Vainqueur de son tout premier Monument la saison dernière sur Paris-Roubaix, Greg Van Avermaet part désormais à la conquête d’un second sacre à l’occasion de Milan-San Remo. Auteur déjà de deux tops 10 dont une cinquième place lors de l’édition 2016 de la Primavera, le Belge fait figure de parfait outsider pour tenter de décrocher le succès sur la Via Roma de San Remo.

Greg Van Avermaet, un prétendant pour gagner Milan-San Remo

Un deuxième succès dans un Monument pour ce week-end ? C’est en tout cas ce que visera Greg Van Avermaet sur Milan-San Remo, et précédemment vainqueur de Paris-Roubaix en 2017. Le Belge peut légitimement croire en ses chances, même si le combat s’annonce rude et le niveau de la concurrence très élevé. Pour parvenir à ses fins, il lui faudra venir à bout de redoutables concurrents tels que Peter Sagan, Michal Kwiatkowski, Philippe Gilbert, et beaucoup d’autres. C’est dire la difficulté de la tâche qui attend le numéro 1 mondial de la dernière saison écoulée. Mais comme le prouve son statut, le coureur de BMC Racing Team est capable de relever ce défi. Depuis deux ans, il a pris une toute autre dimension en s’imposant ou en étant placé sur plusieurs courses du circuit World Tour. Et notamment dans les plus prestigieuses, cela tombe bien Milan-San Remo est l’un de ces rendez-vous vraiment à part.

Pour Greg Van Avermaet, la victoire dans la Primavera passera très certainement par l’attaque dans la Cipressa ou plus vraisemblablement dans le Poggio. Très bon puncheur, il aura tout intérêt de faire parler ses qualités d’explosivité comme dans les classiques flandriennes. Seul ou en groupe réduit, ses chances de victoire augmenteront largement par rapport à une arrivée groupée. N’étant pas un pur sprinteur, ce sera beaucoup plus difficile pour lui de rivaliser avec des coureurs comme Elia Viviani, Marcel Kittel ou Arnaud Démare qui sont eux des véritables spécialistes. A l’image de beaucoup de coureurs, Van Avermaet est condamné à l’exploit pour s’imposer dans ce Monument. Une première place difficile à atteindre, mais loin d’être impossible pour un tel champion.

https://twitter.com/BMCProTeam/status/973906050457001984

Composition de BMC Racing Team pour Milan-San Remo

• Alberto Bettiol
• Damiano Caruso
• Jempy Drucker
• Simon Gerrans
• Jürgen Roelandts
• Michael Schär
• Greg Van Avermaet

André Greipel va faire son retour sur Milan-San Remo après sa dernière participation qui date de 2015. L’Allemand sera d’ailleurs le leader de sa formation Lotto Soudal pour cette 109e édition.

André Greipel n’a jamais fait mieux qu’une 24e place sur Milan-San Remo

Le Gorille de Rostock est de retour sur la Primavera ! Après trois ans d’absence, sa dernière participation remonte au 22 mars 2015, André Greipel sera présent pour parcourir les 291 kilomètres de Milan-San Remo. Non remis d’une blessure en 2016, il s’était ensuite résigné à prendre part à la Classicissima en 2017, se trouvant « trop lourd » pour cette compétition qui se joue généralement dans les montées du Cipressa et du Poggio. En 2018, l’Allemand semble avoir changé d’état d’esprit et a décidé qu’il tenterait sa chance. À 35 ans, il ne reste plus beaucoup de temps devant lui pour essayer quelque chose sur Milan-San Remo. Surtout qu’en cinq participations, il n’a jamais fait mieux qu’une 24e place, c’était en 2014.

Pour André Greipel, envisager la victoire ne doit pas forcément être d’actualité. En perte de vitesse ces dernières saisons, il a tout de même deux victoires d’étapes à son actif cette année. C’était sur la première et la dernière étape du Tour Down Under en janvier dernier. Le sprinteur de la Lotto Soudal a aussi était assez performant sur Paris-Nice terminant deux fois 3e. Néanmoins, avec la concurrence qu’il y aura sur Milan-San Remo, la tâche sera compliquée. Michal Kwiatkowski, Julian Alaphilippe, Peter Sagan, Arnaud Démare ou encore Sonny Clobrelli seront de redoutables adversaires. André Greipel pourra tout de même s’appuyer sur son expérience, mais il faudra aussi avoir un peu de chance et espérer que cette 109e édition de la Primavera se joue au sprint.

Composition de la formation Lotto-Soudal pour Milan-San Remo 2018

• André Greipel
• Lars Bak
• Jasper De Buyst
• Jens Debusschere
• Jens Keukeleire
• Nikolas Maes
• Marcel Sieberg

Au départ de cette 109e édition de Milan-San Remo, Quick-Step Floors se révèle assurément comme l’une des équipes les plus redoutables du plateau. Avec pas moins de trois coureurs favoris pour la victoire finale, les ambitions sont très élevées du côté de la formation belge. Julian Alaphilippe, Philippe Gilbert et Elia Viviani auront la lourde responsabilité de triompher sur la Via Roma à San Remo.

La grosse armada chez Quick-Step Floors pour Milan-San Remo

Une équipe à faire pâlir tous les adversaires ! Quick-Step Floors arrive en force sur le premier Monument de l’année, en l’occurrence Milan-San Remo. Ils sont clairement trois dans cet effectif à pouvoir envisager la victoire finale : Julian Alaphilippe, Philippe Gilbert, Elia Viviani. Un trio redoutable sur le papier qui devra confirmer sur la route, car jusqu’à cette année aucun de ces trois coureurs a réussi à inscrire son nom au palmarès de la Primavera. Mais cette force collective pourrait bien être un sérieux avantage dans le final pour au moins l’un d’entre eux, et donc par conséquent pour Quick-Step Floors. L’équipe belge va pouvoir jouer sur deux tableaux différents. La carte de l’offensive avec les puncheurs Alaphilippe et Gilbert et aussi celle du sprint avec Viviani. Quel que soit le scénario, c’est l’une des rares formations qui peut être totalement sereine.

Julian Alaphilippe et Elia Viviani pour un premier Monument

Dans ce trio « magique » de Quick-Step Floors, Julian Alaphilippe espère concrétiser tous les espoirs placés en lui. Et enfin transformer ces multiples places d’honneur et podiums en victoire finale. Troisième de la dernière édition de Milan-San Remo, seulement battu au sprint par Pater Sagan et Michal Kwiatkowski, cela suffit à dire le niveau de performance que peut atteindre le Français. Réputé comme l’un des meilleurs puncheurs au monde, une attaque de sa part va être attendu sur le Poggio comme en 2017. Failli être décisive, elle le sera peut-être en 2018 pour le faire entrer dans une nouvelle dimension.

Ce Monument, Elia Viviani le recherche tout autant que son coéquipier tricolore. A domicile, l’Italien aura à cœur de briller dans une classique qui ne lui réussit pas énormément jusque-là. Son meilleur résultat est une neuvième place l’année passé. Mais depuis on passage chez Quick-Step Floors, le coureur de 29 ans a clairement un cap supplémentaire. Déjà vainqueur cinq fois depuis janvier, ce serait une confirmation qu’il a pris une nouvelle envergure. En cas de sprint, il sera un très grand favori pour devenir le premier Italien depuis Filippo Pozzato en 2006 à l’emporter.

Philippe Gilbert pour un pas de plus vers la légende

En plus d’Alaphilippe et Viviani chez Quick-Step Floors, il faudra aussi compter sur Philippe Gilbert. Prétendant à la victoire, le Belge s’est fixé cette course comme objectif prioritaire de sa saison avec Paris-Roubaix. C’est l’un des deux Monuments qui manquent à son incroyable palmarès. Aujourd’hui, il peut se targuer à 35 ans d’avoir notamment remporter deux fois le Tour de Lombardie et une fois Liège-Bastogne-Liège, le Tour des Flandres, le titre de champion du monde. C’est dire le niveau atteint par ce coureur, qui n’en a peut-être pas encore fini. Même si sa carrière est d’ores et déjà réussie et le place parmi les grands noms de ce sport, une première place sur Milan-San Remo serait un nouveau pas réalisé dans la légende.

We give you our line-up for the season's first Monument, @Milano_Sanremo:https://t.co/0bGRzJBZYv#WayToRide #MSR pic.twitter.com/n0J9iATAwe

— Quick-Step Cycling (@quickstepteam) March 14, 2018

Composition de Quick-Step Floors pour Milan-San Remo

• Julian Alaphilippe
• Philippe Gilbert
• Elia Viviani
• Tim Declercq
• Fabio Sabatini
• Maximiliano Richeze
• Iljo Keisse

Considérés comme des sérieux outsiders dans cette 109e édition de Milan-San Remo, Sonny Colbrelli et Vincenzo Nibali seront les co-leaders de la formation Bahrain Merida. Auteurs tous les deux de belles performances sur cette course ces dernières années, ils représentent les meilleurs espoirs de résultat dans leur équipe.

La fin de la disette italienne sur Milan-San Remo avec Colbrelli et Nibali ?

Et si c’était pour cette année ? Cela fait douze ans maintenant que l’Italie attend un sacre d’un de ses champions sur Milan-San Remo. Filippo Pozzato a été le dernier à s’imposer en 2006. Une vraie éternité pour ce grand pays du cyclisme, qui tarde à trouver un successeur. Mais ce grand jour pourrait bien arriver à l’occasion de cette édition. Membres de la Bahrain Merida, Sonny Colbrelli et Vincenzo Nibali représentent quasiment à eux deux les principaux espoirs transalpins. Seuls Elia Viviani, Matteo Trentin, voire Gianni Moscon peuvent aussi prétendre s’imposer dans ce Monument. C’est dire la pression qui repose sur ces coureurs dans un événement qui est vraiment à part dans une saison, et qui dépasse le cadre du cyclisme.

Une carte pour l’attaque, une autre pour le sprint chez Bahrain Merida

Pour en revenir aux co-leaders de chez Bahrain Merida, ils ont clairement deux caractéristiques bien différentes. Vincenzo Nibali, qui est le dernier de son pays à être monté sur le podium (3e en 2012), va devoir passer à l’attaque impérativement pour espérer quoi que ce soit. Au sprint, le vainqueur des trois Grands Tours serait battu d’avance. C’est pourquoi les passages de la Cipressa et plus vraisemblablement du Poggio seront décisives en ce qui lui concerne. Il faudra un très grand requin de Messine pour aller s’imposer sur la Via Roma de San Remo, mais un champion de sa dimension en est capable.

Et s’il ne réussit pas dans son offensive, il restera une autre option de poids du côté de Bahrain Merida avec Sonny Colbrelli. Le puncheur-sprinteur italien a aussi les qualités requises pour inscrire ce Monument à son palmarès. Sixième en 2014 ou encore treizième l’an dernier, sa présence constante aux avants-postes en fait un candidat crédible. Pas le plus envisagé pour le sacre, sa polyvalence pourrait enfin être récompensé.

https://twitter.com/Bahrain_Merida/status/974267528716455936

Composition de Bahrain-Merida pour Milan-San Remo

• Vincenzo Nibali
• Sonny Colbrelli
• Kristijan Koren
• Luka Pibernik
• Heinrich Haussler
• Franco Pellizotti
• Matej Mohoric

Vainqueur en 2016 de Milan-San Remo, Arnaud Démare se présente à nouveau comme l’un des principaux favoris du premier Monument de la saison. Le leader de Groupama-FDJ pourra compter sur une équipe entièrement dédiée à son service. En cas de succès de sa part, il deviendrait uniquement le second Français après Laurent Fignon à s’imposer pour la deuxième fois dans la Primavera.

Arnaud Démare prétendant à la victoire sur Milan-San Remo

Le grand moment est arrivé pour Arnaud Démare ! Avec Milan-San Remo disputée dans deux jours, c’est la campagne des classiques qui est lancée pour le Français. Une période de la saison où le Français est fortement attendu à travers trois Monuments, en tenant compte du Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Sur la Primavera, il arrive encore une fois dans la peau d’un candidat plus que crédible à la victoire. Ses antécédents dans cette épreuve parlent en sa faveur. Ancien lauréat en 2016, le coureur de Groupama-FDJ a également fini à une belle place d’honneur en 2017 (6e). C’est dire à quel point le champion de France se montre très performant dans cette course mythique du calendirier international. Et pour cette 109e édition, le niveau est là pour jouer une fois de plus les premiers rôles.

Arnaud Démare, seul leader de Groupama-FDJ

Son début de saison est plus qu’encourageant au moment d’aborder Milan-San Remo. Passant avec brio Paris-Nice grâce à un succès d’étape, il a fait le plein de confiance et s’est surtout rassuré après quelques places de second au Tour d’Algarve et à Kuurne-Bruxelles-Kuurne. A chaque fois sur ces rendez-vous, l’ensemble de la formation s’est mise à son service pour obtenir la victoire, et ce sera la même chose ce week-end. Arnaud Démare va pouvoir compter sur des fidèles lieutenants comme Mickaël Delage, Jacopo Guarnieri ou encore Davide Cimolai pour parvenir à ses fins. Plus que n’importe quelle autre équipe, tout repose sur un seul homme. C’est dire la pression qui pèse sur le champion de France. Mais il a largement prouvé par le passé que ce n’était pas un problème, bien au contraire.

https://twitter.com/GroupamaFDJ/status/973974543034327041

Composition de Groupama-FDJ pour Milan-San Remo

• Arnaud Démare
• Jacopo Guarnieri
• Davide Cimolai
• Ignatas Konovalovas
• Olivier Le Gac
• Mickaël Delage
• Matthieu Ladagnous

La formation Sky a annoncé ce jeudi l’équipe qu’elle alignera sur Milan-San Remo. Sans surprise, Michal Kwiatkowski, vainqueur de la Primavera en 2017, sera de la partie pour essayer de conserver son titre.

Michal Kwiatkowski a fait le plein de confiance avant Milan-San Remo

Dire qu’il est favori n’est peut-être pas assez fort. Il est LE favori. Michal Kwiatkowski ne peut pas se cacher sur cette édition 2018 de Milan-San Remo. Vainqueur pour la première fois l’année dernière devant un certain Peter Sagan, le Polonais est très attendu pour la défense de son titre. D’autant plus qu’il est en très grande forme en ce début de saison. Sur quatre courses disputées depuis fin janvier, il en a remporté deux. Le coureur de la Sky s’est adjugé le Tour d’Algarve et, très récemment, Tirreno-Adriatico. Michal Kwiatkowski sait en tout cas que sa victoire sur la Course des deux mers va lui servir pour la Primavera, comme il l’explique sur le site de sa formation.

« Je pense que Tirreno-Adriatico est la meilleure préparation pour cette course, je suis toujours motivé pour bien rouler à Milan-San Remo et je sais à quel point il faut être chanceux pour être victorieux. » Milan-San Remo squad announced

Le Polonais semble en tout cas prêt à conserver son titre, chose qui n’a pas été faite depuis Erik Zabel en 2000 et 2001. L’Allemand l’avait aussi fait en 1997 et 1998. Pour Michal Kwiatkowski, ce serait un énorme exploit et il rentrerait surtout dans le cercle très fermé des coureurs qui ont gagné deux fois de suite la Classicissima comme Laurent Fignon, Eddy Merckx ou encore Roger De Vlaeminck. Le vainqueur de l’édition 2017 ne se met pas trop de pression.

« Avec une victoire à Milan-San Remo dans la poche, la pression sera moindre car je n’ai rien à prouver. J’ai juste besoin de me sentir bien, de faire une bonne course et nous savons avec San Remo qu’il faut aussi avoir de la chance. J’ai travaillé dur pour être en bonne condition pour Strade Bianche, Tirreno et espérons aussi à Milan-San Remo. » Milan-San Remo squad announced

Il faudra en tout cas être en forme samedi pour affronter Peter Sagan ou encore Michael Matthews. Michal Kwiatkowski sait qu’il pourra rouler libéré sur les 291 kilomètres entre Milan et San Remo. Pour faire la passe de deux ?

Composition de la formation Sky pour Milan-San Remo 2018

• Michal Kwiatkowski
• Ian Stannard
• Gianni Moscon
• Luke Rowe
• Salvatore Puccio
• Dylan van Baarle
• Lukasz Wisniowski

Chef de file de la formation UAE Team Emirates, Alexander Kristoff est l’un des plus sérieux prétendants à la victoire finale à l’occasion de la 109e édition de Milan-San Remo. Ancien vainqueur de l’épreuve en 2014, le Norvégien fait preuve d’une incroyable régularité. Lors des cinq dernières éditions de la Primavera, il n’est jamais sorti du top 10.

Alexander Kristoff dans les favoris de Milan-San Remo

Présent au palmarès de Milan-San Remo, Alexander Kristoff fait partie des quatre anciens vainqueurs engagés sur cette édition. En l’absence de John Degenkolb, il reste tout de même Simon Gerrans, Arnaud Démare et Michal Kwiatkowski, le dernier lauréat. Comme ces coureurs, le Norvégien a l’avantage non négligeable de s’être déjà imposé dans ce Monument. Une pression à supporter qui est par conséquent moindre, même si l’attente est toujours élevée envers un ex-gagnant. Du fait de son statut, le champion d’Europe est logiquement à nouveau cité parmi les probables vainqueurs. Le coureur d’UAE Team Emirates a terminé premier à deux reprises depuis le début de saison sur des étapes du Tour d’Oman et du Tour d’Abu Dhabi. Un niveau qui laisse penser que la même performance de 2014 peut être reproduite.

Cependant, son dernier Paris-Nice n’a pas été à la hauteur de ce qu’il aurait pu espérer. Jamais véritablement dans le coup dans les premiers jours à cause d’une baisse de forme physique, l’étape vers Sisteron finie à la cinquième place a pu quand même le rassurer. Mais pour arriver à ses fins, il lui faudra battre de sérieux adversaires. En lutte avec des sprinteurs comme Elia Viviani, Peter Sagan, Marcel Kittel, Arnaud Démare, le combat s’annonce âpre. Et loin d’être gagné d’avance, surtout que depuis le début de saison, le leader d’UAE Team Emirates paraît moins fort que ces coureurs. Mais la Primavera est la meilleure occasion de faire démentir tous les jugements et perceptions des deux premiers mois de compétition.

https://twitter.com/TeamUAEAbuDhabi/status/973944329449410565

Composition d’UAE Team Emirates pour Milan-San Remo

• Sven Erik Bystrom
• Oliviero Troia
• Simone Consonni
• Marco Marcato
• Ben Swift
• Diego Ulissi
• Alexander Kristoff

Prévus comme les deux meilleures chances de Trek-Segafredo au départ de ce Milan-San Remo, John Degenkolb et Giaccomo Nizzolo ont été contraints de renoncer au premier Monument de l’année. L’Allemand encore malade souffre toujours d’une bronchite qui ne lui permet pas de défendre ses chances, alors que son coéquipier italien est actuellement blessé à un genou. Deux énormes coups durs pour la même formation.

John Degenkolb et Giaccomo Nizzolo manquent Milan-San Remo

Deux forfaits coup sur coup ! C’est officiel, Trek-Segafredo devra faire sans aucun de ses deux principaux leaders pour Milan-San Remo. John Degenkolb et Giaccomo Nizzolo qui sont dans l’incapacité de disputer la Primavera laissent un grand vide dans leur formation. C’est sur eux que reposaient les plus grandes chances de résultat. Degenkolb s’est déjà illustré de la plus belle des façons dans cette course mythique. En 2015, il accrochait la Primavera à son palmarès, signant à cet instant son premier succès dans un Monument. Paris-Roubaix suivra dans la foulée trois semaines plus tard. C’est dire à quel point l’épreuve perd une sacrée tête d’affiche et à un degré moindre un autre coureur important, Giaccomo Nizzolo. Ex-champion d’Italie, il pouvait aussi prétendre à jouer les premiers rôles du fait de son statut de sprinteur régulièrement placé dans les premières positions. Il leur faudra attendre une année supplémentaire.

Jasper Stuyven, la meilleure carte

Du coup avec l’absence de ses deux meilleurs sprinteurs, c’est Jasper Stuyven qui devrait occuper le rôle de leader chez Trek-Segafredo. Plus attendu sur les classiques flandriennes, le Belge de 25 ans aura moins de pression à supporter du côté de Milan-San Remo. Ce n’est pas non plus à proprement parler son plus grand objectif de la saison compte tenu de ses caractéristiques. Le Tour des Flandres et Paris-Roubaix vont avoir une importance toute autre. C’est pourquoi il ne peut que surprendre avec un bon, voire un très bon résultat qui serait déjà une satisfaction.

https://twitter.com/TrekSegafredo/status/973983839969206272

Composition de Trek-Segafredo sur Milan-San Remo

• Jasper Stuyven
• Fabio Felline
• Koen de Kort
• Boy van Poppel
• Kiel Reijnen
• Ryan Mullen
• Gregory Rast

Encore incertain sur sa participation pour Milan-San Remo après son impressionnante chute intervenue sur Tirreno-Adriatico, Mark Cavendish sera finalement de la partie. Le Britannique visiblement remis, est en capacité d’être utile à son équipe Dimension Data malgré toujours une douleur à cause d’une côte cassée.

Mark Cavendish participe à Milan-San Remo

C’est déjà une victoire pour Mark Cavendish ! Le Britannique va pouvoir prendre part à la 109e édition de Milan-San Remo même s’il ne sera pas à son top physiquement. En effet depuis sa chute sur le contre-la-montre par équipes de Tirreno-Adriatico, il souffre d’une côte cassée. Une blessure qui lui permet tout de même de courir mais avec des ambitions revus à la baisse. Préparant dans un premier temps cet événement dans la peau d’un leader, les récents incidents le concernant ont modifié la donne. L’ancien vainqueur de la Primavera sera davantage un équipier au service de son équipe Dimension Data qu’autre chose. C’est même lui qui le concède volontiers, conscient de ne pas être en mesure de jouer la victoire comme en 2009.

«Je ne suis évidemment pas en état de gagner. Mais après avoir réussi à m’entraîner malgré la douleur ces derniers jours, j’ai l’impression de pouvoir soutenir mes coéquipiers.» Cavendish and Renshaw return for Milan-Sanremo

Edvald Boasson Hagen, leader de rechange

N’étant pas au maximum de ses capacités, il ne faudra donc pas compter sur Mark Cavendish pour peser dans le final. Les principaux espoirs de Dimension Data devraient reposer sur les épaules d’Edvald Boasson Hagen, qui devient le coureur protégé dans cette équipe. Habitué à occuper un tel rôle, cela ne devrait pas poser un problème au Norvégien qui est un habitué de Milan-San Remo en plus. Il s’apprête à s’élancer pour sa dixième Primavera, un chiffre impressionnant alors qu’il n’a que 30 ans. Mais jusqu’à présent, la grande performance dans ce Monument se fait toujours attendre. Une dixième place en 2015 reste à ce jour son meilleur résultat. Certainement pas un favori, Boasson Hagen est tout de même un sérieux outsider capable grâce à sa pointe de vitesse de s’illustrer sur la Via Roma de San Remo.

https://twitter.com/TeamDiData/status/973992653862907905

Composition de Dimension Data pour Milan-San Remo

• Mark Cavendish
• Stephen Cummings
• Edvald Boasson Hagen
• Mark Renshaw
• Jay Robert Thomson
• Julien Vermote
• Scott Thwaites

Ce samedi 17 mars aura lieu la 109e édition de Milan-San Remo, le premier Monument de la saison cycliste. Le parcours de Milan-San Remo 2018 sera similaire dans son intégralité à celui de l’édition précédente avec ses 291 kilomètres à parcourir et un départ traditionnel depuis la Via della Chiesa Rossa à Milan et une arrivée sur la Via Roma de San Remo. Parmi les coureurs engagés, les meilleurs sprinteurs au monde ainsi que les spécialistes des courses d’un jour seront tous réunis.

Parcours et profil de Milan-San Remo 2018

Ce samedi, c’est un parcours de Milan-San Remo de près de 300 kilomètres qui attend l’ensemble des coureurs partants pour cette nouvelle édition de la Primavera. Les équipes et coureurs engagés tenteront pour la plupart de succéder au Polonais Michal Kwiatkowski (Team Sky), vainqueur en 2017, et auteur d’un début de saison cycliste remarquable avec des victoires au classement général du Tour d’Algarve et tout récemment sur Tirreno-Adriatico. Comme souvent, les premières heures de ce parcours seront avant tout une mise en bouche, ce qui permettra notamment aux échappés de prendre de l’avance sur le peloton et accessoirement de « montrer le maillot ». Pendant plus de 100 kilomètres, le parcours  de Milan-San Remo 2018 proposé aux coureurs sera tout plat et dépourvu de la moindre difficulté.

Milan-San Remo 2018 et ses capo

C’est seulement à partir du Passo del Turchino que la course entrera dans une nouvelle dimension. Plus que l’ascension en elle-même avec de faibles pourcentages, c’est la descente qui pourra occasionner des premiers écarts dans le peloton. Le sommet de cette difficulté est située à près de 150 kilomètres de l’arrivée. Ensuite, une nouvelle longue portion plate attendra les protagonistes de cette 109e édition de Milan-SanRemo.

Les Capo vont s’enchaîner pendant une petite quinzaine de kilomètres avec le Capo Mele, Cervo et Berta , parcourus dans cet ordre. Ce sont les premières réelles difficultés du parcours qu’ils franchiront avant d’entrer dans le final de la Primavera. La Cipressa , qui doit être franchie à un peu moins de vingt kilomètres de la via Roma provoque généralement une première sélection avant le non moins mythique Poggio. C’est dans cette montée ultime, avant de redescendre sur San Remo que les puncheurs seront amenés à mettre en difficulté les sprinteurs. Selon les éditions, le dernier mot ne revient pas forcément au même type de coureurs d’une année sur l’autre, ce qui donne un aspect très indécis au premier Monument de la saison.

Leur participation à Milan-San Remo n’était pas encore assurée, mais la Sunweb l’a confirmé. Michael Matthews, blessé à l’épaule sur l’Omloop Het Nieuwsblad, et Tom Dumoulin, qui avait abandonné Tirreno-Adriatico après une chute, seront bien présents sur la Primavera.

Michael Matthews, remis de sa blessure à l’épaule, sera présent sur Milan-San Remo

Tout va bien pour la Sunweb. La formation allemande devait un peu s’inquiéter de savoir si ses leaders pourraient participer à Milan-San Remo. Et bien ça sera le cas. Son sprinteur Michael Matthews, qui avait terminé troisième de la Primavera en 2015, est bien aligné pour l’édition 2018. L’Australien s’est remis de sa fracture à l’épaule contractée lors de l’Omloop Het Nieuwsblad le 24 février dernier. Le médecin de l’équipe, Anko Boelens, a donné son feu vert sur le site de la Sunweb.

« Michael a très bien progressé après s’être fracturé l’épaule sur l’Omloop Het Nieuwsblad. Il a été capable de faire un entraînement de haute qualité la semaine dernière, avec des niveaux de douleur tolérables et nous sommes confiants qu’il est prêt à courir à nouveau samedi à Milan-San Remo. » Team Sunweb Injury Updates

Tom Dumoulin fera son retour sur Milan-San Remo après son abandon sur Tirreno-Adriatico

Sa participation à Milan-San Remo était aussi mise entre parenthèse après son abandon sur chute lors de Tirreno-Adriatico. Mais Tom Dumoulin sera lui aussi présent ce samedi sur la Classicissima. Son accident sur la Course des deux mers n’a pas été grave pour le Néerlandais comme l’explique Anko Boelens.

« Après avoir abandonné  Tirreno Adriatico samedi, Tom a subi des coupures et des ecchymoses à cause de sa lourde chute. Après quelques jours de repos, il est en voie de guérison et il peut débuter Milan-San Remo ce week-end. » Team Sunweb Injury Updates

Que des bonne nouvelles pour Sunweb qui pourra s’appuyer sur ses deux hommes sur la Primavera. Michael Matthews reste la meilleure chance de victoire pour la formation allemande, mais l’Australien n’a participé qu’à une seule course, l’Omloop Het Nieuwsblad. Il n’est donc pas forcément dans un état de forme optimal avant Milan-San Remo.

Composition de la formation Sunweb pour Milan-San Remo 2018

• Michael Matthews
• Tom Dumoulin
• Sam Oomen
• Roy Curvers
• Nikias Arndt
• Lennard Kämna
• Edward Theuns

Sans un grand nom du peloton international engagé sur Milan-San Remo, mais avec quand même plusieurs atouts, Astana se présente comme une équipe capable de parer à tous les scénarios possibles. Avec des puncheurs pour animer la course, des coureurs rapides pour jouer leur carte en cas d’arrivée groupée, la formation kazakhe apparaît armée pour la victoire finale.

Astana sur deux tableaux à Milan-San Remo

Un sprint avec un peloton compact ou une arrivée en petit comité ? Tous les ans, c’est la même interrogation concernant l’issue de Milan-San Remo. Afin de se donner le maximum de chances de réussite, Astana pourra compter sur des puncheurs mais aussi des sprinteurs. Pour partir en costaud et tenter d’échapper à la vigilance du peloton, Alexey Lutsenko et Michael Valgren, Luis Leon Sanchez à un degré moindre auront cette responsabilité. Tous les trois en forme depuis le début de saison, ils ont le potentiel pour briller à l’occasion de la 109e édition de la Primavera. Vainqueur du Tour d’Oman, du Het Nieuwsblad ou encore porteur du maillot de leader sur Paris-Nice, le niveau de performance est clairement au rendez-vous.

Mais si la course se termine par un sprint, les espoirs pour Astana seront toujours présents. Avec Oscar Gatto et surtout Magnus Cort Nielsen, cette formation détient deux coureurs rapides qui sont largement en capacité de franchir toutes les difficultés du parcours. Certainement moins rapides que d’autres sprinteurs comme Marcel Kittel (Katusha Alpecin) ou Peter Sagan (Bora Hansgrohe), il reste néanmoins le fait de prendre en considération la longueur de l’épreuve (291 km) et le rythme imposé dans les cinquante derniers kilomètres. A ce jeu-là, leurs pointes de vitesse respectives pourraient leur permettre de signer sans conteste une très grande victoire, la plus belle de la carrière.

Our team for @Milano_Sanremo @OmarFraile @MagnusCort @gatto_oscar @AlexeyLutsenko3 @LLEONSANCHEZ @MichaelValgren @Davide_villella #MSR#AstanaProTeam pic.twitter.com/22PfVOFt2K

— Astana Pro Team (@AstanaTeam) March 13, 2018

Composition d’Astana pour Milan-San Remo

• Omar Fraile
• Michael Valgren
• Davide Vilella
• Luis Leon Sanchez
• Alexey Lutsenko
• Oscar Gatto
• Magnus Cort Nielsen

Nacer Bouhanni a dû déclarer forfait pour Milan-San Remo ce mardi, à cause d’une bronchite contractée sur Paris-Nice. L’intéressé a expliqué dans la foulée que ce n’était pas lui qui avait pris la décision et qu’elle venait de son équipe Cofidis. Le manager général de la formation, Cédric Vasseur, a de son côté donné des explications.

« Ce n’est pas moi qui ait déclaré forfait pour Milan-San Remo » a déclaré Nacer Bouhanni

On en apprend un peu plus chaque jour. Nacer Bouhanni a en effet donné de plus amples informations sur son forfait pour Milan-San Remo. Ce mardi, sa formation de la Cofidis annonçait qu’il ne pourrait pas participer au premier Monument de la saison à cause d’une bronchite aigüe contractée sur Paris-Nice. Le sprinteur tricolore a répondu à ce sujet à nos confrères de Cyclism’Actu. Le Lorrain, qui avait des ambitions sur la course italienne, a dû se plier au choix de son équipe.

« Ce n’est pas moi qui ait déclaré forfait pour Milan-San Remo. C’est une décision de la direction de l’équipe Cofidis, une décision que je ne peux qu’accepter et respecter même si moralement c’est dur pour moi car je voulais y être sur ce Milan-San Remo. J’étais rétabli et j’avais même eu le feu vert du médecin de l’équipe de chez Cofidis. Depuis dimanche matin, j’ai eu le feu vert pour aller faire du vélo. » ITW – Nacer Bouhanni : « Ce n’est pas moi qui ait déclaré forfait »

« Nous avons pris la décision que nous pensons être la meilleure pour Nacer » affirme Cédric Vasseur

Nacer Bouhanni semble, selon ses dires, ne pas avoir eu le dernier mot dans cette affaire. Ses propos ne sont pas passés inaperçus chez Cofidis, notamment pour Cédric Vasseur, le manager général de la formation nordiste. Chez nos confrères de La Voix du Nord, il a donné plus de détails.

« Nous avons pris la décision que nous pensons être la meilleure pour Nacer. On ne se faisait pas d’illusion depuis Paris-Nice sur ses chances à jouer un vrai rôle pour la victoire sur un parcours aussi complet que celui de Milan-San Remo. On se base aussi sur une analyse plus globale : il est tombé à Dubaï, puis à Oman ; il s’est préparé sur le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines pour fuir le mauvais temps, chez lui, à Nancy ; puis, il n’a pas été en mesure de performer. On pensait l’aligner pour gagner. Pas pour autre chose. […] On ne va pas reproduire l’expérience malheureuse du Tour de France 2017 que Nacer a disputé avec 70 % de ses moyens. On a vu le résultat : il a été placé en échec sur tous ses sprints, sa confiance s’en est ressentie et il s’est exposé à la critique. Il a besoin de reprendre confiance par une victoire. Quelle qu’elle soit… » Vasseur estime que c’est la bonne décision de ne pas aligner Bouhanni sur Milan-San Remo

Cédric Vasseur est donc clair dans son explication. Il préfère ne pas aligner Nacer Bouhanni sur Milan-San Remo car il n’est pas en forme et il préfère qu’il prenne son temps. Pour remplacer le Lorrain, Cofidis s’appuiera sur Christophe Laporte sur la Primavera qui a lieu ce samedi.

Sans grand favori au moment de prendre le départ de Milan-San Remo, AG2R La Mondiale devrait être une formation placée sous le signe de l’offensive. Avec aussi aucun sprinteur en sa possession, les différentes ascensions du final seront autant d’opportunités pour tenter de provoquer une course de mouvement. C’est cette stratégie employée qui pourrait éventuellement mener l’un de ses coureurs vers la victoire.

Plusieurs cartes pour AG2R La Mondiale sur Milan-San Remo

La victoire passera assurément par l’attaque chez AG2R La Mondiale ! Sans sprinteur de niveau international engagé sur Milan-San Remo, une arrivée groupée est le scénario à éviter impérativement du côté de cette équipe française. Il faudra animer la course dans la Cipressa et dans le Poggio, voire encore en amont dans les Capo. C’est sans doute la seule issue pour espérer voir un de ses coureurs s’imposer dans cette course mythique.

Déjà neuvième en 2015, Tony Gallopin est celui qui affiche le meilleur résultat dans cet effectif. Participant pour la sixième fois, cela commence à en faire un habitué. L’expérience est un atout considérable pour prétendre à un excellent résultat dans n’importe quel Monument. Au Français maintenant d’essayer d’en profiter lors de cette classique italienne. Pour lui comme ses coéquipiers, la performance passera par une prise de risque. Attendre un sprint n’est pas du tout la solution à envisager, il serait battu d’avance.

Tout comme son compatriote Alexis Vuillermoz, qui affiche une belle forme en ce moment. Huitième du dernier Paris-Nice, le Français semble avoir passer un cap supplémentaire. Très bon puncheur, il devrait passer à l’attaque si les moyens physiques le lui permettent. Présent aux côtés des deux tricolores sur la Course au Soleil, le champion de Belgique Oliver Naesen est l’autre atout de l’équipe AG2R La Mondiale. Peut-être plus attendu à l’occasion des différentes classiques flandriennes, le coureur de 27 n’en reste pas moins un outsider dans la Primavera. A la fois capable de passer sur tous les terrains et d’être très endurant, la découverte de Milan-San Remo pourrait se transformer en jolie surprise.

https://twitter.com/AG2RLMCyclisme/status/973630025479147521

Composition d’AG2R La Mondiale pour Milan-San Remo

• Alexis Gougeard
• Stijn Vandenbergh
• Clément Venturini
• Cyril Guatier
• Tony Gallopin
• Alexis Vuillermoz
• Oliver Naesen