Pour lever des fonds dans la lutte du coronavirus, Alberto Contador vient de mettre l’un de ses vélos aux enchères jusqu’au 15 avril prochain. C’est sur lequel l’Espagnol a disputé le Tour de France et d’Italie en 2011.

Alberto Contador vend un de ses vélos

Les actions se multiplient pour faire face au coronavirus. Cette fois, c’est au tour d’Alberto Contador de se lancer. Sur le site eBay, son vélo de course Specialized qui lui a permis de faire le Giro et le Tour 2011 est mis aux enchères. Le but étant de récolter la somme la plus importante possible, qui reviendra ensuite intégralement pour la Croix rouge. D’ici la date limite fixée au 15 avril, il faut s’attendre à ce que le prix grimpe.

Accumuler des fonds contre le coronavirus

C’est à travers une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux qu’Alberto Contador a expliqué la démarche. « La lutte contre ce Covid-19 se poursuit, et je voulais faire un effort supplémentaire. Je vais mettre aux enchères ce vélo qui compte beaucoup pour moi. C’est le vélo de l’Etna, de l’attaque au col du Télégraphe, avec le final à l’Alpe d’Huez. Les fonds récoltés iront à la Croix rouge ». Dans une initiative similaire, en France, un maillot jaune de Bernard Hinault est parti à 12 050 euros exactement.

Dans cette période marquée par la pandémie du coronavirus qui touche le monde entier, cela laisse visiblement le temps à Tom Dumoulin de revoir le calendrier cycliste. Le Néerlandais évoque une modification de celui-ci pour les prochaines années tout en avançant des propositions pour celle en cours forcément perturbée.

Tom Dumoulin, son calendrier pour 2020

Faut-il revoir le calendrier cycliste ? En tout cas, Tom Dumoulin est convaincu de cela. Dans un entretien accordé au média flamand Sporza, le coureur du Team Jumbo-Visma avance quelques idées qui pourrait être ou non adoptées. Conscient que cette saison 2020 quoi qu’il arrive sera particulière, il pense d’abord que le Tour de France n’aura pas lieu aux dates prévues soit du 27 juin au 19 juillet. Et verrait son objectif principal de l’année se rapprocher davantage de la Vuelta (14 août – 6 septembre). Autrement-dit, un report qui serait de l’ordre de quelques semaines. Sinon, pour lui, la meilleure option concernant le Giro serait qu’il se chevauche avec un autre Grand Tour.

Revoir le calendrier pour les prochaines saisons

Pour aller plus loin, que les Grands Tours uniquement, Tom Dumoulin pense que cette saison doit s’étendre jusqu’à la mi-novembre. En partant de ce principe, les Classiques du printemps pourraient se disputer exceptionnellement durant le mois d’octobre ou de novembre. Et les Championnats du monde, eux, ne changerait pas de place en restant à la fin du mois de septembre. Le Néerlandais souhaiterait même que les changements forcés cette année amène à une évolution pour les prochaines saisons. Finir à chaque fois à la mi-novembre devrait être la solution adoptée selon ses dires, ce qui permettrait de décaler l’ouverture du calendrier d’un mois à peu près.

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Tom Dumoulin vainqueur du Giro 2017

En cette période de confinement, le Team INEOS s’adapte aussi à la situation en se mettant au virtuel. Par le biais de la plateforme Zwift, elle va organiser deux événements axés sur le coté loisir et compétition. C’est prévu pour ce dimanche 12 avril.

Team INEOS arrive sur Zwift

Le virtuel a le vent en poupe en ce moment et ce n’est pas fini. Désormais, c’est le Team INEOS qui s’y met en organisant ces propres épreuves. En utilisant Zwift, tous les cyclistes qui le souhaiteront et disposant d’un home-trainer connecté vont pouvoir rouler avec des coureurs de la formation britannique. Pour quinze heures ce dimanche 12 avril, sur un parcours accessible, une sortie d’une quarantaine de minutes est programmée.

This Sunday: @TeamINEOS X @GoZwift!

🚴 Join us on our Zwift group eRide from 3pm (BST)

📺 Watch our riders go head to head in an eRace showdown at 5pm (BST)

👇 Information and sign-up details 👇

— Team INEOS (@TeamINEOS) April 7, 2020

Des coureurs pros s’affrontent

Pour 17 heures, le même jour, ce sera place à une course. Celle-ci opposera différents coureurs faisant partie de l’effectif du Team INEOS. Cette compétition destinée certainement à durer quarante, quarante-cinq minutes peut d’ores et déjà compter sur du beau monde. Michal Kwiatkowski et Chris Froome ont annoncé leur présence. Faute de pouvoir s’exprimer sur la route, ils auront le loisir de le faire depuis chez eux comme c’était le cas pour les participants du Tour des Flandres dimanche dernier.

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Tour des Flandres virtuel 2020

Par rapport à la situation actuelle, avec la pandémie du coronavirus, qui ne permet pas de disputer la moindre épreuve, Mitchelton-Scott a pris une décision impactant l’ensemble de son personnel. Tous les membres du staff dont les coureurs vont devoir faire face à une baisse de leur salaire et jusqu’à ce que la situation s’améliore.

Mitchelton-Scott s’adapte à la situation

Après notamment la formation Lotto Soudal, c’est au tour de Mitchelton-Scott de prendre des mesures par rapport à la pandémie du Covid-19 qui sévit actuellement dans le monde entier. Pour cette formation WorldTour à la licence australienne, la décision actée a été de diminuer les salaires pour l’ensemble des membres de l’équipe quel que soit le rôle de chacun. Les coureurs appartenant à l’effectif masculin et féminin ne sont pas épargnés par cette mesure. Sans réelle précision, il serait question d’une baisse équivalente à 70%.

Dans l’attente d’une éventuelle reprise

A l’image du reste du peloton professionnel, Mitchelton-Scott doit faire face à une période sans que la moindre épreuve puisse se disputer. Les courses normalement prévues sont annulées les unes après les autres même si le Tour de France (27 juin – 19 juillet) y échappe encore mais de manière provisoire. Pour le moment, ce qui est certain comme l’a rapporté l’UCI, il n’y aura aucune compétition d’ici le 1er juin.

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Adam Yates vainqueur de la 3e étape de l’UAE Tour 2020

Cela fait trois semaines que Romain Bardet et ses collègues cyclistes n’ont, pour la plupart, pas pu aller s’entraîner en extérieur. Malgré tout, le grimpeur d’AG2R La Mondiale en profite pour passer du temps à la maison près de sa famille alors que son fils Angus est né il y a quelques semaines. Mais, bien évidemment, cela commence à devenir un long pour ces cyclistes qui n’attendent qu’une chose : reprendre les compétitions.

Romain Bardet : « Il n’y aura peut-être pas de Tour »

Comme tous les cyclistes habitant dans un pays confiné en proie au Covid-19, Romain Bardet doit faire des concessions. Pas de sorties en extérieur et aucune date d’une potentielle reprise des compétitions. « J’ai arrêté de faire des plans. On vit au jour le jour, en conservant un minimum d’activité. C’est une pause », a-t-il dit dans les colonnes du journal Le Monde. J’ai arrêté de regarder les informations télévisées, qui avaient tendance à me mettre de mauvaise humeur en diffusant un climat anxiogène. » Pour tuer le temps, le meilleur grimpeur du dernier Tour de France regarde les rediffusions des anciennes éditions. « Ces images de fête populaire me frappent d’autant plus qu’il n’y aura peut-être pas de Tour cette année. A force d’en être l’acteur, je ne me rendais plus vraiment compte de ce que cela charriait. Cela m’a fait quelque chose », a-t-il continué.

Bardet n’est pas favorable à la demande de l’UNCP

Alors, en ces temps de confinement, le virtuel a pris le dessus. Les plateformes telles que Zwift ou encore RGT sont omniprésentes dans les entraînements cyclistes. Assez rare en plein mois d’avril. Et si le Tour des Flandres virtuel a réuni pas moins de 600 000 spectateurs, Romain Bardet n’en faisait pas partie. « Je voyais certains qui regardaient en espérant avoir les palpitations d’une vraie course mais ça ne m’a pas attiré, même si l’initiative est sympathique. Je commence à en avoir par-dessus la tête du virtuel ! », a-t-il dit. Autre fait d’actualité, l’UNCP (le syndicat des coureurs) a fait la demande auprès du ministère des Sports pour permettre aux cyclistes professionnels d’exercer leur métier sur la voie publique. « Ce ne sera important que lorsqu’on aura un calendrier de reprise. […] Si des pros vont rouler, des amateurs vont vouloir le faire aussi. Et alors que l’on évoque une baisse du respect des règles, le message ne serait pas positif. L’heure n’est pas à l’égoïsme », a conclu le grimpeur d’AG2R La Mondiale.

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Romain Bardet s’exprimer sur le confinement

Interrogé par l’Equipe, Lilian Calmejane n’est pas favorable au fait que les coureurs pros puissent bénéficier d’une dérogation pour les sorties d’entraînement. A l’image du reste de la population, le Français considère qu’il faut respecter le confinement à la lettre sans aucun passe droit.

Lilian Calmejane pour rester confiné sans autorisation

Si le syndicat des coureurs français a émis la possibilité pour les professionnels de pouvoir sortir afin de s’entraîner sur la route, Lilian Calmejane est loin d’approuver cette option. L’ex-vainqueur d’étape sur le Tour de France ne voit pas pourquoi lui et ses collègues serait privilégié. « Vu la situation globale, je suis pour que tout le monde, à commencer les personnalités plus en vue médiatiquement, montrent l’exemple en restant chez eux. Si on reste sur un confinement général, je ne vois pas pourquoi les cyclistes pros pourraient ressortir en toute liberté avant tout le monde, alors qu’on n’a pas de compétition avant juillet. À un moment, il faut montrer l’exemple. L’unité, c’est aussi ce qui fait qu’on sortira de la crise sans trop de dégâts.»

En attente de la reprise

Après, Lilian Calmejane espère bien reprendre la compétition dans les mois à venir. De quoi se concentrer davantage sur des enjeux sportifs dont la Grande Boucle. « Il le faut. On a besoin de sport, de refaire circuler des bonnes valeurs, et les équipes ont besoin d’un minimum de retour sur investissement. Le Tour de France serait la meilleure vitrine pour ça. S’il pouvait être décalé, ça serait quand même pas mal…»

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La victoire d’étape de Lilian Calmejane au Tour de France 2017

En ces temps difficiles consacrés à la lutte contre le coronavirus, Michal Kwiatkowski tient à contribuer à l’effort collectif. Possédant plusieurs appartements dans la ville polonaise de Torun, le coureur du Team INEOS a lancé un appel pour accueillir tout membre du personnel médical qui le souhaiterait.

Michal Kwiatkowski apporte son aide

Avec la pandémie de coronavirus qui sévit actuellement, certains n’hésitent pas à se montrer solidaire. A l’image de Michal Kwiatkowski, qui convie médecins et infirmiers à loger gratuitement dans les quelques appartements qui lui appartiennent. Ils sont situés en Pologne à Torun. Le but étant de les aider un maximum dans un quotidien loin d’être évident.

Tous les soignants peuvent répondre

C’est dans un message publié diffusé sur Facebook que le champion du monde 2014 a rendu public son acte destiné à être le plus solidaire possible. « Il n’y a pas de mot pour remercier le personnel médical pour leur travail. J’aime cette ville et je veux aider. Dans le centre de Torun, j’ai un certain nombre d’appartements que je veux partager. Peut-être que des médecins, infirmiers ou d’autres membres du personnel médical ont peur de rentrer dans leur appartement par crainte pour la santé de leur famille. Mon offre vaut pour tout le personnel infirmier. Nous procédons aux derniers changements nécessaires pour que les appartements soient disponibles dès mardi. » 

En cette période de lutte contre le coronavirus, de multitudes ventes aux enchères sont organisées au profit du personnel soignant. L’une d’entre elle s’est avéré prolifique avec un maillot jaune porté par Bernard Hinault qui est parti à 12 050 euros.

Un maillot jaune à plusieurs milliers d’euros

Bernard Hinault a toujours la cote. A l’occasion d’une vente aux enchères organisée par l’association Souffle d’Espoir et conclue dimanche soir, un des maillots jaunes cédé par le quintuple vainqueur du Tour de France est parti à 12 050 euros exactement. Cette somme conséquente est destinée au centre Hospitalier de Dinan-Cancale-Saint Malo mobilisé depuis plusieurs semaines pour faire face au coronavirus.

Avec Bernard Hinault, les enchères s’envolent

Pour Christophe Lefort le président de l’association Souffle d’Espoir, avoir réussi à atteindre une telle somme était inespéré. « On misait sur 2 000 voire 3 000 euros, pour le maillot jaune protocolaire… Il y a eu 20 enchérisseurs, contre quatre ou cinq lors de nos ventes habituelles. Dans la dernière minute d’enchères, le prix est passé de 8 000 à plus de 12 000 euros. On est très contents » a t-il déclaré au quotidien Le Télégramme. Cette initiative va permettre notamment l’achat de milliers de masques fabriqués par une entreprise de Dinan.

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Bernard Hinault lié à jamais au Tour de France

Est-ce que les professionnels pourront reprendre l’entraînement dans les prochains jours ? Ouest France a indiqué que plusieurs acteurs du cyclisme français dont l’UNCP, le syndicat des cyclistes professionnels, ont écrit une lettre à la ministre des Sports. En effet, ils souhaitent que les coureurs puissent sortir s’entraîner dès le 15 avril.

Et si les cyclistes professionnels pouvaient s’entraîner

Depuis le début du confinement annoncé par les autorités français à la mi-mars, tous les cyclistes professionnels de l’hexagone ont joué le jeu et sont rapidement devenus des ambassadeurs du « restez chez vous ». Sauf qu’aujourd’hui, certaines entités dont l’UNCP dirigée par Pascal Chanteur, souhaitent que la règle change pour les coureurs pros. « Je dois penser à ma corporation qui va devoir se relever de ce qui pourrait devenir une catastrophe », a dit le dirigeant auprès de Ouest France. Il souligne la différence de traitement au sein même du pays avec notamment les entreprises de BTP qui peuvent travailler ou reprendre le travail et les agriculteurs qu’il faut aller aider dans les champs comme l’a dit le ministre de l’Agriculture. « Alors je dis que nous aussi, nous sommes des travailleurs, que nous avons un métier », a-t-il alors continué.

Reprendre le vélo dès le 15 avril pour les pros ?

La demande portée par l’UNCP et Pascal Chanteur, entre autres, est simple : les coureurs professionnels doivent reprendre le travail dès la fin de la deuxième semaine de confinement, soit le 15 avril. « Un coureur cycliste, s’il respecte totalement les obligations sanitaires et les gestes barrières, devrait aussi pouvoir reprendre le travail », a continué le dirigeant du syndicat des coureurs. A raison d’une heure ou deux, comme il le souligne et surtout en possession de l’attestation de son employeur. La précarité du métier de coureur cycliste est également soulignée dont les contrats ne sont que des CDD relativement courts. Et puis, il y a également cette inégalité entre les pays où, comme en Belgique par exemple, les entraînements en extérieur sont encore autorisé. « Le cyclisme est un sport mondial et quand les courses vont reprendre, les coureurs français seront confrontés aux meilleurs mondiaux qui auront de leur côté subi des confinements à des degrés divers », a-t-il appuyé comme autre argument. Bien évidemment, ces propositions ne font pas l’unanimité au sein même du monde du vélo. Auprès de l’Equipe, Lilian Calmejane s’est exprimé à ce sujet en expliquant que les professionnels doivent montrer l’exemple et qu’ils ne devraient pas sortir avant tout le monde. Affaire à suivre.