Le quadruple vainqueur du Tour de France Chris Froome se pose des questions sur la tenue de l’événement. Il pense que l’organisation aura des difficultés à éviter des rassemblements du public en considérant toujours les contraintes liées au coronavirus.
Chris Froome imagine le prochain Tour de France
Quelle issue pour le Tour de France 2020 en période de Covid-19 ? A un peu moins de quatre mois du Grand Départ prévu le 29 août, c’est l’incertitude qui demeure à ce stade. Pour Chris Froome, au-delà d’une course qui peut se disputer à ses yeux, la gestion du public lui apparaît comme la principale problématique. « En théorie, la course peut avoir lieu, mais je pense que la grande question est de savoir : est-ce que les organisateurs seront en mesure d’empêcher les gens de sortir et de former des attroupements ? Je pense que c’est la principale interrogation » a t-il déclaré alors qu’il discutait en direct vidéo sur Instagram avec l’ancien joueur anglais de cricket Kevin Pietersen.
A propos du Tour de France, le ministère des sports a rappelé ces derniers jours qu’aucune option entre un nouveau report, une annulation et le maintien n’était privilégiée. Seul le huis clos est définitivement écarté. Mais le public présent pourrait être contraint à respecter certaines règles qui seraient alors à définir. Chris Froome part dans l’idée de vivre une Grande Boucle à part et différente de toutes celles connues précédemment. « La course peut se disputer et être diffusé à la télévision. Il n’y aura pas ces scènes habituelles que l’on voit quand nous traversons ces tunnels de gens. Je ne sais pas. C’est peut-être la version de la course que nous devrons avoir cette année.» Reste à voir comment va évoluer la situation sanitaire.
La période de confinement donne décidément des idées à certains pour relever des sacrés défis. Sur leur home trainer, Mark Cavendish (Team Bahrain-McLaren) et Luke Rowe (Team INEOS) ont roulé une dizaine d’heures pour un dénivelé positif de 8 848 mètres de dénivelé soit l’équivalent de l’Everest.
Mark Cavendish jusqu’au sommet du Mont Everest
Le Mont Everest gravi. C’est la performance que vient de réaliser deux coureurs professionnels. Les Britanniques Mark Cavendish et Luke Rowe ont réussi à venir à bout de cet objectif après plus de dix heures d’efforts. Dans le cadre de l’Everest Challenge, qui est disponible via l’application Zwift, la mission consiste à aller jusqu’au toit du monde culminant à 8 848 mètres pour le valider. Cela reste virtuel, mais le niveau de difficulté est très élevé.
Pour montrer ce qu’il a accompli, Mark Cavendish en a profité pour publier un message sur les réseaux sociaux. Il invoque le mauvaise temps à l’extérieur qui l’a poussé à faire cela avec Luke Rowe. Pour aller jusqu’à cette altitude (8 848 m), 211 kilomètres ont été nécessaires et 10 heures 37 minutes et 32 secondes de selle. Le repos est désormais bien mérité.
Just Everested, vEverested, whatever you call it, with @LukeRowe1990.
We had the idea when we knew the weather would be bad.
I take my hat off to anyone who’s completed it in whatever capacity, it was grim.
C’est le genre de journée qui font passer un coureur dans une autre catégorie. Déjà perçu comme un coureur en pleine progression et incarnant comme d’autres la nouvelle génération, David Gaudu a connu ce 3 mai 2019 son premier succès en WorldTour. Pour le Français qui avait alors 22 ans, c’était à l’occasion de la troisième étape du Tour de Romandie.
David Gaudu dans les meilleurs du Tour de Romandie
Un jour important, déterminant dans son début de carrière. Sur cette 73e édition du Tour de Romandie, David Gaudu affichait déjà une belle forme. Deuxième sur la première étape en ligne et seulement battu par Primoz Roglic, il était bien placé au classement général alors que les coureurs abordaient la troisième étape. Son dénouement va s’avérer excellent pour le membre de la formation Groupama-FDJ.
Avant cela, c’est une échappée de six coureurs qui animé la course du jour. Celle-ci comportait notamment Jan Tratnik (Bahrain-Merida), Lennard Kämna (Team Sunweb) mais aussi le Français Kenny Elissonde (Team INEOS). Ils seront tous repris, sans exception, au même moment soit à 18 kilomètres de l’arrivée. A partir de là, plus personne ne parviendra à être devant le peloton qui a continué à progresser de manière groupée. Mais ce dernier a constamment perdu des éléments car le rythme imposé a été élevé.
Dans le final, au moment de jouer la victoire d’étape, le premier groupe était encore conséquent. Geraint Thomas (Team INEOS) s’est retrouvé assez vite en tête avec David Gaudu (Groupama-FDJ) à ses côtés sans oublier Rui Costa (UAE Team Emirates) ou encore Primoz Roglic (Team jumbo-Visma). C’est tout sauf un hasard de les retrouver eux, car ce sont quelques uns des coureurs les mieux placés au général. Dans la dernière ligne droite, sur un sprint en montée, Rui Costa a été le premier à vraiment accélérer. Instantanément, il va être suivi et même contrer par David Gaudu plus rapide que lui. Plus fort, le français va continuer jusqu’à la ligne d’arrivée sans trembler et même en levant les bras. Il pouvait savourer sur le coup puisqu’il venait de l’emporter seulement pour la deuxième fois de sa carrière. Son précédent et unique succès remontait au Tour de l’Ain 2017. Et ce n’est certainement pas le dernier…
Vidéo de Cyclisme
David Gaudu s’impose sur la 3e étape du Tour de Romandie 2019
Toujours aucune équipe à deux victoires. Lors de la cinquième étape du Giro virtuel comportant 30 kilomètres en descente puis en montée, le succès est revenu au Team Jumbo-Visma qui a réalisé la meilleure performance grâce aux Néerlandais Robert Gesink et Steven Kruijswijk. Ils ont fait mieux notamment que Astana emmené par Ion Izagirre et Jakob Fuglsang et repoussé à près de huit minutes. Le podium a été complété par Androni Giocattoli-Sidermec à presque vingt minutes de la gagne. Au général du Giro virtuel, les trois équipes citées mènent également mais dans un ordre différent. A deux étapes du terme, Astana possède 26 minutes 15 secondes d’avance sur le Team Jumbo-Visma et 38 minutes 7 secondes sur Androni Giocattoli-Sidermec. Chez les femmes, Trek-Segafredo mène assez largement devant la sélection italienne repoussée à plus de 23 minutes, Astana troisième est à plus dune heure.
Vittoria! We have won the Laghi di Cancano stage in the virtual @giroditalia 🏆🥇@RGUpdate clocked the best time (53’05 ») with @s_kruijswijk finishing third (54’22 »).
Ce dimanche 3 mai la Chaîne L’Équipe revient à partir de 13h30 sur la 18e étape du Tour de France 2013. Entre Gap et l’Alpe d’Huez, les coureurs ont parcouru près de 173 kilomètres à travers les montagnes. L’étape a été marqué par la double ascension de l’Alpe d’Huez notamment. Concernant les enjeux, Chris Froome est en passé de remporter son premier Tour de France, grâce à l’aide de son ami et précieux coéquipier Richie Porte.
La double ascension de l’Alpe d’Huez sur la 18e étape
La journée a débuté sur les chapeaux de roues avec, dès le départ, l’ascension du Col de Manse classé en 2e catégorie. Une mise en jambe difficile pour les coureurs qui ont ensuite eu quelques kilomètres à parcourir avant de gravir le seconde col de la journée : le Col d’Ornon au kilomètres 95. Le peloton a ensuite plongé vers Bourg d’Oisans où a démarré la première montée de l’Alpe d’Huez, classée hors catégorie. Derrière, il a fallu franchir encore le Col de Sarenne à 2 000 mètres d’altitude avant de filer vers une nouvelle montée de l’Alpe d’Huez où a été jugée l’arrivée.
NB : Pour ceux qui ne veulent pas être « spoilés », ne descendez pas plus bas.
Vidéo de cyclisme
La 18e étape du Tour de France 2013 sur La Chaîne L’Equipe – 13h30
Christophe Riblon gagne au sommet de l’Alpe d’Huez
Une échappée s’est formée avec de nombreux baroudeurs comme Jens Voigt, Lars Bak, Sylvain Chavanel mais aussi Christophe Riblon ou encore Tejay Van Garderen. Dès la première montée de l’Alpe d’Huez, l’échappée s’est scindée en plusieurs groupes avant à l’avant Moreno Moser, Van Garderen et Riblon. Au pied de la montée finale de l’Alpe d’Huez, c’est l’Américain Van Garderen qui a imposé un tempo soutenu et a décroché ses deux compagnons d’échappée. Mais à deux kilomètres de l’arrivée, le Français est revenu sur Van Garderen et a toute de suite porté une accélération qui a asphyxié l’Américain. Riblon, seul en tête, s’est offert une victoire de prestige au sommet d’une montée mythique du Tour de France.
Christophe Riblon a remporté la 18e étape du Tour de France 2013 à l’Alpe d’Huez. Photo : ASO
Classement Etape 18 – Tour de France 2013 – Top 20
Nom
Equipe
1
RIBLON Christophe
AG2R La Mondiale
4:51:32
2
VAN GARDEREN Tejay
BMC Racing Team
0:59
3
MOSER Moreno
Cannondale Pro Cycling Team
1:27
4
QUINTANA Nairo
Movistar Team
2:12
5
RODRÍGUEZ Joaquim
Team Katusha
2:15
6
PORTE Richie
Sky Procycling
3:18
7
FROOME Chris
Sky Procycling
,,
8
VALVERDE Alejandro
Movistar Team
3:22
9
NIEVE Mikel
Euskaltel – Euskadi
4:15
10
FUGLSANG Jakob
Astana Pro Team
,,
11
CONTADOR Alberto
Team Saxo – Tinkoff
,,
12
KREUZIGER Roman
Team Saxo – Tinkoff
4:31
13
ROGERS Michael
Team Saxo – Tinkoff
4:45
14
TALANSKY Andrew
Garmin Sharp
4:49
15
SERPA José Rodolfo
Lampre – Merida
5:18
16
BARDET Romain
AG2R La Mondiale
5:40
17
ANTÓN Igor
Euskaltel – Euskadi
,,
18
GADRET John
AG2R La Mondiale
5:42
19
DE MARCHI Alessandro
Cannondale Pro Cycling Team
5:47
20
DE CLERCQ Bart
Lotto Belisol Team
5:56
Classement Général Etape 18 – Tour de France 2013 – Top 20
Lors de la deuxième étape du Tour de Romandie 2019 disputée le 2 mai, un coureur a été l’auteur d’une démonstration. Sur un parcours vallonné, le Suisse Stefan Küng (Groupama-FDJ) a écœuré tous ses compagnons d’échappée, mais aussi et surtout le peloton incapable de revenir sur lui.
Stefan Küng a utilisé à merveille le parcours
En solitaire, Stefan Küng remportait une étape du Tour de Romandie. Cette performance réalisée par le Suisse remonte déjà à un an. Ce jour-là, les coureurs engagés sur cette course par étapes WorldTour avaient 174,4 kilomètres à réaliser de Le Locle jusqu’à Morges. Son profil comportant notamment le Col du Mollendruz (21 km à 3,3%) en milieu de parcours mais des derniers kilomètres plus roulants annonçait une course ouverte. Ils étaient nombreux à pouvoir imaginer s’imposer. Une occasion qu’il ne fallait pas rater en sachant que seulement cinq étapes en ligne sur cette édition étaient à effectuer.
Stefan Küng dans une excellente journée
Sur cette journée, six coureurs ont composé l’échappée. Le futur vainqueur Stefan Küng s’y est trouvé et était accompagné notamment de Frederik Backaert (Wanty-Gobert) et Gediminas Bagdonas (AG2R La Mondiale). Ils ne disposeront jamais d’une avance suffisante pour être certain d’aller au bout. Mais vont quand même donner du fil à retordre au peloton. Après avoir été unis de nombreux kilomètres, cette tête de course s’est cassée üen deux parties. Gediminas Bagdonas, Fredrik Backaert et Stefan Küng vont se retrouver plus que tous les trois à l’avant. Il restait alors une trentaine de kilomètres.
Le Tour de Romandie témoin d’une grosse prestation
Quelques instants plus tard, en abordant les vingt derniers kilomètres, l’échappée va nouveau exploser avec Stefan Küng partant seul en tête. Le principal adversaire du Suisse était assurément le peloton. La tâche allait être évidemment compliquée mais pas impossible. C’est ce qu’il parviendra parfaitement à démontrer. Malgré un peloton qui n’a pas ménagé ses efforts pour revenir, l’homme de tête excellent rouleur a largement tenu le coup jusqu’à la ligne d’arrivée. Avec près d’une minute d’avance, cinquante-neuf secondes exactement, le coureur de Groupama-FDJ s’est offert sa troisième victoire en Romandie après 2015 et 2017. Décidément, une des compétitions qui lui réussit le mieux.
Vidéo de Cyclisme
Tour de Romandie 2019 : 2e étape remportée par Stefan Küng
Après que le Bureau Exécutif se soit tenu en visioconférence ce jeudi 30 avril, la Fédération Française de Cyclisme (FFC) a rendu public ce qu’il est en ressorti comme points principaux. Parmi ceux-là, c’est une certitude, la moindre compétition n’aura pas lieu avant le premier jour du mois d’août.
Les compétitions cyclistes reprendront-elles à l’été ?
Le 1er août, c’est la perspective de reprise pour la Fédération Française de Cyclisme ! Dans un communiqué qu’elle vient de publier, elle table sur cette date en accord avec la Ligue Nationale du Cyclisme pour que les compétitions puissent reprendre. Tout cela sous réserve de l’autorisation des autorités publiques. Comme c’est précisé la FFC « a décidé de suspendre les compétitions, toutes disciplines confondues, inscrites au calendrier fédéral et aux calendriers des Comités Régionaux jusqu’au 31 juillet 2020 inclus.»
Reprise du cyclisme, une première étape pour la FFC
Au-delà du simple point de vue sportif, la FFC se déclare satisfait de la possibilité d’une pratique cycliste individuelle à compter du 11 mai. Autre aspect positif retenu ce sont « les décisions prises en faveur d’une place accrue du vélo dans notre société, tant pour les mobilités, que pour la santé, ou les loisirs et le sport.»
Dans cette période particulière, la FFC ne veut tout de même pas en rester là. De nouvelles propositions pourraient aboutir. « La Fédération Française de Cyclisme travaille sur l’élaboration de formats d’activités au niveau local et/ou départemental répondant aux conditions sanitaires adéquates. Ces activités, dont certaines pourraient recouvrir des formats différents de compétition, seront déployées pour toutes les disciplines du cyclisme, aussitôt que possible, pendant les mois de Juin et Juillet.»
Dans cette période de confinement, les coureurs professionnels ont dû reprendre leur home trainer. En même temps, les courses virtuelles ont pris une véritable ampleur. Nicolas Roche a d’ailleurs participé à plusieurs d’entre elles en se montrant à son avantage. Le coureur du Team Sunweb revient pour TodayCycling sur ces compétitions effectuées depuis chez soi, entre autres.
Nicolas Roche : « Le home trainer permet de garder une bonne charge de travail »
TodayCycling : On en est à plus de quarante de jours de confinement, comment vous vous êtes organisé ?
Nicolas Roche : Du jour au lendemain. J’avais pas l’intention de lever le pied donc j’ai directement enchaîné mes charges de travail sur home trainer.
Au printemps, la suite de votre programme aurait été lequel ?
J’aurai fait le Tour de Catalogne, puis le Tour du Pays Basque et les Ardennaises.
Depuis que vous vous entraînez à votre domicile, combien de temps vous faîtes du home trainer par semaine ?
Je fais entre 19 et 22 heures de home trainer par semaine. C’est pas ce que je fais en général, davantage 25-27 heures sur la route. Ça permet de garder une bonne charge de travail et ne pas perdre ce que j’avais fait avant. Mais heureusement qu’il y a des plateformes aujourd’hui pour rendre ça un peu plus ludique, intéressant. Ça fait mieux passer le temps parce que s’entraîner sur un balcon, ce n’est pas ce qu’il y a de plus marrant.
C’est sûr que toutes ces plateformes (ex : Zwift) permettent de garder la motivation…
Ça aide. Il faut garder le côté amusement parce qu’on sait pas trop pour quoi on s’entraîne. Après, avec le Tour de Suisse virtuel, on en a parlé avec l’équipe (Team Sunweb). J’ai préparé à fond cette compétition, ça m’a donné de la motivation pour passer les cinq semaines de confinement avant la course.
« 130-140 heures de home trainer depuis le début de confinement »
Quelques jours après, qu’est-ce que vous tirez comme bilan du Tour de Suisse virtuel ?
Nicolas Roche essaie tant bien que mal de conserver la forme. Photo : Sunweb/Cor Vos
J’étais à un bon niveau. Je m’étais préparé comme il fallait avec du travail spécifique. J’avais pris au sérieux cette épreuve. Je suis compétiteur, ça me plaisait d’avoir un objectif. J’en ai besoin comme d’autres sportifs. Ça m’a permis de rester concentré à la maison. Et ce n’est pas vingt heures de home trainer qui vont plus me fatiguer. Je l’ai pris au sérieux, et ça fait passer le temps plus rapidement. Si je ne suis pas sur le home trainer, je suis sur le canapé. Après, il y a des jours où on a plus envie que d’autres. Il ne faut pas se forcer. Autrement, à la place, j’essaie d’aller courir une heure, trois quarts d’heure dehors. Il faut garder du plaisir. Le tout, c’est de trouver un bon équilibre. Pour moi, ça a été assez bénéfique. J’ai fait cinq heures avec un groupe sur Zwift, c’est quelque chose que j’aurais jamais imaginé faire il y a deux mois. Dans toute ma vie, le plus que j’avais fait c’était trois heures.
Est-ce vous diriez que le home trainer est plus usant mentalement ?
Ça reste toujours difficile et long. Plus facile à passer en gardant le côté ludique avec les copains. Evidemment, ça a un coût mental. Les jours où je sens que je n’ai pas envie, je ne force pas. Mon programme n’est pas établi à l’avance. Si je veux faire une heure de pus, je le fais et inversement pour une heure de moins. On est obligé de garder cette envie. Au début, c’était parti pour deux semaines (de confinement) puis un mois. Et il y a encore quelques jours, on savait pas jusqu’à quand ça allait durer. Il faut trouver ce juste équilibre. Le home trainer ne doit pas être un ennemi. J’avais horreur de ça avant. Je dirai pas non plus que j’aime ça. Comme sportif, il faut savoir s’adapter. Après, il y a des coureurs qui n’ont pas besoin de faire comme moi. Certains retrouveront leur niveau un mois après la fin du confinement. Ce n’est pas mon cas. Chacun est différent. Il n’y a pas une meilleure façon qu’une autre.
Pensez-vous que ces course virtuelles vont prendre plus d’ampleur, notamment dans les périodes hivernales ?
Certainement. Et même sans parler de courses. Je sais jusqu’à présent que je préférais aller rouler sous la pluie que faire une heure de home trainer. Etant maintenant à 130-140 heures de home trainer depuis le début de confinement, je sais que si j’en ai la possibilité je suis capable de faire quatre, cinq, six heures. Pour l’année prochaine, je sais qu’au lieu d’être frigorifié, je pourrai rester sur mon balcon et faire une séance avec quelques copains. Et l’hiver, au lieu de faire du travail spécifique dans les cols avec une musculature qui souffre dans le froid, je pourrai être amené à faire deux, trois courses en ligne. Cette période m’a ouvert les yeux sur les bénéfices du home trainer grâce à la nouvelle technologie.
« Il y a des sensations à reprendre sur le vélo »
A propos de la reprise sur route (4 mai à Monaco, 11 mai en France), elle approche. J’imagine qu’il y a une certaine impatience.
Je vais continuer à faire une semaine en home trainer. Je ne vois pas l’intérêt de faire des allers-retours sur des routes de deux, trois kilomètres. Ça m’enchante encore moins que le home trainer. J’en ai fait sept semaines, je peux en faire huit. Je vais attendre que la France donne l’autorisation, une semaine de plus. J’ai hâte bien sûr. Je vais éviter ce qui est bord de mer, en allant plus dans l’arrière pays. En partant de Monaco, j’ai tout de suite la chance d’y être. La première semaine, je vais prendre les routes moins connues même si c’est dur. Il faudra de nouveau prendre des repères. Il y a des sensations à reprendre sur le vélo. Cela fait sept semaines qu’on roule en ligne droite.
Vous allez commencer directement par des sorties longues ou pas?
Je vais commencer par en faire entre trois et cinq. Pour l’instant, ça sert à rien d’en faire plus. Après tous les sacrifices qui passent, ce serait vraiment terrible de se faire contaminer parce qu’il y a tous les autres cyclistes sur la route les 11, 12 et 13 mai. Je vais encore jouer la carte de la prudence. Et plus tard, quand les choses se calmeront et retrouveront un rythme un peu plus normal, je referai des sorties plus longues. J’ai pas besoin spécialement de volume pour le moment. Avec l’âge, j’ai remarqué qu’on a moins besoin de faire des sorties longues.
Confiné chez lui à Monaco, Peter Sagan (30 ans) n’a pas encore eu l’occasion depuis le début du confinement du Covid-19 de rouler en extérieur. Après deux mois à la maison, le triple champion du monde de la formation BORA-hansgrohe n’a pas encore de plan pour la fin de l’année tant l’incertitude règne autour du calendrier.
Peter Sagan : « J’essaie toujours de voir le côté positif »
Dans une interview accordée à Il Corriere della Sera, Peter Sagan a plaisanté: « Je suis confiné depuis près de deux mois maintenant et il est devenu normal de faire ce que je n’avais jamais fait : aller à l’épicerie ». En effet, même si le temps est passé « lentement », le Slovaque a pu profiter de son fils Marlon. « Ceux qui me connaissent savent que j’essaie toujours de voir le côté positif des choses. La meilleure partie de cette période est de pouvoir passer du temps avec Marlon chaque jour. Je suis heureux. » En effet, à Monaco il est strictement interdit d’exercer une activité physique telle que le cyclisme en extérieur. Philippe Gilbert a été mis à l’amende pour ça. Mais la fin est proche pour Sagan qui « déteste le home-trainer » puisqu’il pourra à nouveau s’entraîner à partir du 11 mai sur la route.
Le Slovaque reste dans l’incertitude
« J’entends parler d’un Tour de France à huis clos et d’un chevauchement entre le Giro et la Vuelta, a poursuivi Peter Sagan. Mais ce sont des hypothèses car personne ne sait comment le virus va se comporter dans les prochains mois. J’espère que lorsque nous redémarrerons, nous aurons tous la même chose : assez de temps pour s’entraîner et se préparer. » La suite de la saison est difficile à imaginer. Alors que Sagan avait prévu de courir le Giro, puis le Tour de France et enfin les Jeux Olympiques avant de mettre un terme à sa saison, tous les plans sont à revoir. « Je ne pourrai faire un programme et décider de mes objectifs que lorsque j’aurai une certitude sur les dates des Grands Tours. L’un des objectifs sera certainement Milan-San Remo, que je n’ai jamais gagné. »
Ce samedi 2 mai, La Chaîne L’Equipe vous propose de revenir sur la 8e étape du Tour de France 2012. Disputée entre Belfort et Porrentruy, ce ne sont pas moins de sept ascensions qui ont été franchies ce jour-là. Au lendemain de l’arrivée de la Planche des Belles Filles où Chris Froome et Bradley Wiggins ont continué leur domination, les échappées ont eu la part belle dont faisaient partie les Français Tony Gallopin, Thibaut Pinot, David Moncoutié, entre autres.
Le profil montagneux de la 8e étape du Tour de France
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au lendemain de l’arrivée au sommet de la Planche des Belles Filles remportée par Chris Froome, les coureurs de ce Tour de France 2012 ont, pour cette 8e étape, encore un gros morceau à avaler. Sept côtes et cols sont répertoriés sur les 157,5 kilomètres de la journée. Une journée qui favorise les échappées par son profil montagneux certes, mais surtout car la dernière ascension du jour, le Col de la Croix (Cat. 1 – 3,7 km à 9,2%) est à 16 kilomètres de l’arrivée. Trop loin pour les favoris.
NB : Pour ceux qui ne veulent pas être « spoilés », ne descendez pas plus bas.
Vidéo de cyclisme
La 8e étape du Tour de France 2012 sur La Chaîne L’Equipe – 13h30
Le jour de gloire de Thibaut Pinot à Porrentruy
Le début d’étape a été très difficile. Tout le monde voulait être dans l’échappée du jour. Seul Jens Voigt est parvenu, un temps, à prendre quelques longueurs d’avance sur le peloton. Finalement, une vingtaine d’hommes ont réussi à s’extraire et ont rejoint le baroudeur allemand à l’avant dans la deuxième côte répertoriée du jour, la côte du Passage de la Douleur. Parmi les hommes présents, de sacrés baroudeurs à l’image de David Moncoutié, Jérémy Roy ou encore Johnny Hoogerland.
Dans l’avant dernière ascension, la côte de la Caquerelle, Federik Kessiakoff est parti seul pour faire les points du prix de la montagne. Seuls Tony Gallopin et le très jeune Thibaut Pinot sont parvenus à limiter les écarts. Dans le col de la Croix, Pinot âgé de 22 ans, a déposé Gallopin. A 300 mètres du sommet, il est revenu sur Kessiakoff et l’a déposé lui aussi avant le sommet. Pinot a donc plongé seul vers Porrentruy. Même si dans le peloton favori, les choses ont commencé à bouger avec plusieurs attaques, c’est bien Thibaut Pinot qui s’est imposé en solitaire à Porrentruy avec 26 secondes d’avance. « C’est un rêve. J’ai fait les 10 kilomètres les plus longs de ma vie, je m’en souviendrai toujours. J’ai eu peur quand j’ai appris que le peloton revenait à 50 secondes », avait alors déclaré le plus jeune du Tour de France 2012.
Thibaut Pinot, le plus jeune de ce Tour de France 2012, remporte en solitaire la 8e étape à Porrentruy. Photo : ASO
Classement Etape 8 – Tour de France 2012 – Top 20
Nom
Equipe
1
PINOT Thibaut
FDJ – BigMat
3:56:10
2
EVANS Cadel
BMC Racing Team
0:26
3
GALLOPIN Tony
RadioShack – Nissan
,,
4
WIGGINS Bradley
Sky Procycling
,,
5
NIBALI Vincenzo
Liquigas – Cannondale
,,
6
VAN DEN BROECK Jurgen
Lotto Belisol Team
,,
7
FROOME Chris
Sky Procycling
,,
MENCHOV Denis
Team Katusha
,,
9
ZUBELDIA Haimar
RadioShack – Nissan
,,
10
SCHLECK Fränk
RadioShack – Nissan
0:30
11
HORNER Chris
RadioShack – Nissan
,,
12
KESSIAKOFF Fredrik
Astana Pro Team
0:47
13
ROCHE Nicolas
AG2R La Mondiale
1:25
14
SØRENSEN Chris Anker
Team Saxo Bank – Tinkoff Bank
,,
15
MONFORT Maxime
RadioShack – Nissan
,,
16
ROLLAND Pierre
Team Europcar
,,
17
SCARPONI Michele
Lampre – ISD
,,
18
VAN GARDEREN Tejay
BMC Racing Team
,,
19
COSTA Rui
Movistar Team
,,
Classement Général Etape 8 – Tour de France 2012 – Top 20
L’Union Européenne de Cyclisme (UEC) vient d’annoncer l’annulation des championnats d’Europe 2020 sur route qui devaient se tenir à Trente en Italie du 9 au 13 septembre à cause de la crise sanitaire. La ville italienne accueillera l’événement en 2021 soit du 1 au 5 septembre ou bien du 8 au 12 septembre.
Les championnats d’Europe victimes du Covid-19
La crise sanitaire liée au virus Covid-19 ont contrait l’UEC à annuler les championnats d’Europe de cyclisme. En accord avec toutes les parties prenantes, l’édition sera disputée en 2021. Bien que « l’Union Europeéenne de Cyclisme travaille intensément aux côtés de l’UCI et des Fédérations Nationales pour évaluer différentes alternatives concernant l’éventuelle organisation des Championnats », explique le communiqué, et d’ajouter : « afin d’attribuer tous les titres de chaque catégorie dans toutes les disciplines ». Pour rappel, c’est Elia Viviani, actuellement chez Cofidis, qui a été sacré champion d’Europe l’an dernier à Alkmaar aux Pays-Bas. Remco Evenepoel avait enlevé le titre sur le contre-la-montre.
Vidéo de Cyclisme
Le sacre européen d’Elia Viviani
La formation CCC a annoncé avoir réduit drastiquement son budget, à cause du Covid-19, en opérant à une diminution de la masse salariale en mettant au chômage une grande partie du staff et en réduisant de moitié les salaires des coureurs. Le média italien Spazio Ciclismo rapporte que certains coureurs se battent contre ces réductions de salaire à l’image de Fausto Masnada.
Les coureurs attendent un retour de CCC
Il y a plusieurs semaines, la formation CCC a annoncé avoir réduit son staff et diminué les salaires des coureurs. Si Greg Van Avermaet avait montré son soutien au moment des annonces, les choses semblent se compliquer. Fausto Masnada est revenu, pour Spazio Ciclismo, sur le climat qui règne depuis ces dernières semaines. « Ce n’est pas une situation positive. Nous, les coureurs, avec nos avocats, nous sommes réunis et avons fait une proposition à l’équipe. La situation, telle qu’elle a été définie par l’équipe, était vraiment critique et il nous aurait été impossible d’accepter leur demande. À ce stade, nous avons fait une contre-proposition et nous attendons leur réponse », a-t-il dit en espérant un retour de la part des dirigeants dans les prochains jours.
Un sponsor touché de plein fouet par le Covid-19
La situation est critique pour CCC. Touchée de plein fouet par le Covid-19, la firme polonaise a déjà opéré à des coupes budgétaires au sein même de son entreprise. Dernièrement, le quotidien belge Het Nieuwsblad a dévoilé que l’avenir de l’équipe World Tour, dont le partenariat doit courir jusqu’en 2021, était très menacé. Il en va de même pour l’équipe féminine CCC Liv menée par Marianne Vos, entre autres. Si l’équipe venait à disparaître avant la fin de saison dont le retour est prévu cet été, cela pourrait mettre sur le carreau de nombreuses personnes au sein des différents staffs et plusieurs coureurs seraient alors à la recherche d’un contrat.
Alberto Contador (37 ans) a déclaré dans une interview pour Cyclingnews que la disparition de masse des équipes cyclistes était une vision trop pessimiste de l’état actuel du vélo malgré la pandémie de Covid-19 et le doute qui plane toujours autour de la tenue du Tour de France.
Pour Contador, aucune équipe « ne sera comme avant »
« Il y a deux issues possibles dans une situation comme celle de la pandémie de Covid-19: soit une équipe coule complètement, soit elle se renforce. Aucune d’entre elles ne restera comme avant », a déclaré Alberto Contador auprès de Cyclingnews où il a également jugé les propos de Rigoberto Uran (EF Pro Cycling) trop pessimistes. « Certaines équipes auront du mal à passer la crise, c’est sûr. D’autres pourraient devoir s’endetter si les sponsorings n’arrivent plus. Et certaines équipes mettront la clé sous la porte, c’est certain. Mais le World Tour ne se réduira pas à trois équipes. » En effet, selon le champion espagnol vainqueur des trois Grands Tours, les marques auront toujours besoin d’un vecteur marketing et si le cyclisme a bien fonctionné pour elles ces dernières années ce sera toujours le cas dans l’après Covid-19.
Alberto Contador répond à Dave Brailsford
Le patron du Team INEOS, Dave Brailsford, a regretté il y a quelques jours que l’économie du cyclisme ne soit basée qu’autour du Tour de France. En effet, les médias du monde entier se retrouvent sur les routes de France au mois de juillet pour couvrir l’un des plus grand événements sportifs du monde. Pour Alberto Contador, les équipes telles qu’INEOS peuvent changer la donne. « Il n’y a pas de moyen de s’éloigner du fait que là où les gens veulent être les meilleurs, c’était, est, et sera, sur le Tour de France », a commencé l’Espagnol avant d’ajouter : « Imaginez que Dave Brailsford aligne Geraint Thomas, Egan Bernal et Chris Froome sur le Giro et les envoie ensuite tous les trois à la Vuelta au lieu du Tour. Ha ! Cela changerait certainement les choses. [Mais] il serait très difficile de justifier cette décision auprès d’un sponsor, car, que cela nous plaise ou non, l’impact du Tour est bien plus important que n’importe quelle autre course ».
Traditionnellement, le 1er mai c’est jour de course en Allemagne avec la tenue de la classique Eschborn-Frankfurt. Cette classique faisant partie du calendrier WorldTour a pour habitude de faire briller les sprinteurs comme c’était le cas l’an passé avec le local Pascal Ackermann.
Pascal Ackermann au palmarès d’Eschborn-Frankfurt
Cela fait un an jour pour jour que s’est tenue la dernière édition d’Eschborn-Frankfurt. Disputée sur une journée, et grâce à son statut WorldTour, elle regroupe généralement un beau plateau de sprinteurs. Ces derniers sont ceux qui ont le dernier mot dans cette épreuve avec un tracé certes vallonné, mais qui s’avère favorable pour eux. Et ça s’est vérifié en 2019 avec la victoire de Pascal Ackermann. Lui qui fait partie des meilleurs sprinteurs au monde a su être suffisamment fort dans le final pour l’emporter. Au passage, il a mis fin à deux séries. La première celle d’Alexander Kristoff qui en était à quatre victoires consécutives, mais qui a dû cette fois se contenter de la troisième place. La deuxième concerne les Allemands qui ne s’était plus imposé à domicile depuis 2011 par le biais de John Degenkolb, et deuxième cette fois-ci.
Une victoire à domicile pour Pascal Ackermann
Des baroudeurs qui n’avaient aucune chance en confrontation directe avec les sprinteurs ont fait une majeure partie de la course en tête avant de se faire rattraper. Pour les derniers repris par le peloton dont Matej Mohoric (Bahrain-Merda), il n’a pas manqué grand chose puisque la jonction s’est opérée à moins de cinq kilomètres de l’arrivée. Mais derrière, notamment l’équipe BORA-hansgrohe a su parfaitement géré l’écart pour ramener tout le monde à la raison au moment opportun. C’est d’ailleurs elle qui a amené dans les meilleurs conditions son sprinteur Pascal Ackermann dans le final. S’il a été un temps enfermé par Davide Cimolai (Israel Cycling Academy), le porteur du maillot de champion d’Allemagne parviendra à trouver l’ouverture. Pour la défense de son titre, cela attendra encore.
Vidéo de Cyclisme
Pascal Ackermann remporte Eschborn – Frankfurt 2019
A cette période de l’année devait se dérouler le Tour de Romandie. Cette course par étapes suisse permet le plus souvent aux grimpeurs et rouleurs de se démarquer. Des qualités de grimpeur et en contre-la-montre sont exigées pour prétendre à la victoire finale. Et si l’épreuve ne peut malheureusement se disputer en 2020, c’est l’occasion de tester ses connaissances sur ce qui s’est passé surtout récemment.
Nairo Quintana (30 ans) est revenu sur l’un des moments les plus « tristes » de sa carrière à l’occasion d’une interview avec ESPN Bike. L’ancien pensionnaire de la formation Movistar, maintenant chez Arkéa-Samsic, a en effet révélé qu’un de ces coéquipiers lui avait probablement coûté la victoire finale sur le Tour de France 2015 qu’il a terminé à la 2e place derrière Chris Froome.
Nairo Quintana vise l’un de ses anciens coéquipiers
Le Tour de France 2015 a du mal à être digéré par Nairo Quintana. Lors de la 20e étape jugée au sommet de l’Alpe d’Huez, le grimpeur colombien aurait pu renverser la course. « Sur cette étape de l’Alpe d’Huez, nous avions une stratégie et il y avait des coéquipiers qui marchaient très bien et d’autres non, a déclaré Quintana à ESPN Bike. Il y a eu un moment ce jour-là, et il le sait, où, pratiquement à cause de ce coureur, il était impossible de gagner le Tour de France. » Au terme de l’étape, il avait réussi à distancer l’indéboulonnable Chris Froome qui, après coup, a avoué être malade et donc affaibli. Pointé à plus de 3 minutes au terme de la 18e étape, Quintana n’a cessé lors des deux dernières étapes de montagne de revenir sur le Britannique avant d’échouer à 1:12, l’écart sur le podium final. « Je m’en souviens comme d’un jour triste, à cause de l’opportunité qui m’a échappé », a-t-il poursuivi.
Le meilleur début de saison possible chez Arkéa-Samsic
Au mois de septembre dernier, Arkéa-Samsic officialisait la venue de Nairo Quintana. Le divorce avec la formation Movistar était entamé depuis plusieurs mois maintenant, tant le trio Quintana-Valverde-Landa avait du mal à s’entendre. Et le Colombien semble avoir trouvé son équilibre au sein de la formation d’Emmanuel Hubert. Il est en effet l’un des coureurs qui a le plus gagné en ce début de saison. Le Tour de La Provence (2.Pro), le Tour des Alpes Maritimes et du Var (2.1), ainsi que la dernière étape de Paris-Nice figurent à son palmarès en à peine trois mois de compétition.
Introduite au calendrier depuis seulement quelques années mais déjà incontournable, l’Arctic Race of Norway passe son tour pour cette saison. En raison de la pandémie du coronavirus qui sévit actuellement en Scandinavie, la course prévue du 6 au 9 août est malheureusement annulée.
Pas d’Arctic Race of Norway en 2020
Du 6 au 9 août prochain, une partie des coureurs auraient dû participer à l’Arctic Race of Norway. Mais ils ne pourront pas le faire. Les organisateurs ont acté l’annulation de leur épreuve pour cette saison. Ils suivent ainsi les directives du gouvernement norvégien. Pour rappel, dans ce pays, tout rassemblement de plus de 500 personnes est interdit jusqu’au 1er septembre.
Concentrée dorénavant sur l’année prochaine, l’organisation a prévenu déjà sur le tracé qui sera emprunté. « En 2021, la course suivra le même parcours que celui initialement prévu pour cette année (ndlr : de Tromsö à Harstad).» Dans le communiqué, Knut-Eirik Dybal, président du comité d’organisation ajoute également que « l‘Arctic Race est bien plus qu’une simple course cycliste. Notre projet est de contribuer au développement du nord de la Norvège et nous sommes en discussion avec nos partenaires et les communautés locales pour explorer plusieurs activités alternatives, dans le strict respect des réglementations gouvernementales.»
La dernière édition de l’Arctic Race of Norway avait eu lieu entre le 15 et le 18 août 2018. Celle-ci s’était avérée très disputée avec un classement général des plus serrés. Alexey Lutsenko (Astana Pro Team) l’avait emporté pour une seconde aux dépends de Warren Barguil (Team Arkéa Samsic) porteur du maillot de leader le dernier jour. Ce qui était alors la septième édition de l’épreuve avait permis aussi à Bryan Coquard (Vital Concept – B&B Hôtels) ou encore Mathieu van der Poel (Corendon – Circus) de se mettre en évidence en remportant une étape chacune.
Il y a quelques jours Mathieu van der Poel lançait un appel en espérant une invitation pour prendre part au Tour de France. Celui-ci a été très certainement pas entendu comme le rapporte Cyclingnews. Le Néerlandais ne devrait pas être au Grand Départ prévu à Nice pour le moment au 29 août.
Le Tour 2020 n’invitera pas d’autres équipes
Le Tour de France 2020 sans Mathieu van der Poel ? Si c’était déjà le cas dans les faits car sa formation Alpecin-Fenix n’était pas invité, cela semble désormais une certitude. Aucune invitation de dernière minute ne serait attribuée et le plateau de formations engagées serait bien arrêté à 22. Pourtant le champion néerlandais a bien essayé de convaincre l’organisateur ASO d’inviter deux autres équipes dont la sienne à titre exceptionnel compte tenu du contexte. Philip Roodhooft (le manager de l’équipe, ndlr) est déjà en contact avec ASO. Je veux participer au Tour de France. Je ne pense pas vraiment à un autre Grand Tour. Je me concentre sur le Tour et les Classiques » expliquait-il dans les colonnes du Het Nieuwsblad.
D’autres objectifs pour Mathieu van der Poel
Pour Mathieu van der Poel, la volonté de découvrir le Tour de France s’est faite ressentir après que les Jeux Olympiques de Tokyo ont été reportés à l’année prochaine. Il faisait, à l’origine, de l’épreuve de VTT son principal objectif de l’année. Mais pour l’actuel champion du monde de cyclo-cross, il a fallu revoir ses plans. A défaut très certainement de pouvoir évoluer sur les routes de la Grande Boucle, sa priorité dans cette saison sera portée vers les classiques du nord. Le Tour des Flandres et Paris-Roubaix si programmés à l’automne constitueront ses principales échéances dans les mois à venir. Pour rappel, ce sont les formations B&B Hôtels-Vital Concept, Team Arkéa-Samsic et Team Total Direct Energie qui ont obtenu les trois invitations du Tour de France 2020.
S’il n’y a aucune course pour le moment, cela n’empêche pas les différentes formations de continuer à travailler. A l’image d’UAE Team Emirates, membre du WorldTour, qui vient d’officialiser la signature de Juan Ayuso, espoir du cyclisme espagnol.
UAE Team Emirates mise sur la jeunesse
Il est encore plus précoce que Remco Evenepoel. A seulement 17 ans, l’Espagnol Juan Ayuso s’est engagé avec une équipe professionnelle, UAE Team Emirates. Une collaboration qui va durer au moins cinq années. Cette formation appartenant à l’élite du cyclisme mondial réalise un joli coup en sachant que ce coureur est prometteur. Il est actuellement champion d’Espagne chez les juniors et compte six victoires cette année. Pour Juan Matxin, le manager d’UAE Team Emirates, c’était une évidence d’attirer cet espoir dans ses rangs. « Nous suivons Juan depuis longtemps. Il a à la fois un grand talent et la tête sur les épaules. Avec lui et ses parents, on réfléchit sur le moyen-long terme.»
✍️ We are delighted to announce that young Spaniard @juann_ayuso 🇪🇸 has signed a long-term contract to join us.
Durant sa première année, Juan Ayuso la passera dans une équipe de développement pour lui permettre de passer progressivement vers le monde professionnel. Il s’explique sur on engagement avec UAE Team Emirates. « Aujourd’hui, je suis un coureur complet, mais je pense que dans le futur je deviendrai plus un grimpeur. Mon premier contact avec l’équipe a été avec Matxin au milieu de la saison dernière et ensuite j’ai passé un peu de temps à leur camp d’entraînement cet hiver. Là, j’ai eu l’opportunité de voir comment l’équipe fonctionnait. J’ai été impressionné par la structure de l’équipe et par la très bonne atmosphère entre les coureurs. Ma décision de choisir UAE au lieu d’une autre équipe s’est faite parce que je pense que cette formation a une mentalité similaire à la mienne : elle est très ambitieuse et a une grande éthique de travail. Cette équipe est assez jeune et elle s’améliore chaque année, donc je n’ai aucun doute qu’elle deviendra la meilleure du monde très bientôt.»
D’abord prévu du 25 au 28 juin, puis reportés, les Championnats du monde de VTT n’auront finalement pas lieu à Albstadt (Allemagne). L’Union Cycliste Internationale (UCI) qui a offcialisé cette nouvelle travaille sur une possible solution de repli.
Albstadt passe son tour pour les mondiaux de VTT
La pandémie du coronavirus a eu raison des Championnats du monde de VTT. Si le report a été le premier choix, l’UCI a acté par le biais d’un communiqué que la commune allemande d’Albstadt ne serait pas en mesure d’accueillir cet événement. « L’UCI partage la déception de la communauté du cross-country et reconnaît les efforts réalisés par la ville d’Albstadt, la Fédération allemande de cyclisme et le land du Bade-Wurtemberg dans ces circonstances difficiles.» Et même si la fédération internationale du cyclisme va continuer à travailler sur une nouvelle date dans le calendrier avec une autre ville comme hôte, cela semble très clairement compromis.
We regret to announce that the 2020 UCI MTB XCO World Championships presented by @MercedesBenz due to take place in Albstadt 🇩🇪 from 25-28 June, are cancelled.
Pour plusieurs coureurs, c’est le point d’orgue de la saison qui est supprimé. A l’image de Mathieu van der Poel qui en faisait un des principaux objectifs après le report des Jeux Olympiques où la médaille d’or était son but. Le Néerlandais devra donc patienter encore pour inscrire son nom dans un palmarès trusté depuis plusieurs années par Nino Schurter. Le Suisse est champion du monde sans interruption depuis l’édition 2015. Chez les dames, impossible de ne pas évoquer Pauline Ferrand-Prévot qui avait signé son retour au sommet l’an passé. Au Mont-Sainte-Anne (Canada), elle s’était imposée sur le cross-country et le cross-country marathon.
Lors de la quatrième étape du Giro virtuel, la formation Bahrain-McLaren s’est démarquée. Auteur du meilleur temps cumulé avec son duo Fred Wright et Rafael Valls, elle a mis 1 heure 56 minutes et 55 secondes. Le parcours à réaliser faisait 25,92 kilomètres entre Bassano del Grappa et Madonna di Campiglio. La deuxième place du jour est revenue à Astana et la troisième à Jumbo-Visma, le tout à plus de neuf minutes. Au général de ce Giro virtuel, pas de changement en tête avec Astana qui dispose encore de 18 minutes et 33 secondes d’avance par rapport à Bahrain-McLaren alors que l’équipe italienne troisième pointe à plus de vingt minutes. Chez les dames, Trek-Segafredo a quasiment une demi-heure d’avance sur la formation nationale italienne vainqueur de cette étape.
Stage 16 Udine > San Daniele del Friuli #GiroVirtual by @EnelGroupIT results!!!
Take a look at these rankings 👉Maglia Rosa Pro Riders, Pink Race General Standing, Stage Results Pro & Pink Race!#Giropic.twitter.com/tSIzBJPuQT
Mercredi soir, Roxana Maracineanu a accordé un entretien à FranceInfo. La ministre des sports a notamment évoqué le Tour de France. Pour le moment, rien n’est acté de manière définitive concernant la prochaine édition, qui est programmée pour s’élancer le 29 août depuis Nice.
Une Grande Boucle en suspens
Le Tour de France 2020 pourra t-il se tenir ? Impossible de donner une réponse à l’heure actuelle. Seule l’évolution de la pandémie du coronavirus permettra d’en savoir plus dans les semaines à venir. Au micro de FranceInfo, Roxana Maracineanu la ministre des sports se veut prudente en écartant aucune hypothèse. « Pour que le Tour de France puisse avoir lieu, il y a certaines conditions qui doivent être remplies, un certain nombre de compétitions qualificatives qui doivent pouvoir se dérouler probablement au mois d’août, puisque le mois de juillet, ce n’est pas possible. Et puis avant, il faut qu’ils arrivent à rouler en peloton. Donc, pour l’instant, ce n’est pas le cas. Et aujourd’hui, il y a toutes ces incertitudes à lever qui tiennent finalement à la progression de la pandémie dans la société. Maintenant, il est trop tôt pour se prononcer. La doctrine actuelle n’impose ni son report, ni son annulation, ni sa tenue.»
La santé décidera de la tenue ou non du Tour de France
Pour rappel, le Grand Départ du Tour de France 2020 est prévu dans quatre mois, le 29 août précisément. Cela laisse forcément du temps pour prendre une décision ferme et définitive. La ministre des sports sait que la tenue de cet événement planétaire est essentiel pour le cyclisme avant d’ajouter que cela dépend de la situation sanitaire. « On garde tous espoir, évidemment. Moi, je suis consciente, que c’est essentiel pour la survie de beaucoup d’équipes professionnelles, et pour la poursuite de la carrière de beaucoup de nos champions cyclistes. Et évidemment, on fera tout le travail nécessaire pour que ça puisse aller dans ce sens. Mais, c’est l’évolution de la pandémie qui va en décider.»
L’entraînement possible à plus de trois mois du Tour
Pour le moment seule certitude, à partir du 11 mai, en France, les coureurs auront l’autorisation de sortir pour aller s’entraîner avec comme seule limite de ne pas s’éloigner à plus de 100 kilomètres de leur domicile tout en respectant les gestes barrières. « Je crois que la nouvelle qui a été annoncée mardi, c’est-à-dire la possible sortie des sportifs pour qu’ils recommencent leur entraînement, a réjoui les cyclistes qui n’attendaient effectivement que de pouvoir descendre de leur « home trainer » et pouvoir reprendre un vrai vélo pour aller plus loin qu’un kilomètre autour de chez eux. Eux, déjà, ils vont pouvoir reprendre l’entraînement.»
Les organisateurs de la Clasica San Sebastian et du Tour du Pays-Basque ont annoncé l’annulation de leurs deux épreuves pour 2020. Alors que la course par étapes avait été dans un premier temps reportée, les différentes mesures prises par le gouvernement espagnol ont poussé le comité d’organisation à renoncer.
Pas de Clasica San Sebastien ni de Tour du Pays-Basque
« Cela nous fait mal de communiquer cette nouvelle, en raison de la difficulté avec laquelle nous nous sommes battus pour maintenir les courses sur le calendrier, a déclaré Julián Eraso, président de l’organisation, dans un communiqué. Le Tour du Pays-Basque aurait pu se tenir durant la première semaine d’août et la Clasica San Sebastian aurait été disputée le dimanche de cette semaine. Mais nous ne pensons pas que c’est le bon moment pour organiser un événement massif, avec tout ce qui se passe. »
Vidéo de Cyclisme
Remco Evenepoel remporte la Clasica San Sebastian 2019
La Bretagne Classic, qui doit se dérouler le 25 août, veut maintenir son épreuve. Comme le rapporte Ouest France, malgré les nouvelles directives du Gouvernement, les organisateurs bretons sont en train d’imaginer comment modifier l’aire d’arrivée afin d’accueillir un certains nombre de spectateurs.
Payer pour assister à la Bretagne Classic ?
Alors que la crise sanitaire du Covid-19 a frappé de plein fouet le sport et le cyclisme, les organisateurs de la Bretagne Classic tentent de se réinventer. « On limitera le nombre de personnes sur la ligne d’arrivée à 3 000 spectateurs. Si on autorise des événements à moins de 5 000 personnes, on a l’espace pour accueillir le public. La ligne d’arrivée fait 1 km de long et 100 mètres de large, cela fait 100 000 m² », a expliqué Jean-Yves Tranvaux, organisateur à Plouay auprès de Ouest France. Et d’ajouter qu’une entrée payante pourrait être mise en place à hauteur de 10€ afin de restreindre encore le nombre de spectateurs. L’an passé, Sep Vanmarcke s’était imposé devant Tiesj Benoot et Jack Haig.
Après avoir contracté le coronavirus à la fin du mois de février, la situation de Fernando Gaviria s’est bien améliorée depuis. Le Colombien a même repris l’entraînement à son domicile qu’il avait retrouvé à la fin mars.
Fernando Gaviria retrouve le vélo
Fernando Gaviria va beaucoup mieux. Alors qu’il disputait l’UAE Tour il y a deux mois, le coureur d’UAE Team Emirates avait été contaminé par le coronavirus. Cela avait entraîné une mise en quarantaine de sa part, mais aussi d’une partie des autres participants. Les membres de Groupama-FDJ à l’image d’Arnaud Démare s’en souviennent. De son côté, le Colombien avait pu quitter les Emirats Arabes Unis après un mois passé là-bas et rentré en Colombie. Un mois plus tard, le voici de nouveau en mesure de s’entraîner.
Fernando Gaviria a fait état de sa situation actuelle à travers un message posté sur son compte Twitter. « Le coronavirus a été la cause de quelques journées stressantes mais je suis de retour à la maison, je me sens bien et j’ai repris l’entraînement. Je m’entraîne à la maison, car il y a des personnes vulnérables qu’il faut protéger.» Son pays la Colombie est pour l’heure en confinement, mais quelques uns de ses homologues coureurs comme Egan Bernal ont le droit de s’entraîner en extérieur sous certaines conditions.