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Pinot, Molard et Rolland sélectionnés pour les Championnats du monde

Après avoir déjà annoncé il y a quelques jours une première liste de quatre noms, Cyrille Guimard a choisi trois autres coureurs pour les Championnats du monde. Le sélectionneur de l’Equipe de France a décidé de prendre Thibaut Pinot, Rudy Molard et Pierre Rolland pour renforcer encore un peu son effectif.

L’Equipe de France pour les Championnats du monde  continue de prendre forme

Quatre plus trois qui font sept. Il ne reste désormais plus qu’une seule place à attribuer dans l’équipe de France qui prendra le départ du Championnat du monde d’Innsbruck le 30 septembre prochain. Trois nouveaux coureurs qui vont composer cette sélection sont connus depuis ce vendredi suite à l’annonce faite par Cyrille Guimard. Ce dernier a a décidé de faire confiance en Rudy Molard (Groupama-FDJ), Pierre Rolland (EF Education First-Drapac) et Thibaut Pinot (Groupama-FDJ). Le sélectionneur national compte sur chacun pour privilégier l’esprit d’équipe essentiel pour remplir l’objectif, la victoire finale.

« Le sens du sacrifice des uns envers les autres, l’adhésion totale de tous autour du projet sportif établi, la force du collectif qui en découlera, ainsi que la présence de coureurs en forme plus qu’excellente seront des atouts encore plus déterminants que les autres saisons afin de pouvoir briller sur ce Championnat du Monde atypique en Autriche. »

Dotés de bonnes, voire très bonnes qualités en montagne, la présence assurée de Pinot, Molard et Rolland sont loin d’être des surprises. En plus, ils ont pu démontré leur bonne condition physique au cours de la Vuelta. Vainqueur d’étape, porteur du maillot rouge de leader ou encore à l’attaque en première semaine, ils ont brillé de manière différente sur les routes espagnoles.

Pour la dernière place, elle sera communiquée suite aux semi-classiques italiennes. C’est Cyrille Guimard qui l’a déclaré. Cela se jouera entre Warren Barguil (Fortuneo-Samsic), Guillaume Martin (Wanty Groupe Gobert), Alexis Vuillermoz (Ag2r-La Mondiale) et Alexandre Géniez (Ag2r-La Mondiale). De leur côté, Kenny Ellissonde (Sky), Anthony Perez (Cofidis) et Lilian Calmejane (Direct Energie) sont certains de ne pas en faire partie.

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Jelle Wallays joue un mauvais tour aux meilleurs sprinteurs

Offrant un scénario pour le moins surprenant, la dix-huitième étape de la Vuelta a permise de consacrer un coureur échappé. Jelle Wallays (Lotto Soudal) a devancé Sven Erik Bystrom (UAE Team Emirates) qui l’a accompagné en tête de course. Revenu fort dans les derniers mètres, Peter Sagan (Bora Hansgrohe) s’est montré le plus véloce dans le peloton mais a dû se contenter de la troisième place derrière le Belge et le Norvégien. Le classement général n’a pas subi de modifications avec toujours Simon Yates (Mitchelton Scott) en tête.

Jelle Wallays, la belle surprise du jour

Rien n’est joué à l’avance. Alors qu’un sprint massif pour la victoire était envisagé en priorité, c’est bien une échappée en petit comité qui s’est démarqué. Avec à sa tête Jelle Wallays, qui aura su parfaitement profiter du final pour obtenir son premier succès dans un Grand Tour. Déjà vainqueur par le passé d’A Travers la Flandre et de Paris-Tours, c’est une nouvelle ligne de prestige que s’ajoute le Belge au palmarès. Celle-ci doit avoir en plus un goût assez particulier sachant qu’il a surpris un peu tout son monde. Tous les sprinteurs qui avaient lorgné sur cette étape ont pu seulement se satisfaire des miettes. 

Pourtant, rien ne laissait imaginer une telle issue au vu du scénario de la course. Jelle Wallays, Sven Erik Bystrom et Jetse Bol n’ont jamais possédé beaucoup d’avance. D’ailleurs avec souvent deux à trois minutes de marge, leurs chances par rapport au peloton étaient minces. Mais ayant bien caché leur jeu et dans un final sinueux avec un vent de dos, le duo Wallays, Bystrom a fait mieux que de la résistance. Ils se sont même disputés le succès au sprint. Ce la a tourné en faveur du coureur de Lotto Soudal, mais il ne fallait pas quelques dizaines de mètres supplémentaires. Revenus sur les talons des deux premiers, Sagan, Viviani et le reste du peloton a quand même manqué le coche. Pour les sprinteurs, il faudra attendre désormais dimanche pour espérer finir en beauté. 

https://twitter.com/lavuelta/status/1040281452519346177

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Michael Woods arrache la victoire au bout de l’effort

Dans un final épique avec de forts pourcentages à Balcón de Bizkaia, Michael Woods (Team EF Education First-Drapac) est parvenu à rallier la ligne d’arrivée en première position. Le Canadien plus fort parmi les échappés a terminé devant Dylan Teuns (BMC Racing Team) et David De La Cruz (Team Sky). Au classement général, Simon Yates est toujours en tête mais a perdu quelques secondes sur ALejandro Valverde (Team Movistar) et Enric Mas (Quick Step Floors). Nairo Quintana (Team Movistar) a perdu du temps comme Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) dans de plus grandes proportions.  

Michael Woods dompte les pentes abruptes de Balcón de Bizkaia

Un final de toute beauté ! A tous les échelons de la course, cette dix-septième étape de la Vuelta aura offert du suspense et des derniers kilomètres haletants. Que ça soit pour la victoire d’étape entre les échappées et derrière avec ceux qui jouent le général, des rebondissements ont eu lieu sur toute la longueur de l’ascension Balcón de Bizkaia. Les sept kilomètres de montée à 9% de moyenne ont pu révélé les forces de certains et les faiblesses pour d’autres. 

Pour sa part, Michael Woods aura lui vécu une très belle journée. Réputé comme un très bon puncheurs, les impressionnants pourcentages lui ont permis de faire la différence. C’est dans l’ultime kilomètre qu’il a pu se détacher de ses trois autres adversaires. En augmentant le rythme, Dylan Teuns, David De La Cruz et Rafal Majka n’ont pas pu le suivre. Plutôt discret depuis le Grande Départ donné de Malaga, le coureur d’EF Education First-Drapac a largement sauvé sa Vuelta avec ce gain d’une étape.

Un classement général modifié

Derrière cette course pour la victoire du jour, les favoris du général se sont livrés une nouvelle belle bataille. Certains comme Valverde, Mas et à un degré moindre Yates en sont sortis gagnants. Tandis que Quintana, Kruijswijk, et surtout Pinot ont perdu gros. A quatre jours de l’arrivée, les positions ont été modifiés et les écarts en temps également. Premiers à passer la ligne parmi les cadors, Valverde et Mas démontrent une belle forme et se posent comme de sérieux candidats au podium et même à la victoire finale. Si Yates est toujours maillot rouge, Valverde n’est plus qu’à 25 secondes. De quoi maintenir un sacré suspense. Pour Quintana distancé aujourd’hui, cela semble désormais trop compliqué pour espérer la première place finale. Repoussé à 2 minutes et 11 secondes, le podium pourrait sauver la mise. Pinot a perdu deux places et est maintenant 9e. Plus loin encore désormais, cela devrait lui laisser davantage de libertés pour briguer une seconde étape. Un objectif réalisable compte tenu du programme restant avec deux étapes de montagne en Andorre. Elles définiront les positions de manière définitive et permettra de sacrer le vainqueur de cette édition.

Jasper Stuyven impose sa loi sur le GP de Wallonie

Après 208 kilomètres de course, cette édition du Tour de Wallonie est revenu à Jasper Stuyven. Le coureur de Trek Segafredo a fait très belle impression dans le final et s’est montré le plus puissant pour s’imposer au sprint. A la Citadelle de Namur, le Belge a terminé avec quelques longueurs d’avance sur Dimitri Claeys (Cofidis) et Warren Barguil (Fortuneo Samsic).

Jasper Stuyven lauréat du GP de Wallonie

Rien à faire pour les autres. Au-dessus du lot, Jasper Stuyven a parfaitement géré le final de ce GP de Wallonie 2018. Déjà à l’offensive à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée, mais repris par la suite, le Belge a su faire la différence un peu plus tard. Comme attendu, c’est dans la montée de la Citadelle de Namur où était jugée l’arrivée que tout s’est jouée. Difficile à cause du pourcentage et exigeante avec ses pavés, elle a provoqué plusieurs cassures dans le groupe de tête.

Au pied de cette ascension, ils étaient encore une vingtaine en lice pour la victoire. Le parcours avec plusieurs côtes déjà franchies ont réalisé un certain écrémage auparavant. Avec Jasper Stuyven, il y avait notamment Jelle Vanendert (Lotto Soudal), Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert) Warren Barguil (Fortuneo Samsic) ou encore Kevin Reza (Vital Concept Cycling Club) pour ne citer que les principaux coureurs. Et alors que c’est Barguil qui a été le premier à déclencher les hostilités, l’attaque la plus tranchante a été réalisée par Stuyven aux environs de la flamme rouge. Mettant quasiment tout le monde en difficulté, seul Dimitri Claeys a été capable de le suivre. Puis, un temps de tergiversation a parmi un regroupement de six coureurs qui se sont ensuite départagés au sprint. Stuyven n’a pas tremblé et s’est imposé sans trop de problèmes. Rentré à peine des classiques canadiennes, le Belge a répondu de la meilleure manière aux attentes.

https://twitter.com/wcstats/status/1039899867840167936

B&B Hôtels devient co-sponsor de Vital Concept Cycling Club

La saison 2018 n’est pas terminée que la suivante se prépare déjà. C’est le cas notamment chez Vital Concept Cycling Club, qui va se renforcer avec l’arrivée programmée et annoncée d’un co-sponsor. B&B Hôtels sera le nouvel associé de la formation française dirigée par Jérôme Pineau. 

Vital Concept Cycling Club s’unit avec B&B Hôtels

Cela fait à peine quelques mois que Vital Concept Cyling Club est arrivé dans le monde professionnel et un autre nouveauté majeure est déjà à signaler. Pour démarrer la prochaine saison, cette équipe française Continental Pro (2e division) pourra compter sur l’apport d’un nouveau sponsor B&B Hôtels. Celui-ci fait son apparition dans le monde cycliste et a décidé de rejoindre les rangs de cette formation quasiment tout aussi jeune dans ce milieu.

A compter du mois de janvier, l’équipe sera appelée Vital Concept B&B Hôtels. Mais marque surtout les intentions de l’ensemble du staff dont Jérôme Pineau de vouloir continuer à grandir et devenir peu à peu une référence. Si s’imposer au haut niveau n’est pas chose gagnée d’avance, une chose est sûre, les moyens sont mis en oeuvre pour y arriver. Les Men In Glaz se sont déjà montrés actifs sur le marché des transferts en s’attachant notamment les services de coureurs comme Pierre Rolland, Arthur Vichot, Cyril Gautier ou encore Jimmy Turgis.

https://twitter.com/VitalConcept_CC/status/1039833237919621120

Les frères Yates leaders de la Grande-Bretagne aux mondiaux

A une dizaine de jours de l’entame des Championnats du monde (23 – 30 septembre), la fédération britannique a décidé de révéler les noms des coureurs alignés pour la course en ligne. Si Geraint Thomas et Chris Froome sont absents, la sélection sera emmenée par deux prétendants au titre mondial : Simon et Adam Yates

Simon et Adam Yates, principaux atouts de la composition britannique

Le verdict est tombé. Pour les prochains Championnats du monde qui vont avoir lieu à Innsbruck, la Grande-Bretagne affirme ses ambitions. Avec comme leaders les frères Yates, cette nation se place comme l’une des principales candidates au maillot arc-en-ciel. Les deux coureurs de Mitchelton-Scott qui ont prouvé ces derniers mois et même ces deux dernières années à briller dans les grandes épreuves seront assurément dans les favoris ou au moins dans les très sérieux outsiders. Sur un parcours montagneux qui devrait correspondre à leurs caractéristiques et leurs qualités, ils pourront tout à fait prétendre à devenir le troisième britannique à conquérir ce titre suprême. Jusqu’à présent en 84 éditions, seuls Tom Simpson en 1965 et Mark cavendish en 2011 y sont parvenus. C’est dire la difficulté de la tâche qui les attend, mais leurs récentes performances respectives peuvent laisser croire à une énorme performance de leur part surtout sur un tracé pour pur grimpeurs.

Durant toute leur carrière, Simon et Adam Yates auront rarement, voire jamais un parcours aussi favorable aux Championnats du monde. C’est donc une belle occasion à saisir. Mais ils seront forcément surveiller par leurs adversaires du fait de leur statut. Cette saison, Adam Yates a particulièrement brillé sur les courses World Tour d’une semaine. Vainqueur d’une étape sur Tirreno-Adriatico et cinquième du général, il a fait encore mieux au Critérium du Dauphiné avec une étape plus une deuxième place finale. Son frère Simon a encore plus frappé les esprits en 2018 en se distinguant notamment sur les Grands Tours. Actuel leader de la Vuelta, il avait gagné trois étapes au Giro avant de céder son maillot rose de leader à deux jours de l’arrivée. Autres performances de premier plan, ses deuxièmes places finales à Paris-Nice, au Tour de Pologne et une quatrième place au Tour de Catalogne.

Ses différents résultats confirment les ambitions légitimes que peuvent avoir les frères Yates au mondial. Pour tenter de décrocher le graal, ils pourront compter sur des grimpeurs tels que Hugh Carthy et Tao Geoghegan Hart, qui seront dans la peau d’équipier de luxe. A noter aussi la présence de Ian Stannard, vainqueur d’étapes au Tour de Grande-Bretagne et qui sera le capitaine de route de cette sélection.

Sélection épreuve en ligne : Simon Yates, Adam Yates, Hugh Carthy, Tao Geoghegan Hart, Ian Stannard, Peter Kennaugh, James Knox.

Contre-la-montre : Tao Geoghegan Hart, Alex Dowsett.

https://twitter.com/BritishCycling/status/1039802043475664901

Rohan Dennis maître du chrono, Simon Yates reste leader au général

Désigné parmi les principaux favoris de cette seizième étape de la Vuelta, Rohan Dennis (BMC Racing Team) a fait mieux que tenir son rang. Largement dominateur, l’Australien déjà lauréat du chrono d’ouverture dans cette édition s’est imposé avec cinquante secondes de marge par rapport à son coéquipier Joey Rosskopf et Jonathan Castroviejo (Team Sky). Dans la lutte pour le classement général, la belle opération du jour est à mettre à l’actif de  Steven Kruijswijk (Team LottoNL-Jumbo) qui passe en troisième position. Simon Yates (Mitchelton-Scott) domine toujours les débats.

Rohan Dennis écrase la concurrence

Deux chronos sur cette 73e édition de la Vuelta et deux fois le même vainqueur. En l’occurrence, Rohan Dennis a de nouveau prouvé ses grandes capacités dans cette exercice si particulier qu’est l’effort solitaire. Le porteur du maillot de champion d’Australie a littéralement assommé l’adversité en rejetant même ses plus proches poursuivants à une distance respectable. Jonathan Castroviejo, le champion d’Europe Victor Campeanaerts qui sont réputés pour faire partie des meilleurs spécialistes au monde n’ont pu inquiéter le temps référence de Dennis. Ce dernier a terminé les 32 kilomètres du parcours avec un temps impressionnant de 37 minutes et 57 secondes. Vraiment inaccessible pour le reste des coureurs.

Les six premiers du général en une minute et trente secondes

Après les spécialistes qui sont partis tôt dans la liste de départ, cela a a été au tour des coureurs jouant le classement général. Dans cette course pour le maillot rouge, Steven Kruijswijk et Simon Yates sont les deux grands gagnants du jour. Le premier cité a effectué un excellent chrono terminant en quatrième position à 51 secondes de Dennis. Le Néerlandais se retrouve désormais sur le podium (3e) et avec moins d’une minute de retard sur Yates. Ce dernier s’en est plutôt bien tiré en reprenant quelques secondes sur Alejandro Valverde et davantage sur Nairo Quintana et Miguel Angel Lopez. Pour Thibaut Pinot, la reprise de temps escompté n’a pas eu lieu. Toujours 7e au général mais à presque trois minutes désormais, la victoire finale mais aussi le podium s’éloigne clairement. Il va rester trois étapes de montagne pour inverser la tendance pour l’ensemble des protagonistes. Garder le maillot rouge pour Yates, reprendre du temps pour Quintana, Valverde et Lopez ou encore gagner une autre étape pour Pinot. Les enjeux restent multiples dans cette dernière ligne droite de la Vuelta 2018, qui n’a pas encore livrer son verdict définitif.

https://twitter.com/oleksieradz/status/1039540242016096258

Un changement dans le calendrier World Tour en 2019

A partir de l’année prochaine, une nouvelle course va intégrer le calendrier World Tour. Celle-ci se disputera sur le continent asiatique et plus précisément aux Emirats Arabes Unis entre Abu Dhabi et Dubaï. Et va donc remplacer les deux courses par étapes portant le nom de ces villes qui ont lieu en février.

Le Tour d’Abu Dhabi et le Tour de Dubaï fusionnent pour une nouvelle course World Tour

L’union fait la force. Tel pourrait être l’adage utilisé concernant la nouvelle compétition cycliste qui va voir le jour à compter de la saison 2019. Disputée très certainement en février même si cela reste encore à confirmer, elle s’élancera d’Abu Dhabi pour rejoindre après quelques jours de course Dubaï. Ces deux cités où auront lieu le départ et l’arrivée de cette nouvelle épreuve sont déjà connus pour accueillir depuis plusieurs années leur propre compétition.

D’un côté le Tour de Dubaï est une course par étapes de cinq jours et largement à l’avantage des sprinteurs. Pas moins de quatre étapes cette année sont arrivés au sprint. Et Elia Viviani avait été sacré au classement général final. En ce qui concerne le Tour d’Abu Dhabi qui fait partie du World Tour, cela convient davantage aux coureurs complets pour la victoire finale avec une arrivée au sommet et un chrono. Le reste est favorable aux sprinteurs. Alejandro Valverde a été celui qui s’est imposé lors de la dernière édition. Mais c’est désormais acté, ces courses vont disparaître pour n’en former qu’une seule.

La Belgique mise sur Van Avermaet, Wellens, Benoot aux mondiaux

En manque véritablement d’un pur grimpeur dans ses rangs, la Belgique abordera plutôt les prochains championnats du monde dans la peau d’un outsider. Pour autant, l’ambition demeure toujours aussi présente pour jouer les premiers rôles et peut-être décrocher le titre mondial. Une mission que devra relever Greg Van Avermaet, Tim Wellens, Tiesj Benoot ou encore Dylan Teuns, qui sont les principaux noms de cette sélection nationale.

La Belgique en position d’outsider

Pas un grand leader, mais une équipe belge homogène. A première vue, difficile de dégager effectivement un coureur de cette nation capable de disputer le titre de champion du monde. Sur un parcours à Innsbruck présentant un important dénivelé, les purs grimpeurs seront logiquement à la fête. Pour les autres et notamment pour les nombreux puncheurs belges, cela semble une tâche plus que compliquée mais pas impossible. Ils devront assurément être dans une grande journée et aussi espérer un scénario de course favorable pour prétendre aller au bout. Contrairement aux éditions précédentes, ce ne sera pas l’une des nations les plus attendues. Une occasion peut-être de profiter de ce statut pour surprendre tout son monde.

A l’image de son coureur phare Greg Van Avermaet, la Belgique n’aura rien à perdre. Plutôt à l’aise sur les terrains vallonnées, l’ex vainqueur de Paris-Roubaix devra clairement se faire violence sur ce circuit autrichien pour espérer faire un résultat. Capable de briller dans le Massif Central au Tour de France comme il l’a fait en 2016, il lui faudra évoluer encore à un niveau supérieur, c’est dire le niveau du défi qui l’attend. Tim Wellens est un peu dans le même cas de figure. Véritable puncheur, le coureur de Lotto Soudal est un fervent des profils difficiles avec des enchaînements de difficultés. Mais plus à l’aise dans les côtes que dans les cols, cela s’annonce loin d’être aisé le concernant. Tout comme Dylan Teuns et Tiesj Bennot, qui figurent aussi dans la sélection de huit coureurs. Adeptes des courses du printemps et des courses par étapes d’une semaine, la haute montagne n’est pas leur terrain favori. Ce sera à eux de démentir cette perception et démontrer qu’ils peuvent y briller sur une journée.

La sélection pour la course en ligne : Tiesj Benoot (Lotto-Soudal), Laurens De Plus (Quick Step Floors), Ben Hermans (Israel Cycling Academy), Xandro Meurisse (Wanty Groupe Gobert), Serge Pauwels (Dimension Data), Dylan Teuns (BMC), Greg Van Avermaet (BMC), Tim Wellens (Lotto-Soudal)
Remplaçants : Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), Floris De Tier (LottoNL-Jumbo), Dries Devenyns (Quick-Step Floors), Pieter Serry (Quick-Step Floors), Jelle Vanendert (Lotto-Soudal)
La sélection pour le contre-la-montre : Victor Campenaerts (Lotto-Soudal), Laurens De Plus (Quick-Step Floors)

Pierre-Luc Périchon va rejoindre la formation Cofidis

Lié depuis six saisons à l’équipe Fortuneo Samsic, Pierre-Luc Périchon va connaître un nouvel environnement à compter de l’année prochaine. Le site de L’Equipe annonce que le coureur français quittera la formation bretonne dirigée par Emmanuel Hubert dans quelques semaines pour se diriger vers Cofidis managé par Cédric Vasseur.

Pierre-Luc Périchon dans une autre équipe française

Après avoir passé un certain nombre d’années dans le même effectif, Pierre-Luc Périchon a décidé de se lancer dans un nouveau défi. Celui-ci se fera à compter de 2019 avec la formation nordiste Cofidis, qui évolue aussi au niveau Continental Pro (2e division). Pour les deux prochaines années, le Français courra pour cette équipe qui l’a convaincu de rejoindre ses rangs. Avec déjà 21 victoires acquises cette année, le pouvoir d’attraction de Cofidis est forcément reparti à la hausse avec de tels résultats. Après avoir connu plusieurs saisons plus ou moins compliquées, 2018 marque un retour au premier plan et sur des course majeures du calendrier. Le Tour d’Espagne disputé actuellement en est la preuve parfaite avec des coureurs qui ne cessent de peser sur la course.

C’est dire à quel point cette formation a incontestablement retrouver un second souffle ces derniers mois. Cela se traduit aussi par une forte activité dans le marché des transferts. Les recrutements censés renforcer l’effectif ont été nombreux ces derniers temps. Filippo Fortin, Zico Waeytens, Jesper Hansen notamment ont déjà signés. Et c’est au tour de Pierre-Luc Périchon désormais de les rejoindre. Equipier modèle, il est aussi capable de briller à titre personnel quand l’opportunité lui est donnée. Vainqueur de la Polynormande en août, le futur ex-coureur a aussi terminé premier tricolore aux derniers championnats d’Europe sur la course en ligne à Glasgow (8e).

Michael Matthews poursuit sa razzia en terre canadienne

Vainqueur il y a deux jours du GP cycliste de Québec, Michael Matthews (Team Sunweb) a récidivé à l’occasion de l’épreuve disputée à Montréal. Plus fort au sprint, l’Australien a coiffé dans les derniers mètres Sonny Colbrelli (Bahrain Merida), qui semblait parti pour s’imposer, et Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) s’est contenté de la troisième place.

Michael Matthews fait le doublé au Canada

Deux sur deux ! Michael Matthews est parvenu à remporter entre vendredi et ce dimanche le GP cycliste de Québec puis celui de Montréal. Une performance seulement réalisée par un coureur par le passé, c’était l’oeuvre de Simon Gerrans en 2014. C’est dire l’ampleur de la performance du coureur du Team Sunweb, qui a fait parler avant tout sur ces deux courses d’un jour ses qualités de sprinteur.

Sur cette épreuve de Montréal, c’est un scénario assez commun qui s’est d’abord déroulé. Une échappée qui a mené une grande partie de la course avant de se faire logiquement rattrapé. C’est à 35 kilomètres de l’arrivée que le rythme a augmenté d’un ton. Sous l’impulsion de Lotto Soudal, Tim Wellens a été le premier des favoris à se dévoiler. Mais son offensive ne va pas s’avérer payante, il sera repris quelques instants plus tard par le peloton. Dans le même temps, Matej Mohoric (Bahrain Merida) parti seul dans une descente s’est retrouvé en tête de course sans pour autant tenir très longtemps. La faute à un peloton qui n’a pas laissé filer le moindre coureur. Ceci a donc débouché plutôt logiquement sur une arrivée au sprint.

C’est un premier groupe aussi d’une quarantaine d’éléments environ comme à Québec qui s’est disputé la victoire. Avec une issue semblable comme le démontre le succès acquis par Michael Matthews. Le podium a été complété par deux coureurs évoluant dans le même registre, en l’occurrence Sonny Colbrelli et Greg Van Avermaet, qui vient d’enchaîner un second podium après sa 2e place à Québec. Mais pas de victoire pour le Belge, qui est tombé comme l’ensemble des concurrents sur un os en la personne de Matthews. Ce week-end World Tour canadien était le sien, et personne ne pouvait lui contester sa suprématie.

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Dernière étape pour Caleb Ewan, victoire finale pour Julian Alaphilippe

Comme attendu, l’ultime étape de cette édition du Tour de Grande-Bretagne s’est achevée par une arrivée groupée mettant aux prises les meilleurs sprinteurs. Caleb Ewan (Mitchelton-Scott) a terminé en beauté cette course par étapes en s’imposant devant Fernando Gaviria (Quick-Step Floors) et André Greipel (Lotto Soudal). Terminant dans le peloton, Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors) s’est adjugé le classement général.  

Caleb Ewan ne repart pas bredouille du Tour de Grande-Bretagne, Julian Alaphilippe sacré

Un final royal à Londres. Quoi de plus logique dans la capitale britannique. Les meilleurs sprinteurs ont pu se disputer une victoire de prestige sur la huitième et dernière étape du Tour de Grande-Bretagne. Caleb Ewan est celui qui a le mieux maîtrisé son sujet en menant parfaitement la dernière ligne droite. Pas trop contesté, l’Australien s’est imposé avec une belle marge sur le reste du peloton, dont Fernando Gaviria et André Greipel qui ont dû se contenter des places d’honneur. Pour l’Allemand 3e aujourd’hui, cela reste une très relative déception sachant qu’il repart de cette course par étapes avec deux victoires. Par contre pour le colombien, pas le moindre succès à se mettre sous la dent dans cette semaine. Mais sa saison déjà réussie tempère ce bilan moyen le concernant.

Autre coureur déjà en verve cette saison, Julian Alaphilippe a poursuivi sur son incroyable élan. Après avoir remporté le général du Tour de Californie en 2016, le Français s’est offert un deuxième sacre dans une course par étapes. Un succès en terre britannique qui s’est construit progressivement tout au long de la semaine. Vainqueur de la troisième étape, il a fait le travail avec Quick-Step Floors sur le chrono par équipes avant de faire la différence sur la sixième étape. Juste battu par Wout Poels, deuxième au final, le maillot à pois du dernier Tour de France aura fait craquer Primoz Roglic pour prendre le commandement et le tenir jusqu’au bout. Pour un retour à la compétition depuis la Grande Boucle, la préparation vers les Championnats du monde est idéalement lancée.

Un brillant Thibaut Pinot dompte les Lacs de Covadonga

Un coup de maître. Thibaut Pinot a remporté la quinzième étape de la Vuelta qui se terminait aux Lacs de Covadonga. Le Français parti seul à six kilomètres du sommet a terminé en solitaire pour s’offrir l’une des plus belles victoires de sa carrière. Miguel Angel Lopez (Team Astana) et Simon Yates (Mitchelton-Scott), qui reste leader au classement général, ont franchi la ligne avec plus de vingt secondes de retard.

Thibaut Pinot empoche une étape à la Vuelta

Il y a des victoires qui marquent plus que d’autres et celle-ci va nécessairement en faire partie. Au sommet de la redoutable et renommée ascension des Lacs de Covadonga, Thibaut Pinot a devancé l’ensemble des autres prétendants au classement général. En très bonne forme, le Français a confirmé sur cette journée sa montée en puissance visible dans le Tour d’Espagne. Cette fantastique performance de sa part lui permet aussi d’afficher un bilan non moins négligeable. Il vient d’entrer dans la liste des vainqueurs d’étapes sur les trois Grand Tours. Tout simplement incroyable pour le coureur de Groupama-FDJ.

Avant que les talents de grimpeurs de Pinot puissent s’exprimer en fin d’étape, d’autres coureurs ont animé le début de journée. Dans l’échappée, George Bennett (Team LottoNL-Jumbo), Bauke Mollema (Trek-Segafredo) ou encore Ben King (Team Dimension Data) n’ont jamais possédé beaucoup d’avance pour croire en leurs chances de succès. Le peloton mené par les équipes Mitchelton-Scott puis surtout par Astana ont maintenu un écart de quatre minutes avant de revenir progressivement. La formation kazakhe a durci considérablement le rythme pour favoriser son grimpeur Miguel Angel Lopez. Un travail qui ne va pas s’avérer totalement fructueux étant donné la deuxième dans cette étape du coureur colombien, toujours bien placé au général.

Petit à petit, le peloton a perdu des éléments jusqu’à se retrouver très restreint dans la montée finale des Lacs de Covadonga. Seuls les premiers du général et quelques équipiers se sont retrouvés en tête de course avant que les hostilités entre les cadors soient lancés par Lopez. A plus de sept kilomètres du terme, il a produit une première offensive qui va faire mal à plusieurs coureurs. Et après un regroupement un kilomètre plus loin, l’attaque de Thibaut Pinot a provoqué davantage de différences. Tranchant dans son démarrage, le Français a su creuser rapidement un écart d’une dizaine de secondes en sa faveur. Il ne lâchera rien jusqu’au final. Et ce ne sont pas les attaques de Lopez ou Yates derrière qui vont modifier la donne. Avec vingt-secondes d’avance, la victoire fut nette et large pour le leader de Groupama-FDJ.

Onzième du général ce matin, Pinot a gagné quatre places (7e) suite à sa performance. Revenu à 2 minutes et 15 secondes de Yates, il peut encore rêver à un podium même s’il accuse encore du retard. Devant lui, Kruijswijk (5e) et Mas (6e) ne sont plus très loin, par contre le quatuor de tête qui se tient dans la même minute dispose d’un bel avantage sur le Français. Mais tout reste à faire avec une dernière semaine comportant trois étapes difficiles plus un chrono individuel. Dès mardi, tout sera à refaire notamment pour Yates qui mène pour l’heure les débats, mais Quintana, Valverde, Lopez ont également le maillot rouge de leader dans le viseur.      

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Julien Simon décroche la victoire sur le Tour du Doubs

Après avoir parcouru 188,7 kilomètres, Julien Simon s’est adjugé la victoire au Tour du Doubs 13e manche de la Coupe de France. Le coureur de la formation Cofidis a devancé au sprint un duo composé de Ignatas Konovalovas (Groupama-FDJ) et Rein Taaramaë (Direct Energie), qui l’ont accompagné dans le final. C’est le premier succès cette saison du coureur français.

Julien Simon remporte le Tour du Doubs

La victoire tant attendue est enfin obtenue. Après avoir tourné autour quelques fois cette saison, Julien Simon a réussi cette fois-ci à tirer dans le mille. Lauréat de ce Tour du Doubs 2018, il aura construit surtout son succès en deux temps bien distincts. Le premier basculement s’est opéré à environ 50 kilomètres de l’arrivée où les plus costauds sont parvenus à se dégager. Cinq hommes précisément ont faussé compagnie au reste du peloton. Ignatas Konovalovas, Rein Taaramaë, Guillaume Martin, Romain Bardet et donc Julien Simon sont partis en tête de course en augmentant progressivement leur avance. L’écart maximal avec le premier peloton dépassera même la minute à une quinzaine de bornes de l’arrivée. De quoi envisager avec sérénité la phase finale de cette course.

Au moment où les coureurs en tête de course étaient en mesure de pouvoir s’imposer, ils ont commencé à s’attaquer. Quasiment à tour de rôle, chacun a essayé de faire la différence. Sans véritable succès mis à part Romain Bardet, qui semblait prendre une belle option dans les derniers kilomètres mais une chute occasionnant un problème mécanique dans une descente a ruiné tous ses espoirs. Et sachant que Guillaume Martin est apparu un peu court, cela s’est joué à trois entre Konovalovas, Taaramaë et Simon. Ce dernier, plus rapide au sprint que ses deux adversaires, a accroché sa neuvième victoire en carrière dont la quatrième en Coupe de France. Vainqueur précédemment du Grand Prix de Plumelec (2012,2014) et du Tour du Finistère (2012), le Tour du Doubs s’ajoute désormais à son palmarès.

https://twitter.com/GroupamaFDJ/status/1038797060764561408

Geraint Thomas continue l’aventure avec le Team Sky jusqu’en 2021

C’est l’une des annonces majeures de ce mercato cycliste. Arrivé en fin de contrat avec le Team Sky, Geraint Thomas a finalement pris la décision de rester dans cette même équipe. Le Britannique s’est engagé sur le long terme, soit pour les trois prochaines saisons jusqu’à la fin de la saison 2021.

Geraint Thomas, plus que jamais un coureur du Team Sky

Le suspense est désormais levé concernant Geraint Thomas. Discret sur son avenir alors qu’il était encore libre et lié avec personne pour la saison prochaine, il a fait l’annonce lui-même sur la suite de sa carrière. Elle se poursuivra chez le Team Sky avec qui le Gallois est engagé depuis 2010 et va déjà aller de manière certaine jusqu’en 2021 inclus. Pour les trois années à venir, l’avenir du dernier vainqueur du Tour de France est donc scellé. Cela met fin aux différentes rumeurs l’envoyant notamment chez la nouvelle équipe fusionnée de CCC et BMC, qui ne pourra s’attacher les services de ce coureur.

Pour le Team Sky, ce renouvellement de contrat de l’un de ses membres phares représente évidemment une très belle nouvelle. Geraint Thomas leur a apporté tant de motifs de satisfaction que cela aurait ressemblé à une grosse déception de ne pas pouvoir le conserver. Cette année, le coureur de 32 ans est allé briller sur plusieurs d’épreuves. Dès le début de saison, le Gallois a remporté une étape au Tour d’Algarve conclue à la deuxième place du général puis suivi d’une troisième position au Tirreno-Adriatico. Mais c’est vraiment à l’approche et au cœur de l’été que Thomas a marqué les esprits. Vainqueur du Critérium du Dauphiné et surtout du Tour de France, c’est la première fois qu’il a inscrit son nom au palmarès d’un Grand Tour. Une année forcément inoubliable.

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Marcel Kittel ne portera plus un seul dossard cette saison

En difficulté tout au long de l’année, Marcel Kittel a préféré mettre un terme avec effet immédiat à sa saison avant même les dernières courses du calendrier. Le coureur allemand a révélé cette décision au site Cyclingnews. Avec deux victoires seulement, le sprinteur du Team Katusha Alpecin aura vécu des derniers mois loin de ses attentes.

Marcel Kittel s’arrête là pour cette saison

Le long calvaire est désormais terminé. Marcel Kittel a préféré ne pas aller plus loin cette année alors qu’il reste encore un peu plus d’un mois de compétition. Loin de son meilleur niveau, l’Allemand a surtout connu beaucoup de difficultés ces derniers temps le reléguant assez éloigné dans la hiérarchie des sprinteurs. Pas aussi puissant et tranchant par rapport l’an dernier notamment, il a presque traversé comme un fantôme cette année 2018. A son actif, seulement deux victoires à se mettre sous la dent et celles-ci commencent en plus à dater. Elles ont été acquises en mars dernier à l’occasion de Tirreno-Adriatico. C’est la seule véritable éclaircie de sa saison. Sinon, c’est un enchaînement de résultats moins probants et de contre-performances qui ont pris le dessus. Du coup, Kittel n’a pas voulu insister davantage. Ses confessions à Cyclingnews sont sans détour.

« Malheureusement, je dois mettre un terme à ma saison dès maintenant. Ce n’est pas facile de savoir pourquoi je ne me sens pas bien sur le vélo. Heureusement je ne traîne pas un virus mais il est clair que mon corps a besoin de repos. Depuis ma chute sur le Tour 2017, je n’ai pas pu réellement me reposer. » 

Tout peut aller effectivement vite dans un sens comme dans l’autre. Dominateur en 2017 comme l’atteste ses cinq victoires d’étapes au Tour de France, la donne a complètement changé en quelques mois. Incapable de rester sur cette dynamique, Kittel a même vécu pas mal de moments galères. D’ailleurs sur ses trois dernières apparitions (Tour de France, BinckBank Tour, Tour d’Allemagne), l’un des leaders de Katusha-Alepcin n’est pas allé au bout de l’épreuve. Il était donc grand temps d’en finir, prendre du repos et repartir sur de nouvelles bases pour 2019.

Simon Yates devient le nouveau patron du Tour d’Espagne

Au terme d’un final de toute beauté à Les Praeres. Nava, Simon Yates (Mitchelton-Scott) l’a emporté en solitaire dans la quatorzième étape de la Vuelta. Le Britannique qui en profite par la même occasion pour prendre le maillot rouge de leader a terminé devant Miguel Angel Lopez (Team Astana) et Alejandro Valverde (Team Movistar). Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) 4e a franchi la ligne d’arrivée au contact des autres favoris.

Simon Yates vainqueur d’étape et leader de la Vuelta

Simon Yates est le grand gagnant du jour ! A tous les points de vue, le coureur de Mitchelton-Scott ne pouvait pas espérer mieux comme dénouement dans cette fin de seconde semaine de la Vuelta. Vainqueur de sa première étape dans cette 73e édition, il vient surtout de s’emparer du statut de leader au classement général. Après avoir cédé délibérément le maillot rouge avant-hier au profit de Jesus Herrada, le Britannique n’a pas mis beaucoup de temps pour se retrouver à nouveau au sommet de la hiérarchie. Et au vu de sa prestation du jour, cela pourrait bien durer jusqu’à la fin désormais.

Dans un premier temps, le jeune cycliste de 26 ans s’est fait discret comme son équipe Mitchelton-Scott. Pas présente dans l’échappée où figurait Nicolas Roche (BMC Racing Team), Michal Kwiatkowski (Team Sky) et Thomas De Gendt (Lotto Soudal), ce sont d’autres formations qui ont assuré l’allure à l’arrière. Dans la défense de son maillot de leader avec Jesus Herrada, Cofidis a mené le peloton avant d’être relayé par la Movistar. Mais la première vraie accélération a été à mettre à l’actif de Bahrain-Merida, qui a tenté de durcir le rythme. Vincenzo Nibali, dans la peau de l’équipier, s’est dévoué pour favoriser les plans de son leader Jon Izagirre. Dans une descente à quarante kilomètres de l’arrivée, une cassure est intervenue sous l’impulsion de l’Italien. Piégés notamment, Jesus Herrada, George Bennett (Team LottoNL-Jumbo) et David De La Cruz (Team Sky) ont perdu tous gros au général. Ils étaient même pas présents dans le groupe des favoris au pied de la dernière ascension.

Yates prend un ascendant

A l’image des arrivées précédentes au sommet, Yates a prouvé qu’il tenait une belle condition physique. Donnant même l’impression de monter encore d’un cran supplémentaire sur cette journée, personne n’a été en mesure de le suivre dans le dernier kilomètre. Pourtant, au pied de l’ascension finale longue de quatre kilomètres, le triple vainqueur d’étapes sur le Giro 2018 s’est fait discret. Suivant davantage les attaques de ses adversaires, il semblait plus subir qu’autre chose. Son principal adversaire Nairo Quintana (Team Movistar) faisait apparaître une meilleure impression. Mais cela s’est totalement retourné quelques minutes plus tard avec une unique offensive de Yates qui va s’avérer décisive. Jusqu’au bout, le leader de Mitchelton-Scott tiendra sa position pour décrocher un deuxième succès dans ce Grand Tour après 2016.

Au final, le vainqueur du jour a pu récupérer deux secondes sur Valverde et Miguel Angel lopez, cinq sur Pinot et sept sur Quintana pour ne citer que les cinq premiers. Derrière l’addition a été plus ou moins salée. Uran 8e a perdu 27 secondes, Aru 10e a échoué à 39 secondes tandis que Kelderman 15e a concédé pas moins d’une minute et 2 secondes. Le Néerlandais qui avait fini à la quatrième place finale l’an passé est sans doute l’un des favoris qui a perdu le plus gros aujourd’hui. De son côté, il n’y a pas eu de miracle pour Jesus Herrada précédent leader de l’épreuve. L’Espagnol qui a terminé 45e à 9 minutes et 16 secondes aura tenu la première place deux journées. Combien de temps va pouvoir résister Yates ? Peut-être jusqu’à Madrid. Premier élément de réponse demain lors de la 15e étape qui s’achève au sommet des Lacs de Covadonga.

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Ian Stannard (Team Sky) livre un récital à domicile

Présent dans l’échappée du jour, Ian Stannard est allé au bout de lui-même pour s’emparer de la victoire sur la septième et avant-dernière étape du Tour de Grande-Bretagne. Le Brtiannique du Team Sky a terminé en solitaire tout comme le deuxième Nils Politt (Team Katusha Alpecin) et le troisième Giovanni Carboni (Bardiani CSF). Pour sa part, le peloton a fini à un peu plus de quatre minutes. Aucune incidence au général pour Julian Alaphilippe (Quick Step Floors), qui se rapproche un peu plus encore de la victoire finale.

Ian Stannard fait un numéro dans son tour national

Les jours se suivent et se ressemblent pour le Team Sky. Après avoir déjà connu la veille la victoire par le biais de Wout Poels, c’est cette fois-ci Ian Stannard qui s’est illustré au Tour de Grande-Bretagne. Mais dans un registre totalement différent. Au prix d’un énorme effort de baroudeur dans les quinze derniers kilomètres en particulier, le Britannique est allé rééditer sa performance de 2016. Cette année-là, il s’était imposé une fois dans cette même course par étapes. C’est dire à quel point cette épreuve lui porte chance. Surtout qu’il a fallu aller au bout de lui-même pour profiter dans les derniers centaines de mètres de son succès.

Prenant l’option d’aller dans l’échappée, cette première partie du pari a été une réussite. Au fil des kilomètres, lui et les autres hommes de tête ont construit un avantage jusqu’à écœurer le peloton qui n’a plus insisté à un moment donné. Pointant à plus de quatre minutes à une trentaine de kilomètres, c’était terminé des espoirs pour les sprinteurs encore engagés. Et devant, les hostilités ont véritablement débuté au moment d’aborder les vingt derniers kilomètres. Moment choisi par Stannard de faire la différence. Et c’est sa deuxième attaque qui aura fait craquer Politt. Ce dernier ne reviendra jamais malgré une belle résistance.

Pour sa part, le peloton a vécu une journée plutôt tranquille malgré des conditions météo peu évidentes. Leader de l’épreuve, Julian Alaphilippe a été en mode gestion comme son équipe qui n’a pas cherché à revenir impérativement sur la tête de course. Le Français est désormais plus qu’à 24 heures de signer sa première victoire finale au Tour de Grande-Bretagne. A part incident de dernière minute, ce sera ausis son deuxième sacre dans une course par étapes après le Tour de Californie en 2016. La dernière étape va être intégralement disputée dans les rues de Londres, qui devrait donc convenir aux sprinteurs.

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Kristina Vogel restera en fauteuil roulant toute sa vie

Connu pour avoir conquis deux titres olympiques en 2012 et 2016, Kristina Vogel se retrouve confronté face à un nouveau défi à surmonter, mais il n’est pas sportif. L’Allemande spécialiste du cyclisme sur piste sera paraplégique pour le restant de ses jours. C’est elle-même qui a annoncé cette terrible nouvelle.

Kristina Vogel, le terrible destin

La vie peut basculer en très pu de temps ! Malheureusement, Kristina Vogel en fait actuellement l’amer expérience. Détentrice d’un palmarès impressionnant avec onze titres mondiaux, deux olympiques, tout lui a souri durant sa carrière professionnelle jusqu’à présent. Mais cet élan s’est brutalement stoppé un jour du mois de juin. Prenant part comme d’habitude à un entraînement, celui-ci ne s’est pas du tout déroulé comme prévu. Elle est entrée en collision à pleine vitesse avec un autre cycliste qui s’entraînait sur une piste bétonnée du vélodrome de Cottbus. Le plus rapidement possible, elle avait été opérée en urgence à Berlin. Depuis, l’Allemande n’était pas en état de pouvoir marcher et cela restera ainsi. C’est le terrible verdict qu’a rendu public Kristina Vogel.

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, elle a répondu sans détours précisant que l’usage de ses jambes ne serait plus jamais retrouvé. Toute sensibilité a été perdue et sa moelle épinière est sectionnée au niveau de la septième vertèbre.

 » Ça craint, il n’y a pas d’autre façon de le dire. Peu importe comment tu présentes la chose, je ne peux plus marcherMais que dois-je faire ? Je pense toujours que plus vite on accepte une nouvelle situation, mieux on peut y faire faceJe sens ma peau, mais il n’y a pas de réaction. Mes jambes ne sentent pas le toucher. C’est difficile à décrire « .

Questionné aussi sur le fait de se diriger vers le sport paralympique, Kristina Vogel ne juge pas que c’est d’actualité sans toutefois fermer complètement la porte.

 » Je ne sais pas si j’ai envie de revenir un jour au sport de compétition et, le cas échéant, dans quelle discipline « .

Kristina Vogel en quelques chiffres : Championne olympique de vitesse par équipes en 2012 à Londres et de la vitesse individuelle à Rio en 2016. Championne du monde par équipes en 2012, 2013, 2014 et 2018. Championne du monde en individuel en 2014, 2015, 2017 et 2018 et de keirin en 2014, 2016 et 2017.

Michael Matthews s’adjuge le GP cycliste de Québec

Grâce à un sprint parfaitement maîtrisé, Michael Matthews (Team Sunweb) est parvenu à décrocher la victoire au GP cycliste de Québec. C’est la première fois que l’Australien remporte cette classique du calendrier World Tour. Le leader de BMC Racing Team Greg Van Avermaet, encore 2e dans cette course et Jasper Stuyven (Trek Segafredo) 3e ont complété le podium.

Michael Matthews lauréat à Québec

Tout s’est passé comme dans un rêve. Avec un final au sprint regroupant une quarantaine de coureurs, Michael Matthews a dominé presque logiquement ses adversaires. Capable de lutter avec des coureurs sur une arrivée massive, l’Australien a fait surtout parler sa grosse pointe de vitesse pour disposer des concurrents qui ont tenté de lui contester la victoire. En premier lieu, Greg Van AVermaet, qui peut se croire maudit en terre québécoise. C’est la troisième fois consécutive qu’il termine à la seconde place de cette course d’un jour. Battu précédemment par Peter Sagan, il l’est cette fois par le maillot vert du Tour de France 2017. Décidément, la roue n’a aps encore tourné du bon côté pour le Belge. D’ailleurs, c’est un compatriote qui finit également sur le podium en la personne de Jasper Stuyven, qui confirme sa belle saison avec un nouveau résultat probant. rarement gagnant mais très souvent placé.

Une fin de course animée

En ce qui concerne le scénario de cette épreuve, il a été assez classique comme prévu. Une échappée dite matinale sans grands noms a d’abord pris du champ et fait une majeure partie de l’épreuve en tête. Reprise dans son intégralité à deux tours de l’arrivée, c’est à ce moment à peu près que le peloton a commencé à être agité par quelques attaques. La plus tranchante a été à mettre à l’actif de Peter Kennaugh (Bora Hansgrohe). Le Britannique qui a été le principal animateur de cette fin de course est parti à environ 25 kilomètres de l’arrivée. Derrière lui, des coureurs comme Jakob Fuglasang (Team Astana), Matthias Frank (AG2R La Mondiale), David Gaudu (Groupama-FDJ) ont tenté de fausser compagnie au peloton mais sans réussite leur concernant.

Du coup, le dernier tour a pu mettre en évidence les incroyables capacités de résistance de Kennaugh. Le vainqueur du GP Ciremi à la fin du mois de juillet va longtemps ne perdre quasiment pas de temps. C’est seulement après le passage de la flamme rouge que les quelques dizaines de membres du peloton ont eu finalement raison de lui. Le dénouement était alors certain de se faire au sprint. Un domaine que maîtrise à la perfection Matthews, qui a pu aussi exprimer ses qualités de puncheur sur un final en faux-plat montant. Van Avermaet, Stuyven et les autres n’ont pu que se contenter des places d’honneur. A noter aussi les bonnes prestations côté français d’Arthur Vichot et Anthony Roux, respectivement 7e et 10e. Tous ces hommes se retrouveront dimanche pour la deuxième classique canadienne, le GP cycliste de Montréal. Une belle occasion de prendre sa revanche.

Oscar Rodriguez réalise la sensation du jour à la Camperona

Personne ne l’avait vu venir. A 23 ans seulement, Oscar Rodriguez (Euskadi – Murias) est allé s’imposer en solitaire au sommet de la Camperona. L’Espagnol a devancé Rafal Majka (Bora Hansgrohe) et Dylan Teuns (BMC Racing Team), autres membres de l’échappée du jour. Dans la lutte pour le classement général, Nairo Quintana (Movistar) et Simon Yates (Mitchelton-Scott) se sont révélés les plus forts. Cependant, c’est bien Jesus Herrada (Cofidis) qui conserve le maillot rouge.

Oscar Rodriguez se révèle sur la Vuelta

Une surprise totale ! Le succès d’Oscar Rodriguez sur la treizième étape était plus que difficile à prévoir, totalement inattendu même. Pour l’heure, encore inconnu, il vient de briller sur l’une des plus prestigieuses épreuves du calendrier et l’un des trois Grands Tours de la saison. Et en plus, le symbole ne s’arrête pas là car il s’agit de sa première participation à une course de trois semaines tout comme son équipe Euskadi – Murias, qui honore pleinement son invitation. Un jour qui est donc forcément spécial sur plusieurs aspects.

Cette incroyable performance de Rodriguez et Euskadi – Murias est d’autant plus surprenante que du beau monde formait l’échappée du jour. Fournie comme les journées précédentes, il y avait notamment dans celle-ci des coureurs comme Ilnur Zakarin (Team Katusha Alpecin), Bauke Mollema (Trek-Segafredo), Ben King (Dimension Data) ou encore Rafal Majka (Bora Hansgrohe) et Dylan Teuns (BMC Racing Team). D’ailleurs, pendant un instant, la victoire semblait se jouer entre les deux derniers cyclistes cités. Seuls en tête de course à environ 1,5 kilomètres du sommet, ils ont vu ensuite le retour de Rodriguez qui les a lâché seulement quelques temps après. Et malgré une tentative de Majka dans les 500 derniers mètres, il n’y avait rien à faire. Le membre de la formation Euskadi Murias était inarrêtable.

Quelques écarts entre les favoris, Herrada toujours en rouge

Derrière la course pour la victoire d’étape qui a mis aux prises les échappées, celle entre les favoris a pu permettre de dégager une certaine hiérarchie. Si les écarts sont restés assez ténus, certains ont pu montrer leur supériorité face à leurs adversaires. Nairo Quintana et Simon Yates ont prouvé dans cette ascension de la Camperona qu’ils étaient un ton au-dessus. Et après s’être retrouvés seuls, le Colombien a pris le dessus sur le Britannique dans les derniers mètres, lui mettant six secondes au passage sur la ligne. Derrière, Alejandro Valverde et Thibaut Pinot ont limité la casse en ne concédant que dix-sept secondes. Pour sa part, Miguel Angel Lopez en a perdu vingt malgré un problème mécanique dans les deux derniers kilomètres.Concernant ces coureurs, ce premier opus du triptyque montagneux s’est globalement bien passé.

Par contre, cela a été plus compliqué pour d’autres. Fabio Aru (UAE Team Emirates) a concédé 1 minute et 4 secondes par rapport à Quintana, Michal Kwiatkowski (Team Sky) a perdu 1 minute et 16 secondes tandis que George Bennett (Team LottoNL-Jumbo) a fini à 1 minute et 30 secondes. Sinon, Jesus Herrada (Cofidis) est parvenu à conserver une partie de son avance au général en perdant 1 minute et 46 secondes. Il ne devra pas perdre plus de temps demain face à Simon Yates et Nairo Quintana pour rester toujours à le première place. C’est l’un des nombreux enjeux de la 14e étape dont l’arrivée jugée à Les Praeres. Nava après 171 kilomètres s’annonce tout aussi difficile que celle d’aujourd’hui.

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Wout Poels gagne la sixième étape, Julian Alaphilippe devient leader

Sur l’étape reine de ce Tour de Grande Bretagne, l’explication entre les favoris a bien eu lieu. Au sommet de Whinlatter Pass, Wout Poels s’est montré le plus fringant en terminant la course en solitaire. Le Néerlandais s’est imposé avec deux secondes de marge par rapport à Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors), qui prend la première place du classement général. Hugh Carthy (Team EF Education First-Drapac) a complété le trio de tête du jour en finissant à douze secondes.

Wout Poels et Julian Alaphilippe se partagent les lauriers

Attendu comme un moment charnière de cette édition du Tour de Grande Bretagne, la sixième étape a effectivement tenu son rang. Les principaux protagonistes du général se sont livrés une bataille sans merci dans l’ultime bosse du parcours où était jugé l’arrivée. Pendant plus de trois kilomètres, une hiérarchie s’est peu à peu dessinée permettant aux coureurs les plus en forme de prendre de l’avance. Après un gros rythme et quelques offensives, Wout Poels a été celui qui est parvenu à franchir la ligne d’arrivée en tête. Derrière lui, seul Julian Alaphilippe a su vraiment limiter la casse en concédant seulement deux secondes. Le troisième Hugh Carthy a terminé à douze secondes tandis que le reste de la meute a perdu au minimum vingt-et-une secondes. Des écarts relativement importants avec très peu de kilomètres d’ascension.

Cela peut aussi s’expliquer du fait que la journée n’a pas été de tout repos. Avant d’arriver au pied de la dernière difficulté, les hommes de tête et le peloton ont déjà livré un premier duel durant des dizaines de kilomètres. L’échappée qui était composée notamment de Tony Martin (Katusha Alpecin) et de Vasil Kiryienka (Team Sky) a offert une belle résistance et même plus que ça. Sans un gros travail des équipes Quick-Step Floors et Direct Energie, sans doute que le scénario aurait été différent. Ils n’ont été repris que dans le final de l’étape. Puis, ce sont les principaux favoris qui ont animé cette fin d’étape.

Sous l’impulsion d’un énorme travail de Bob jungels pour son coéquipier et ami Julian Alaphilippe, le peloton a volé en éclats. Plus que quelques coureurs ont pu suivre avant de craquer les uns après les autres. Quand le Luxembourgeois s’est écarté, Alaphilippe a placé une accélération. Primoz Roglic (Team lottoNL-Jumbo) leader alors de l’épreuve a suivi tout comme Hugh Carthy. Mais ça n’a pas duré longtemps, surtout pour Roglic qui a véritablement explosé face au Français. Pour sa part, Poels est revenu progressivement de l’arrière avant de faire la jonction. Et c’est à quelques centaines de mètres de l’arrivée que le Néerlandais a porté son attaque décisive, lâchant tout le monde au passage. C’est la quatrième fois qu’il s’impose sur les routes de Grande-Bretagne. Et cette victoire lui permet aussi de se replacer en deuxième position du général à dix-sept secondes de Julian Alaphilippe, qui a fait un grand pas vers le sacre. A deux jours du terme, il est bien parti pour remporter une deuxième fois de sa carrière après le Tour de Californie 2016 un classement général final.

Quintana, Uran, Lopez, la triplette pour emmener la Colombie

Prétendante sérieuse au titre de champion du monde, la Colombie vient d’annoncer les noms des huit coureurs qui disputeront la course en ligne. Sans surprise, ses meilleurs grimpeurs seront alignés au départ dont Nairo Quintana, Rogoberto Uran et Miguel Angel Lopez, qui occuperont le rôle de leader. 

La Colombie avec Quintana, Uran et Lopez

Quasiment jamais la Colombie n’aura été considéré à ce point comme l’une des plus grandes nations au départ d’un mondial. En raison d’un parcours avec un important dénivelé autour d’Innsbruck, les qualités en montagne de leurs coureurs pourront largement s’exprimer. Faisant partie du gotha international dans ce domaine, Nairo Quintana sera évidemment l’un des principaux favoris dans la conquête du titre de champion du monde. C’est sans aucun doute la plus belle opportunité de sa carrière dans cette épreuve, qui est généralement favorable aux sprinteurs ou puncheurs, mais pas vraiment aux purs grimpeurs.

Mais le coureur de Movistar ne sera pas l’unique atout de sa sélection. Contrairement à d’autres nations, la Colombie va pouvoir miser sur différentes cartes. Autre prétendant crédible, Rigoberto Uran peut tout à fait succéder au palmarès à Peter Sagan, lauréat des trois dernières éditions. Peut-être moins en verve cette saison, sa deuxième place au Tour 2017 prouve toute l’étendue de son talent dans la montagne. Et que dire de Miguel Angel Lopez, la nouvelle pépite colombienne qui fait son trou au haut niveau depuis l’année dernière. En constante progression, il vient de signer en mai dernier son premier podium dans un Grand Tour avec une troisième place obtenue du côté du Tour d’Italie. C’est dire à quel point Superman apprécie les forts pourcentages. Et il va être servi à Innsbruck. De quoi briller sur son terrain sous les yeux du monde entier.

Equipe de Colombie pour la course en ligne : Nairo Alexander Quintana, Rigoberto Urán, Miguel Ángel López, Sergio Luis Henao, Daniel Felipe Martínez, Sebastián Henao, Winner Anacona, Rodrigo Contreras

Tom Dumoulin chef de file de la sélection néerlandaise aux mondiaux

A un peu plus de deux semaines de l’entame des Championnats du monde (22 – 30 septembre), la Fédération des Pays-Bas a communiqué les noms qui composeront ses différentes équipes. Chez les hommes, son principal atout sera sans conteste Tom Dumoulin, tenant du titre dans le contre-la-montre. Chez les femmes, Annemiek Van Vleuten, qui avait remporté l’épreuve solitaire en 2017 et Chantal Blaak qui s’était imposé sur la course en ligne tenteront le doublé.

Une équipe néerlandaise très ambitieuse avec Tom Dumoulin

Quatre courses élites et autant de vraies chances de médailles ! Quel que soit l’épreuve, les Pays-Bas auront de belles cartes à jouer pour briguer le prestigieux maillot arc-en-ciel. A commencer par le chrono individuel messieurs où Tom Dumoulin sera assurément dans les grands favoris. Vainqueur l’an passé à Bergen, le coureur du Team Sunweb est tout à fait en mesure et en capacité de l’emporter à nouveau. Toujours impérial dans l’exercice solitaire, ce sera un très sérieux client à Innsbruck. Tout comme dans la course en ligne avec un profil qui peut lui permettre de jouer les premiers rôles. A l’aise quand la route s’élève, le vainqueur du Giro 2017 sera servi en Autriche. Faisant partie des meilleurs grimpeurs au monde, il est un possible successeur à Peter Sagan. En plus, il devrait compter sur une belle équipe construite autour de lui avec des atouts tels que Steven Kruijswijk, Wout Poels et Wilco Kelderman.

Du côté féminin, les chances de sacre sont au moins similaires, voire encore plus hautes. Ce pays qui domine le cyclisme depuis plusieurs saisons va arriver en terre autrichienne avec de grosses références. Pour le contre-la-montre, Annemiek Van Vleuten essaiera de reproduire sa performance de l’an passé alors que dans la course en ligne, ce sera à Chantal Blaak de rééditer sa victoire acquise à Bergen en 2017. Accompagnés notamment de Lucinda Brand, Anna van der Breggen, Ellen van Dijk, cette formation se place comme l’ultra favorite. Repartir sans le moindre titre toutes épreuves confondues constituerait une déception dans le clan néerlandais, qui se présente comme l’une des plus grandes puissances.

Contre-la-montre femmes : Lucinda Brand, Anna van der Breggen, Ellen van Dijk, Annemiek van Vleuten
Contre-la-montre hommes : Tom Dumoulin, Dylan van Baarle, Wilco Kelderman

Course en ligne femmes : Ellen van Dijk, Annemiek van Vleuten, Anna van der Breggen, Lucinda Brand, Amy Pieters, Chantal Blaak, Sabrina Stultiens, Janneke Ensing
Course en ligne hommes : Tom Dumoulin, Wilco Kelderman, Sam Oomen, Steven Kruijswijk, Wout Poels, Bauke Mollema, Antwan Tolhoek, Pieter Weening

Alexandre Geniez vainqueur d’étape, Jesus Herrada nouveau leader

Sur une douzième étape destinée aux coureurs échappés, c’est Alexandre Geniez (AG2R La Mondiale) qui a su le mieux tirer son épingle du jeu. Le Français a fait parler sa science de la course pour être dans le bon coup dans le final puis régler au sprint Dylan Van Baarle (Team Sky) et Mark Padun (Bahrain Merida). Au classement général, Jesus Herrada (Cofidis) a endossé la tunique de leader prise des épaules de Simon Yates (Mitchelton Scott).

Alexandre Geniez se distingue sur la Vuelta

La Vuelta, c’est sa course ! Alexandre Geniez a de nouveau brillé sur les routes espagnoles après avoir acquis une troisième victoire dans ce Grand Tour. Vainqueur précédemment d’une étape en 2013 et 2016, le coureur d’AG2R La Mondiale s’est imposé dans un registre différent. Catalogué grimpeur, ce n’est pas sur un parcours montagneux qu’il est parvenu à ses fins mais plutôt sur un terrain accidenté et a réussi à conclure au sprint, rien que ça. Dans un final très tactique, et au terme d’une 12e étape longue de 181,1 kilomètres le membre de la formation AG2R La Mondiale a battu notamment Dylan Van Baarle (Team Sky) et Mark Padun (Bahrain Merida), qui l’accompagnaient dans le final.

A l’image de la veille et l’étape remportée par De Marchi (BMC Racing Team), c’est l’échappée qui a animé en grande partie cette journée. Avec 19 coureurs placés à l’avant et un écart ne cessant de progresser dépassant même les 10 minutes, il était rapidement acté que ça allait se jouer entre tous ces hommes de tête. Du coup, la notion tactique mais aussi physique est entré en jeu dans la dernière portion du parcours. C’est à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée que la principale différence s’est produite. Le groupe s’est véritablement scindé en deux parties. Huit hommes devant et le reste derrière dont Vincenzo Nibali (Bahrain Merida) et Jesus Herrada (Cofidis) qui se sont fiat piéger.

A l’avant, Alexandre Geniez unique tricolore de l’échappée a réussi à prendre le bon coup tout comme Dylan Teuns (BMC Racing Team), Victor Campeanerts (Loto Soudal) et Davide Formolo (Bora Hansgrohe) pour ne citer qu’eux. Cependant, ces coureurs n’ont pas voulu resté groupé jusqu’à la ligne d’arrivée. Plusieurs offensives ont eu lieu, mais personne ni même un groupe est parvenu à réaliser une nouvelle sélection. C’est donc huit coureurs qui ont tenté d’être le mieux placé pour lancer leur sprint dans les meilleures conditions. Et à ce jeu-là, Geniez qui a lancé d’assez loin s’est montré très fort en résistant au retour de Dylan Van Baarle (Team Sky) qui s’est fait pourtant menaçant. Pour le Français, cette victoire arrive au meilleur des moments. Après un début de saison en trombe avec trois victoires en février et une 11e place au Giro, il a été moins en verve par la suite mais ce Tour d’Espagne acte son retour au premier plan. Quoi qu’il arrive désormais, sa 73e édition est une totale réussite.

Jour de gloire pour Jesus Herrada

Pourtant dix-septième de l’étape, Jesus Herrada a connu aussi une journée qui va à tout jamais marquer sa carrière. Placé ce matin au général à un peu plus de cinq minutes du leader Simon Yates, l’Espagnol a pris le pari de passer la journée à l’avant et ça lui a réussi. Avec un peloton qui a cédé plus de neuf minutes par rapport à Herrada, c’est ce dernier qui pointe désormais en tête du classement général. Pour sa première participation à son tour national, le champion d’Espagne 2017 va avoir la chance de porter la tunique rouge de leader. Avant un triptyque qui s’annonce primordial pour les favoris, le coureur de Cofidis possède un avantage supérieur à trois minutes. Combien de temps pourra-t-il résister ? Première réponse dès la 13e étape qui se termine à La Camperona.

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