchais quasiment à quatre pattes»

Avec seulement cinq jours de course depuis mars et une seule victoire engrangée cette saison, Mark Cavendish vit la saison la plus difficile de sa carrière. Mais cela ne remet pas en question l’idée qu’il se fait de lui-même « Je crois vraiment que je suis le meilleur sprinteur de la planète, a-t-il déclaré au Times. Sans cette maladie, j’aurais eu pour objectif de battre le record de Mercks dès cette année. » Mais le fait est que cette maladie a sérieusement diminué le sprinteur de la Dimension Data depuis plusieurs mois. Ce dernier pense qu’il trouve son origine dans une saison 2016 très chargée.

De fait, la saison 2016 du Cav’ a effectivement été bien remplie : entamée en janvier en Australie, à l’occasion de la Cadel Evans, elle s’est poursuivi au Moyen-Orient en février, puis sur les classiques de printemps, au Tour de Californie, au Tour de France, aux JO de Rio, au Tour de Grande-Bretagne, puis de nouveau au Moyen-Orient pour les mondiaux et le Tour d’Abu Dhabi. Un programme foisonnant qui lui a peut-être envoyé la facture avec ce virus. Le coureur ne dit pas autre chose : « Mon directeur sportif, Rolf Aldag, m’a même dit en fin de saison « Tu va être cuit l’année prochaine ! » Mais si c’était à refaire, je le referais, même si j’en paie le prix aujourd’hui ».

Et pourtant, le virus qui l’a atteint n’est pas particulièrement amical : « Je marchais quasiment à quatre pattes, c’était horrible. Honnêtement, c’est comme si tu n’étais plus capable de rien faire. Quand tu as l’habitude de la fatigue de l’entraînement et que tu ressens cela sans avoir fait le moindre effort, c’est très difficile à vivre pour un athlète de haut niveau« .

«Je ne roule pas comme une Ducati en ce moment»

Après avoir repris au Tour de Slovénie et avoir terminé les championnats de Grande Bretagne hors-délai, c’est peu dire que l’homme de Man aborde le Tour de France en déficit de confiance. Il justifie sa présence notamment par l’exposition médiatique à nulle autre pareil dont jouit le Tour, et qui est primordiale pour son sponsor. Même avec un effectif bâti autour de lui, il sait que ses chances de victoire sont minces. « La chose la plus dure pour moi, c’est de sprinter et de perdre. Pas seulement parce que c’est mauvais pour mon moral et celui de l’équipe, mais aussi parce que c’est bon pour celui de mes rivaux, et sur le Tour, ce genre de choses compte énormément« .

Mais Cavendish est conscient malgré tout de l’attente qu’il suscite et de son obligation de résultat aux yeux de certains :

« Une fois sur la ligne de départ samedi, beaucoup vont oublier que j’ai été malade. D’autres ne le savent même pas. Et les autres ne m’aiment pas de toute façon. C’est sûr que je me fais plus de mal à moi-même en participant au Tour de France et en ne gagnant pas qu’en n’y allant pas. Mais il y a la fièvre de la compétition, même s’il faut être réaliste. Les Ducatis sont certes plus rapides que les Honda, mais je ne roule pas comme une Ducati en ce moment ».

Une métaphore mécanique que ne manqueront pas d’apprécier ses camarades sprinteurs.

Tour de France 2017 – Porte : « Froome est bel et bien le favori du Tour »

Richie Porte, leader désigné de la formation BMC à l’occasion du Tour de France 2017, s’est prêté au jeu de la traditionnelle conférence de presse d’avant Tour. L’occasion pour le natif de Tasmanie de répondre à Chris Froome qui, plus tôt dans la journée, avait alors déclaré qu’il considérait l’Australien comme « l’homme à battre ». Pour Porte, ces déclarations sont simplement un « jeu d’influence » de la part de son ancienne formation.

Tour de France 2017 – Porte refuse l’étiquette de favori

Lorsqu’on demande à Richie Porte si il accepte l’étiquette de leader que lui colle Froome lorsque ce dernier déclare que l’Australien est le grand favori du Tour de France, ce dernier s’en défend : »Non, c’est simplement un jeu auquel s’amuse l’équipe Sky. Pour ma part, je pense qu’ils sont persuadés d’avoir les meilleures cartes en main pour l’emporter à Paris dans trois semaines. C’est bel et bien Froome qui a le statut de grand favori, c’est le tenant du titre. Ca serait une erreur de croire que la course se jouera uniquement entre Chris et moi. Cette année, il y a de nombreux autres prétendants. Je pense principalement à Quintana et Contador qui seront des adversaires redoutables. »

Le meilleur de l’actualité cycliste se trouve ici

« Sur le Tour, pas que la forme qui compte »

« Sur le Tour de France, il n’y a pas que la forme qui compte, j’en ai pris conscience lors du récent Critérium du Dauphiné, il y a de nombreux autres paramètres à prendre en considération. Lorsque vous êtes leader d’une épreuve, vous avez beaucoup d’obligations, vis-à-vis des médias et autres. Tout cela ne favorise pas vraiment la récupération. Je n’ai pas l’habitude de ce type de situation, Froome oui. Il a remporté le Tour de France à trois reprises, il sait comment gérer la pression et la fatigue, le grand favori, c’est lui. »

« Un tour difficile et ouvert »

« Cette année, Il n’y a que trois arrivées au sommet et peu de kilomètres en contre-la-montre. Néanmoins, ce sera un Tour difficile et très ouvert. Des étapes telles que celle s’achevant à Chambéry pourraient fortement influencer le classement général. »

Richie Porte lors de sa victoire sur le CLM du Critérium du Dauphiné 2017 :

Consultez le site officiel du Tour de France ici

 

 

Vélo Magazine spécial Tour de France 2017 (favoris)

Après son numéro de juin intitulé « Guide du Tour », Vélo Magazine sort le 30 juin son numéro spécial Tour de France 2017. En vente dans toutes les bonnes librairies !

Un numéro spécial Tour de France 2017

Après son numéro du Guide du Tour (juin) où était proposée notamment aux lecteurs la carte détaillée du parcours et des étapes, le magazine de vélo du Groupe L’Equipe va une nouvelle fois frapper fort avec son « Spécial Tour ». La rédaction a passé en revue tous les leaders des 22 équipes et présenté l’intégralité du peloton, à savoir 198 coureurs (qui ne seront plus que 176 à partir de 2018). Les favoris de la 104e édition de la Grande Boucle ont été passés à la loupe, à savoir : Froome, Bardet, Quintana, Contador, Pinot, Porte, Chaves, Fuglsang ou encore Aru. Mais comme de tradition Vélo Mag a fait appel à des grands noms du cyclisme pour appuyer ses écrits. Nicolas Portal, le DS de Chris Froome a effectué une reco en montagne, tandis que l’Allemand André Greipel a évoqué le cyclisme Allemand et Arnaud Démare, le tout nouveau champion de France sur route, a présenté son « train » à commencer par Delage, son poisson-pilote. Et quant aux rubriques habituelles, elles n’ont pas été oubliées.

L’actualité du Tour de France 2017 est à vivre en direct sur Todaycycling

Encore un peu de patience… Le grand numéro Vélo Magazine Spécial Tour sera en kiosques demain !Avec le portrait des…

Publié par Vélo Magazine sur jeudi 29 juin 2017

 

 

A l’issue des étapes, retrouvez les classements officiels sur le site de l’UCI

Tour de France 2017 : Esteban Chaves veut surtout « se faire plaisir »

C’est en présence de ses deux leaders que l’équipe Orica-Scott a donné sa conférence de presse cet après-midi à Dusseldorf. Deux leaders qui se font fort de travailler main dans la main pour porter haut les couleurs de la formation australienne. Avoir Esteban Chaves et Simon Yates dans son effectif, c’est la quasi certitude de terminer ce Tour de France 2017 avec un, ou deux tops 10.

Esteban Chaves, une première sur le Tour de France

C’est presque une incongruité que le Colombien de 27 ans va réparer samedi. Car en dépit de son palmarès très fourni (vainqueur d’un Tour de Lombardie, podiums au Giro et à la Vuelta), Esteban Chaves n’a encore jamais participé à la Grande Boucle. Une anomalie qui va donc être réparée à l’occasion du Tour de France 2017. A l’entendre, c’est sans véritable pression que le grimpeur d’Orica aborde la ronde française : « J’ai voulu être coureur professionnel pour prendre du plaisir et je n’oublie jamais que c’est le plus important ». Et pourra-t-il se faire plaisir en partageant le statut de leader avec Simon Yates ? Pour Chaves, aucun doute à ce sujet : « L’année dernière, lors de la Vuelta, on a déjà couru ensemble. J’ai terminé 3e, lui 6e, et tout s’était remarquablement passé« . Et celui qui a été élu coureur professionnel le plus sympa avec les médias en 2016 de poursuivre : « Tout peut arriver, nous sommes prêts. J’ai fait tout ce qu’il fallait faire avant d’arriver ici : de l’entraînement en altitude, courir sur le Dauphiné, nager, courir… » Dans le top 5 des trois derniers Grands Tours qu’il a disputé, préparé comme jamais, et si c’était finalement lui qui ramenait le premier maillot jaune en Colombie ?

https://twitter.com/OricaScott/status/880430592634085378

Simon Yates : « Sur le Tour de France 2017 pour jouer le général »

Pour Simon Yates, pas d’inquiétude au sujet de son entente avec le Colombien non plus : « Mon frère et moi entretenons une excellente relation avec Esteban. On partage la même passion pour la course ». Ambitieux, le jeune britannique est néanmoins conscient des limites imposées par sa relative inexpérience : « C’est la première fois que je vais courir un Grand Tour avec l’objectif de vraiment jouer le général, donc il va falloir que j’apprenne, notamment à économiser mon énergie ». Mais les deux frangins Yates ont déjà prouvé par le passé qu’ils apprenaient vite. Nul doute que, pour sa 3e participation au Tour, Simon Yates fera mieux que son meilleur résultat (89e, en 2015). Au point d’accrocher un top 10 ?

Vidéo : extrait de la conférence d’Orica-Scott à Dusseldorf

Site officiel de l’épreuve

Tour de France 2017 : 35e apparition pour Movistar et ses devancières

Marquée par le succès dès sa première apparition sur le Tour de France (2e place finale pour Angel Arroyo), le Tour de France 2017 constituera la 35e participation consécutive à la Grande Boucle pour l’équipe espagnole. Successivement appelée Reynolds, Banesto, Îles Baléares, Caisse d’Épargne et enfin Movistar, la structure a traversé plusieurs générations de coureurs. Dirigée initialement par le charismatique José Miguel Echavarri, c’est Eusebio Unzué qui en a pris les commandes depuis l’époque Banesto.

Le Tour de France 2017 : Movistar, toujours avec ambition

Malgré son âge, l’équipe du grand manitou Eusebio Unzué a encore fière allure. Emmenée par le Colombien Nairo Quintana et par le toujours fringuant Alejandro Valverde, c’est avec l’ambition de glaner un huitième succès finale que s’élancera samedi la seule formation espagnole du World Tour. Puissance financière parmi les plus importantes du peloton, Movistar présente un effectif compétitif qui doit lui permettre de rapporter le maillot jaune en Amérique latine pour la première fois de l’histoire.

Les 35 Tours de France de Movistar en chiffres

Victoires finales = 7
1988 – Pedro Delgado
1991-95 – Miguel Indurain
2006 – Oscar Pereiro

Podiums = 14
1983 – Angel Arroyo
1988 – Pedro Delgado (2e)
1999 – Alex Zulle (2e)
2013 – Nairo Quintana (2e)
2015 – Nairo Quintana (2e) / Alejandro Valverde (3e)
2016 – Nairo Quintana (3e)

Jours en jaune = 80
Miguel Indurain (60)
Pedro Delgado (11)
Oscar Pereiro (7)
Alejandro Valverde (2)

Victoires d’étapes = 32
12 – Miguel Indurain
4 – Alejandro Valverde
3 – Rui Costa
2 – Angel Arroyo, Luis Leon Sanchez
1 – Julian Gorospe, Pedro Delgado, Abraham Olano, Juan Antonio Flecha, Pablo Lastras, Nairo Quintana, Ion Izagirre, Vicente Garcia Acosta

Maillot à poids = 1
2013 – Nairo Quintana

Maillots blancs = 5
2000 – Francisco Mancebo
2003 – Denis Menchov
2004 – Vladimir Karpets
2013 et 2015 – Nairo Quintana

Classements par équipes = 4
1991 et 1999 – Banesto
2015 et 2016 – Movistar Team

Chris Froome : « J’espère lutter pour le Tour encore 5 ou 6 ans »

Lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-Tour, il y avait foule pour recueillir les sensations du vainqueur sortant. Face au défi de devenir le seul quadruple vainqueur du Tour, Chris Froome s’est montré serein, mais pleinement conscient de la difficulté de la tâche qui l’attend. Le Tour de France 2017 sera selon lui « le plus grand défi » de sa carrière.

Chris Froome : « Une course très ouverte« 

Malgré trois Tours victorieux dans la besace, remportés toujours dans la difficulté, le Britannique pense que l’édition 2017 sera encore plus difficile à gagner : « Ce Tour est assurément le plus grand challenge de ma carrière jusqu’à présent. Le niveau de mes rivaux et les résultats que tous ont obtenu depuis le début de la saison prouvent que la course va être très ouverte« . Si Chris Froome se montre aussi prudent, c’est avant tout du fait du tracé proposé par les organisateurs : « Avec moins d’arrivées au sommet et moins de contre la montre, ça laisse moins d’ouverture pour les profils calibrés pour les Grands Tours« 

Pour autant, pas question de viser autre chose que la victoire finale, qui serait vu comme une (nouvelle) consécration pour le deuxième de la Vuelta 2016 : « Gagner un 4e Tour serait peut être le plus beau succès de ma carrière, ce serait irréel« .

« Nous sommes en train de finaliser ma prolongation de contrat« 

Selon le leader de la Sky, après le chrono de Dusseldorf, c’est à la Planche des Belles Filles, théâtre de son premier succès sur la Grande Boucle (2012), que les premiers écarts entre favoris seront créés : « Je n’attends pas de gros écarts, mais il devrait y avoir de petites différences. Cette arrivée constituera la première opportunité pour chacun de savoir où il en est.« 

Loin des dissensions parfois évoquées entre l’équipe Sky et son leader emblématique, il semblerait par ailleurs qu’un contrat liant les deux parties jusqu’en 2021 soit en passe d’être signé : « J’espère que tout sera conclu d’ici le départ du Tour samedi, explique Froome. Nous sommes en train de finaliser ma prolongation de contrat ». Un contrat longue durée donc, qui se justifie, aux dires de l’intéressé : « Je pense qu’il me reste, au mieux, cinq à six ans au plus haut niveau. Années durant lesquelles j’aimerais être au départ du Tour dans l’idée de le gagner. Je suis arrivé dans le sport plutôt tardivement et je pense être encore jeune pour un sport comme le cyclisme« . Qu’on se le dise, on n’a pas fini de voir Froomey pédaler (ou courir) dans les pelotons !

Tour de France 2017 : les favoris pour le maillot jaune

Le Tour de France 2017 s’annonce encore plus passionnant et indécis que les années précédentes. Aucun coureur ne se détache véritablement par rapport au reste du peloton international. Plusieurs cyclistes peuvent prétendre à la victoire finale au classement général, le 23 juillet prochain sur la mythique avenue des Champs-Elysées. Les forces en présence à deux jours du grand départ de Düsseldorf, en Allemagne.

Tour de France 2017 : Quel vainqueur pour cette 104ème édition ?

Chris Froome (Team Sky – 32 ans) : C’est sans doute le nom qui revient le plus souvent pour remporter le Tour de France. Déjà trois fois vainqueur de l’épreuve (2013, 2015 et 2016), le Britannique est de nouveau un sérieux candidat à la victoire finale. Moins dominateur cette saison avec notamment un Critérium du Dauphiné en demi-teinte (4e), il va arriver sur une épreuve marquée de son empreinte ces quatre dernières saisons. Toujours à l’aise en première semaine, Froome va avoir l’opportunité de creuser des écarts lors du chrono inaugural de Düsseldorf et l’arrivée de la Planche des Belles Filles. Ne pas le voir sur le podium au minimum serait une énorme surprise.

Nairo Quintana (Movistar – 27 ans) : C’est l’un des plus sérieux coureurs qui peut détrôner Chris Froome. Le colombien Nairo Quintana repart à la conquête de son premier sacre sur la Grande Boucle. Il a toujours échoué malgré trois podiums, deux fois à la seconde place (2013 et 2015), et une fois troisième en 2016. Mais la mission semble encore plus difficile cette saison. Il sort d’un Giro éprouvant sur le plan physique et mental, terminé deuxième derrière Tom Dumoulin. Son but de réaliser le doublé est déjà perdu. Mais le vainqueur des deux autres grands tours, le Giro et la Vuelta, arrivera-t-il à lever les bras sur les Champs-Elysées ?

Romain Bardet (AG2R La Mondiale – 26 ans) : Il symbolise l’espoir de tout un pays. La France attend un vainqueur du classement général depuis 32 ans, c’était Bernard Hinault, en 1985. Désigner Romain Bardet comme un vainqueur potentiel est tout sauf farfelu. Son podium l’an dernier (2e) lui donne un crédit et un statut supplémentaire. Il lui reste une marche à franchir, la plus dure. L’Auvergnat va devoir remplir deux conditions pour gagner. Limiter la casse sur les deux contre-la-montre à Düsseldorf et Marseille, et se montrer aussi performant en montagne qu’en 2016 comme lors de son succès au Bettex.

Richie Porte (BMC Racing Team – 32 ans) : L’australien va-t-il enfin confirmer tous les espoirs placés en lui sur une course de trois semaines ? Richie Porte a toujours connu des difficultés sur les Grands Tours. Sa meilleure performance remonte au dernier Tour de France, terminé à la cinquième place. Une crevaison à la fin de l’étape de Cherbourg l’a peut-être même privé d’un podium. Cette saison, il semble être au sommet de son art. Vainqueur du Tour d’Australie et de Romandie, deuxième au Dauphiné, c’est certainement l’année ou jamais pour frapper un grand coup.   

Alberto Contador (Trek-Segafredo – 34 ans) : Peut-on encore croire à la star espagnole ? Plus aussi tranchant que dans ses années fastes, Alberto Contador garde un esprit offensif et ne s’avouera jamais vaincu. Une chose est certaine, El Pistolero va utiliser toutes les aspérités du parcours pour faire des différences au classement général. Parler de déclin serait prématuré car il a terminé deuxième du Tour d’Andalousie, du Paris-Nice, du Tour de Catalogne et Tour du Pays Basque. Ses derniers résultats et son expérience sur les Grands Tours, dont 2 Tours de France, font de Contador un prétendant à la victoire finale.

Fabio Aru (Astana – 26 ans) : L’italien est un outsider à prendre très au sérieux. Vainqueur de la Vuelta 2015, il sait comment gagner une épreuve exigeante de trois semaines. Contraint de déclarer forfait sur le dernier Giro qui partait pourtant de Sardaigne, sa région natale, Fabio Aru arrive en forme au départ du Tour. L’espoir du cylisme italien a dominé en faisant forte impression son championnat national, le week-end dernier. Une course qui lui a donné une bonne dose de confiance pour faire mieux que l’an dernier (13e).

Esteban Chaves (Orcia-Scott – 27 ans) : Un colombien peut en cacher un autre. Ne pas être forcément très attendu pourrait se transformer en véritable atout pour Esteban Chaves. Novice sur le Tour, il compte déstabiliser les autres favoris avec ses indéniables qualités de grimpeur. Auteur d’une saison 2016 remarquable, deux podiums sur le Giro et la Vuelta ajoutés à un succès prestigieux sur le Tour de Lombardie, il peut être la grande révélation de ce Tour. Mais le manque de références depuis le début 2017 reste une grande inconnue sur sa forme actuelle.

Alejandro Valverde (Movistar – 37 ans) : Et si c’était la saison du vétéran espagnol ? Malgré ses 37 ans, Alejandro est loin d’être sur le déclin. Vainqueur du Tour de Murcie, d’Andalousie, de Catalogne, du Pays Basque, de la Flèche Wallonne, de Liège-Bastogne-Liège, le grimpeur-puncheur est inarrêtable cette année. Tenir sur trois semaines va être un sacré défi à relever. Il en est largement capable, déjà prouvé à plusieurs reprises par le passé, mais ses dernières expériences marquent un léger fléchissement en troisième semaine et dans les arrivées en haute altitude.

Dan Martin (Quick-Step Floors – 30 ans) : Neuvième du dernier Tour de France, l’irlandais est un coureur à ne pas prendre à la légère par ses rivaux. Redoutable puncheur, il a fait des progrès incontestables en montagne. A la lutte pour la victoire finale dans les courses d’une semaine, troisième du Paris-Nice et du Dauphiné en 2017, c’est l’heure pour lui de passer un cap supplémentaire sur le Tour.

Jakob Fuglsang (Astana – 32 ans) : Improbable un mois en arrière, le Danois est maintenant à prendre en considération. Une victoire au général du Dauphiné est loin d’être anecdotique. Très impressionnant dans les étapes de montagne, il a dominé toute la concurrence, qui est la même engagée au Tour à part Quintana et Chaves. Mais arrivera-t-il à conserver le même niveau de forme ? C’est la principale question à se poser. En préservant ce niveau de performance, Jakob Fuglsang a de sérieuses raisons de croire à un top 5, un podium, voire mieux.

Teaser – Tour de France 2017

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Tour de France 2017 : Jan Bakelants dérape… puis s’excuse

Interviewé hier par Het Laatste Nieuws, quotidien belge néerlandophone, Jan Bakelants a fait dans l’humour graveleux. Les propos sexistes du Belge ont rapidement fait réagir Christian Prudhomme, qui a demandé – et obtenu – les excuses du coureur d’AG2R. Pas encore commencé, le Tour de France 2017 connaît déjà son lot de controverses…

Jan Bakelants tient des propos sexistes

Dans un jeu de question réponse avec les journalistes du Het Laatste Nieuws, Jan Bakelants a tout d’abord expliqué que son Tour de France serait partagé entre l’aide à apporter à Romain Bardet et la recherche d’une victoire d’étape. Interrogé ensuite sur des sujets plus personnels, le coureur d’AG2R a d’abord expliqué que sa petite fille allait lui manquer, avant de dire qu’il verra ses parents sur skype « lorsqu’il n’y aura plus de films pornos à regarder ». Poursuivant dans le même registre, le 17e du dernier Tour de France ne s’est pas montré inquiet au sujet de l’abstinence sexuelle exigée durant la compétition : « Il y a les films pornos… El les hôtesses ! ». Il a ponctué ses propos en expliquant que l’un des objets nécessaires pendant son temps libre serait certainement : « une caisse de préservatifs, car on ne sait jamais d’où elles [Les hôtesses] vont sortir« .

Une blague sexiste qui n’a pas été du goût du patron du Tour. Christian Prudhomme a ainsi indiqué peu après à l’agence de presse Reuters : « Nous allons contacter l’équipe du coureur pour qu’il présente ses excuses ». Toujours à Reuters, AG2R a indiqué : « Nous avons pris connaissance des propos de Jan, qui se voulaient certainement humoristiques mais qui étaient d’un très mauvais goût. Nous présentons nos excuses aux organisateurs et à ceux qui se sont sentis offensés par les propos de notre coureur ».

Le Tour de France 2017 déjà au coeur des polémiques

Ce matin, c’est donc Jan Bakelants lui-même qui, via son compte Twitter, a tenu a présenté ses excuses personnellement : « Mes plus sincères excuses à tous ceux qui se sont sentis offensés par mes propos dans cette interview prétendument humoristique. Mes paroles étaient inappropriées ».

Le Tour de France n’a pas commencé mais il a déjà apporté son lot de polémique entre le contrôle positif d’André Cardoso, l’absence de Jan Ullrich au Grand Départ de Dusseldorf et les propos pour le moins maladroits de Bakelants. Vivement le début de la compétition !

Site officiel du Tour

Grand Départ à Dusseldorf: zoom sur les précédents départs d’Allemagne

Un Grand Départ depuis l’étranger est devenu monnaie courante pour le Tour de France. Pays-Bas, Belgique, Suisse, Luxembourg, Espagne, Grande-Bretagne et même Irlande ont vu la Grande Boucle monter le chapiteau une ou plusieurs fois chez eux. Samedi, l’Allemagne vivra quant à elle son quatrième Grand Départ. Retour sur les trois précédents.

1965 : Rick Van Looy en pays conquis

Disputée sour la forme d’une demie étape (149 kilomètres tout de même !), le Cologne-Liège de ce 22 juin a des allures de classiques. Et sur les classiques, le maître des années 1960, c’était Rick Van Looy ! Malgré un tracé sélectif, c’est au sprint que le Belge remportera l’étape dans un peloton réduit de moitié. Dépossédé de son maillot jaune dès le lendemain, le Belge allait de nouveau lever les bras au terme de la 19e étape. Comptant sans doute parmi les cinq meilleurs coureurs de classiques de l’Histoire, Rick Van Looy a aussi un palmarès long comme le bras dans les Grands Tours : 38 victoires d’étapes et des maillots de leader aussi bien en Italie qu’en France et en Espagne.

1980 : Hinault en spécialiste au chrono de Francfort

Double tenant du titre, meilleur rouleur du peloton, c’est en archi favori que Bernard se présente au départ du prologue (7,6 km) du Tour de France 1980. C’est donc des plus logiquement qu’il s’impose à Francfort, avec 5 petites secondes d’avance sur Gerrie Knetemann, qui lui prendra le maillot le surlendemain. Malgré cette victoire, plus deux qui suivront bientôt, ce Tour de France 1980 reste l’un des pires souvenirs de la carrière du Blaireau. Contraint à l’abandon à cause d’une tendinite à un genou, Bernard Hinault était sans conteste le plus fort cette année-là. Cet abandon providentiel permit à Joop Zoetemelk de compléter sa collection de podiums par la seule place qui compte vraiment, la première.

1987 : un Grand Départ chargé de symboles

Comme un symbole, le dernier départ du Tour depuis l’Allemagne se passait il y a trente ans. C’était un 1er juillet également, pour célébrer les 750 ans de la cité. Jacques Goddet, le directeur de l’épreuve déclarait alors : « Il est remarquable que les Berlinois aient considéré que, pour le sport, l’événement majeur qui marquerait le mieux le 750e anniversaire de leur ville soit la Grande Boucle ». Ce Grand Départ fut disputé sous la forme d’un prologue de 6,1 kilomètres dans les rues de Berlin. De Berlin Ouest plus précisément, puisque, si le Mur divisant la ville s’effritait, il ne s’en érigeait pas moins pour séparer le Bloc Soviétique de l’Europe occidentale. C’est le Néerlandais Jelle Nijdam qui remportait ce prologue. Rouleur redoutable, Nijdam était aussi un excellent sprinteur. Ces multiples talents lui permirent d’engranger de très nombreuses victoires au cours de ses douze ans de carrière. Premier de ses triomphes sur le Tour, ce ne sera pas le dernier puisqu’il s’imposera au moins une fois lors des quatre éditions qui suivirent.

Jusqu’à présent, les Grands Départs d’Allemagne ont toujours sacré des coureurs complets. Des rouleurs, sprinteurs, coureurs de classiques parfaitement à l’aise sur les Grands Tours. Qu’en sera-t-il samedi à Dusseldorf ?

Retrouvez les favoris à la victoire sur le prologue samedi.

Vidéo: résumé du Grand Départ de Berlin-Ouest et du Tour 1987

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Tour de France 2017 – Armstrong n’est pas content et le fait savoir

Septuple vainqueur du Tour de France avant d’être déchu de l’ensemble de ses titres après avoir été convaincu d’avoir eu recours au dopage, l’ancien cycliste professionnel américain Lance Armstrong a tenu à réagir, à sa manière, sur la non invitation de l’Allemand Jan Ullrich à l’occasion du grand départ du Tour de France 2017 qui aura lieu samedi depuis la ville allemande de Düsseldorf. Et le moins que l’on puisse écrire c’est que le Texan n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.

Tour de France 2017 : Armstrong pousse une gueulante sur Twitter

Le Texan s’est fendu d’un tweet sans la moindre équivoque : « Rolling out the red carpet for the likes of Jalabert, Virenque, Hinault (and many others) yet not inviting Jan? Pfft. Fuck ASO » qu’on peut traduire par : « Dérouler le tapis rouge à des gars comme Jalabert, Virenque et Hinault (et beaucoup d’autres) et ne pas inviter Jan? Pff, Fuck ASO! » Pour rappel, l’Allemand Jan Ullrich, à ce jour le seul vainqueur allemand du Tour de France (en 1997) a avoué en 2013 avoir eu recours au dopage (utilisation d’EPO) lors de sa carrière. A noter que contrairement à Lance Armstrong, le nom de Jan Ullrich n’a jamais été retiré du palmarès du Tour de France. Par cette réaction que certains jugeront excessives et d’autres justifiées, Armstrong entend mettre le doigt sur la différence de traitement faite entre les cyclistes français qu’il cite, dont Richard Virenque, suspendu pour dopage après avoir été impliqué dans l’affaire « Festina », et Jan Ullrich, rejeté par bon nombre de ses condisciples, y compris dans son propre pays et ce, en raison de son passé et de ses aveux de dopage.

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Le duel riche en intensité opposant Lance Armstrong – Jan Ullrich lors du Tour de France 2003 :

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Mikaël Chérel : « Romain Bardet sera bien entouré au Tour de France »

Blessé depuis deux mois suite à sa chute en Espagne, Mikaël Chérel est depuis lors contraint de ronger son frein. Au repos forcé, c’est en spectateur qu’il devra suivre le Tour de France 2017 et la performance de ses coéquipiers. Le coureur normand est revenu pour TodayCycling sur les circonstances de sa chute et sur son programme de deuxième partie de saison. Calendrier oblige, il a également donné son ressenti sur le Tour qui s’annonce…

Mikaël Chérel : « Les blessures font partie du métier »

C’était le 25 mai dernier. Dans une descente, Mikaël Chérel chutait lourdement sur la chaussée alors qu’il roulait à 70 km/h. Il détaille le contexte dans lequel les faits se sont produits : « On sortait de deux semaines d’entraînement dans la Sierra Nevada (Espagne), avec six autres coureurs de l’équipe. Alors que le gros de la troupe est parti le 24 mai au soir, il était convenu que Romain [Bardet] et moi-même resterions sur place quatre jours supplémentaires pour peaufiner notre préparation. Malheureusement, je suis tombé dès le lendemain. Les premières radios passées à Grenade me laissaient optimiste car elles ne décelaient pas de fracture. Mais les sensations étaient plus préoccupantes. Je sentais qu’il y avait un gros problème, j’ai donc souhaité faire une IRM dès mon retour en France ; IRM qui a révélé une fracture« . Un diagnostic en forme de coup de massue pour le coureur, qui faisait du mois de juillet l’un des principaux objectifs de sa saison…

« Avant ce diagnostic, j’espérais encore pouvoir participer au Tour de France, je savais que j’aurais une période de convalescence, mais je pensais qu’avec un calendrier alternatif (Route du Sud…) ça pouvait le faire. La première semaine après l’iRM a donc été un peu difficile moralement. Mais ensuite, on se projette vers les échéances à venir. Les blessures font partie du métier de sportif de haut niveau« , conclut-il, philosophe.

https://twitter.com/mikaelcherel/status/876788168758112260

« L’objectif, c’est d’arriver au top au Tour d’Espagne »

Après quatre semaines sans toucher au vélo, c’est tout récemment, le 24 juin, que Mikaël Chérel a repris le chemin de l’entraînement. « J’en suis maintenant à quatre sorties. Aujourd’hui [hier, NDLR] j’ai fait 3 heures avec Amaël Moinard. La douleur est toujours présente, mais elle ne m’empêche pas de pédaler. Après une telle coupure, il fallait vraiment que je reprenne. C’est un peu décourageant de se retrouver avec la même condition physique qu’après la coupure hivernale », précise-t-il. Même si cette période de convalescence lui a permi de se « tenir un peu à l’écart du vélo pour [se] ressourcer. »

Et quoi de mieux que se fixer de beaux objectifs pour retrouver la motivation et une forme optimale ? C’est ainsi que le grimpeur d’AG2R a rapidement coché une date dans son agenda : le 19 août et le départ du Tour d’Espagne : « Mon retour à la compétition est prévu au Tour de Pologne. J’enchaînerai ensuite avec le Tour de l’Ain. J’espère arriver au meilleure de ma forme pour le Tour d’Espagne, et que cette période de convalescence me permettra d’y arriver avec un état de fraîcheur qui me rendra plus fort ». Rendez-vous est donc fixé dans un mois et demi à Nîmes !

« Pierre Latour est plus rouleur que grimpeur »

A quelques jours du départ du 104e Tour de France, le coureur de 31 ans a également évoqué la course où il devait accompagner son leader dans sa quête d’un nouveau podium : « On a une relation forte avec Romain. Ma chute a d’ailleurs été un coup dur pour lui aussi. D’autant qu’on était plus que nous deux et Jean-Baptiste [Quiclet, l’entraîneur] là-bas. Mais, j’ai pris connaissance de l’équipe qui l‘accompagne, et ce sera très fort. Ils sont prêts à réaliser un beau travail pour qu’il fasse un joli classement général. Vraiment, il sera bien entouré ! » Avec, entre autres, Alexis Vuillermoz, Jan Bakelants, Mathias Frank et Pierre Latour, le coureur français dispose en effet d’un des effectifs les plus costauds du plateau.

Et ce ne sera pas un luxe à en croire M. Chérel, qui pointe l’une des spécificités du parcours du Tour 2017 : « Avec les cinq massifs montagneux à franchir, il y aura beaucoup d’étapes de hautes et moyennes montagne qui seront très difficiles à contrôler. Ce parcours me semble plus propice à l’offensive que celui de l’an passé. Beaucoup de montagne et peu de contre la montre, forcément, ça convient bien aux qualités de Romain ».

Enfin, l’entretien ne pouvait pas s’achever sans évoquer la performance accomplie par un autre de ses coéquipiers à l’occasion du championnat de France du contre la montre… Et il semblerait que la performance du jeune Pierre Latour n’ait guère étonné celui qui le côtoie depuis ses débuts professionnels : « Je ne peux pas dire que j’ai été surpris de voir Pierre gagner le chrono. Je pensais que le titre était dans ses cordes, pour peu qu’il soit dans une bonne journée. Pierre est plus un rouleur qu’un grimpeur. Il a une grosse forme physique. En plus, on a fait un gros travail contre la montre cet hiver, et ça paie toujours. Enfin, depuis janvier, nous disposons d’un nouveau vélo de chrono, le Factor. Et l’aspect technique joue aussi un grand rôle dans ce type d’exercice« . Malgré l’absence préjudiciable de Mikaël Chérel sur les routes de la Grande Boucle, ses coéquipiers chez AG2R devraient toutefois assurer le spectacle sur tous les terrains.

L’offensive Mikaël Chérel-Romain Bardet dans la 19e étape du Tour 2016 en vidéo

Le Site officiel du Tour de France.

Tour de France 2017 – Thibaut Pinot en chasseur d’étapes

Auteur d’un excellent Tour d’Italie qu’il a achevé au pied du podium, Thibaut Pinot se présente au départ du Tour de France 2017 avec, comme principal objectif, le gain d’une (ou plusieurs) belle(s) étape(s). Décontracté et sans pression comme il se plaît à le dire, Pinot ne se sent tout simplement pas assez frais que pour viser les premiers rôles au classement général.

Tour de France 2017 – Pinot : « Moins frais que lors du Giro »

« Je ne me sens pas capable de jouer les premiers rôles au classement général. Je suis actuellement moins frais que je ne l’étais lors du Tour d’Italie. Je ne me mets pas de pression, je vais voir au jour le jour, on tirera un bilan après les premiers jours. Je n’ai plus couru en compétition depuis le Tour d’Italie et le Championnat de France de contre-la-montre, d’ailleurs ce dernier ne m’a pas rassuré quant à ma fraicheur. Si des occasions se présentent, il est évident que je les saisirai. Je n’ai pas envie de me mettre la pression et de me battre pour terminer 9ème. Je préfère me battre pour autre chose (le gain d’une ou plusieurs belles étape(s) de montagne). J’arrive sur le Tour relativement décontracté, ça fait beaucoup de bien de ne pas être sous pression après un Tour d’Italie réussi. »

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 Pinot, en manque de rythme, craint les premiers jours

 « Je crains plutôt le début du Tour et ce, à cause de la difficulté de la mise en route. Après le Giro, ma récupération n’a pas été suffisante. J’ai souhaité défendre mon titre de champion de France du contre-la-montre, j’ai un peu mélangé les deux avec le Tour de France. Idéalement, j’aurais souhaité disputer les premières étapes du Tour comme sil il s’agissait d’un entraînement et ensuite tenter d’aller chercher une belle étape lors des deux semaines suivantes. Dommage pour moi que l’étape s’achevant au sommet de la Planche des Belles Filles intervienne si tôt dans le Tour (5ème étape). »

La guerre des pois sans Pinot

« Mon objectif majeur est vraiment de décrocher une belle victoire d’étape. Le classement du meilleur grimpeur constitue un objectif difficile pour moi car il y aura peu de départs donnés au pied d’une ascension. Et prendre une échappée matinale peut s’avérer compliqué (quand on a la stature d’un Thibaut Pinot, ndlr).Cela peut être compliqué de prendre l’échappée. »

Thibaut Pinot vainqueur sur le Tour de France 2015 lors de l’étape de l’Alpe d’Huez :

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Tour de France 2017 : Alberto Contador peut-il remporter le Tour ?

A 34 ans, Alberto Contador s’élance pour ce qui est peut-être son dernier Tour de France. Le grimpeur espagnol de la formation Trek-Segafredo n’est clairement pas là pour faire de la figuration même s’il est moins tranchant que ces dernières années. Bien qu’il ne pourra probablement pas rivaliser avec Chris Froome (Team Sky) ou encore Richie Porte (BMC Racing Team) pour ne citer qu’eux, son panache et son audace peuvent renverser n’importe quelle situation et faire la différence. Alors que peut-on espérer du Madrilène sur ce Tour de France 2017 ? Réponse au mois de juillet !

Pas de victoire mais de multiples places d’honneur cette année

Malgré l’absence de victoire cette année, Alberto Contador a toujours répondu présent sur les courses auxquelles il a participé, jouant la gagne à chaque fois ou presque comme le prouve ses deuxièmes places en Andalousie, à Paris-Nice, en Catalogne ou encore au Pays Basque. Alors qu’on l’attendait jouer les premiers rôles sur le Critérium du Dauphiné, le grimpeur de la Trek-Segafredo est resté en retrait. Il avait prévenu : il est ici pour se préparer au Tour de France 2017, rien d’autre ! Surtout pas jouer la gagne, il n’est pas encore prêt. En effet, à 34 ans, le Madrilène a quelque peu modifié son approche du Tour puisqu’il a nettement privilégié la fraîcheur. Autrement dit, pas d’attaques inutiles qui useraient l’organisme à un mois de la Grande Boucle.

Alberto Contador peut-il remporter le Tour de France 2017 ?

Probablement pas. Rien n’est écrit à l’avance certes mais El Pistolero n’a plus ses jambes d’antan. Malgré un panache et une audace exemplaires, il n’est désormais plus au niveau pour rivaliser avec les principaux favoris au classement général, pour la première place en tout cas. Cependant, il reste un coureur à ne pas sous-estimer et ses adversaires le savent. Ses attaques sont peut-être moins tranchantes que par le passé mais elles font mal aux jambes. Si elles ne lui permettent pas de gagner le Tour, elles peuvent encore mettre en difficulté certains coureurs et les faire perdre. Ainsi, il peut prétendre à une place sur le podium d’autant plus qu’il est entouré d’une solide équipe, entièrement à son service avec – entre autres – les grimpeurs Bauke Mollema et Jarlinson Pantano.

Pour rappel, il a remporté le Tour d’Espagne en 2012 alors qu’il n’était pas le plus fort au départ. De retour de suspension et en manque évident de compétition, l’Espagnol a été aligné dans une forme incertaine sur la Vuelta mais il est parvenu à renverser complètement la tendance lors de la 17ème étape menant à Fuente Dé. En attaquant à plus de 40 kilomètres de l’arrivée, il a fait plier ses principaux adversaires. Cette mythique offensive lui a permis de gagner la course.

Alberto Contador et le Tour de France, c’est…
1 maillot blanc (2007)
1 titre retiré (2010)
2 victoires finales (2007 et 2009)
2 abandons (2014 et 2016)
4 victoires d’étape
11 jours en jaune (4 en 2007 et 7 en 2009)

Vidéo : Alberto Contador remporte le Tour de France 2009

C’est la deuxième et dernière fois qu’Alberto Contador s’est imposé sur la Grande Boucle. Vainqueur l’année suivante, il a été déchu de son titre pour un contrôle antidopage positif.

Tour de France 2017 : Quel premier maillot jaune à Dusseldorf ?

Malgré les absences notables de Rohan Dennis et de Tom Dumoulin, le plateau de rouleurs sera bien fourni dans les rues de Dusseldorf samedi. Avec un contre la montre en guise de première étape, leur objectif à tous est le même : remporter l’étape et devenir du même coup le premier porteur du maillot jaune du Tour de France 2017. Passage en revue des principaux coureurs en mesure de ramener le jaune dans leur hôtel samedi soir.

Tour de France 2017 : Quel premier maillot jaune à Dusseldorf ?

Tony Martin : Pas tout à fait local de l’étape (il est originaire de Cottbus, de l’autre côté du pays), Tony Martin pense à ce contre la montre depuis la divulgation du lieu et de la forme de la première étape de ce Tour. Un chrono, en Allemagne, c’est une occasion unique de revêtir, chez lui, le maillot de leader de la plus grande course du monde. Meilleur spécialiste du XXIème siècle avec Fabian Cancellara, le quadruple champion du monde devra toutefois se montrer plus saignant qu’il n’a su le faire ces derniers mois. Sevré de victoire internationale dans l’exercice cette saison, c’est une incongruité qui ne trouverait pas plus beau terme qu’à Dusseldorf. Le titre national acquis la semaine dernière devant le prometteur Jasha Sutterlin prouve que Tony Martin est plus qu’un champion du monde en déclin.

Primoz Roglic : Déjà vainqueur de trois chronos en 2017, dont celui du Tour de Romandie, Roglic est un client dans la spécialité. Et même si l’on a récemment pu découvrir ses grandes aptitudes de grimpeur, le Slovène n’est jamais plus redoutable qu’avec un guidon de triathlète entre les mains.

Richie Porte : Candidat à la victoire finale lors du Tour de France 2017, nul doute que l’Australien n’aurait rien contre l’idée de prendre le maillot jaune dès le premier jour. Rouleur redoutable, Richie Porte a accompli une première partie de saison exemplaire, seulement entachée par la gestion calamiteuse de son avance lors du dernier Critérium du Dauphiné. Dauphiné dont il avait remporté le chrono, au nez et à la barbe de Tony Martin…

Chris Froome : Moins impressionnant que par le passé, Chris Froome est encore à la recherche de sa première victoire en 2017. Nettement battu sur les deux contre la montre auxquels il a participé cette saison (Romandie et Dauphiné), Chris Froome n’a même pas pris part aux championnats de Grande-Bretagne. Une surprise pour le double médaillé olympique de la discipline, vainqueur par ailleurs des deux chronos du Tour 2016. Et si la disette du Britannique prenait fin justement sur les rives du Rhin samedi ?

Stefan Kung : « Aux âmes bien nées… » Stefan Kung semble avoir fait siens ces vers de Racine. En effet, à 23 ans seulement, il s’élancera de Dusseldorf avec de solides références dans l’effort solitaire. En plus de sa victoire d’étape en ligne lors du Tour de Romandie cette saison, il a échoué de peu à remporter le contre la montre final du Tour de Suisse en début du mois. Seulement devancé par son coéquipier Rohan Dennis, le champion de Suisse en CLM a un vrai coup à faire en Allemagne !

Jonathan Castroviejo : Sacré champion d’Espagne du contre la montre pour la troisième fois vendredi dernier, c’est avec un moral au beau fixe que le Basque prendra le départ du Tour. Conscient d’être sélectionné avant tout pour servir les dessins de Nairo Quintana, Castroviejo n’en aura pas moins toute lattitude lors des deux contre la montre programmés sur la Grande Boucle. Souvent placé mais rarement gagnant au niveau international, il est actuellement dans la plénitude de ses moyens et a déjà battu tous les grands noms du chrono, à un moment ou à un autre de sa carrière. Reste à les battre tous le même jour et il fera sien le « sueño amarillo » (rêve jaune) cher à son leader Nairo Quintana.

Geraint Thomas : Arrivant en Allemagne sur la pointe des pieds, Geraint Thomas pourrait bien surprendre tout son monde d’entrée de jeu. A l’instar de Jonathan Castroviejo, Geraint Thomas est un excellent rouleur en manque de références. Souvent privé de la victoire par un des maîtres de la discipline, il ne lui manque pas grand-chose pour enfin accrocher une victoire majeure en chrono à son palmarès. Deuxième de celui du Giro derrière Tom Dumoulin, et ce malgré sa blessure, Thomas devra être dans un excellent jour s’il veut faire la nique à ses 197 concurrents et devenir le huitième britannique de l’histoire à se parer de jaune.

Et aussi : Vasil Kiryienka, Pierre Latour, Jos Van Emden, Ion Izagirre, Alejandro Valverde, Stephen Cummungs…

Pour ne rien rater du Tour de France 2017, c’est ici

Vidéo : Résumé de la 18e étape du Tour 2016 (contre la montre)

Site officiel de l’épreuve

Tour de France 2017 – Thomas Voeckler: « Mon histoire est liée au Tour »

Ce samedi 1er juillet à Düsseldorf, Thomas Voeckler va prendre le départ de sa quinzième et dernière Grande Boucle. Le coureur de la formation Direct Energie a d’ailleurs choisi de mettre un terme à sa carrière à la fin de ce Tour de France 2017. Cette course a fait basculer le Français dans une autre dimension et dans une entrevue accordée à Ouest France, Thomas Voeckler revient sur son histoire qui le lie à son Tour national.

2004, année de la révélation sur le Tour de France

En 2004, Thomas Voeckler est la grande révélation du cyclisme français et prend une autre dimension au sein du peloton. D’accord grâce à sa victoire au championnat de France mais aussi et surtout à l’issue d’un Tour de France exceptionnel. Celui qui portait alors les couleurs de Brioches La Boulangère (ex-Direct Energie) s’empare du maillot jaune à 25 ans au terme d’une longue échappée. En effet, lors de la 5ème étape, il fait partie d’un groupe de coureurs qui franchit la ligne avec plus de 12 min d’avance sur le peloton maillot jaune. Il conserve la tunique de leader durant dix jours avant de le céder à Lance Armstrong après une belle bataille en montagne.

« Quand je gagne la Route du Sud et le championnat de France, toute la sphère vélo me reconnaît », explique Thomas Voeckler à Ouest France. « Dans la foulée, le Tour m’a fait basculer dans une autre dimension. Je prends le maillot jaune et je le garde dix jours. Ce n’est pas un hasard si j’ai choisi d’arrêter sur les Champs. Mon histoire est liée au Tour de France. C’est sa magie qui m’a permis de vivre un rêve éveillé. Avec le recul c’est fort. Surtout quand on sait comment ça fonctionnait dans le contexte du vélo à l’époque. On s’en doutait un peu du dopage, mais pas dans de telles proportions avec Armstrong et son équipe. Ce n’était pas comme aujourd’hui. La plupart des courses ne roulaient pas à la même vitesse… Oui ça met les choses en perspective. J’ai compris ensuite que les gens avaient envie d’authenticité. Ce n’est pas le fait de porter le maillot jaune, mais de la défendre avec ses tripes, ses moyens. Je ne donnais peut-être pas plus de garanties que d’autres en termes d’éthique, mais les gens avaient envie de croire en moi, contrairement à d’autres. »

Thomas Voeckler en jaune lors du Tour de France 2004
Thomas Voeckler en jaune lors du Tour de France 2004 – Photo : AFP

Thomas Voeckler au pied du podium en 2011

En 2011, Thomas Voeckler est de nouveau présent dans l’échappée victorieuse. En effet, au terme de la 9ème étape, il s’empare de nouveau du maillot jaune. En montagne, il fait preuve d’une très belle résistance face aux favoris de l’épreuve, tels qu’Alberto Contador, Cadel Evans ou encore les frères Schleck. On pense notamment au Galibier où il a sauvé sa tunique pour une poignée de secondes seulement. Après 10 jours en jaune, le Français perd la tête du classement général dans l’Alpe d’Huez et est sorti du podium lors du dernier contre-la-montre individuel. Cette année-là, il se classe 4ème du Tour de France.

« Mon statut m’a joué des tours », explique Thomas Voeckler. « J’ai compris par la suite qu’il m’aurait fallu quelqu’un pour me dire: t’es bien gentil avec tes attaques dans la descente [il a subi une sortie de route dans la descente du Pramartino alors qu’il était passé à l’offensive] ou tes folles échappées, mais tu as des bonnes jambes, tu marches en montagne, tu as le maillot jaune, on se met en mode défensif. En 2004, l’US Postal laisse le maillot à l’échappée dans laquelle je suis le mieux placé, en 2011 je vais le chercher à Saint-Flour. Après, je ne pensais pas gagner, Cadel Evans était supérieur dans le contre-la-montre, mais ma place était sur la deuxième marche du podium. Je l’ai perdue sur des erreurs stratégiques. »

Thomas Voeckler (Direct Energie) sauve son maillot jaune au sommet du Galibier
Thomas Voeckler sauve son maillot jaune au sommet du Galibier – Photo : Bryn Lennon

Le Tour de France 2017, la der des der pour Thomas Voeckler

« Depuis que j’ai annoncé que j’arrêterai sur les Champs-Élysées, chaque course à laquelle j’ai participé a eu une saveur particulière », poursuit le Français. « Je ressens un pincement. Ça fait dix-sept ans que je suis pro, mais ça fait vingt-cinq ans que je me réveille le matin en me disant je vais aller m’entraîner! Ça fait peur, j’appréhende. Je mesure aussi la chance que j’ai de choisir le moment et l’endroit où arrêter. Ne pas être coureur cycliste, je ne sais pas ce que c’est. Ce Tour qui arrive n’est pas une tournée d’adieux, même si je ne casse pas la baraque en termes de résultat. Si j’arrive à faire un truc sur ce Tour, cela ne va pas changer ma carrière, mais je ne veux pas finir aigri. Je sais la difficulté pour s’y illustrer. Je n’ai pas de pression du résultat. Dans le Tour, j’ai eu ma part. J’ai connu ma plénitude physique entre 29 et 33 ans. Mais il n’y a pas que le physique, il faut aussi savoir faire du vélo, savoir descendre. Après Avec l’âge, on a plus conscience des risques, les enfants qui grandissent. Avant j’étais capable d’être dans les vingt premiers au pied d’un mont au Tour des Flandres, aujourd’hui je suis en queue de peloton. Le vélo c’est dur. J’en entends qui disent, ça freine de plus en plus tard, mais ce n’est pas vrai, c’est notre position qui change. »

Quelle est la suite pour Thomas Voeckler? Le Français a plusieurs options Consultant pour une chaîne de télévision d’abord. Quoi qu’il en soit, il souhaite rester dans le domaine du vélo et pourrait un jour prendre la tête d’une équipe professionnelle.

Thomas Voeckler et le Tour de France en chiffres:
0 abandons
1 maillot à pois (2012)
4 victoires d’étape
4ème du classement général en 2011, son meilleur résultat
14 participations consécutives entre 2003 et 2016. Le Tour de France 2017 sera sa 15ème participation.
20 jours en jaune (10 en 2004 et 10 2011)

Vidéo : Thomas Voeckler met un terme à sa carrière à la fin du Tour de France 2017

Dans une vidéo exclusive accordée à son équipe, Direct Energie, Thomas Voeckler est revenu sur sa prise de décision. Le coureur Alsacien a débuté sa carrière en 2000 en tant que stagiaire au sein de l’équipe Bonjour. A deux reprises le Français a endossé le maillot jaune (2011 et 2004). Il totalise quelque 39 succès dont quatre victoires d’étapes sur la Grande Boucle (2012, 2010 et 2009). Le Tour de France 2017 est donc son dernier Grand Tour.

Tour de France 2017 : Jan Ullrich, persona non grata à Düsseldorf

Il y a tout juste 20 ans, Jan Ullrich remportait le Tour de France. Et alors que le Grand Départ du Tour de France 2017 partira de Dusseldorf, ASO n’a pas jugé bon d’inviter l’ex-leader de la Telekom. Officiellement car il prendra part à une course de charité à Bocholt, qui célèbrera justement le 20e anniversaire de son triomphe sur les Champs-Elysées. Officieusement, car Jan Ullrich fait partie d’un passé dérangeant pour l’épreuve et son organisateur. 

Pas de Jan Ullrich au Tour de France 2017

C’est le journal Frankfurter Allgemeine qui a soulevé le malaise né de l’absence de Jan Ullrich du grand-messe que constitue le Grand Départ du Tour de France 2017. Comment se fait-il que Jan Ullrich, seul Allemand à s’être imposé sur la Grande Boucle, soit absent des festivités ? La réponse tient en un mot : dopage. Car si beaucoup de ses contemporains occupent des positions officielles à tous les échelons du cyclisme (directeurs sportifs, directeurs de courses, consultants médias…), Jan Ullrich doit quant à lui suivre l’actualité cycliste de plus loin. D’abord car les différentes affaires de dopage ont fortement terni l’image de ce sport outre-Rhin. A tel point que la télévision publique allemande s’est longtemps désengagée du cyclisme. Et ensuite car l’Ogre de Rostock n’a jamais véritablement fait amende honorable. Un manque de remords apparents qui passe mal auprès de ses compatriotes et du microcosme cycliste, pas toujours avare en hypocrisie.

Niklas Arndt : «  donner une seconde chance à Jan Ullrich »

C’est ce que lui reproche d’ailleurs son compatriote sprinteur Marcel Kittel : « Humainement, je trouve dommage que Jan Ullrich soit encore ainsi tenu à l’écart. Mais d’un autre côté, je regrette qu’il ne se soit jamais clairement positionné contre le dopage. » Un point de vue qui n’est pas partagé par beaucoup. Parmi la jeune génération de coureurs teutons, beaucoup ont du mal a comprendre l’ostracisme dont est victime Jan Ullrich. Ainsi, le jeune Nikias Arndt (25 ans), a-t-il déclaré : « Depuis 20 ans, le cyclisme a changé, il est temps de lui donner une seconde chance ». Son coéquipier chez Sunweb, Simon Geschke, abonde dans son sens : « Je ne suis pas sûr qu’une grande confession de sa part soit nécessaire. Tout le monde qui connaît un peu le vélo sait ce qu’il se passait alors ». Enfin, le récent champion d’Allemagne, et ancien coéquipier de Jan Ullrich, Marcus Burghardt, a résumé la position majoritaire d’une formule péremptoire : « Jan a assez expié ! »

Andreas Kloden, ancien équipier de Jan Ullrich, a indiqué n’avoir pas reçu d’invitation de la part d’ASO non plus. Deux fois deuxième du Tour, l’Allemand est donc présent à Dusseldorf « pour affaires ». Marcel Wüst et Jens Voigt, anciens coureurs allemands seront quant à eux bel et bien à la présentation des équipes demain pour représenter l’ancienne génération du cyclisme allemand.

Vidéo : Quant Jan Ullrich écrasait le Tour à Arcalis

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Tour de France 2017 : Nicolas Edet remplace Geoffrey Soupe (Cofidis)

Initialement prévu dans le neuf de départ de la Cofidis pour le Tour de France 2017, Geoffrey Soupe est contraint de déclarer forfait. Il est donc remplacé par le grimpeur français Nicolas Edet. L’équipe, articulée autour du sprinteur Nacer Bouhanni, perd donc un membre important de son train et va devoir redistribuer les cartes pour les arrivées massives.

Nicolas Edet remplace Geoffrey Soupe sur le Tour de France 2017

Geoffrey Soupe ne participera pas à son troisième Tour de France consécutif. Le coureur de la Cofidis avait déjà jeté l’éponge lors des championnats nationaux dimanche dernier et après examens médicaux, il s’avère qu’il n’est pas en mesure d’être présent à Düsseldorf samedi pour le grand départ de la Grande Boucle. Il est donc remplacé par le grimpeur Nicolas Edet. Âgé de 29 ans, le Sarthois avait remporté la classement de la montagne sur l’édition 2013 du Tour d’Espagne.

« Nous avions pris le temps de la réflexion à la suite de son abandon sur la course en ligne des Championnats de France », explique Yvon Sanquer, le manager général de l’équipe Cofidis. « Les analyses montrent qu’il n’est pas en mesure de se présenter au départ de l’épreuve en pleine possession de ses moyens. Quand on ne prend pas le départ du Tour de France en parfaite santé, ce n’est pas le type de compétition qui permet de retrouver son niveau au fil des jours. Son forfait va nous amener à modifier nos plans à l’approche des sprints. Cela n’aurait pas été lui rendre service que de lui demander de tenir son rôle dans le train s’il n’était pas en capacité de donner tout son potentiel et ses qualités. »

C’est un coup dur pour Nacer Bouhanni qui va devoir se passer des services de Geoffrey Soupe lors des sprints. Néanmoins, le leader de la Cofidis peut toujours compter sur Christophe Laporte – entre autres – dans l’emballage final.

Composition de l’équipe Cofidis pour le Tour de France 2017:
🇫🇷 Nacer Bouhanni
🇧🇪 Dimitri Claeys
🇫🇷 Nicolas Edet
🇫🇷 Christophe Laporte
🇫🇷 Cyril Lemoine
🇪🇸 Luis Angel Maté
🇪🇸 Daniel Navarro
🇫🇷 Florian Sénéchal
🇫🇷 Julien Simon

Vidéo : Nacer Bouhanni remporte la 1ère étape du Tour de Catalogne 2017

Nacer Bouhanni (Cofidis) l’emporte au sprint devant Davide Cimolai (FDJ) et Daryl Impey (Orica-Scott).

Tour de France 2017 – André Greipel à poils chante le tube de l’été !

Jusqu’à présent on avait l’habitude de voir débouler André Greipel (Lotto-Soudal) dans les sprints, sans se douter qu’il entretenait la passion pour le chant ! Avec ce qu’il vient d’enregistrer comme un hymne à sa gloire, regarderons-nous de la même manière le musculeux sprinteur qui aura l’occasion de lever les bras sur le Tour de France 2017…

André Greipel le chanteur poilu et officiel du Tour de France 2017

Dédé s’est retiré du Giro d’Italia parce qu’il avait ses vocalises à faire pour enregistrer le tube de l’été. Voilà qui rabattra le caquet à tous ceux qui n’ont pas du tout apprécié son retrait sur la 100 édition. Une victoire d’étape à Tortoli, le maillot rose porté et puis s’en va au terme de la 13e étape. Petit saligot, il y avait la montée au sanctuaire d’Oropa le lendemain ! Peu importe, Le sprinteur aux onze victoires sur le Tour de France veut faire honneur à cette course par le biais d’une chanson. De plus, elle s’élance de chez lui en Allemagne et c’est une belle occasion de marquer le coup. « Go Gorilla » est dédiée à son personnage poilu du Gorille de Rostock et la petite reine du mois de juillet va sûrement rougir en le voyant débarquer à Düsseldorf à poils sur son vélo et le cœur chantant !

Crédit photo : Twitter Lotto-Soudal

Un maillot jaune pour le gorille qui sortira de la brume…

Roi du sprint sur le Tour de France 2015 avec quatre succès dans la musette dont le dernier sur les Champs-Élysées, le coureur allemand à l’ambition d’endosser un jour le maillot jaune mais, peu de chance qu’il réussisse ce rêve légitime sur ses terres. Le contre-la-montre de 14 kilomètres qui ouvre la 104e édition du Tour de France n’est pas un exercice où il excelle même s’il a déjà fait de bons résultats dans cette discipline. Quoi qu’il en soit, sur les neuf étapes de plaine au programme, André Greipel aura de fortes chances d’en claquer de belles si ses concurrents du sprint se montrent plus embrumés que lui dans leur effort intense à rompre le chant du cygne.

Vidéo – Le tube de l’été ou le bide total pour le Gorille de Rostock ?

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Tour de France 2017 – André Cardoso (Trek) positif à l’EPO

Le Portugais André Cardoso (32 ans) a été contrôlé Positif à l’EPO mardi. Le coureur de l’équipe Trek-Segafredo a été immédiatement suspendu par sa formation. De ce fait, il ne pourra pas prendre le départ du Tour de France 2017. C’est le vétéran Haimar Zubeldia qui prend sa place au sein de la formation Trek. 

André Cardoso positif avant le Tour de France 2017

C’est par une notification de l’UCI que le Portugais André Cardoso a appris hier son contrôle positif. Le coureur avait subi un contrôle à son domicile le 18 juin dernier, qui s’est donc avéré positif à l’EPO, substance aujourd’hui aisément détectable. Dans l’attente de l’analyse de l’échantillon B, qu’il a réclamé, Cardoso s’est fendu d’un communiqué sur son compte facebook. Il y explique notamment : « Avoir la chance de courir au plus haut niveau est le plus grand honneur que je pouvais espérer. J’avais hâte d’arriver sur le Tour pour donner le meilleur de moi-même pour l’équipe. Je crois au sport propre et j’ai toujours agi comme un athlète propre. Je comprend néanmoins que cette nouvelle jette une ombre non seulement sur moi-même mais sur mon équipe et sur mon sport, indique-t-il très justement.

Toujours dans son communiqué, Cardoso poursuit : « J’ai conscience d’être présumé coupable, mais il est important pour moi d’affirmer que je suis dévasté par ce qui m’arrive et que je n’ai jamais pris de substance non autorisée. J’ai pu voir, au cours de ma carrière, les terribles effets du dopage dans notre sport et je ne voudrais jamais y prendre part. J’ai bon espoir que l’échantillon B s’avèrera négatif et me lavera de tout soupçon ». C’est tout le mal que l’on peut lui souhaiter, ainsi qu’à Trek et au cyclisme en général, même si les contre analyses déjugent bien rarement les analyses initialement faites…

Haimar Zubeldia au départ du Tour de France 2017

André Cardoso sera remplacé par le quadragénaire Espagnol Haimar Zubeldia, a rapidement annoncé l’équipe Trek. L’ancien 6e du Tour de France 2012 disputera son 16e Tour de France. Egalement à son aise en montagne (cinq tops 10 sur le Tour), même prévenu de sa participation au débotté, nul doute que le Basque saura se rendre utile à son leader Alberto Contador.

L’effectif de Trek-Segafredo pour le Tour de France 2017

Alberto Contador (34 ans), John Degenkolb (28 ans), Bauke Mollema (30 ans), Jarlinson Pantano (28 ans), Fabio Felline (27 ans), Markel Irizar (37 ans), Haimar Zubledia (40 ans), Koen de Kort (34 ans) et Michael Gogl (23 ans)

Vidéo : Victoire d’étape de Cardoso au Tour du Portugal 2011

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Sondage : faites vos pronostics pour le Tour de France 2017

A l’orée du Tour de France 2017, TodayCycling teste vos talents de pronostiqueurs. Saurez-vous déterminer qui seront les vainqueurs des différents classements du prochain Tour de France ?

Sondage : faites vos pronostics pour le Tour de France 2017

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Tour de France 2017 – Bahrain-Merida avec Colbrelli et Izagirre

Comme un bon nombre d’équipes présentes au départ du Tour de France 2017, la formation Bahrain-Merida a fait le choix d’un duo de leaders, à savoir :  Izagirre-Colbrelli. L’Espagnol sait tout faire et il a notamment terminé 6e du Tour de Suisse tandis que Sonny Colbrelli va plutôt vite et sait aussi passer les obstacles.

L’équipe Bahrain sur le Tour de France 2017

La formation Bahrain arrive sur le 104e Tour de France avec une équipe dotée d’une belle maturité, allant de 25 ans (Tsgabu Grmay) à 36 ans (Borut Bozic). Les deux coureurs dédiés aux victoires et accessits sont Ion Izagirre et Sonny Colbrelli, bien que chacun aura l’opportunité ici ou là de briller. Les deux leaders seront notamment accompagnés, selon les circonstances de courses, de Janez Brajkovic vainqueur en son temps du Dauphiné Libéré 2010, de Grega Bole, de Javier Moreno, d’Ondrej Cink et enfin de Yukiya Arashiro .

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https://twitter.com/Bahrain_Merida/status/879364283280371712

Chaque jour sera une Classique pour l’équipe Bahrain

Philippe Mauduit, le DS sur le Tour a déclaré au sujet de son équipe au départ du TDF 2017 : « Nous prendrons chaque jour qui vient avec de nouveaux objectifs a commencer par certaines étapes que nous avons déjà pointées du doigt et qui vont très bien à Sonny Colbrelli ou à Ion Izagirre. Chacun aura l’opportunité de sauter dans les échappées et de jouer un rôle sur l’étape, mais le plus important sera d’augmenter nos chances de succès. Je souhaite qu’ils agissent comme une équipe unie unique, montrant nos couleurs à l’avant de la course et se battant pour le meilleur résultat possible » .

La composition de l’équipe Bahrain-Merida sur le TDF 2017 : Ion Izagirre (28 ans), Sonny Colbrelli (27 ans), Janez Brajkovic (33 ans), Grega Bole (31 ans), Ondrej Cink (26 ans), Yukiya Arashiro (32 ans), Tsgabu Grmay (25 ans), Borut Bozic (36 ans) et Javier Moreno (32 ans).

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Tour de France 2017 : Romain Bardet, candidat à la victoire finale

Dans quatre jours, le Tour de France va démarrer à Düsseldorf par un contre-la-montre. Un premier rendez-vous à ne pas manquer pour l’ensemble des prétendants au classement général. Parmi eux, le français Romain Bardet, qui peut espérer gagner cette 104ème édition de la Grande Boucle.

Pourquoi Bardet peut remporter le Tour de France 2017 ?

Impensable quelques années en arrière ! Un Français fait partie des favoris au départ du Tour de France. Il s’agit de Romain Bardet, coureur de l’équipe AG2R La Mondiale. A 26 ans, le deuxième de la précédente édition va devoir assumer son nouveau statut, et surtout confirmer. Refaire un podium serait déjà une jolie performance pour le grimpeur originaire de Brioude. Mais depuis un an, Bardet a prouvé qu’il avait l’étoffe d’un potentiel vainqueur. Son dernier Tour a été remarquable de régularité au plus haut niveau. Une dernière semaine en trombe avec une victoire d’étape au Bettex (étape 19). Pendant trois semaines, le Français a rivalisé avec les Quintana, Porte, Aru, Yates. Seul le britannique, triple vainqueur de l’épreuve, Chris Froome l’a devancé. Alors pourquoi pas cette année ?

Romain Bardet encore plus fort

Un peu inattendu l’an dernier, Romain Bardet va devoir gérer cette nouvelle pression. Mais cette seconde place a eu des effets bénéfiques sur les performances récentes du français. Il a confirmé les espérances placé en lui dans des grandes classiques comme le Tour de Lombardie (4e) et Liège-Bastogne-Liège (6e). Et s’est montré rassurant dans la montagne lors du dernier Dauphiné (6e), répétition générale avant d’aborder le rendez-vous de juillet. La confiance est là pour le leader de la formation AG2R La Mondiale, qui va pouvoir compter sur une équipe entièrement dédié à son service. Pierre Latour, Mathias Frank, Alexis Vuillermoz vont être des équipiers de luxe. Une preuve supplémentaire de l’envergure prise par l’auvergnat. Autre force de ce coureur, c’est un attaquant qui n’aura pas peur de prendre des risques. Il l’a montré avec brio dans les quinze derniers kilomètres de la dix-neuvième étape du Tour 2016, en s’échappant avec son équipier Mikaël Chérel, avant de conclure le travail dans la montée finale. Cette victoire avait montré des grandes qualités de descendeur, qui vont être un grand atout pour cette édition.

Un Tour de France favorable aux grimpeurs

Grimpeur, puncheur, descendeur, Romain Bardet a toutes les caractéristiques pour s’imposer. D’autant que le contre-la-montre, réputé comme son principal point faible, est très peu présent sur ce parcours avec seulement 36,5 kilomètres. Le coureur français ne devrait pas concéder beaucoup de temps par rapport aux spécialistes de l’exercice comme Richie Porte et Chris Froome. Les arrivées de Peyragudes, Serre-chevalier, l’Izoard notamment lui permettront de grappiller du temps sur ses principaux concurrents. Et de succéder au dernier vainqueur français, Bernard Hinault en 1985. C’est peut-être pour cette année ? Le rêve peut devenir réalité. Réponse dans trois semaines.

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Tour de France 2017 : Quick-Step avec Dan Martin et Marcel Kittel

C’est avec un double objectif que les Belges de la Quick-Step Floors abordent le Tour de France 2017. Dans un premier temps, il s’agira de mettre Marcel Kittel sur orbite pour le gain des nombreuses étapes de plaines. Ensuite, c’est Dan Martin qui sera le coureur à protéger pour lui permettre d’améliorer sa 9e place finale obtenue l’an dernier. Autant dire que leurs sept équipiers vont avoir du pain sur la planche au mois de juillet !

Marcel Kittel, maître ès victoires de Quick-Step

Principal pourvoyeur de victoires de son équipe cette saison encore (neuf bouquets dont deux en World Tour), Marcel Kittel sera forcément le principal atout de Quick-Step sur les routes du Tour. Nonuple vainqueur d’étapes en France, il avait terminé les éditions 2014 et 2015 avec quatre succès à chaque fois. Lors des sept Grands Tours qu’il a disputé, l’Allemand n’a terminé fanny qu’à une seule occasion. Une valeur sûre, qui sera en outre accompagnée de Matteo Trentin ainsi que de Fabio Sabatini pour emmener ses sprints. Jack Bauer et Julien Vermote seront quant à eux les premiers étages de la fusée Kittel, performants aussi bien pour chasser les échappées que pour mener le peloton dans les dernières bornes.

Dan Martin pour un Top 5 sur le Tour de France 2017 ?

Après une première partie de saison aboutie, tant sur les classiques (2e de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège) que sur les courses à étapes (victoire d’étape sur le Tour de l’Algarve et 3e du Dauphiné), Dan Martin aborde ce mois de juillet en confiance. D’autant qu’iil bénéficie de la bénédiction de son sponsor pour briguer la meilleure place possible au classement général. Après avoir échoué plusieurs fois à jouer les premiers rôles du Tour avant 2016 (au mieux 33e en trois participations), le puncheur irlandais a enfin réussi à démontrer il y a un an que son profil pouvait correspondre aux Grands Tours, confirmant ainsi sa 7e place de la Vuelta 2014. Mais a-t-il atteint son plafond ou est-il encore en phase ascensionnelle ? Le Tour de France 2017 revêt une importance cruciale pour Dan Martin, qui doit valider sa performance précédente malgré la forte concurrence à laquelle il devra de nouveau faire face dès samedi. Pour son premier Tour de France, Gianluca Brambilla sera le seul à même de l’aider dans la montagne. Habitué à se débrouiller seul, il en faut plus pour effrayer le lauréat du Tour de Lombardie 2014.

Philippe Gilbert, le cas à part

S’il a prouvé par le passé qu’il savait se mettre à la planche pour ses coéquipiers, et qu’il ne laissera certainement pas sa part au chien cette année encore sur le Tour, Philippe Gilbert toutefois jouit d’un statut particulier au sein de sa formation. Un statut de coureurs protégé qui lui offre une certaine liberté de mouvements. Car, de retour sur le Tour après quatre an d’absence, le Wallon ne s’en cache pas, il ne revient pas sur la Grande Boucle uniquement pour jouer le rôle d’équipier. Gagner une étape reste un objectif fort qui donnerait encore plus de relief à une saison 2017 déjà exceptionnelle.

Effectif de Quick-Step – Floors pour le Tour de France 2017

Jack Bauer, Gianluca Brambilla, Philippe Gilbert, Marcel Kittel, Daniel Martin, Fabio Sabatini, Zdenek Stybar, Matteo Trentin, Julien Vermote

Tour de France 2017 : ces dix néophytes qui vont crever l’écran

Faire ses débuts sur le Tour, c’est quelque chose de particulier pour un coureur. Pour beaucoup d’entre eux, c’est l’accomplissement d’un rêve. Mais cela n’empêche pas certains débutants de vouloir y briller. TodayCycling vous propose de découvrir dix coureurs pétris de talent qui vont découvrir la plus grande course cycliste du monde à l’occasion du Tour de France 2017. Dix coureurs qui pourraient bien gagner une étape ou finir dans le top 10…

Tour de France 2017 : 10 débutants dont vous allez entendre parler

1/ Tiesj Benoot (Lotto-Soudal), 23 ans, Belgique
Participation à un Grand Tour : 0
Prodige venu de Belgique, Tiesj Benoot se voit avant tout comme un coureur de classiques. Ses multiples tops 10 sur les plus belles d’entre elles (Tour des Flandres, Flèche brabançonne, A travers les Flandres, Strade Bianche, Het Nieuwsblad…) lui donnent d’ailleurs raison. Pourtant, en terminant 12e du dernier Dauphiné, le jeune coureur s’est ouvert de nouvelles perspectives. S’il ne compte absolument pas jouer le général au Tour de France 2017, on pourrait bien le voir à la lutte pour la gagne lors d’une étape de transition.

2/ Thomas Boudat (Direct Energie), 23 ans, France
Participation à un Grand Tour : 0
En l’absence de Bryan Coquard, Thomas Boudat sera l’une des deux cartes de Direct Energie pour les arrivées au sprint, avec Adrien Petit. Mais le coureur a également la particularité d’utre offensif et d’aimer être à l’avant. Il ne devrait donc pas attendre sagement dans le peloton trois semaines durant en juillet. Excellent rouleur, il pourrait bien parvenir à se glisser dans une échappée pour aller au bout… Auquel cas ses compagnons de route n’auront qu’à bien se tenir !

3/ Stefan Kung (BMC), 23 ans, Suisse
Participation à un Grand Tour : 2 (Giro 2015 et 2016)
Tout frais champion de Suisse du contre la montre, Stefan Kung vit sa plus belle saison. Pas étonnant à seulement 23 ans. Vainqueur d’une superbe étape lors du récent Tour de Romandie, le rouleur hélvète a frôlé la récidive au Tour de Suisse, seulement devancé dans le dernier contre-la-montre par son équipier Rohan Dennis. Capable de gagner contre la montre ou à la conclusion d’une échappée, Kung a plusieurs cordes à son arc et une expérience peu commune pour son âge.

4/ Pierre Latour (AG2R), 23 ans, France
Participation à un Grand Tour : 1 (Vuelta 2016)
A 23 ans, Pierre Latour est déjà un coureur reconnu en France. Sa victoire d’étape obtenue à l’arraché lors de la Vuelta l’an passé n’a fait que confirmer un talent qu’on voyait poindre au gré de ses bons résultats (3e de la Route du Sud en 2015, 2e du Critérium International et 12e du Tour de Romandie en 2016). Cette saison, Latour a confirmé ses aptitudes en montagne lors du Dauphiné et du Tour de Romandie, tout en prenant une nouvelle dimension en contre la montre, où il s’est même offert le titre national. Il peut envisager de faire une place au général, à la faveur de son statut d’équipier de luxe pour Romain Bardet.

5/ Lilian Calmejane (Direct Energie), 24 ans, France
Participation à un Grand Tour : 1 (Vuelta 2016)
Déjà six victoires cette saison pour l’Albigeois. Coureur complet par excellence, Calmejane est à l’aise sur tous les terrains. Vainqueur d’étape en montagne lors de la dernière Vuelta, il sait aussi performer contre la montre et se montre puncheur de talent. Un profil de couteau suisse qui lui sciera parfaitement pour tenter de remporter une étape, objectif affiché de Direct Energie dont il sera le principal atout lors du Tour de France 2017.

6/ Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida), 27 ans, Italie
Participation à un Grand Tour : 5 (Giro 2012-16)
Vainqueur de la Flèche Brabançonne et d’une étape de Paris-Nice en 2017, Sonny Colbrelli a pour habitude de glaner plusieurs bouquets par saison depuis 2014. Outsider plus que favori au sprint, il pourrait bien profiter de ses capacités à passer les bosses pour damer le pion aux sprinteurs plus véloces que lui. Principal obstacle pour l’Italien ? Un homme nommé de Peter Sagan…

7/ Esteban Chaves (Orica-Scott), 27 ans , Colombie
Participation à un Grand Tour : 5 (Giro 2015-16, Vuelta 2014-16)
Coleader d’Orica avec Simon Yates sur ce Tour de France 2017, Esteban Chaves aborde l’épreuve française avec un bagage des plus solides. Premier vainqueur colombien d’un Monument (Tour de Lombardie 2016), il est surtout un redoutable coureur de courses à étapes. Jamais classé au delà de la 5e place lors de ses trois derniers Grands Tours, il a même réussi l’exploit de terminer sur le podium des deux qu’il a disputé l’an passé. Outsider pour la victoire finale, tout autre résultat qu’un top 10 serait une déception pour le grimpeur colombien.

8/ Primoz Roglic (Lotto-Jumbo), 27 ans, Slovénie
Participation à un Grand Tour : 1 (Giro 2016)
Après s’être révélé sur le tard, Roglic n’en finit plus de briller. Vainqueur d’étape au Giro 2016, le Slovène a encore passé un cap cette année. Vainqueur du Tour de l’Algarve, 5e du Tour du Pays Basque, 3e du Tour de Romandie… Il ne se contente plus de briller contre la montre, mais prouve qu’il est également capable de s’exprimer quand la route s’élève. Dans une équipe Lotto-Jumbo où ils seront trois à pouvoir jouer le général (avec Gesink et G. Bennett), il aura sa carte à jouer. S’il sort d’Allemagne avec le jaune sur le dos, il pourrait même s’affirmer comme le leader de son équipe et prétendre à un top 10, qui serait tout sauf une surprise.

9/ Diego Ulissi (UAE Emirates), 27 ans, Italie
Participation à un Grand Tour : 6 (Giro 2011-12 et 2013-16, Vuelta 2013)
Coureur expérimenté, ce n’est qu’à l’aube de ses 28 ans que le Transalpin va découvrir le Tour de France. Exempté de Giro cette saison pour mieux préparer le Tour, Diego Ulissi ne vient pour rien d’autre que gagner (au moins) une étape. Et l’objectif semble accessible pour celui qui en a déjà claqué six au Tour d’Italie et qui a remporté des courses comme Milan-Turin ou le Tour de Slovénie.

10/ Gianluca Brambilla (Quick-Step – Floors), 29 ans, Italie
Participation à un Grand Tour : 8 (Giro 2011-14 et 2016, Vuelta 2014-16
C’est en ancien vainqueur d’étape sur les deux autres Grands Tours que le grimpeur italien s’aligne au départ du Tour de France 2017. C’est notamment lui qui avait remporté la superbe étape de Formigal lors de la Vuelta 2016. Principal lieutenant de Dan Martin en montagne, la liberté de Brambilla dépendra surtout des performances de son leader. Si celui-ci est dans le coup pour un top 10, peu de chance qu’il puisse partir dans l’un de ces raids qu’il affectionne. Dans le cas contraire, on devrait le voir souvent à l’avant dans les étapes de montagne, à l’instar d’un Pierre Rolland.

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