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Changement de nom et de parcours pour le GP E3

Célèbre course disputée dans les Flandres, le GP E3 va changer d’aspect en 2019. D’abord son appellation va évoluer pour devenir E3 BinckBank Classic. Mais surtout son tracé va subir quelques modifications tant au niveau du kilométrage total que celui des difficultés proposées.

UN GP E3 nouvelle version verra le jour en 2019

Une refonte importante. Le GP E3 qui se nomme désormais E3 BinckBank Classic va vivre un tournant dans son histoire. En plus de son changement de nom, d’autres modifications vont être apportées pour la prochaine édition. Elles concernent essentiellement le nouveau tracé qui vient d’être dévoilé. Par rapport à cette année, le final sera identique autrement-dit dans les quarante derniers kilomètres, il n’y a rien de significatif à signaler avec toujours la présence du Vieux Quaremont et du Tiegemberg. Pour le reste, des évolutions sont à noter.

En raison de l’Eikenberg, qui se retrouve impraticable, la route change quelque peu. Cette difficulté n’enchaînera donc pas avec le Taaienberg. Tout ça est à environ 70 kilomètres du terme de l’épreuve. De plus, quelques bosses supplémentaires seront rajoutées portant à quinze le nombre de monts à escalader sans oublier les cinq secteurs pavés prévus au programme. Au départ d’Harelbeke et jusqu’à l’arrivée, 203,9 kilomètres seront à parcourir soit une distance quasi similaire par rapport à 2018 (206,4 kilomètres). En mars dernier, c’est Niki Terpstra qui avait remporté cette classique pour la première fois de sa carrière. Le Néerlandais avait conclu en solitaire s’imposant devant son coéquipier Philippe Gilbert et Greg Van Avermaet. En 2019, la 62e édition se tiendra le vendredi 29 mars.

Stig Broeckx, victime d’un coma, est remonté sur le vélo

C’est à coup sûr une histoire poignante que celle de l’ex-coureur cycliste professionnel Stig Broeckx. Plongé pendant plus de six mois dans le coma, le Belge poursuit depuis un rétablissement progressif et ne cesse de gravir certaines étapes. La dernière en date a été pour lui de reprendre le vélo et effectué une première sortie.

Stig Broeckx renoue avec le vélo

La détermination n’a pas de limites. En voyant Stig Broeckx, ce dernier ne peut susciter que de l’admiration par rapport aux épreuves qu’il a dû traverser et voir où il se retrouve aujourd’hui. En effet, il y a encore deux ans et demi environ, le Belge était un coureur professionnel de la formation Lotto Soudal. Mais engagé sur le Tour de Belgique en mai 2016, son destin va alors basculer. Chutant lourdement à cause de deux motos, le Belge a connu de sérieuses complications par la suite. Subissant de graves dommages au cerveau, il a passé plus de six mois de sa vie dans le coma après avoir été déclaré en état végétatif.

Après cela, Stig Broeckx s’est réveillé et a dû se mettre à réapprendre les gestes a priori les plus simples. Il fallait notamment pour lui de nouveau se remettre à marcher et à parler. Une chose qu’il est parvenu à accomplir avec le temps. Mais ces derniers jours, une autre marche importante vient d’être franchie. En postant une photo de lui sur les réseaux sociaux, il était de nouveau sur un vélo en effectuant une sortie avec son VTT. Apparaître sur un vélo de route sera la prochaine étape a t-il assuré en se confiant à une ra.

Esteban Chaves prévoit un retour pour le mois de février

Absent de toutes compétitions depuis la fin mai, Esteban Chaves est en passe de voir le bout du tunnel. Le coureur de Mitchelton-Scott compte reprendre sur son tour national, le Tour de Colombie, qui se tiendra du 12 au 17 février prochain.

Esteban Chaves bientôt aligné au départ d’une course

Depuis quasiment six mois, Esteban Chaves n’a pas effectué le moindre jour de course. En cause, des pépins physiques qui l’ont éloigné tout ce temps loin de la compétition. Victime d’une mononucléose mais aussi d’une série d’allergies, sa dernière apparition date de la 21e et dernière étape du Tour d’Italie, soit le 27 mai. Une éternité pour un coureur, qui doit clairement être en manque et ne doit penser qu’à une seule chose, revenir dans le peloton au plus vite.

Après avoir vécu donc une saison 2018 très difficile malgré une victoire d’étape au Giro au sommet de l’Etna, la prochaine année aura certainement une saveur particulière pour le Colombien. Il s’apprête d’ailleurs à revenir en premier lieu sur ses terres à l’occasion du Tour de Colombie disputé à la mi-février. C’est en tout cas ce que le coureur de 28 ans a confié dans un entretien accordé à ciclo21.com. Son objectif est d’arriver fin prêt pour cette course par étapes. Et pour cela, cette période d’intersaison relèvera d’une importance toute particulière.

Tom Dumoulin pas certain de participer au Tour de France 2019

Deuxième de la dernière édition de la Grande Boucle, Tom Dumoulin ne sait pas encore ce qu’il fera en juillet prochain. Alors que le Tour de France devait normalement faire partie de son programme en 2019, le parcours dévoilé il y a un mois environ qui ne lui plaît pas beaucoup pourrait changer la donne.

Le Tour de France 2019 sans Tom Dumoulin ?

La saison 2019 est déjà dans les esprits, et notamment dans celui de Tom Dumoulin. Interrogé par le quotidien néerlandais De Telegraaf, le coureur du Team Sunweb a largement évoqué le Tour de France. Selon lui, remporter cette prestigieuse épreuve est son plus grand challenge. C’est pourquoi il nourrissait beaucoup d’ambitions pour la prochaine édition. Mais après avoir vu le tracé complet, rien n’est moins sûr qu’il y participe à court terme. 

« Je l’avais déjà dit en juillet, c’est mon objectif principalMais je ne sais pas si je vais tout miser là-dessus en 2019. »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Dumoulin n’est pas emballé à première vue par le Tour qui s’annonce l’été prochain. Pas favorisé par rapport à ses caractéristiques, il n’y aura que 27 kilomètres de contre-la-montre et beaucoup de montagne à très haute altitude (les 2 500 mètres seront dépassés à plusieurs reprises). Ce sont autant d’éléments qui semblent refroidir nettement le vainqueur du Giro 2017.

« Le parcours est loin d’être idéal pour moiEn fait, ces dernières années, je ne crois pas qu’il y ait eu un autre tracé qui me corresponde aussi peu. »

D’ici la fin de l’année, Dumoulin devrait annoncer ses priorités pour la saison 2019. S’il est déjà certain qu’il ne fera pas comme cette année le Giro puis le Tour de France, reste à savoir désormais quel Grand Tour aura sa préférence.

Bahrain Merida, encourageant mais peut mieux faire

Lors de cette saison 2018, Bahrain Merida n’aura pas démérité bien au contraire. Certains de leurs coureurs auront réussi à atteindre des performances significatives. Mais tous les points ne sont pas uniquement positifs, quelques désillusions ont émaillé l’ensemble du parcours. Des progrès sont encore à faire pour prétendre être meilleur.

Vincenzo Nibali l’âme de Bahrain Merida

S’il n’y a qu’un coureur à citer chez Bahrain Merida, c’est bel et bien Vincenzo Nibali. Leader charismatique de cette formation, son année fut en grande partie belle. Déjà vainqueur d’un Monument du cyclisme le Tour de Lombardie, il est parvenu à en rajouter un second à sa palette en l’occurrence Milan-San Remo. Un exploit d’autant plus remarquable que cette course davantage favorable aux sprinteurs, voire aux puncheurs n’est pas a priori celle qui convient le mieux au transalpin. Mais le requin de Messine a prouvé une nouvelle fois que c’était un coureur à part.

Pas réputé pour être un attentiste, son choix offensif s’est avéré payant. Jusqu’au bout, le champion italien a résisté au retour de la meute pour entrer un peu plus encore dans l’Histoire de son sport. Pour Bahrain Merida, leur chance est de l’avoir toujours dans ses rangs au moins une saison supplémentaire. Et ses dernières performances démontrent toujours sa compétitivité au plus haut niveau. Deuxième sur le Tour de Lombardie, il est seulement tombé sur un Thibaut Pinot des grands jours. Seul ombre au tableau, ses résultats dans les Grands Tours, mais qui sont facilement explicables. Toujours en lice pour faire un podium sur le Tour de France, une chute à la montée de l’Alpe d’Huez est venu ruiné tous ses espoirs. Et sur la Vuelta, cette course lui a servi davantage pour retrouver ses meilleures sensations, une chose bien réussie ensuite.

Matej Mohoric, la grande satisfaction

Autre coureur qui mérite d’avoir des éloges chez Bahrain Merida, c’est Matej Mohoric. Le Slovène a franchi une nouvelle étape dans carrière grâce à ses récentes performances. Vainqueur d’une étape au Tour d’Italie, il a débloqué son compteur dans ce Grand Tour après en avoir fait de même sur la Vuelta l’année précédente. Mais durant l’été, ce baroudeur et descendeur reconnu a dévoilé une autre palette. Sa capacité à briller sur des courses par étapes. Vainqueur à la fois du BinckBank Tour et du Tour d’Allemagne, il sera resté comme l’homme fort du mois d’août. Des résultats qui peuvent permettre d’avoir de belles perspectives pour la suite des événements.

Un groupe solide qui peut s’améliorer

Sinon, Bahrian Merida peut aussi compter sur ses membres plus expérimentés. A la tête de ceux là, Domenico Pozzovivo une nouvelle fois régulier cette saison. A 35 ans, il a égalé son meilleur résultat au classement général final du Tour d’Italie (5e). Une sacrée satisfaction alors qu’il occupait le statut de leader de sa formation. Il n’a pas démérité non plus sur les courses d’un jour comme le Tour de Lombardie (8e) et Liège-Bastogne-Liège (5e).

Une preuve s’il en fallait une que Pozzovivo demeure un élément essentiel au même titre qu’un certain Sonny Colbrelli. Mais ce dernier a dû attendre la toute fin de saison pour enfin l’emporter sur la Coppa Bernocchi et le Gran Piemonte. Pourtant, c’est pas faute d’avoir essayer auparavant notamment sur le Tour de France avec deux deuxièmes places. De quoi laisser un léger sentiment de frustration. Les frères Izagirre ont quant à eux affiché de belles performances sur les courses d’une semaine et même au-delà. Ion a terminé à la 4e place de Paris-Nice et à la 3e place du Tour du Pays Basque et fait un top 10 final sur la Vuelta (9e). Son frère Gorka est allé sur le podium de Paris-Nice (3e) mais surtout a obtenu une grande victoire en décrochant le titre de champion d’Espagne.

Movistar Team entre accomplissements et déceptions

En 2018, Movistar Team est réellement passé par tous les états. Cette équipe réputée du World Tour a alterné entre le bon, voire le très bon et plusieurs déceptions. C’est à l’image de leurs leaders qui ont chacun d’entre eux connu des fortunes diverses, parvenant plus ou moins à atteindre les objectifs fixés. Tout n’est pas à jeter, loin de là, l’équipe espagnole s’en tire quand même plutôt bien.

Alejandro Valverde, la figure emblématique de Movistar Team

Sans lui, la saison globale de Movistar Team n’aurait certainement pas la même dimension. Alejandro Valverde a grandement contribué à sa manière pour qu’elle soit plutôt une réussite. Toujours aussi fringant et compétitif malgré ses 38 ans, l’Espagnol a certainement surpris plus d’une personne au vu de ses résultats obtenus ces derniers mois. Du début à la fin de la saison, il aura été performant ce qui lui a permis de glaner un nombre important de succès. Pas moins de treize victoires ont été engrangées de sa part entre février et septembre. Un impressionnant total qui le place dans les coureurs les plus prolifiques en compagnie des sprinteurs que sont Elia Viviani et Dylan Groenewegen. C’est dire l’ampleur de la performance.

Ses deux moments forts de la saison avec le maillot de Movistar resteront très certainement son gain au classement général du Tour de Catalogne et ses deux victoires d’étapes acquises sur la Vuelta. Dans ce Grand Tour, il aura même pu croire un long moment remporter l’épreuve, voire monter sur le podium mais finalement le Murcian a dû se contenter d’une cinquième place. Mais cette déception relative a été vite oublié sachant ce qui s’est passé ensuite. Son année va rester une immense réussite grâce à sa conquête du maillot arc-en-ciel. Désormais champion du monde, c’est le graal suprême qu’il est parvenu à atteindre. Pendant la majeure partie de la prochaine saison, Valverde avec ce maillot prestigieux sur les épaules pourra se rappeler au bon souvenir de sa performance réalisée du côté d’Innsbruck.

Quintana-Landa, un duo qui déçoit

Si pour Alejandro Valverde, la saison a été une immense réussite. Nairo Quintana, autre coureur emblématique de Movistar Team, ne peut pas en dire autant. Décevant sur les Grands Tours, le Colombien n’aura pas réussi à atteindre son objectif de victoire finale, ni même de podium. Dixième du Tour de France et huitième de la Vuelta, les faits ne se sont pas déroulés comme espéré. Le grimpeur colombien a affiché certaines limites dans son domaine de prédilection, la montagne. Dans ces deux courses de trois semaines, il n’a pas été en mesure de suivre les meilleurs sur la longueur. Heureusement, sa victoire d’étape au Tour de Suisse et sur le Tour à Saint-Lary-Soulan sauvent un peu les apparences. Mais pour un coureur de sa stature, c’est un tout autre résultat qui pouvait être souhaité.

Mikel Landa a connu encore plus de difficultés pour sa première année dans cette équipe. Arrivé du Team Sky, l’Espagnol souhaitait s’affirmer comme un leader, et bien il s’est raté dans cette mission. Après des débuts prometteurs comme en témoigne sa victoire d’étape sur Tirreno-Adriatico et sa deuxième place finale au Tour du Pays Basque, la machine s’est enrayé par la suite. En retrait sur les classiques ardennnaises comme au Tour de Suisse, il ne va pas briller davantage au Tour de France malgré sa correcte septième place. Mais après avoir terminé quatrième l’année précédente, il peut être légitimement déçu. Puis, les dernières semaines se sont transformées en calvaire pour lui. Tombé à la Clasica San Sebastian, sa fin de saison a été largement perturbé.

Soler, Carapaz, la jeunesse florissante

Pour la suite, Movistar Team va pouvoir compter sur une nouvelle génération qui pousse fort et qui a déjà fait parler d’elle en bien en 2018. Marc Soler, a indéniablement passé un cap cette année. Le jeune coureur de 24 ans s’est particulièrement illustré dans les courses par étapes d’une semaine. Cinquième du Tour de Catalogne, il a surtout remporté Paris-Nice. Un premier accomplissement important dans sa carrière. Mais cela reste à confirmer dans les Grands Tours où Richard Carapaz, aussi jeune (25 ans), s’est révélé performant sur le dernier Giro. Pas forcément attendu au moment du Grand Départ, l’Equatorien a conclu la course au quatrième rang démontrant de belles dispositions dans la montagne. Son point culminant de l’année et une base très intéressante pour Movistar Team, qui peut voir l’avenir avec sérénité.

Team Sunweb proche de la saison inoubliable

La saison 2018 peut laisser quelques regrets au Team Sunweb. Souvent placée mais rarement vainqueur, cette formation n’est pas passé loin de vivre une année exceptionnelle. Pour autant, ses leaders se sont montrés à la hauteur et ont largement contribué à la réussite collective.

Tom Dumoulin, le symbole du Team Sunweb

Une très belle régularité au plus haut niveau, mais qui laisse un goût amer. Paradoxale, la dernière saison écoulée offre un double sentiment à Tom Dumoulin. A la fois celle du devoir accompli mais aussi celle d’une certaine frustration. Le Néerlandais aura accumulé les deuxièmes places dans les grandes compétitions. Terminant à la place de dauphin sur le Giro, la Grande Boucle et aux championnats du monde du chrono, il est passé proche de la perfection. Très peu de coureurs peuvent se targuer d’avoir fait aussi bien durant ces derniers mois. Compétitif sur une grande partie de la saison, le leader du Team Sunweb a démontré une nouvelle fois que c’était bel et bien une référence au niveau des Grands Tours. Seuls des immenses Chris Froome et Geraint Thomas ont réussi à le devancer au final du classement général. C’est dire tout de même le niveau de la performance atteinte.

Avec deux podiums supplémentaires récoltés de la part de Dumoulin, son palmarès sur les Grands Tours prend de plus en plus d’épaisseur. Cela en fait de manière logique un grand favori pour l’année prochaine. Faisant partie des meilleurs en montagne, et grand spécialiste de l’exercice du contre-la-montre, c’est évidemment un candidat redoutable à l’avenir. En tout cas, il aura à cœur de franchir en 2019 la dernière marche qui lui manque et voudra assurément reconnaître la joie du succès connu au terme du Giro 2017.

Des leaders au rendez-vous

En plus de Tom Dumoulin, deux autres coureurs ont permis au Team Sunweb de s’afficher au sommet de la hiérarchie. Même s’ils ont connu à un certain moment un creux, Michael Matthews et Soren Kragh Andersen se sont révélés performants dans le World Tour. Concernant le premier cité, sa saison peut être vraiment divisée en deux parties. Jusqu’à l’été, l’Australien a été davantage frustré, soit par les blessures ou le manque de victoires. Mais celles-ci sont arrivées en l’espace d’un mois entre août et septembre. Vainqueur d’une étape au BinckBank Tour mais surtout auteur du doublé GP de Québec et Montréal, cela lui aura permis de finir sur une excellente note.

La saison s’est également très bien terminée concernant Kragh Andersen. Le Danois est assurément l’une des révélations parmi la jeune génération. Le coureur de 23 ans commence véritablement à faire sa place dans le gotha du cyclisme mondial. Vainqueur d’une étape au Tour de Suisse, il aura surtout fait parler de lui en remportant Paris-Tours. C’est sa première grande classique inscrite au palmarès, ce qui laisse augurer de belles choses pour la suite. Mais le plus dur arrive désormais, le temps de la confirmation tout en affirmant son nouveau statut.

Le nombre de victoires, un point noir

Malgré ses nombreuses satisfactions, Team Sunweb peut clairement rester sur sa faim concernant les succès engrangés. Avec seulement onze victoires, c’est l’un des plus faibles totaux parmi l’ensemble des équipes du World Tour. Cette statistique décevante révèle certains manques dans cet effectif. En manque d’un sprinteur de carrure international tel que Fernando Gvairia, Elia Viviani ou Dylan Groenewegen, il est difficile de pouvoir prétendre à mieux. Mais aussi, cette formation repose fortement sur les performances de quelques coureurs. Mis à part Dumoulin, Matthews, Kragh Andersen, voire Kelderman ou Oemen, les autres sont davantage cantonnés au rôle d’équipier et ont rarement l’occasion de briller. Un point d’amélioration évident qui efface en rien les performances notables réalisées durant toute cette année.

Mathieu van der Poel une nouvelle fois impérial à Hamme

Un jour seulement après avoir remporté la manche de coupe du monde disputé à Tabor, Mathieu van der Poel est parvenu à enchaîner en signant une nouvelle victoire. Dominateur, le Néerlandais s’est imposé sur le tracé de Hamme, une épreuve comptant pour le DVV Trofee. 

Onzième succès de la saison pour Mathieu van der Poel

Qui va réussir à arrêter Mathieu van der Poel ? Visiblement personne pour le moment tant le Néerlandais affiche une supériorité déconcertante vis-à-vis de la concurrence. Une fois de plus et comme lors des dernières compétitions, il n’y a pas eu photo. Durant la troisième manche du DVV Trofee qui s’est faite à Hamme dans les Flandres, le porteur du maillot de champion d’Europe a dominé les débats comme attendu. Cependant par rapport à la veille à Tabor (République Tchèque) pour le compte de la coupe du monde, un adversaire aura su rester en sa compagnie un long moment.

Tom Meeusen, finalement deuxième de la course, aura réussi l’exploit de rester au contact du prodige du cyclo-cross jusque dans l’avant-dernier tour avant de devoir décrocher. A cet instant précis, c’était plié concernant l’issue de cette compétition avec un Mathieu van der Poel, qui reste au sommet et ne montre aucun signe de faiblesse. Vainqueur même avec 44 secondes d’avance, sa marge fut importante tandis que le troisième Laurens Sweeck a quasiment concédé pour sa part deux minutes, une minute et cinquante secondes pour être précis. Le leader actuel du DVV Trofee, qui est Toon Aerts, a de son côté finit à la huitième place lors de cette journée à deux minutes et une seconde de la tête. Si le Belge est encore en position idéale au général, Mathieu van der Poel revient très fort sur lui. Et il se pourrait bien qu’un changement en haut de classement intervienne dans les prochaines semaines.

André Cardoso conteste la sanction de l’UCI

Contrôlé positif à l’EPO en juin 2017 à l’approche du Tour de France, André Cardoso n’a pourtant connu sa sanction qu’il y a quelques jours, après seize mois d’attente. Finalement suspendu pour les quatre prochaines années, le portugais à décidé de faire appel de la décision du Tribunal Antidopage de l’UCI.

André Cardoso, un cas particulier

Même si il n’est pas rare pour des sportifs accusés de dopage de contester leur sentence, le cas de l’ancien coureur de la Trek-Segafredo est cependant différent des autres. En effet, après que l’échantillon du premier test antidopage (l’échantillon A) se soit avéré positif, André Cardoso avait demandé l’analyse d’un deuxième échantillon (l’échantillon B) comme l’autorise la règle de l’UCI. Mais à l’issue de cette seconde batterie de tests, l’échantillon B s’était révélé être « non concluant » : ni positif, ni négatif. Malgré cette incertitude, un an et demi plus tard, l’Union Cycliste Internationale a finalement validé la sanction de l’ancien équipier de Contador.

André Cardoso, qui clame son innocence depuis des mois, a donc annoncé faire appel de cette décision, affirmant que la procédure régulière antidopage n’a pas été respectée dans son cas. Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, le grimpeur de 34 ans a expliqué ce qu’il comptait faire pour sa défense : « À ce stade, je dois examiner toutes les options mais je compte collecter des fonds pour continuer la bataille juridique et prouver mon innocence. Pour moi, c’est une question de justice, car à moins de disposer des ressources financières d’un grand cycliste, il est impossible de se battre« .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mathieu van der Poel maîtrise son sujet à Tabor

Pour le compte de la quatrième manche de coupe du monde de cyclo-cross, Mathieu van der Poel s’est une nouvelle fois imposé. Largement dominateur, le Néerlandais tout récent champion d’Europe a disposé notamment de Michael Vanthourenhout et Lars van der Haar, qui ont réussi à finir sur le podium. Derrière, le champion du monde Wout van Aert a dû se contenter de la septième place.

Mathieu van der Poel gagne une 2e fois en coupe du monde cette saison

La razzia se poursuit ! Mathieu van der Poel est dans une période faste où il enchaîne les succès les uns après les autres. Récemment vainqueur des championnats d’Europe, en Superprestige à Gavere ou encore pour le compte du DVV Trofee, le Néerlandais s’est cette fois-ci illustré dans le cadre de la coupe du monde. Déjà lauréat il y a un mois environ à Berne, il vient de signer un second succès consécutif à Tabor en République Tchèque. Une victoire nette qui s’est rapidement dessinée.

Assez vite dans cette course, Mathieu van der Poel est parvenu à se détacher. Et comme lors des précédentes semaines, personne n’a été en mesure de le suivre, pas même Wout van Aert, l’actuel champion du monde qui est clairement en retrait pour le moment. A l’image des autres concurrents, le Belge pourtant une référence de la discipline a vu de loin la démonstration offerte par le coureur de Corendon Circus. Ce dernier a semblé en plus ne pas être au maximum de ses capacités. Une fois que l’écart avec ses plus proches poursuivants étaient faits, soit plus d’une trentaine de seconde, il a davantage géré son effort.

Après un peu plus d’une heure de course, van der Poel a finalement devancé d’environ quinze secondes Michael Vanthourenhout et Lars van der Haar. Toon Aerts toujours leader au classement général de la coupe du monde a terminé sur cette manche à la quatrième place. Le Belge a même conforté sa place de leader, car il a désormais 27 longueurs d’avance par rapport à Wout van Aert. Absent sur les deux premières manches aux Etats Unis, Mathieu van der Poel se retrouve désormais onzième mais à distance respectable, à 125 points exactement de la tête. Si ses espoirs de remporter le classement final sont quasiment nuls, sa remontée est sans doute loin d’être terminée. La cinquième épreuve comptant pour la coupe du monde aura lieu dans une semaine seulement à Coxyde en Belgique. 

Team LottoNL-Jumbo, une année accomplie et remplie de succès

De bout en bout, Team LottoNL-Jumbo aura marqué de son empreinte cette saison. Et plus particulièrement, ce sont ses leaders qui auront réussi à se mettre en évidence. Grâce à leurs différentes performances, ils ont permis assurément à leur formation de réaliser une saison plus qu’aboutie. Très prometteur pour la suite.

Roglic, Groenewegen les meilleurs éléments du Team LottoNL-Jumbo

Ils ne seront pas près d’oublier cette saison 2018. A la fois, Primoz Roglic et Dylan Groenewegen auront été des acteurs majeurs des derniers mois de compétition. Ils auront su s’imposer chacun dans leurs domaines de prédilection comme l’un des meilleurs sprinteurs au monde et spécialistes de courses par étapes. Une année à coup sûr charnière dans leurs carrières respectives.

Groenewegen a été parmi les coureurs ayant accumulé le plus de succès. Quatorze fois cette année, le Néerlandais aura levé les bras. Un impressionnant total qui a débuté au Dubai Tour en début février et qui s’est achevé en octobre sur le Tour of Guangxi. Entre temps, il se sera illustré sur Paris-Nice mais surtout au Tour de France avec deux victoires engrangées. Très impressionnant, le jeune coureur de 25 ans a encore passé un cap supplémentaire se plaçant comme l’un des plus rapides dans la dernière ligne droite.

Autre coureur qui s’affirme au plus haut niveau, Primoz Roglic a fait parler de lui sur de nombreuses épreuves. A l’aise dans les courses par étapes, il a dominé à la fois le Tour du Pays Basque et le Tour de Romandie sans oublier sa quatrième place obtenue au général du Tour de France. Arrivé sur le tard dans le cyclisme professionnel, le Slovène se révèle déjà comme une référence au haut niveau et devient de plus en plus un candidat crédible à un podium, voire une victoire finale dans un Grand Tour. Assurément, le prochain objectif à viser le concernant.

Un collectif homogène

En plus de ces deux individualités qui ressortent, d’autres coureurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu. A commencer par Steven Kruijswijk qui aura renoué avec un très bon niveau. En tout cas, c’est ce qu’il aura affiché dans les Grands Tours. Cinquième du Tour de France et quatrième du Tour d’Espagne, le Néerlandais s’est montré super régulier. Des bases très solides pour faire encore mieux la saison prochaine.

En 2019, Sepp Kuss sera aussi fortement attendu car les derniers mois lui ont permis de se révéler. Démontrant de belles qualités de grimpeur, l’Américain a été l’auteur d’une semaine incroyable sur le Tour de l’Utah. Cela demande évidemment confirmation, mais le potentiel est assurément intéressant. Tout comme chez Danny van Poppel, qui est l’autre sprinteur majeur de cet effectif. Vainqueur à deux reprises, le Néerlandais a sinon été souvent placé dans les sprints où il a montré un niveau prometteur. Sans oublier des coureurs comme George Bennett ou encore Enrico Battaglin, Team LottoNL-Jumbo aura été omniprésente et peut largement avoir le sentiment du devoir accompli.

Simon Gerrans passe du cyclisme … à la finance

C’est une nouvelle pour le moins surprenante qu’a annoncé Simon Gerrans sur ses réseaux sociaux il y a quelques jours. En effet, l’ancien coureur australien de 38 ans (retraité depuis seulement quelques semaines) entamera prochainement une reconversion dans la finance, au sein de l’antenne londonienne de la banque américaine Goldman Sachs.

Simon Gerrans, futur banquier à Londres

Dans une vidéo publiée jeudi sur son compte Twitter, l’ancien puncheur de la BMC a expliqué qu’il allait prochainement rejoindre le monde de la finance, après treize années de cyclisme professionnel : « ce sera un immense changement que de passer du cyclisme à la finance, mais je suis très impatient de débuter« .

Si cette radicale reconversion peut paraître étonnante au premier abord, elle n’est cependant pas due au hasard. En effet, ce changement de carrière de Simon Gerrans s’inscrit dans un programme mis en place par Goldman Sachs pour aider les sportifs de haut niveau à la retraite à retrouver du travail. Avant lui, d’autres athlètes avaient déjà bénéficié de cette opportunité, comme la joueuse de hockey sur gazon et médaillée olympique Emily Maguire.

 

 

Julian Alaphilippe commencera au Tour de San Juan et zappera Paris-Nice

Les premières lignes du programme de Julian Alaphilippe pour la saison 2019 sont désormais connues. Le Français a notamment annoncé au Berry Républicain qu’il ferait ses débuts au Tour de San Juan à la fin du mois de janvier. Autre choix important de sa part, Paris-Nice ne fera pas partie de son calendrier.

Julian Alaphilippe va mettre le cap sur l’Amérique du Sud

L’Argentine pour commencer. En 2019, la rentrée de Julian Alaphilippe aura lieu du côté du Tour de San Juan. Une course par étapes à laquelle va participer pour la première fois de sa carrière le coureur de Deceuninck – Quick-Step. Dans cette compétition, il devrait notamment croiser Peter Sagan, Fernando Gaviria, Mark Cavendish et devrait en toute logique faire équipe avec Remco Evenepoel, le dernier champion du monde juniors.

Après avoir disputé cette épreuve entre fin janvier et début février, Julian Alaphilippe restera quelques jours de plus en Amérique du Sud. Il enchaînera avec le Tour de Colombie, une autre course par étapes qu’il avait par contre déjà disputé l’an passé. Lors de cette première édition, le coureur auvergnat s’était même adjugé une victoire d’étape lançant de manière idéale son année. Bis repetita en 2019 ?

Pas de Paris-Nice en 2019

Pour son retour en Europe, Alaphilippe a choisi de privilégier l’Italie à la France. En mars, l’un des leaders de la formation Deceuninck – Quick-Step prendra part aux Strade Bianche avant de participer à Tirreno-Adriatico suivi de Milan-San Remo. Assurément, les premiers grands objectifs dans la saison du Français.

Ensuite, il n’y aura pas de changements par rapport à ce qui était connu en 2018. Le Tour du Pays Basque, qui lui avait permis de ravir deux étapes, sera de nouveau à son programme. La dernière compétition avant de se diriger vers les classiques ardennaises (Amstel Gold Race, Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège)il fera figure d’épouvantail.

Programme complet première partie de saison d’Alaphilippe

  • Tour de San Juan (27 janvier – 3 février)
  • Tour de Colombie (12 – 17 février)
  • Strade Bianche (9 mars)
  • Tirreno-Adriatico (13-19 mars)
  • Milan-San Remo (23 mars)
  • Tour du Pays Basque (8-13 avril)
  • Amstel Gold Race (21 avril)
  • Flèche Wallonne (24 avril)
  • Liège-Bastogne-Liège (28 avril)

Peter Sagan remporte le Critérium de Shanghaï, Geraint Thomas 2e

Au terme des 60 kilomètres de course, le Critérium de Shanghaï est revenu cette année à Peter Sagan (Bora Hansgrohe). Le triple champion du monde s’est adjugé la victoire au sprint devant Geraint Thomas (Team Sky) et Matteo Trentin (Mitchelton Scott).

Peter Sagan vainqueur du Critérium de Shanghaï 2018

Un maillot vert, un maillot jaune et un maillot de champion d’Europe… Le Critérium de Shanghaï s’est conclu par un podium royal avec trois coureurs qui auront marqué de leur empreinte cette saison. Que ce soit Peter Sagan lauréat de Paris-Roubaix, Geraint Thomas vainqueur du Tour de France et Matteo Trentin nouveau champion du continent européen, ils ont fait le spectacle dans cette épreuve chinoise.

C’est dans la dernière partie de course que ces coureurs accompagnés de Pierre Latour (AG2R La Mondiale) se sont portés à l’avant. A 10 kilomètres du terme, ils ont creusé un avantage conséquent de près de 20 secondes. Ensuite, Thomas et Trentin ont essayé chacun leur tour de filer en solitaire, mais Sagan s’est montré vigilant et surtout un ton au-dessus physiquement. Au sprint, le Slovaque n’a pas rencontré de difficultés pour remporter cette édition. 

Si l’enjeu était assez mineur, ce critérium organisé par ASO sert avant tout à promouvoir la discipline en Chine et plus généralement en Asie. Il y a deux semaines, certains coureurs s’étaient déjà retrouvés lors du Critérium de Saitama qui se déroulait au Japon et avait été remporté par Alejandro Valverde, l’actuel porteur du maillot arc-en-ciel.

https://twitter.com/LeTour/status/1063678061411917824

Wout van Aert autorisé à trouver une équipe pour la saison 2019

Depuis le mois de septembre, Wout van Aert était en conflit avec Sniper Cycling, qui n’acceptait pas la rupture du contrat de son coureur phare intervenu dans le même temps que la fusion avec Veranda’s Willems-Crelan. L’Union Cycliste Internationale a pris la décision d’autoriser le champion du monde de cyclo-cross à s’engager avec n’importe quelle équipe d’ici le 31 décembre. 

Wout van Aert libre pour la prochaine saison

Le verdict est tombé. Après plusieurs semaines d’incertitude, l’affaire mettant aux prises d’un côté Wout van Aert et de l’autre Sniper Cycling a été résolue. C’est l’UCI qui s’est saisi de ce conflit et a donné le droit au coureur belge de s’engager où il le souhaite pour disputer la prochaine saison sur route. C’est l’avocat du spécialiste de cyclo-cross Walter Van Steenbrugge qui a rendu publique cette annonce auprès de l’agence Belga.

« Nous avons reçu un message officiel de l’unité légale de l’UCI aujourd’hui indiquant que Wout van Aert peut négocier librement avec un nouvel employeur, dans la mesure où ce transfert est réalisé avant le 31 décembre 2018. Cela signifie que Wout van Aert peut désormais entamer des négociations avec une nouvelle équipe, afin qu’il puisse débuter la prochaine saison de cyclisme sur route. »

Une nouvelle qui enlève assurément un sacré poids des épaules de Wout van Aert, qui va pouvoir aborder les discussions sur son avenir avec plus de sérénité. Il avait rompu son contrat avec Sniper Cycling depuis deux mois environ et avait décidé désormais de défendre les couleurs de Cibel-Cebon lors de la saison de cyclo-cross. Reste à voir quel sera son choix pour la future saison sur route. Déjà certain de courir pour le Team LottoNL-Jumbo en 2020, rejoindre la formation néerlandaise plus tôt que prévu est une possibilité plus que crédible. A moins qu’il ne décide de signer en faveur d’une autre structure pour l’an prochain.

AG2R La Mondiale poursuit sa progression dans l’élite mondiale

AG2R La Mondiale est une équipe qui tente de faire sa place parmi les plus grands. Cela n’est pas une mince affaire, mais certains résultats obtenus cette saison démontrent que cette formation française est sur la bonne voie. Capable de beaux coups d’éclats et de se révéler performant dans l’environnement extrêmement concurrentiel World Tour, elle devra l’être constamment pour prétendre atteindre le sommet de la hiérarchie.

Bardet, Naesen, des valeurs sûres chez AG2R La Mondiale

Briller sur tous les types de courses, des pavés du nord au classement général des Grands Tours. Tel était l’ambition affichée par AG2R La Mondiale pour cette saison. Cet objectif a été relevé en partie grâce particulièrement à de beaux résultats obtenus dans le calendrier World Tour. Des classiques aux courses par étapes, des coureurs de la formation française se sont révélés brillants. Pour autant, tout n’a pas été au beau fixe. Certaines déceptions ont été connues tout comme le nombre de victoires (15) qui restent assez faible par rapport à d’autres concurrents.

Passé un peu par tous les sentiments, l’exemple de Romain Bardet en est la meilleure illustration pour qualifier la saison générale d’AG2R La Mondiale. Son leader fidèle au rendez-vous est passé à peu de choses près de rendre sa saison exceptionnelle tout simplement. Particulièrement brillant dans les courses d’un jour, le Français a terminé à la deuxième place des Strade Bianche, à la troisième place de Liège-Bastogne-Liège et fini comme vice-champion du monde, seulement battu par Alejandro Valverde. Une incroyable régularité dans de très grandes épreuves du cyclisme qui manque seulement d’une victoire de prestige pour couronner le tout. Mais cela n’enlève en rien aux elles performances du grimpeur tricolore.

A l’avenir, il peut même nourrir à travers ces résultats de fortes ambitions sur d’autres rendez-vous que simplement les courses par étapes où il reste aux avants-postes. Troisième du Critérium du Dauphiné, c’est surtout sa sixième place finale au Tour de France qui a laissé un goût amer. Venu pour faire au moins aussi bien, voire mieux que ses deux podiums précédents, le leader d’AG2R La Mondiale est tombé sur plus fort durant cette édition. Sa fin de saison a prouvé largement sa capacité de rebond. De quoi être confiant pour les prochaines échéances.

Autre leader majeur de l’effectif, Oliver Naesen a aussi un peu tout connu en l’espace de quelques mois. Très peu en réussite sur les Flandriennes malgré quelques places d’honneur, celui qui portait le maillot de champion de Belgique a profité de la deuxième partie de saison pour signer son principal fait d’arme de l’année. Vainqueur de la Bretagne Classic (épreuve du World Tour), il a véritablement écœuré la concurrence ce jour-là démontrant toutes ses qualités qui pourraient bien faire mal prochainement sur les classiques telles que le Tour des Flandres et Paris-Roubaix.

AG2R La Mondiale, un effectif de plus en plus solide

En plus de ses têtes d’affiche, impossible de ne pas évoquer Silvan Dillier. Recrue phare de la précédente intersaison, le Suisse s’est montré à la hauteur des attentes et a même surpris tout son monde. Sur Paris-Roubaix alors qu’il n’était pas le plus attendu, le coureur de 28 ans a réalisé une course fantastique qui s’est achevée à la deuxième place, battu seulement au sprint par un énorme Peter Sagan. C’est dire à quel point il est passé proche d’empocher un Monument et d’offrir par la même occasion le premier à AG2R La Mondiale depuis son apparition dans les pelotons.

Autre recrue, Tony Gallopin s’est montré aussi à la hauteur. Pourtant pendant un long moment dans cette saison c’était mal engagé, tout pouvait laisser présager à la saison pourrie. Mais après avoir connu de la malchance, le Français s’est affiché sous son meilleur jour lors de Vuelta en remportant au passage une étape. Venue au meilleur moment possible, cette victoire l’a permis assurément de finir sur une très belle note. Dans cette même compétition, Alexandre Geniez a également raflé une étape, ce qui porte son total à trois victoires sur la Vuelta. Se montrant une nouvelle fois important dans le dispositif d’AG2R La Mondiale, il a été à la fois capable de tenir un rôle de leader, d’équipier mais aussi de chasseur d’étapes.

Puis, d’autres coureurs ont confirmé qu’ils poursuivaient leur progression. Clément Venturini, Nico Denz, Benoît Cosnefroy ont chacun d’entre eux effectué des performances notables. Ils représentent la jeune génération dans cet effectif et au vu de leurs récents résultats, de belles choses peuvent être espérées de leur part pour la saison à venir. En plus de leurs leaders qui restent tous dans l’équipe, les prochains mois s’annoncent plus qu’intéressants.

André Cardoso suspendu 4 ans pour EPO

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Contrôle positif à l’EPO en juin 2017, André Cardoso a attendu jusqu’au mois de novembre 2018 pour connaitre sa sentence. L’Union Cycliste Internationale a tranché et a suspendu le coureur portugais pour 4 ans. A 34 ans, autant dire qu’il aura beaucoup de mal à revenir au cyclisme professionnel…

André Cardoso banni des pelotons pour 4 ans

Lors de l’annonce de son contrôle positif en juin 2017 après le Critérium du Dauphiné qu’il a fini à la 19e place et quelques jours avant le Tour de France pour lequel Trek-Segafredo l’avait sélection, André Cardoso a reçu une notification de l’UCI concernant un contrôle antidopage positif à l’EPO. Dès lors, le Portugais avait demandé l’analyse de l’échantillon B, qui s’avérait ni positif, ni négatif mais « non concluant ». « Le Tribunal Antidopage a reconnu le coureur coupable d’une violation du règlement antidopage (usage d’érythropoïétine *) et a prononcé une suspension de quatre ans à l’encontre du coureur », indique le communiqué de l’UCI. Cardoso pourra donc prétendre à un retour à la compétition en… 2021. Il aura alors 37 ans.

A LIRE : André Cardoso (Trek) positif à l’EPO, ici.

Une carrière en demi-teinte pour Cardoso

Après avoir fait ses gammes dans de petites formations Continentales, André Cardoso a franchi les paliers un à un. D’abord chez Caja-Rural, il intègre le World Tour par le biais de l’équipe Garmin-Sharp, devenue Cannondale peu après. Le Portugais ne compte qu’une victoire à son palmarès. Elle date de 2011. C’était sur ses routes nationales à l’occasion du Tour du Portugal. En World Tour avec Cannondale, il a notamment fini 14e d’un Giro et 18e d’une Vuelta montrant ainsi ses aptitudes en haute montagne. Cependant, sa carrière semble avoir pris fin brutalement.

UAE Team Emirates, un vrai goût d’inachevé

En 2018, UAE Team Emirates aura clairement souffert et affiché certaines limites à travers certains coureurs. Cependant, quelques uns d’entre eux ont tout de même permis à cette formation de briller durant certains moments de cette saison. Mais trop peu nombreux, ils laissent l’impression que les résultats auraient pu être bien meilleurs.

Kristoff, Martin sauvent la mise pour UAE Team Emirates

Sans eux ou presque le bilan n’aurait pas été loin d’être catastrophique. Alexander Kristoff et Dan Martin permettent clairement à leur équipe UAE Team Emirates de relever la tête. Vainqueurs respectivement d’une étape au Tour de France, ils sont à eux deux les rares satisfactions de cette saison qui aura été particulièrement difficile. En effet, cette formation n’a pas beaucoup eu les honneurs du succès. De janvier à la mi-octobre, seulement douze victoires ont été comptabilisées dont celles justement acquises lors de la Grande Boucle. Ce sont sans conteste les deux plus prestigieuses. Martin avait ouvert le compteur sur la sixième étape en s’imposant en solitaire au Mûr de Bretagne avant que son coéquipier norvégien Kristoff suive la même voie en gagnant l’étape des Champs Elysées. Ce dernier a sinon remporté quatre autre succès mais sur des épreuves plus modestes tandis que Martin a aussi levé les bras sur le Critérium du Dauphiné.

Au rang des satisfactions, Diego Ulissi peut également en faire partie même si sa saison n’a pas été parfaite. Vainqueur d’une étape au Tour de Suisse, l’Italien a quand même au moins fois pu goûter à la victoire. Sinon comme à son habitude, ce puncheur a affiché quelques belles places d’honneur sur des courses relevées comme le Tour Down Under, le GP de Montréal ou encore le Tour de Turquie.

Des déceptions légitimes

Parmi les figures importantes de cet effectif, Rui Costa s’est plutôt révélé décevant. Habitué à de fabuleux coups d’éclats, l’ex champion du monde a été cette fois-ci plus discret. Ne comptant pas le moindre succès ces derniers mois, sa performance réalisée sur le Tour de Romandie reste assurément la plus belle. Cinquième du classement général, il aura atteint un niveau qui lui a quasiment permis de lutter avec les meilleurs. C’est quasiment la seule fois que ce cas de figure s’est présenté en 2018. Sinon, le Portugais a davantage été dépassé.

Mais la grosse désillusion chez UAE Team Emirates est assurément à mettre à l’actif de Fabio Aru. Fortement attendu, l’ex champion d’Italie a connu une saison galère, il n’y a pas d’autres mots. A aucun moment de la saison, le coureur de 28 ans n’a semblé en mesure de pouvoir lutter avec les meilleurs. Très souvent dépassé, ses résultats ont été pour l’intégralité d’entre eux assez modestes. Lui qui avait notamment de grandes ambitions sur les Grands Tours est passé totalement au travers. Contraint à l’abandon sur le Giro, il a terminé la Vuelta à une anecdotique 23e place finale. Une saison clairement à oublier. Une revanche va être attendue de sa part en 2019 comme pour la majorité de ses équipiers.

Trek-Segafredo, des leaders qui assurent, des coureurs qui déçoivent

Atteignant la barre des vingt succès cette saison, Trek-Segafredo a connu plusieurs satisfactions avec des coureurs plus ou moins expérimentés. Les coureurs phares de l’effectif ont su tenir leur rang. De quoi effacer les quelques déceptions qu’a pu vivre la formation américaine World Tour avec certains de leurs éléments.

Les tauliers de Trek-Segafredo affichent un joli bilan

En 2018, Trek-Segafredo est une équipe qui aura fait parler d’elle grâce à ses coureurs les plus emblématiques. Heureusement car sans eux, le bilan affiché aurait été tout autre. Dans cet effectif, un retour au premier plan est particulièrement à souligner, celui de John Degenkolb. L’Allemand qui avait connu des dernières saisons plus compliquées, passées plus dans l’anonymat, s’est très bien rattrapé ces derniers mois. Le sommet de son année a même été atteint sur la plus grande course au monde, en l’occurrence au Tour de France où il a enlevé la neuvième étape. Celle-ci amenait les coureurs jusqu’à Roubaix et exigeait de franchir plusieurs secteurs pavés empruntés sur Paris-Roubaix. L’ancien vainqueur de l’Enfer du Nord s’est rappelé à ce bon souvenir en réalisant la journée parfaite. Une victoire qui marque en quelque sorte son retour au premier plan. Cela est forcément prometteur pour la suite.

Un optimisme qui peut être également partagé concernant Jasper Stuyven. Le Belge qui aura gagné trois fois cette saison aura démontré surtout une très belle régularité. Désormais considéré comme un coureur très attendu dans les courses flandriennes, il a été plus qu’à la hauteur même s’il a manqué un résultat vraiment significatif, de grande ampleur. Entre le Het Nieuwsblad, le GP E3 Harelbeke, Gand-Wevelgem, A Travers la Flandre, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, le coureur de 26 ans n’est jamais sorti du top 10. Une très belle promesse pour l’avenir et forcément un sérieux prétendant dès l’année prochaine pour accrocher l’une de ces épreuves à son palmarès. C’est d’ailleurs en Belgique que toutes ses dernières victoires ont été obtenues (étape du BinckBank Tour, GP de Wallonie, GP Jef Scherens). Preuve qu’il peut briller sur un très grand nombre d’épreuves et tout au long de la saison.

Des révélations au plus haut niveau

Si Degenkolb et Stuyven était déjà des coureurs reconnus dans le peloton international, ce n’était pas le même cas de figure pour Mads Pedersen. Mais assurément, le jeune danois s’est fait connaître en l’espace d’une seule journée. Cela remonte en avril dernier sur le Tour des Flandres. Un des cinq Monuments du cyclisme que va éclabousser de toute sa classe le coureur de 22 ans. Auteur d’une course remarquable, il va terminer en deuxième position, seulement battu par Niki Terpstra. Un podium aussi inattendu que révélateur d’un très grand talent, qui reste à confirmer sur le long terme. En tout cas dans le reste de la saison, il ne s’est pas arrêté en si bon chemin s’imposant sur le Tour de l’Eurométropole.

Pour sa part, Toms Skujins est un peu plus âgé déjà (27 ans) mais il a véritablement connu la meilleure de sa carrière et de loin. Un cap a été franchi par le Letton, qui a affiché un niveau de performance plus qu’intéressant. Vainqueur au passage d’une étape au Tour de Californie et aux Trois Vallées Varésines, ses deux succès sont loin d’être anodins. Obtenus face à une rude concurrence, ils lui ont permis de se construire une certaine réputation. A voir maintenant s’il arrivera à rester sur cette même dynamique sachant qu’il est aussi plus attendu.

Des failles dans l’effectif

A défaut de posséder dans ses rangs notamment Degenkolb, Stuyven, Pedersen ou encore Skujins, Trek-Segafredo manque d’un sprinteur de grande renommée ainsi que d’un coureur capable de jouer le classement général d’un Grand Tour. Dans ses deux aspects, cette formation est clairement en retrait par rapport à ses concurrents. Considéré comme un homme rapide, Giaccomo Nizzolo n’a trouvé la solution qu’une seule fois à l’occasion d’une étape du Tour de San Juan. Mais autrement à chaque fois, l’Italien souvent placé dans le top 3 ou top 5 est tombé sur plus fort que lui.

Un sentiment qui peut être partagé par Bauke Mollema, qui n’aura pas été avare de ses efforts comme il en a pris l’habitude, mais ça n’a pas forcément payé pour lui. Ce constat a été surtout visible sur le Tour de France et la Vuelta où ses nombreuses échappées n’ont mené à aucune victoire. Celle-ci tant convoitée est arrivée après sur le GP Bruno Beghelli sauvant quelque peu les différentes frustrations connues précédemment. Comme lui, Jarlinson Pantano n’a pu lever les bras qu’à une seule reprise. Vainqueur sur une étape du Tour de Catalogne, le Colombien n’a pas réussi à retrouver le même niveau par la suite. Un peu décevant. Mais globalement, il y a pas mal de signaux positifs à retenir de cette saison et une jolie dynamique à entretenir pour la prochaine.

Thomas De Gendt partant pour faire les trois Grands Tours en 2019

Si la saison est achevée depuis à peine quelques semaines, la prochaine est déjà à l’esprit des coureurs. Cette période de l’intersaison est propice à planifier un programme de courses, un moment important pour connaître les intentions de chacun. En ce qui concerne Thomas De Gendt, le menu s’annonce copieux avec notamment le Tour d’Italie, de France et d’Espagne. Rien que ça.

A LIRE AUSSI : Thomas De Gendt un coureur de Lotto Soudal jusqu’en 2020

Thomas de Gendt s’aligne sur toutes les courses de trois semaines

Giro, Tour, Vuelta. En 2019, pas un seul Grand Tour ne devrait se faire sans Thomas De Gendt. C’est en tout cas l’intention du coureur belge à cet instant. Et dire que cet incroyable défi que risque de se lancer l’un des membres de la formation Lotto Soudal est d’abord parti d’un sondage lancé sur le réseau social Twitter le 8 novembre. A travers son compte personnel, il avait demandé aux personnes qui le suivaient de donner leur avis sur les Grands Tours qu’il devaient inclure à son programme. La proposition Giro-Tour-Vuelta est celle qui est le plus revenue, atteignant le total de 45% sur 7 389 votes. De Gendt va donc bien suivre le résultat de ce sondage comme il l’a annoncé dans les colonnes du Het Nieuwsblad.

« Je vais commencer par le Tour Down Under puis je ferai Paris-Nice, le Tour de Catalogne, le Tour de Romandie, le Giro, le Tour et La Vuelta. Je dois encore en discuter avec l’équipe mais je peux plus ou moins choisir mon programme »

Si cela se confirme, ce sera bien la première fois que Thomas De Gendt va participer la même année aux trois Grands Tours. Un sacré défi en perspective pour celui qui en a fait quatorze depuis le démarrage de sa carrière. Depuis 2011, le coureur de 32 ans a pris part à six Tour de France, six Tour d’Espagne et deux Tour d’Italie pour trois victoires d’étapes obtenues au total et un maillot distinctif de meilleur grimpeur décroché sur la dernière Vuelta en septembre.

Rick Zabel (Katusha-Alpecin) se fracture la clavicule

La formation Katusha-Alpecin a révélé sur Twitter que son coureur Rick Zabel s’était fracturé la clavicule. Le coureur allemand est en effet tombé lourdement sur son épaule alors qu’il circulait sur une piste cyclable. Cette dernière était recouverte de feuilles selon l’intéressé, ce qui aurait provoqué la chute.

Rick Zabel opéré aujourd’hui

Relevé avec une fracture de la clavicule, Rick Zabel va être opéré dès aujourd’hui. Le coureur allemand âgé de 24 ans était déjà en pleine préparation pour la saison 2019. Il devait également se rendre ce weekend sur le Critérium de Shanghai. Malheureusement, celui qui est réputé pour sa pointe de vitesse ne pourra s’y rendre et devra également retarder sa préparation. « Je suppose que c’est la vie. De retour à zéro, récupérer de la blessure et recommencer à zéro », a-t-il publié sur sa page Facebook. Pour rappel, le jeune allemand s’était fait percuter par une voiture au mois de juin lors d’un entrainement. Décidemment malchanceux.

Rick Zabel encore deux ans chez Katusha-Alpecin

Arrivé en provenance de l’équipe BMC Racing Team au début de l’année 2017, Rick Zabel n’a pas encore su s’imposer comme le sprinteur de référence chez Katusha-Alpecin. Avec Marcel Kittel, la tâche s’annonce d’autant plus compliquée. A son palmarès, le jeune sprinteur allemand ne compte qu’une seule victoire : une étape du Tour d’Autriche acquise en 2015. Cette saison, sa meilleure place reste 4e de la 5e étape du Tour de Californie.

Groupama-FDJ s’affirme au plus haut niveau

La dernière saison écoulée restera comme un moment fort depuis la création de l’équipe FDJ (appelé désormais Groupama-FDJ) à la fin des années 90. Sur de nombreuses courses de très haut niveau, la formation française a largement prouvé qu’elle pouvait lutter avec les meilleurs mondiaux et même réussir à battre tout le monde. Un collectif à la hauteur des objectifs fixés.

Arnaud Démare, homme fort de Groupama-FDJ

Au démarrage de cette saison, les attentes étaient importantes autour de Groupama-FDJ mais surtout auprès de Thibaut Pinot et Arnaud Démare. Principaux leaders de cet effectif, ils avaient différents objectifs à relever. S’ils n’ont pas tous été atteints, ils ressortent incontestablement grandis de ces derniers mois de compétition. Vainqueur dans des épreuves de prestige, ils ont assurément leur place parmi l’élite du cyclisme mondial.

Arnaud Démare s’est particulièrement distingué dans l’Hexagone. En mars dernier, le sprinteur français s’était imposé à l’occasion de la première étape de Paris-Nice. De quoi ajouter pour lui une très belle ligne à son palmarès dans la première partie de la saison 2018. Ensuite, il a fallu attendre un peu pour regoûter au succès. Les honneurs de la première place sont revenus sur la dernière étape, la neuvième du Tour de Suisse. Un joli prémisse de ce qui allait se dérouler un mois plus tard avec une victoire obtenue du côté de Pau sur le Tour de France. Comme l’année précédente, l’ancien vainqueur de Milan-San Remo n’est pas reparti bredouille de la Grande Boucle. Une véritable performance à souligner sachant la concurrence existante dans ce Grand Tour.

Mais ce bel été ne s’est pas arrêté là car seulement quelques semaines plus tard, Démare a été l’auteur d’une incroyable performance au Tour du Poitou-Charentes. Vainqueur de l’intégralité des étapes, il a réalisé un grand chelem inédit. Un vrai coup de force alors que cette épreuve comportait un contre-la-montre individuel, ce qui lui a permis de remporter au passage le classement général final.

Thibaut Pinot, une année charnière dans sa carrière

Autre homme fort de Groupama-FDJ, Thibaut Pinot est lui vraiment passé par tous les sentiments cette année. D’abord, la déception, l’amertume, le sentiment d’échec a prédominé avec son abandon intervenu du côté du Tour d’Italie. Lors de ce Grand Tour alors que tout semblait bien parti pour finir sur le podium, tout s’est écroulé à l’avant-dernier jour. Tous ses espoirs de finir un Giro quasiment parfait à la 3e place sont partis en quelques minutes après une terrible défaillance. D’autant plus décevant qu’avant le Grand Départ, il s’était distingué en remportant le Tour des Alpes, une course par étapes de cinq jours.

Sa saison a pris assurément un autre tournant à partir du mois d’août. Pour son retour après une assez longue coupure sur le Tour de Pologne, le Français va terminer à une satisfaisante troisième place au général. Un beau signal de ce qui va se passer quelques semaines plus tard. A l’occasion de la Vuelta, le leader de Groupama-FDJ va se montrer à la hauteur du rendez-vous en remportant deux étapes et non des moindres. Il s’est imposé en solitaire aux Lacs de Covadonga, arrivée mythique et à Andorre en battant au passage Simon Yates futur vainqueur de l’épreuve. Ce Grand Tour lui a permis de passer un cap et cela va se confirmer sur la dernière partie de saison.

En Italie durant le mois d’octobre, Thibaut Pinot va entrer dans une autre dimension. Vainqueur de Milan-Turin, sa première grande classique au palmarès, il va faire encore mieux en s’offrant son premier Monument. Impérial sur le Tour de Lombardie, le Franc-Comtois est allé s’imposer en solitaire après avoir livré un splendide duel face à Vincenzo Nibali dont il est sorti vainqueur. Le genre de course, de journée qui donne à un coureur une nouvelle réputation. Avec cet immense succès, il est seulement devenu le 2e coureur tricolore du 21e siècle à accrocher un Monument après… Arnaud Démare, son coéquipier chez Groupama-FDJ.

Un collectif compétitif et plein d’espoirs

Outre Démare et Pinot, ses deux leaders, Groupama-FDJ a pu compter à la fois sur des coureurs d’expérience qui se sont montrés à leur avantage tout comme des jeunes en pleine progression. Obtenant le titre de champion de France, Anthony Roux a atteint le graal national à 30 ans passé. une belle preuve de persévérance pour ce coureur souvent placé mais pas souvent vainqueur et qui a été plus d’une fois dans la peau de l’équipier de luxe. Il va rester six mois au Lorrain pour briller avec sa tunique bleu-blanc-rouge avant de devoir la céder. Un maillot prestigieux que pourrait bien viser à l’avenir Marc Sarreau, qui a indéniablement franchi le niveau supérieur lors de ces derniers mois. Vainqueur cinq fois entre février et mai, le Français a affiché ses progrès dans le sprint. De là à prendre la même voie qu’un certain Arnaud Démare, cela demande confirmation.

Continuer à progresser va être aussi le but poursuivi par Valentin Madouas, qui a déjà montré toute l’étendue de son talent pour sa première année professionnelle. Très souvent placé dans les manches de Coupe de France et affichant un tempérament offensif, sa persévérance a payé lors de Paris-Bourges en octobre dernier. Sur cette classique, il a décroché sa première victoire. Peut-être la première d’une longue série qui ne fait que commencer pour le jeune coureur de 22 ans. En conservant tous ses éléments, un avenir radieux s’annonce pour Groupama-FDJ. Si 2018 a été un très bon cru, 2019 pourrait être encore meilleur. A suivre.

La Groupama-FDJ dévoile son équipe Continentale

Groupama-FDJ aura bien une seconde équipe en Continentale (3ème division) la saison prochaine. En effet, les dirigeants de la formation française ont présenté ce matin à la presse ce nouveau projet dans les locaux parisiens de leur sponsor titre. Les coureurs retenus et leur futur calendrier ont ainsi été dévoilés.

La « Conti » Groupama-FDJ, un objectif de formation

« L’idée est de développer et de former des coureurs qui puissent évoluer dans un avenir proche au plus haut niveau ». Tels ont été les mots de Marc Madiot pour décrire son nouveau projet. Le directeur de la Groupama-FDJ a en effet présenté ce matin l’effectif, le calendrier, et le staff de l’équipe Groupama-FDJ Continental, qui participera à la saison 2019. Et l’objectif est donc clair, il sera de former des coureurs, sans objectif chiffré de victoire.

Un effectif international

Pour ce faire, les dirigeants ont donc choisi d’aligner douze coureurs, de six nationalités différentes. Et à l’exception du capitaine Morgan Kneisky (31 ans), tous ont moins de 23 ans, et sont par conséquent dans la catégorie Espoirs. Réunissant des jeunes de tous profils, il y a de quoi être optimiste, d’autant que certains d’entre eux ont déjà de belles performances à leur actif, à l’image de  Christian Scaroni, 4ème des derniers Championnats d’Europe Espoirs. L’effectif complet :

Alexys Brunel (FRA, 20 ans), Clément Davy (FRA, 21 ans), Kevin Geniets (LUX, 22 ans), Simon Guglielmi (ITA, 22 ans), Kevin Inkelaar (NED, 21 ans), Ziga Jerman (SLO, 20 ans), Morgan Kneisky (FRA, 31 ans), Karl-Patrick Lauk (EST, 22 ans), Samuele Manfredi (ITA, 18 ans), Théo Nonnez (FRA, 20 ans), Christian Scaroni (ITA, 22 ans), Jake Stewart (GBR, 20 ans).

Au programme : des courses françaises … mais pas que

Côté calendrier, ne pouvant pas participer aux même courses que sa grande soeur du World Tour, la Groupama-FDJ Continental ciblera donc principalement des épreuves françaises de Classe 2. Ainsi, le Tour de Bretagne, ou encore le Tour de Normandie seront au programme. Mais disposant d’un effectif Espoirs, l’équipe pourra aussi prendre part à des grandes épreuves en catégorie U23, comme le Giro d’Italia, ou encore Liège-Bastogne-Liège.

Pour voir débuter l’aventure, rendez-vous en février, puisque les coureurs commenceront la saison sur l’Essor basque, un série de courses d’un jour dans les Pyrénées-Atlantiques.

 

 

 

Le Colombien Hernando Bohorquez chez Astana

La formation Astana a annoncé l’arrivée du grimpeur colombien Hernando Bohorquez (Manazan-Postobon). A 26 ans, le récent deuxième du Tour of Quinghai Lake rejoint donc le World Tour pour au moins une saison.

Du renfort pour Miguel Angel Lopez

Seul Colombien, l’un des leaders de la formation Astana Miguel Angel Lopez devait parfois se sentir seul. Désormais, il pourra compter parmi les rangs de l’équipe kazakhe son compatriote Hernando Bohorquez. Cette année, Bohorquez s’est fait remarquer grâce à sa deuxième place sur le Tour of Quinghai Lake en Chine derrière son coéquipier Hernan Aguirre. Reconnu comme un bon grimpeur ayant également des facultés en contre-la-montre, le transfuge aura un rôle d’équipier important autour de son nouveau leader Miguel Angel Lopez. « Je suis prêt à tout donner pour aider l’équipe à atteindre les plus grands objectifs. J’espère que la nouvelle saison 2019 sera une réussite pour toute l’équipe Astana », a-t-il dit.

A LIRE : Astana recrute les frères Izagirre pour les deux prochaines saisons, ici.

Hernando Bohorquez, le nouvel équipier modèle ?

A 26 ans, on en connait encore peut sur les réelles capacités du grimpeur colombien sur les plus grandes épreuves. Néanmoins, il possède quelques résultats qui peuvent parler : deux Top 10 sur les championnats du monde espoirs et une 3e place au championnat de Colombie du contre-la-montre derrière Rigoberto Uran en 2015, entre autres. Pour Alexandre Vinokourov, le manager de la formation Astana, cette recrue sera un atout de taille. « Nous sommes curieux de voir les débuts en World Tour d’Hernando Bohórquez, mais il a déjà montré de bonnes performances en Europe, notamment aux Championnats du monde, a-t-il commenté. Nous avons amené Hernando en tant que coureur qui peut fournir une aide précieuse en haute montagne à notre leader Miguel Angel Lopez. Ils se connaissent très bien, ils s’entraînent ensemble et je pense que cela pourra aider l’équipe sur les Grands Tours. »

A LIRE : Astana signe l’Erythréen Merhawi Kudus pour la prochaine saison, ici.

Arnaud Gérard débute sa reconversion de directeur sportif

A tout juste 34 ans, Arnaud Gérard en a fini avec le cyclisme professionnel. Fini ? Pas totalement. En effet, le tout jeune retraité des pelotons professionnels a d’ores et déjà choisi sa reconversion et il restera dans le monde du cyclisme en tant que directeur sportif.

Arnaud Gérard se reconvertit en directeur sportif

Professionnel depuis 2005, Arnaud Gérard a d’abord fait ses gammes au sein de la formation au trèfle FDJ. En 2013, il rejoint Bretagne-Séché environnement qui changera de nom plusieurs fois avant d’être Fortuneo-Samsic, l’équipe pour laquelle il courait en cette année 2018. Au cours de sa carrière, le coureur originaire de Dinan a remporté deux victoires : la Polynormande en 2008 et une étape du Tour Poitou-Charentes en 2015. En 2002, il avait été sacré champion du monde chez les juniors. Ces dernières années, il a notamment fini 2e de la Ronde de l’Oise (2017), 10e de la Classic Sud Ardèche (2015), et c’est classé à deux reprises 6e sur le Grand Prix de Plouay (2011 et 2008).

Arnaud Gérard : « Poursuivre dans le monde du vélo »

« J’avais envie de poursuivre dans le monde du vélo. Depuis quelques années, j’avais un rôle de capitaine de route dans l’équipe. Bien sûr, ce n’est pas la même chose d’être dans la voiture DS mais il y a une certaine continuité. Cette année, ça va être une vraie découverte ! Je vais retrouver mes anciens coéquipiers dès le stage de cohésion de novembre. Il y aura un temps d’adaptation mais je pense que c’est un avantage de les avoir côtoyés sur le vélo. Je connais leur fonctionnement, leurs attentes et je pense qu’ils n’hésiteront pas à venir me voir pour me parler. Je suis impatient de vivre mes premières courses depuis la voiture », a déclaré Arnaud Gérard.