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La liste des coureurs engagés sur la Clasica San Sebastian 2019

Quelques jours seulement après la fin du Tour de France, le calendrier World Tour reprend déjà ses droits avec la Clasica San Sebastian. Cette course d’un jour va regrouper vingt-deux formations au départ avec plusieurs coureurs qui ont été brillants au cours du mois de juillet. Ils seront 154 à composer le peloton de cette 39e édition.

A LIRE AUSSI : La présentation du parcours et des favoris de la Clasica San Sebastian 2019

Composition des équipes au départ de la Clasica San Sebastian 2019

  • Deceuninck – Quick Step

    1 ALAPHILIPPE Julian
    2 CAPECCHI Eros
    3 DECLERCQ Tim
    4 DEVENYNS Dries
    5 EVENEPOEL Remco

    6 HONORE Mikkel Frolich
    7 MAS Enric

  • AG2R La Mondiale

    11 GALLOPIN Tony
    12 BIDARD François
    13 PARET-PEINTRE Aurélien
    14 DUPONT Hubert
    15 HÄNNINEN Jaakko
    16 PETERS Nans

    17 WARBASSE Larry

  • Astana Pro Team

    21 IZAGIRRE Gorka
    22 BILBAO Pello
    23 BALLERINI Davide
    24 FRAILE Omar
    25 GREGAARD WILSLY Jonas
    26 BIZHIGITOV Zhandos

    27 VILLELLA Davide

  • BORA – Hansgrohe

    31 KONRAD Patrick
    32 GATTO Oscar
    33 GROSSCHARTNER Felix
    34 MCCARTHY Jay
    35 MÜHLBERGER Gregor
    36 PFINGSTEN Christoph

    37 OSS Daniel

  • CCC Team

    41 VAN AVERMAET Greg
    42 BARTA William
    43 CERNY Josef
    44 DE LA PARTE Victor
    45 ROSSKOPF Joseph
    46 BEVIN Patrick

    47 ZOIDL Riccardo

  • EF Education First

    51 CLARKE Simon
    52 CAICEDO Jonathan
    53 CARTHY Hugh
    54 DOMBROWSKI Joe
    55 HOWES Alex
    56 WHELAN James

    57 WOODS Michael

  • Groupama – FDJ

    61 MOLARD Rudy
    62 GAUDU David
    63 GENIETS Kevin
    64 LUDVIGSSON Tobias
    65 MADOUAS Valentin
    66 SCOTSON Miles

    67 ROUX Anthony

  • Team INEOS

    71 BERNAL Egan
    72 CASTROVIEJO Jonathan
    73 DUNBAR Eddie
    74 ELISSONDE Kenny
    75 POELS Wout
    76 DE LA CRUZ David

    77 SOSA Ivan

  • Lotto Soudal

    81 WELLENS Tim
    82 BENOOT Tiesj
    83 KEUKELEIRE Jens
    84 MERTZ Rémy
    85 MONFORT Maxime
    86 VAN DER SANDE Tosh

    87 VANENDERT Jelle

  • Movistar Team

    91 LANDA Mikel

    92 AMADOR Andrey
    93 ARCAS Jorge
    94 PEDRERO Antonio
    95 CARRETERO Hector
    96 VALVERDE Alejandro
    97 VERONA Carlos

  • Mitchelton – Scott

    101 YATES Adam
    102 BOOKWALTER Brent
    103 DURBRIDGE Luke
    104 SMITH Dion
    105 SCOTSON Callum
    106 HAMILTON Lucas

    107 YATES Simon

  • Team Sunweb

    111 ROCHE Nicolas
    112 FRÖHLINGER Johannes
    113 BAKELANTS Jan
    114 HIRSCHI Marc
    115 HAGA Chad
    116 STORK Florian

    117 VERVAEKE Louis

  • Bahrain – Merida

    121 GARCIA CORTINA Ivan
    122 AGNOLI Valerio
    123 BOLE Grega
    124 WANG Meiyin
    125 GAROSIO Andrea
    126 NIBALI Antonio

    127 PADUN Mark

  • Team Dimension Data

    131 KREUZIGER Roman
    132 DLAMINI Nicholas
    133 GHEBREIGZABHIER Amanuel
    134 JANSE VAN RENSBURG Jacques
    135 DAVIES Scott
    136 MEINTJES Louis

    137 WYSS Danilo

  • Trek – Segafredo

    141 MOLLEMA Bauke
    142 BERNARD Julien
    143 CICCONE Giulio
    144 EG Niklas
    145 FELLINE Fabio
    146 IRIZAR Markel

    147 SKUJINS Toms

  • Team Jumbo – Visma

    152 BOUWMAN Koen
    153 DE PLUS Laurens
    154 DE TIER Floris
    155 KUSS Sepp
    156 LINDEMAN Bert-Jan

    157 MARTENS Paul

  • Team Katusha Alpecin

    161 ZAKARIN Ilnur
    162 GONCALVES José
    163 GUERREIRO Ruben
    164 CRAS Steff
    165 KUZNETSOV Viacheslav
    166 SMIT Willie
  • UAE Team Emirates

    171 MARTIN Daniel
    172 COSTA Rui
    173 MOLANO Juan Sebastian
    174 POGACAR Tadej
    175 POLANC Jan
    176 RIABUSHENKO Alexandr

    177 SUTHERLAND Rory

  • Burgos – BH

    181 MADRAZO Angel
    182 BOL Jetse
    183 CUBERO Jorge
    184 EZQUERRA Jesus
    185 FERNANDES José
    186 RUBIO Diego

    187 SESSLER Nicolas

  • Caja Rural – Seguros RGA

    191 ARANBURU Alex
    192 CHERNETSKI Sergei
    193 IRISARRI Jon
    194 LASTRA Jonathan
    195 NICOLAU Joel
    196 RODRIGUEZ Cristian

    197 SERRANO Gonzalo

  • Cofidis Solutions Credits

    201 ROSSETTO Stéphane
    202 PERICHON Pierre-Luc
    203 SOUPE Geoffrey
    204 TOUZE Damien
    205 LEMOINE Cyril
    206 PEREZ Anthony

    207 SIMON Julien

  • Euskadi Basque Country – Murias

    211 RODRIGUEZ Oscar
    212 BAGUES Aritz
    213 BARCELO Fernando
    214 BARTHE Cyril
    215 BARRENETXEA Ander
    216 BRAVO Garikoitz

    217 ITURRIA Mikel

Julian Alaphilippe au départ de la Clasica San Sebastian

Après son Tour de France couronné de succès, Julian Alaphilippe ne va pas observer une coupure immédiatement. Le Français fait partie de la composition aligné par Deceuninck – Quick Step pour participer à la Clasica San Sebastian. Il est le tenant du titre de cette classique WorldTour.

Six jours après la fin du Tour de France, on remet déjà ça pour Julian Alaphilippe ! Le numéro un mondial va disputer la Clasica San Sebastian, une classique dans laquelle il va pouvoir nourrir de grandes ambitions. Et pour cause, celui qui mènera la formation Deceuninck – Quick Step l’avait emporté il y a tout juste un an. Après avoir attaqué dans la dernière bosse du parcours, le Français s’était débarrassé de Bauke Mollema, le dernier coureur qui l’a accompagné, au sprint.

Pour cette édition de la course espagnole, Julian Alaphilippe va faire évidemment figure de grandissime favori. Son dernier Tour de France et toute sa première partie de saison jouent clairement en sa faveur. Enchaînant les succès notamment sur les Strade BIanche, Milan-San Remo et la Flèche Wallonne pour parler uniquement des classiques, le coureur de 27 ans va à nouveau se retrouver sur un terrain qui devrait lui plaire. En tout cas, avec la même forme affichée tout au long du mois de juillet, la tâche s’annonce très compliquée pour la concurrence.

Thibaut Pinot au repos vingt jours

Quelques jours après son abandon sur le Tour de France, Thibaut Pinot est fixé sur son sort. Il n’aura pas la possibilité de rouler dans les trois semaines à venir. Sa durée de convalescence est estimée à vingt jours selon sa formation Groupama-FDJ.

Indisponible pour vingt jours ! C’est par un tweet de la Groupama-FDJ que la nouvelle est tombée. Thibaut Pinot va devoir s’armer d’un peu de patience avant de pouvoir retrouver le vélo. Après son abandon lors de la 19e étape du Tour de France, il était prévu de passer des examens complémentaires pour en savoir plus sur sa blessure. Ceux-ci effectués, ils ont révélé précisément une lésion du vaste médial de la cuisse gauche, avec un hématome inter aponévrotique.

Si son retour à la compétition n’est pas imminent, comme c’était à prévoir, sa saison n’est pas définitivement terminée. Des échéances comme les courses italiennes avec en point d’orgue le Tour de Lombardie, dont il est le tenant du titre peuvent constituer une belle source de motivation pour le Franc-Comtois. Le cinquième et dernier Monument de l’année cycliste se tiendra le 12 octobre prochain.

Caleb Ewan gagne aux Champs Elysées, Egan Bernal vainqueur final

Pour conclure ce Tour de France, c’est Caleb Ewan (Soudal – Lotto) qui a enlevé l’étape se terminant sur les Champs Elysées. C’est sa troisième victoire dans cette 106e édition. L’Australien a fini le plus fort au sprint, ce qui lui a permis de devancer Dylan Groenewegen (Team Jumbo-Visma) et Niccolo Bonifazio (Total Direct Energie), respectivement deuxième et troisième. De son côté, Egan Bernal (Team INEOS) a passé sans encombre les derniers kilomètres. A 22 ans, le Colombien vient de remporter sa première Grande Boucle. Historique.

Ça y est, c’est terminé ! Le Tour 2019 s’est achevé par la victoire d’étape de Caleb Ewan, qui disputait pour la première fois de sa carrière l’arrivée sur les Champs Elysées. Il n’a donc pas tardé pour s’offrir le plus beau succès qui soit pour un sprinteur. Et démontré que c’était bien le plus rapide lors de cette édition. Avec trois succès glanés, l’Australien a prouvé sa supériorité sur la concurrence, particulièrement dans la deuxième partie de la course.

Au départ de Rambouillet, c’était comme de tradition le moment de savourer d’abord pour tous les coureurs avant d’accélérer peu à peu en s’approchant de Paris. Dans le circuit final, quatre coureurs ont animé les derniers instants de cette édition. Omar Fraile (Astana Pro Team), Tom Scully (EF Education First), Jan Tratnik (Bahrain Merida) et Nils Politt (Team Katusha Alpecin) n’ont jamais eu beaucoup d’avance sur un peloton, qui a tout fait pour avoir une arrivée groupée. C’est ce qui a eu lieu avec les meilleurs sprinteurs qui se sont disputés la victoire. Edvald Boasson Hagen (Team Dimension Data) a été le premier à se dévoiler avant de se faire rattraper par la meute menée par Caleb Ewan, qui a été capable de finir le plus fort. Sa victoire est assez nette par rapport à Dylan Groenewegen et Niccolo Bonifazio devant se contenter des places d’honneur.

Egan Bernal sacré

Dans ce Tour de France 2019 qui va rester comme un très grand cru, Egan Bernal a inscrit son nom au palmarès. Le Colombien marque l’histoire de l’épreuve en devenant le plus jeune vainqueur depuis 1909, à 22 ans. Et c’est aussi le premier coureur de son pays à occupe la première place du podium dans la plus grande course au monde.

Vincenzo Nibali vainqueur à Val Thorens, Egan Bernal va gagner le Tour

Sur la vingtième et avant-dernière étape de ce Tour de France, Vincenzo Nibali (Bahrain Merida) a réalisé une grande prestation qui lui a permis de s’imposer dans la station de Val Thorens. Le duo de Movistar composé d’Alejandro Valverde et de Mikel Landa a dû se contenter des places d’honneur tandis qu’Egan Bernal (Team INEOS) a parfaitement géré son maillot jaune. Sauf incident de dernière minute, le Colombien sera déclaré vainqueur de cette 106e édition sur les Champs-Elysées.

Il ne pouvait pas mieux finir. Après avoir vécu une Grande Boucle difficile, Vincenzo Nibali a relevé la tête et de quelle façon. Le grand champion qu’il est a réussi à venir à bout de la dernière étape de montagne de cette édition en s’imposant en solitaire après avoir pris l’échappée. Pourtant la mission était rendue d’autant plus compliquée que le tracé faisait seulement 59 kilomètres avec la longue montée de Val Thorens pour finir. Cela ne l’a pas empêché de se montrer offensif quasiment dès le départ lui permettant de prendre le bon coup et de faire ensuite la différence au fil de l’ascension. C’est une victoire de prestige que s’offre là le Requin de Messine dans la plus haute station d’Europe.

Nibali résiste aux coureurs du général

Ce n’était pas forcément le favori pour s’illustrer mais l’Italien a su déjouer les pronostics. Profitant de son avance (plus de 2 minutes), comme d’autres coureurs, au pied de la montée de Val Thorens, il n’a jamais cédé ensuite. Ce sont même ses adversaires qui l’accompagnaient dans l’échappée qui ont été incapables de suivre son rythme. C’est dire à quel point le coureur de la formation Bahrain Merida a bien terminé sachant que le groupe des favoris a mené un rythme régulier tout au long de l’ascension. Le Team Jumbo-Visma a eu beau rouler dès le pied, cela n’a pas suffi en tout cas pour rattraper le vainqueur du jour. Mais cette opération menée par l’équipe néerlandaise a quand même payé d’un autre côté.

Alaphilippe, Bernal marquent ce Tour

Le rythme imposé dans le peloton a effectivement mis fin aux espoirs de podium de Julian Alaphilippe. Le Français, encore deuxième au général au moment de prendre le départ, a cédé à peu près à la moitié de la montée. Epuisé, ne pouvant plus suivre, le coureur de Deceuninck – Quick Step va finir tant bien que mal l’étape en 26e position à trois minutes et dix-sept secondes. Un résultat qui l’a relégué au cinquième rang du général. Mais cela paraît tellement anecdotique par rapport à l’ensemble de son Tour de France. Vainqueur de deux étapes et porteur du maillot jaune durant quatorze jours, le numéro 1 mondial a bien été le grand acteur de cette édition, qui restera comme un des grands moments de sa carrière.

Autre coureur qui s’apprête quant à lui à vivre un instant fort, c’est Egan Bernal. Après avoir pris le maillot jaune sur l’étape précédente et son coup de force au col de l’Iseran, le Colombien n’a pas été en difficulté sur le dernier opus du triptyque alpestre. Serein dans la trentaine de kilomètres d’ascension devant le mener à l’arrivée, à aucun moment la tunique jaune n’a semblé lui échapper. Terminant avec Geraint Thomas, son équipier et dauphin, cela ressemble beaucoup à une passation de pouvoir entre le vainqueur sortant et celui qui va le succéder au palmarès. En tout cas, une chose est certaine, Bernal va rentrer dans l’histoire du Tour avec sa victoire finale. Ce sera le premier Colombien à remporter la course et le plus jeune vainqueur depuis François Faber en 1909. Ce Tour sera historique jusqu’au bout.

Une étape complètement folle arrêtée : Bernal prend le pouvoir, Pinot abandonne

Les superlatifs vont manquer pour décrire cette 19e étape du Tour de France. Arrêtée avant même l’arrivée à cause d’une route rendue impraticable, les temps ont été pris au sommet du Col de l’Iseran. Si personne n’a été déclaré vainqueur, Egan Bernal prend quand même le maillot jaune à Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step), qui reste provisoirement à la deuxième place. Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) a été contraint d’abandonner.

La 19e étape du Tour 2019 va marquer l’histoire de l’épreuve ! Et c’est peu dire tant les faits de course ont été nombreux mais surtout imprévisibles. A commencer par l’abandon de Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) jusqu’à l’arrêt complet de l’étape dû aux conditions météorologiques (grêle et coulées de boue). Conséquence suite à cette décision, la victoire d’étape n’a pas été attribué à un seul des coureurs. Reste qu’Egan Bernal a bien été le premier à franchir le col de l’Iseran, là où les temps ont été arrêtés pour établir le nouveau classement général. Du coup, grâce à sa prestation, le Colombien est désormais le nouveau porteur du maillot jaune mettant ainsi fin au règne de Julian Alaphilippe. Un changement qui intervient alors que deux étapes restent à parcourir.

Une étape dans la légende du Tour

Ce changement au sommet de la hiérarchie fait partie d’une longue liste d’événements déroulés sur cette journée hors du commun. Dès le départ, le rythme imposé a été soutenu. Puis au bout de plusieurs kilomètres, quelques coureurs se sont retrouvés à l’avant et pas des moindres. Vincenzo Nibali (Bahrain Merida) très offensif a pris le bon coup tout comme Simon Yates (Mitchelton-Scott) ou encore Alejandro Valverde (Movistar Team), Rigoberto Uran (EF Education First) et Warren Barguil (Team Arkéa-Samsic). La présence des trois derniers coureurs cités dans l’échappée va pousser le peloton à ne pas laisser un écart trop important sachant qu’ils étaient pas loin au général.

Cela va mettre d’ailleurs en difficulté un grand nombre de coureurs tant à l’avant que derrière. Epuisés par trois semaines de course quasiment, ils ont été une majorité à subir le rythme. En arrivant au pied du col de l’Iseran, le groupe de tête ainsi que le peloton n’étaient plus très fournies. C’est dire à quel niveau d’intensité s’était déjà disputé l’étape. Et ça a encore monté d’un cran avec le Team INEOS qui a imposé sa loi. Après que ses équipiers aient tous terminé leur travail, Geraint Thomas est passé à l’attaque tout comme Steven Kruijswijk (Team Jumbo-Visma). Des offensives qui ont permis de distancer Julian Alaphilippe alors maillot jaune. Et le coup de grâce fut porté quelques instants plus tard par Egan Bernal, qui est parti seul et a remonté tous les coureurs restants à l’avant. Que ce soit Damiano Caruso, Vincenzo Nibali, Rigiberto Uran, Warren Barguil, ils ne pourront rien faire. Simon Yates est celui qui va s’accrocher au rythme du Colombien mais cédera aussi un peu avant le sommet.

Passé en tête de l’Iseran, Bernal a alors entamé la descente. C’est alors qu’une scène totalement imprévue va mettre un terme à la course. Des images montrent quelques kilomètres plus loin que la route est devenue impraticable suite à de la grêle tombée en forte abondance sur une courte période. La direction de course n’a pas tardé à stopper définitivement les coureurs. La décision prise a été alors de prendre les temps au sommet de l’Iseran. Au terme de l’étape, Bernal mène les débats devant Alaphilippe et Thomas. Mais qui sait le tracé entre Albertville et Val Thorens pourrait encore réserver des surprises. Cette édition en a offert tellement.

Nairo Quintana domine la concurrence, Julian Alaphilippe résiste

Le premier opus du triptyque alpestre a souri aux échappés. Et plus particulièrement à un Nairo Quintana (Movistar Team) retrouvé. En grande forme, le Colombien l’a emporté en solitaire à Valloire devant Romain Bardet (AG2R La Mondiale) et Alexey Lutsenko (Astana Pro Team) qui ont fini respectivement deuxième et troisième. Chez les coureurs jouant le général, Egan Bernal (Team INEOS) a fait la meilleure opération en reprenant 32 secondes à ses adversaires dont Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step), qui a réussi à conserver le maillot jaune.

Du très grand Quintana ! Sur cette dix-huitième étape disputée entre Embrun et Valloire, le Colombien a évolué à un très haut niveau. Membre de l’échappée qui a réussi dans un premier temps à s’extirper du peloton après un long bras de fer, ses qualités de grimpeur ont ensuite fait la différence. A l’aise dans le col du Galibier, c’est sur ces pentes de cette montée mythique que le coureur du Team Movistar est parti seul. Négociant comme il faut la descente, il a signé sa troisième victoire d’étape sur le Tour de France. Un succès qui contraste avec ses deux premières semaines délicates et pas forcément à la hauteur de ses attentes. Sa performance lui a permis de grappiller cinq places et de se retrouver à présent en septième position. De quoi jouer encore quelque chose d’intéressant au niveau du classement final même s’il y a de l’écart devant lui.

Il fallait être sacrément en jambe pour espérer quoi que ce soit sur cette journée. Avec près de 5 000 mètres de dénivelé, et le Col de Vars, d’Izoard et du Galibier à grimper, le menu proposé était des plus corsés. Pourtant, le début de course a été effectué sur un gros rythme avec personne qui a réussi à prendre suffisamment d’avance jusqu’au moment où un groupe conséquent d’une trentaine de coureurs s’est échappé. Parmi les coureurs présents, Tim Wellens (Soudal Lotto) porteur du maillot à pois, Romain Bardet (AG2R La Mondiale), Adam Yates (Mitchelton-Scott) et Nairo Quintana (Movistar Team) ont été présents pour ne citer qu’eux. Ils vont parcourir pour certains l’intégralité du parcours à l’avant.

Si dans le Col de Vars, le rythme a été raisonnable avec le passage en tête de Tim Wellens. Cela s’est clairement accéléré dans l’Izoard avec des premiers dégâts constatés tant au niveau de l’échappée que dans le peloton. Avec la volonté de diminuer l’écart, l’équipe Movistar a fait clairement le ménage dans la deuxième grosse ascension de la journée. Pour autant, tous les mieux classés au général sont bien restés au contact. C’est donc bien un statu quo qui a eu lieu ensuite dans l’entame de la descente. Puis, le Team INEOS a commencé à prendre les choses en main alors qu’il y avait six minutes de retard à peu près sur la tête.

Abordant en très bonne position le Lautaret puis le Galibier, Bardet, Quintana, Caruso, Lutsenko, et Woods allaient se jouer la victoire, c’était une certitude. Et alors que la bataille faisait déjà rage, une attaque de Quintana va s’avérer payante. Mettant d’un coup quelques mètres à ses adversaires, le Colombien ne va jamais plier dans le reste de l’ascension. Il accentuera même de manière progressive son avantage faisant de lui le vainqueur logique à Valloire.

Pour ceux dont le classement général est la priorité, un homme s’est distingué. Attaquant dans le Galibier, Egan Bernal a été le plus en jambe. Creusant un écart sur la concurrence, il basculé avec presque quarante secondes au commet, il a quasiment stabilisé la même avance sur la ligne. Arrivé 32 secondes avant Alaphilippe, Pinot ou encore Thomas, le voici désormais remonté au deuxième rang à une minute trente secondes pile. De quoi nourrir de grandes ambitions et avoir des vues sur le maillot jaune. A 72 heures du terme, rien n’est encore fait et le parcours de la 19e étape entre Saint-Jean-de-Maurienne et Tignes pourrait faire basculer le Tour à la faveur d’un coureur.

Matteo Trentin le plus costaud s’impose en solitaire

Dans une dix-septième étape qui aura souri aux baroudeurs, Matteo Trentin (Mitchelton-Scott) s’est démarqué en lâchant tous ses compagnons d’échappée. Sur la ligne d’arrivée à Gap, le champion d’Europe en titre a notamment devancé avec une belle marge Kasper Asgreen (Deceuninck – Quick Step) et Greg Van Avermaet (CCC Team). Terminant à plus de vingt minutes, les favoris sont restés groupés. Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) demeure le leader au général.

Il était bien le plus fort. Impressionnant dans le moment de vérité, Matteo Trentin a écœuré un à un ses adversaires dans la quête de la victoire d’étape. Parti déjà dans le bon coup, l’Italien ne s’est fait jamais piégé ensuite et a fait la différence grâce à sa très bonne condition. Pour lui, il s’agit de son troisième succès décroché sur le Tour de France, mais le premier depuis 2014. En tout cas, c’est une confirmation de la belle course réalisée par le collectif de Mitchelton-Scott qui en est désormais à quatre victoires sur cette édition après les performances de Simon Yates et Daryl Impey.

Avantage aux baroudeurs

Pour espérer jouer la victoire sur cette journée, il ne fallait pas rater l’échappée. C’était quasiment une certitude avant que le départ soit lancé, cela s’est confirmé en course. Après seulement quelques kilomètres, un groupe conséquent de trente-quatre membres exactement est sorti. Celui-ci va d’ailleurs occuper les avant-postes le reste du temps et augmenter progressivement son avance. D’abord, cela n’a pas excédé la minute car dans le peloton les équipes Total Direct Energie, Arkea Samsic qui avaient raté le coche ainsi que Sunweb ont roulé pour tenter de revenir. Mais en infériorité numérique, ils n’arriveront jamais à faire la jonction et céderont du terrain au fur et à mesure jusqu’à se relever complètement.

Parmi les hommes de tête qui ont réussi à faire leur place, il y avait notamment Greg Van Avermaet, Matteo Trentin, Bauke Mollema, Dylan Teuns, Rui Costa, Gorka Izagirre ou encore Jasper Stuyven. C’est dire à quel point la première place allait être disputée. A une trentaine de kilomètres de l’arrivée, les hostilités ont été lancées. Dans ce premier coup de force initié notamment par Alexis Gougeard, ils vont être une dizaine de coureurs à se détacher. Puis quelques minutes plus tard, Matteo Trentin va réussir à s’échapper seul. Il abordera avec un certain avantage la dernière difficulté. Dans celle-ci, le champion d’Europe conservera un très bon rythme et ne se fera pas rattraper. La descente et la dernière portion plate n’ont été qu’une formalité lui permettant d’être récompensé sur cette Grande Boucle après quelques places d’honneur.

Maintenant les Alpes

Derrière l’Italien qui a creusé des écarts, Asgreen a fini à trente-sept secondes alors que Van Avermaet a réglé au sprint Mollema, Teuns et Izagirre à quarante-et-une-secondes. Il n’y avait donc pas photo. De son côté, le peloton a vécu une journée loin de cette bataille. Pour ceux qui visent le classement général, mis à part le début de course couru sur un rythme très élevé, ça a été beaucoup plus tranquille par la suite. Les esprits étaient clairement déjà tournés vers les étapes alpestres. Pour Alaphilippe en jaune et ses plus proches poursuivants, une explication au sommet est désormais attendue.

Deuxième victoire d’étape pour Caleb Ewan au sprint

Pour l’entame de la troisième semaine, à l’occasion de la seizième étape, une arrivée groupée a permis aux sprinteurs de s’expliquer. Caleb Ewan (Sodal-Lotto) a imposé sa loi en se montrant le plus rapide. L’Australien a battu notamment Elia Viviani (Deceuninck – Quick Step) et Dylan Groenewegen (Team Jumbo-Visma) devant se contenter des places d’honneur. Pour le maillot jaune actuel, pas de problème pour Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) qui a fini au chaud dans le peloton.

C’est le sprinteur le plus en vu sur cette édition du Tour de France. Pour la deuxième fois depuis que le Grand Départ a été donné, Caleb Ewan a levé les bras. Une performance pas réalisée par un autre coureur réputé par sa pointe de vitesse. C’est dire la forme que tient l’Australien, qui a fait le final parfait pour aller s’imposer. Personne n’a été en mesure de rivaliser avec lui dans cette étape tracée autour de Nîmes. Il va pouvoir à présent aborder les Alpes avec le sentiment du devoir accompli et attendre Paris et les Champs Elysées pour briller pourquoi pas une dernière fois.

Pas de place pour les baroudeurs

Les sprinteurs avaient la volonté de ne pas rater l’occasion, car mis à part la dernière étape, il n’y avait plus aucune autre chance de succès. C’est pourquoi dès les premiers kilomètres, l’écart n’a pas excédé les deux minutes par rapport à l’échappée. Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale), Lukasz Wisniowski (CCC Team), Lars Bak (Team Dimension Data), Paul Ourselin (Total Direct Energie) et Stéphane Rossetto (Cofidis) ont offert une belle résistance malgré un petit avantage tout au long de la journée. Repris à moins de cinq kilomètres de l’arrivée, ils ont rien pu faire face au retour du peloton.

Thomas au sol, Fuglsang renonce

Mais avant cette explication finale entre les coureurs les plus rapides, deux faits de course en particulier ont animé cette journée. D’abord, la chute intervenue pour Geraint Thomas, qui est allé au sol tout seul alors que la course avant trouvé son rythme de croisière. Si le Britannique s’est relevé rapidement, ce n’est pas la meilleure manière d’aborder les prochaines étapes de montagne. Un triptyque alpestre que ne verra même pas Jakob Fuglsang. Le leader d’Astana, neuvième ce matin au général, a dû abandonner suite à une chute dans les trente derniers kilomètres. Le Danois est décidément maudit sur le Tour de France. C’est tout le contraire pour Caleb Ewan, qui ne pouvait pas rêver mieux pour une première participation au Tour de France.

Simon Yates remporte une 2e étape, Julian Alaphilippe reste en jaune

Lors de cette dernière journée passée dans les Pyrénées, comptant pour la quinzième étape, la victoire est revenue à Simon Yates (Mitchelton-Scott). Le Britannique a été le seul membre de l’échappée a résisté au retour des favoris du général. Parmi ceux-là, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) est celui qui a fait une nouvelle fois la meilleure opération lui permettant de revenir plus que jamais dans le coup au général. Toujours leader, Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) a montré quelques signes de faiblesse.

Un Tour plus que réussi ! Il n’était pas venu pour jouer le général, et plus en tant qu’équipier de son frère Adam, et pourtant Simon Yates se montre particulièrement brillant. Discret dans les dix premiers jours, cette deuxième semaine est notamment marquée par le coureur britannique. Déjà vainqueur à Bagnères-de-Bigorre, il vient de récidiver trois jours plus tard sur une autre étape pyrénéenne, mais encore plus tard. Avec un enchaînement de trois cols dans le final, il fallait assurément afficher une certaine forme pour prétendre faire un résultat. C’est ce qu’il est parvenu à faire. De quoi aborder la dernière semaine de course forcément avec l’esprit encore un peu plus libéré, et qui sait avec une nouvelle victoire en vue.

Alaphilippe cède mais reste en tête, du grand Pinot

Les derniers jours de ce Tour de France, Thibaut Pinot les attend avec impatience. Le contraire serait surprenant tant il aura été une nouvelle impressionnant après sa victoire au Tourmalet. C’est simple, il a été de nouveau le meilleur parmi les coureurs jouant le général, ce qui donne de grands espoirs pour les prochains jours. Sur les pentes menant au sommet de Prat d’Albis, le Français a fait la différence en portant une accélération qui a fait mal à tout le monde. Geraint Thomas et Steven Kruijswijk ont été incapables de suivre. Ils ont d’ailleurs fini à 49 secondes du coureur de la Groupama-FDJ alors que Emanuel Buchmann et Egan Bernal autres prétendants au podium et même à la victoire finale ont fini moins loin, à 18 secondes.

Conséquence immédiate, ces cinq hommes se tiennent au général. Ils ne sont séparés que d’une quarantaine de secondes, ce qui va donner un piment supplémentaire au triptyque alpestre qui s’annonce alpestre. devant cette meute, Julian Alaphilippe reste encore le chef de file. Mais pour combien de temps ? Aujourd’hui le Français a commencé à perdre du temps mais reste avec une minute et trente-cinq secondes sur son dauphin Geraint Thomas. Si les Pyrénnées nous ont offert plusieurs enseignements, c’est bien les Alpes qui seront le juge de paix pour départager les meilleurs.

Thibaut Pinot gagne au Tourmalet devant Julian Alaphilippe !

Les Français sont à la fête dans ce Tour de France. Après une ascension finale du Tourmalet qui a provoqué des écarts, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) s’est montré le plus fort en faisant la différence dans les derniers centaines de mètres. Poteur du maillot jaune, Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) a fait mieux que tenir le choc en prenant la deuxième place à six secondes du vainqueur tout comme Steven Kruijswijk (Team Jumbo – Visma) troisième.

Un doublé français au sommet du Tourmalet ! C’était certainement impensable dans les rêves les plus fous, et pourtant cela s’est bien réalisé. Thibaut Pinot devant Julian Alaphilippe, ils ont fait tout les deux le spectacle dans ce col mythique des Pyrénées. Faisant partie du groupe des favoris sans être fait distancer, ces deux coureurs ont profité des derniers centaines de mètres d’ascension pour devancer les derniers concurrents restés avec eux. Un ton au-dessus, Pinot a franchi la ligne avec six secondes d’avance sur le maillot jaune encore par Alaphilippe. L’un signe une victoire de prestige et l’autre accroît une nouvelle fois son avantage sur son dauphin Geraint Thomas. La journée idéale par excellence.

Explication entre les cadors

Après qu’une échappée se soit formée dès les premiers kilomètres, le ton était donné derrière. L’équipe Groupama-FDJ n’a pas laissé un écart conséquent pour favoriser les plans de son leader Thibaut Pinot, ce qui va s’avérer payant et c’est le cas de le dire. Vincenzo Nibali, Tim Wellens, Luis Leon Sanchez ont beau essayé d’anticiper, ça n’a donc pas suffi. Dès le Col du Soulor, le peloton a perdu un certain nombre d’unités et mis malheureusement en évidence la défaillance de Romain Bardet. Le Français arrivé à plus de vingt minutes a définitivement fait une croix sur le général. Autre leader en difficulté assez tôt dans l’étape, Adam Yates va décrocher avant de céder complètement dans la dernière montée. Pour lui, aussi le général, c’est terminé.

Des destins opposés

Plus globalement, au niveau de la hiérarchie entre les favoris, la montée du Tourmalet a permis d’y voir plus clair. A commencer bien entendu pas la très grande forme confirmée de Thibaut Pinot, mais aussi le fait que Julian Alaphilippe rivalise dans la haute montagne. Totalement dans le coup aussi, Steven Kruijswijk s’affirme comme un candidat au minimum pour un podium, voire davantage. Autrement, que ce soit Egan Bernal, Emanuel Buchmann, et Mikel Landa, ils n’ont pas fini si loin de la tête de course, ce qui n’a pas été le cas pour d’autres coureurs qui ont affiché leurs faiblesses.

Tenant du titre, Geraint Thomas est clairement apparu en difficulté. Huitième à trente-six secondes de Pinot, c’est clairement un coup dur qu’a connu le coureur de la formation INEOS. Cependant, il reste encore en deuxième position du général, mais désormais à plus de deux minutes d’Alaphilippe. La mission se complique pour le Britannique qui n’apparaît pas dans la même forme en comparaison de l’année dernière. Egalement distancés, Uran, Fuglsang, Porte, Mas et Quitana ont certainement fait une croix sur leurs illusions d’atteindre le podium. C’est tout le contraire d’Alaphilippe et Pinot, qui peuvent prétendre encore plus après cette étape du Tourmalet à rêver grand, voire très grand au général. Cela demande confirmation dès la prochaine étape, la dernière disputée dans les Pyrénées.

Julian Alaphilippe vainqueur du chrono avec le maillot jaune !

C’est une performance exceptionnelle que vient de réaliser Julian Alaphilippe. Sur la treizième étape, un contre-la-montre individuel de 27 kilomètres à Pau, le coureur de Deceuninck – Quick Step a réalisé le meilleur temps battant au passage Geraint Thomas (Team INEOS) de quatorze secondes et Thomas De Gendt (Soudal – Lotto) de trente-six secondes, qui a longtemps eu la marque de référence. Grâce à sa deuxième victoire obtenue sur cette édition, le Français est plus que jamais maillot jaune.

Fantastique ! Mieux que défendre son maillot jaune, Julian Alaphilippe a consolidé son rang de leader à l’issue du seul chrono individuel disputé dans ce Tour de France. Auteur d’une énorme prestation, le Français est celui qui a réalisé le meilleur temps, ce qui n’était pas franchement attendu. Il s’est même permis le luxe de devancer de quatorze secondes Geraint Thomas, a priori meilleur spécialiste que lui dans cet exercice. Et a repris encore davantage de temps aux autres prétendants du classement général. Cette deuxième victoire d’étape après Épernay pour le leader actuel est un grand coup réalisé.

Du grand Alaphilippe, un général éclairci

En tête à chaque point intermédiaire, Alaphilippe a agréablement surpris son monde. Tenant en respect Geraint Thomas, considéré comme un favori à la victoire du jour et au général, il a d’abord eu cinq secondes d’avance sur le Britannique dans la majorité du parcours. Puis, dans la dernière portion plutôt roulante, le numéro 1 mondial a fait encore mieux que de résister. Avec quatorze secondes de marge sur la ligne d’arrivée, il a évidemment frappé un grand coup. Et dire que derrière le vainqueur sortant de la Grande Boucle, les écarts sont plus conséquents. En effet, De Gendt a terminé à trente-six secondes tout comme Rigoberto Uran. Dans le reste du top 10, Richie Porte, Steven Kruijswijk et Thibaut Pinot ont respectivement concédé quarante-cinq et quarante-neuf secondes.Ces coureurs-là ont fourni une belle prestation et ont su limité les dégâts.

D’autres, par contre, ont perdu un certain temps. En retrait, Romain Bardet (39e) a fini à deux minutes et vingt-six secondes Alors que Dan Martin (33e) et Adam Yates (34e) ont aussi été relégué à plus de deux minutes. Et pour les deux Colombiens Egan Bernal (22e) au-delà de la minute trente et Nairo Quintana (28e) au-dessus de la minute cinquante, ça n’a pas été une partie de plaisir. Il leur faudra rattraper du temps en montagne, car Alaphilippe est un leader très solide, même conforté dans sa position. Si Thomas est à une minute vingt-six secondes, le troisième Kruijswijk est déjà à plus de deux minutes. Tout ces coureurs sont attendus pour une nouvelle explication dès la prochaine étape avec une arrivée au sommet du Tourmalet.

Échappée gagnante pour Simon Yates, Julian Alaphilippe toujours leader

Avec l’entrée dans les Pyrénées dans ce Tour de France, à l’occasion de la 12e étape, c’est une échappée qui est allée au bout. Simon Yates (Mitchelton-Scott) a réglé au sprint Pello Bilbao (Astana Pro Team) et Gregor Mühlberger (Bora-Hansgrohe), les deux coureurs qui l’ont accompagné pour disputer la victoire. De leur côté, les coureurs visant le classement général sont restés discrets, permettant à Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) de terminer une nouvelle journée en position de leader.

En retrait depuis le lancement de la 106e édition de la Grande Boucle, Simon Yates a brillé sur le premier opus pyrénéen. Vainqueur de l’étape tracée entre Toulouse et Bagnères-de-Bigorre après avoir su intégrer la bonne échappée, le Britannique a dû attendre jusqu’au sprint final pour faire définitivement la différence. En lutte pour la première place avec Gregor Mühlberger et Pello Bilbao, il a été le premier à lancer son effort et a résisté jusqu’à la ligne d’arrivée. Au passage, c’est une victoire qui lui permet à présent de faire partie des coureurs vainqueurs au moins une fois sur chacun des Grands Tours.

Les baroudeurs s’expliquent, les favoris restent calme

Pour arriver à cette performance, Simon Yates a dû se distinguer dans une échappée très fournie. En effet, après une bagarre de plus d’une heure, ils ont été 38 coureurs à se dégager à l’avant. Peter Sagan, Alexander Kristoff, Dylan Groenewegen, Sonny Colbrelli chez les sprinteurs ou encore Tony Gallopin, Rui Costa, Tiesj Benoot, Oliver Naesen chez les baroudeurs ont passé la journée au premier échelon de la course. Dès le Col de Peyresourde, un premier écrémage a eu lieu mais ne comportant aucune surprise. C’est bien dans la montée d’Hourquette d’Ancizan que ça s’est décanté.

Parti dans la descente et maintenant l’écart dans la vallée, Simon Clarke n’a pu éviter le retour dans un premier temps de Matteo Trentin. L’Italien plutôt un sprinteur a prouvé qu’il était capable d’évoluer à un bon niveau en montagne. Présent dans un second groupe, il n’a pas été en mesure d’être avec le trio Yates-Mühlberger-Bilbao qui va s’avérer supérieur. Basculant au sommet avec une minute sur ses poursuivants, ils sont arrivés jusque dans les derniers mètres ensemble sans se faire rejoindre. Et Yates est arrivé à avoir le dernier mot offrant du même coup une deuxième victoire à sa formation Mitchelton-Scott dans cette édition après Daryl Impey. Sinon, ça n’a pas bougé chez les favoris qui restent avec les mêmes écarts au général. Julian Alaphilippe va devoir à présent défendre sa tunique jaune sur un chrono individuel important.

Caleb Ewan le plus rapide au sprint, Julian Alaphilippe reste leader

Pour la reprise, dans cette onzième étape tracée entre Albi et Toulouse, Caleb Ewan (Soudal-Lotto) s’est montré le plus véloce dans un sprint âprement disputé. L’Australien a battu pour quelques centimètres Dylan Groenewegen (Team Jumbo-Visma) qui s’est fait remonter tout près de la ligne d’arrivée. Un peu plus en retrait, Elia Viviani (Deceuninck – Quick Step) a fini au troisième rang. Terminant dans le même temps que le vainqueur, Julian Alaphilippe est toujours le porteur du maillot jaune.

Décidément, pas un sprinteur ne se détache dans cette 106e édition du Tour de France. Après Mike Teunissen, Elia Viviani, Peter Sagan, Dylan Groenewegen et Wout Van Aert, la dernière arrivée massive a été réglée par Caleb Ewan. Placé mais jamais vainqueur depuis le Grand Départ donné de Bruxelles, le coureur de Lotto-Soudal ne s’est pas fait devancer cette fois-ci. Parvenant à bien se placer dans les rues de Toulouse, il a déclenché au bon moment pour remonter progressivement son principal rival Groenewegen et le dépasser dans les derniers mètres. C’est la première fois de sa carrière qui l’emporte sur la Grande Boucle. Cette victoire est d’autant plus spéciale qu’elle lui permet de rejoindre le club des coureurs comptant un succès minimum dans les trois Grands Tours.

Échappée reprise

Avant qu’Ewan ne parvienne à s’imposer, quelques coureurs ont quand même passé la majeure partie de la journée à l’avant. Stéphane Rossetto (Cofidis), Anthony Perez (Cofidis), Lilian Calmejane (Direct Energie) et Aimé de Gendt (Wanty – Gobert) sont partis dès le premier kilomètre. Mais à l’image des autres étapes dite de plaine, le peloton ne leur a pas laissé beaucoup de marge. Leurs espoirs d’aller jusqu’au bout ont été donc très minces. Et cela s’est vérifié car aucun d’entre eux n’a pu éviter un retour même si de Gendt a tenté un baroud d’honneur en solitaire dans le final. Une action qui a d’ailleurs pas mal agacé Stéphane Rossetto, lui reprochant de ne pas avoir tout donné les kilomètres précédents dans ses prises de relais.

Une chute collective

Autre fait de course à souligner avant l’arrivée, c’est la chute qui s’est produite à une trentaine de kilomètres de la ligne d’arrivée. Celle-ci a notamment freiné Nairo Quintnana (Team Movistar) et Richie Porte (Trek-Segafredo). Mais elle a aussi fait des dégâts à quelques coureurs. Le plus touché a été Niki Terpstra (Direct Energie) contraint à abandonner, alors que Sebastian Langeveld (EF Education First), Giacomo Nizzolo (Dimension Data) et Giulio Ciccone (Trek-Segafredo) portant les stigmates de la chute ont quand même pu repartir. Pour le dernier cité, cela contraste forcément avec le fait d’avoir été maillot jaune la semaine dernière. Finissant loin, à plus de douze minutes, l’Italien encore top 10 (10e) avant le départ est sans conteste le perdant du jour au niveau du général.

Profitant de cette mésaventure de Ciccone, Thibaut Pinot réintègre le top après l’avoir quitté brièvement. Pour le Français, cela s’est mieux passé que l’étape précédente. Et à l’image des autres prétendants à un bon résultat final, il n’a pas concédé temps. Dans les premières positions, c’est le statu quo parfait avec Julian Alaphilippe qui poursuit son règne. A voir désormais jusqu’où pourra aller le leader actuel, car dès demain c’est l’entrée des Pyrénées entre Toulouse et Bagnères-de-Bigorre sur 209,5 kilomètres.  

Origine Axxome II GTR : un vélo surprenant

TodayCycling se lance dans le test de matériel cyclisme ! Et quoi de mieux que de commencer avec l’essai d’un vélo haut de gamme ? Origine Cycles nous a prêté le modèle le plus performant de sa production : l’Axxome II GTR. Sur plus de 500 kilomètres, nous avons eu l’occasion de mener ce vélo sur des compétitions et de longues sorties. Alors, que vaut ce vélo ? On vous le dit tout de suite.

Origine, qu’est-ce que c’est ?

Depuis quelques années, la marque française implantée dans le Nord proche de Valenciennes ne cesse de monter. Dans la dure loi de la vente en direct, Origine a su créer sa place à vitesse grand V. Sa force ? Proposer un montage à la carte. Du choix des périphériques, aux longueurs de potence et manivelles, du braquet, et même de la couleur (!), tout est configurable directement sur le site internet Origine Cycles. Une véritable plus-value qui séduit énormément de passionnés de la petite reine. D’ailleurs, la marque a été récompensé il y a peu dans l’élection du vélo de l’année par le magazine Le Cycle en arrivant en tête des votes des électeurs. Un gage de reconnaissance auprès des utilisateurs d’Origine qui sont pleinement satisfaits de leur monture. Alors, on a voulu en savoir plus.

A LIRE : Acheter un vélo d’une équipe pro : fausse bonne idée ?

Présentation de l’Origine Axxome II GTR

Pour cet essai, Origine Cycles nous a gentiment prêté le modèle le plus haut de gamme qu’il produit : l’Axxome II GTR. Autant dire qu’en terme de ressentis, ce dernier doit être irréprochable. En plus, celui-ci est équipé des meilleurs périphériques possibles : groupe Dura Ace Di2, roues Mavic Cosmic Pro SL UST, périphériques Ritchey (Carbone/Alu) ainsi que d’une Selle Italia SLR Lite Titane. Après quelques réglages de position, nous sommes partis pour plusieurs centaines de kilomètres !

Descriptif détaillé

Cadre : Axxome II GTR Disque Carbone Textreme
Fourche : Axxome II GTR Disque Carbone Textreme
Dérailleur arrière : Shimano Dura Ace 9150
Dérailleur avant : Shimano Dura Ace 9150
Sélecteurs : Shimano Dura Ace 9150
Pédalier : Shimano Dura Ace 9100 50-34
Cassette : Shimano Dura Ace 9100 11-28
Freins : Shimano Dura Ace 9100
Roues : Mavic Cosmic Pro Carbone Disc 2019
Pneus : Mavic Yksion Pro 25
Selle : Italia SLR Lite Titane
Cintre : Ritchey Road Curves WCS Carbone
Potence : Ritchey WCS C-220
Tige de selle : Ritchey 1B Superlogic Carbone
Poids : 6 713g
Prix : 6 654€

Les deux points forts de l’Origine Axxome II GTR

Le freinage à disques

Il faut dire que j’ai été agréablement surpris par le freinage à disques. Il s’agissait de mon premier essai sur un vélo route à disques. Et si vous tergiversez encore, je pense qu’il n’y a plus la moindre hésitation à avoir que d’opter pour la version à disques. Surtout si vous êtes plutôt cyclosportif dans l’âme et que vous avez l’intention de rouler en montagne. Alors oui, on va m’évoquer le poids. Certes plus lourd qu’un freinage à patins, le disques offre une énorme progressivité dans le freinage ce qui permet de prendre avec assurance des courbes dans lesquelles on hésitait à s’engager.

Les roues tubeless Mavic Pro Carbon SL UST

Certes, les roues Mavic Pro Carbon SL UST sont en « option », à choisir lors des paramétrages du vélo. Mais il faut avouer qu’elles ont été une bonne surprise sur cette monture. Bref, on est ici sur le plus haut de gamme, encore une fois, de chez Mavic. Ces roues ajoutent un réel dynamisme au vélo. Au dessus de 30 km/h, les jantes de 45mm sont un pur bonheur. On sent que le vélo file et qu’il ne demande qu’à reprendre du braquet dans les manivelles. Les pneus tubeless Mavic Yksion Pro en 25 mm n’ont jamais contraint la performance et ont largement contribué au confort du vélo. Quand j’ai quitté l’usine Origine avec le vélo, on m’a dit de gonfler à 7 bars. Ayant l’habitude de gonfler à 8,5 environ, je me suis laissé tenter. Si on a la sensation d’avoir des roues un peu molles au départ, on en ressent tous les bénéfices du côté confort. Et la performance suit quand même : sur une sortie type, j’ai battu certains de mes temps de références. Effet placebo me direz-vous. Sauf que ce vélo je l’ai aussi emmené sur quelques compétitions et le constat reste le même : l’Origine Axxome II GTR est confortable et ultra performant !

Les deux points faibles de l’Axxome II GTR

L’intégration Di2

L’un des points négatifs de cet Axxome reste l’intégration Di2. Je veux dire par-là qu’on a l’impression que ça n’a pas été pensé et étudié plus que cela. Les câbles « pendouillent » assez facilement ce qui nuit à la qualité visuelle du vélo. Par ailleurs, c’est un point que j’avais abordé lors de ma visite chez Origine et l’équipe est actuellement en train de travaille sur un vélo tout intégré, comme cela se fait de plus en plus. Rien de tel pour rendre le vélo encore plus élégant.

Que vaut le cadre avec d’autres roues ?

L’autre point négatif est que je n’ai pas pu essayer ce cadre avec d’autres roues. On le sait, le comportement du vélo est dû en grande partie par le train roulant. Alors que vaut cet Axxome avec une paire de roues un peu plus bas de gamme voire en alu ? Car avec les Mavic Cosmic Pro SL UST, la facture monte assez vite. Et à 6 600€, ce n’est pas à la portée de tout le monde.

Acheter l’Axxome II GTR, ça vaut le coût ?

L’Axxome GTR est un vélo surprenant. Lors des premiers tours de pédales on a légèrement l’impression de se « traîner ». Mais lorsque l’on regarde le compteur, on se rend compte qu’on avance bien plus vite qu’on ne le croit. Il faut dire que la sensation de confort est sans pareil. Les aspérités de la route sont absorbées. Le vélo ne tape pas et s’adapte à tous les irrégularités de la chaussée. C’est un pur régal d’enchaîner les kilomètres à son cintre.

Malgré les deux points négatifs (et encore, il fallait trouver quelque chose à redire), l’Axxome II GTR est un vélo qui plait énormément. Et Origine en général. En témoigne le succès de la marque lors de l’élection du vélo de l’année par le magazine Le Cycle. Origine est arrivé en tête du vote des lecteurs. C’est-à-dire que les cyclistes qui achètent Origine en sont pleinement satisfaits. Il faut dire que l’équipe est très accessible. Que ce soit directement à l’usine à Somain ou par téléphone. Une véritable équipe de passionnée qui se dévoue entièrement pour ses clients. De quoi avoir une entière confiance et satisfaction dans l’achat de son Origine.

Wout Van Aert surprend les sprinteurs, Thibaut Pinot piégé

Le scénario de la dixième étape a été imprévisible. Au terme d’une journée complètement folle, Wout Van Aert (Team Jumbo – Visma) a réussi à prendre l’avantage sur les purs sprinteurs dont Viviani (Deceuninck – Quick Step) et Caleb Ewan (Soudal – Lotto) qui ont pris la deuxième et troisième place. Mais surtout, plusieurs coureurs visant le classement général dont Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) ont perdu du temps, piégés par une bordure. Quant à Julian Alaphilippe, présent dans le premier groupe, il reste toujours en position de leader.

Que de surprises ! A première vue, cette étape tracée entre Saint-Flour et Albi sur 217 kilomètres ne constituait pas de danger particulier pour les coureurs. Et pourtant, les faits de course ont réservé un scénario tout autre. A commencer par la victoire pour le moins étonnante de Wout Van Aert, qui est parvenu à battre à la régulière tous les sprinteurs figurant dans le premier groupe. Elia Viviani, Caleb Ewan, Michael Matthews et Peter Sagan dans cet ordre ont tous dû s’avouer vaincu face au talentueux coureur belge. Pour lui, il s’agit de sa première victoire obtenue dans un Grand Tour, qui plus est lors de sa première participation au Tour de France. Et ce n’est sans doute pas la dernière…

Si Wout Van Aert a vécu une très belle journée, qui restera comme un moment marquant de son début de carrière sur la route, d’autres ont connu des difficultés. Et en particulier quelques coureurs concentrés sur le classement général final. D’abord, la course se déroulait de manière classique avec une échappée de six coureurs avec notamment Tony Gallopin (AG2R La Mondiale) et Anthony Turgis (Total Direct Energie) côté français, mais que le peloton a contrôlé et a même rattrapé. Quand tout à coup, profitant des conditions météorologiques, la formation Deceuninck – Quick Step a provoqué un coup de bordure qui a fait exploser le peloton.

Premier accroc pour Pinot

Se retrouvant distancé, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) a été relégué dans un deuxième groupe en compagnie de Rigoberto Uran (EF Education First), Richie Porte (Trek-Segafredo) et Jakob Fuglsang (Astana Pro Team). S’ils sont revenus un instant à une dizaine de secondes sur le premier échelon de la course, ils n’arriveront jamais à faire la jonction. L’addition s’avérera même de plus en plus salée au fil des kilomètres et jusqu’à la ligne d’arrivée. Au final, le temps perdu a été d’une minute et quarante secondes par rapport à des adversaires tels que Geraint Thomas, Egan Bernal, Steven Kruijswijk, Adam Yates, Nairo Quintana qui ont terminé dans le même temps que le vainqueur du jour. Forcément, une mauvaise opération réalisée qui fait reculer par exemple Pinot de la troisième à la onzième place. Mais surtout qui le situe à environ une minute et vingt secondes du duo Thomas- Bernal, deuxième et troisième avant la première journée de repos.

Derrière, d’autres coureurs ont concédé encore plus de temps. Mikel Landa (Team Movistar), en plus d’une chute, s’est retrouvé à deux minutes et neuf secondes tout comme Giulio Ciccone (Trek-Segafredo) encore deuxième ce matin et Fabio Aru (UAE Team Emirates). Pour la plus grosse déconvenue, elle est clairement à mettre à l’actif de George Bennett (Team Jumbo-Visma), quatrième avant le départ de cette étape, qui a terminé dans un groupe de battus à neuf minutes et quarante-une secondes. Ses espoirs de briller au général se sont définitivement envolées.

Alaphilippe, la première semaine parfaite

Dans ce général où une hiérarchie s’est encore un peu mieux dessinée, Julian Alaphilippe en reste pour le moment le patron. Le Français ne pouvait pas rêver mieux. Avec la perte de temps de Ciccone et Pinot, il se retrouve désormais avec une minute et douze secondes d’avance sur son premier poursuivant, Thomas le tenant du titre. De quoi aborder le début de la deuxième semaine, ce mercredi, avec sérénité. Puis entrer certainement avec le maillot jaune dans les Pyrénées. Mais avant cela, comme l’ensemble des coureurs, la journée de repos arrive à point nommé.

Daryl Impey vainqueur d’étape, Julian Alaphilippe reste leader

En cette fin de première semaine de course, l’échappée a eu le dernier mot. Faisant partie des attaquants du jour, Daryl Impey (Mitchelton-Scott) a rallié l’arrivée à Brioude en battant Tiesj Benoot (Soudal – Lotto) au sprint. A quelques secondes, Jan Tratnik (Bahrain Merida) a pris la troisième place. Du côté des favoris, c’est un statu quo avec Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) qui va pouvoir vivre une nouvelle journée en jaune.

La neuvième étape du Tour de France 2019, jour de fête nationale, ne restera pas forcément dans les mémoires. Mais pour Daryl Impey, elle sera inoubliable. Le Sud-Africain a très certainement décroché à 34 ans le plus grand succès de sa carrière. Jusqu’à cette performance, il n’avait encore jamais remporté une étape dans un Grand Tour, c’est désormais chose faite. Parti avec quinze autres coureurs dans les premiers kilomètres, le coureur de Mitchelton-Scott a été en mesure de franchir la ligne d’arrivée devant tous sans exception. Le dernier concurrent à lui opposer une résistance, Tiesj Benoot a été contraint de céder dans le sprint final.

Une journée pour les baroudeurs

Entre les coureurs échappés, il y a eu d’abord une première phase de course où l’entente fut parfaite. Et profitant d’une certaine apathie du peloton, le fait que la victoire allait se jouer entre eux était assez évident. Les premières offensives se sont faites à un peu moins de 60 kilomètres du terme, mais n’ont pas donné grand chose. Le premier qui s’est vraiment mis en évidence a été Lukas Pöstlberger (Bora-Hansgrohe). L’Autrichien a compté jusqu’à 45 secondes d’avance avant de craquer progressivement et voir revenir d’autres coureurs.

C’est dans la dernière côte du parcours à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée que tout a volé en éclats. Alors que quelques coureurs avaient déjà perdu le contact comme Edvald Boasson Hagen (Dimension Data) et Tony Martin (Team Jumbo-Visma), les derniers pourcentages ont permis de créer des différences. Ainsi, Benoot s’est révélé offensif et a fait mal à de nombreux adversaires. Seul Nicolas Roche (Team Sunweb) va réussir à le suivre. Puis, Daryl Impey va parvenir à revenir dans un second temps. Ces trois hommes qui ont basculé en tête de l’ultime côte répertoriée ont alors creusé un écart intéressant, qui va s’avérer décisif. Sauf que Roche ne tiendra pas la cadence et se fera distancé un petit peu plus loin.

Tranquille pour les favoris

C’est donc Impey et Benoot, qui ont pu se disputer la première place. Si Benoot a lancé son sprint en premier et semblait être bien parti, Impey a prouvé sa supériorité dans ce domaine et n’a pas eu trop de mal pour imposer sa puissance. Il s’agit d’un nouveau fait d’arme pour le Sud-Africain au Tour de France après avoir porté le maillot jaune lors de l’édition 2013. Une tunique de leader qui est actuellement porté par Julian Alaphilippe. A l’image des autres coureurs placés au général, mis à part Romain Bardet mais repris rapidement, il n’a pas bougé aujourd’hui et vécu une journée sans difficultés après avoir beaucoup donné sur la route de Saint-Etienne. Avant la première journée de repos qui s’annonce mardi, une belle occasion sera à saisir pour les sprinteurs sur la dixième étape.

Thomas De Gendt épatant, Alaphilippe et Pinot gagnent du temps

Cette huitième étape a offert du grand spectacle, en particulier dans les derniers kilomètres. Membre de l’échappée quasiment dès le départ, Thomas De Gendt (Soudal – Lotto) est allé jusqu’au bout sans se faire rejoindre. Alors que derrière, le duo français Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) et Thibaut Pinot (Groupama – FDJ) a réussi à s’extirper et a terminé avec une vingtaine de secondes d’avance sur un premier peloton composé des autres coureurs visant le général et des quelques sprinteurs restants. Grâce à ce temps récupéré, Alaphilippe est de nouveau maillot jaune.

Un final de toute beauté ! Il va marquer assurément cette édition du Tour de France tant il aura été palpitant et c’est le cas de le dire. A commencer par la grande prestation de Thomas De Gendt. Sa réputation de baroudeur a de nouveau fait des ravages sur la route reliant Mâcon à Saint-Etienne. En tête de course pratiquement de bout en bout, hormis le premier kilomètre, il a écœuré les coureurs qui l’ont accompagné dans l’échappée, mais aussi les cadors du peloton. Ces derniers sont tombés sur un véritable os, cependant deux coureurs en particulier peuvent largement se montrer satisfait. Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot qui sont passés à l’offensive ont pu reprendre du temps à leurs adversaires directs. Sur un profil particulièrement vallonné, ces coureurs ont donc parfaitement su en profiter.

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Une journée éprouvante

Avec quasiment un enchaînement montée-descente toute la journée, cela s’est avéré très usant et fatigant. Certains se sont même détachés dans la portion la moins compliquée au départ. De Gendt le vainqueur du jour a été accompagné par Benjamin King (Dimension Data), Niki Terpstra (Total Direct Energie) et Alessandro De Marchi (CCC Team) qui va réussir à faire la jonction un petit peu plus tard. Ces quatre-là vont alors parcourir un bon bout de chemin ensemble jusqu’à se séparer à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée. De Marchi et De Gendt n’étaient plus que tout les deux à l’avant. Au même moment, le peloton perdait des éléments, mais essentiellement les sprinteurs et moins bons grimpeurs.

Des faits de course majeurs

C’est vraiment les vingt derniers kilomètres qui ont fait basculer cette étape dans une autre dimension. D’abord, fait marquant, Geraint Thomas (Team INEOS) est tombé après une faute de sa part, obligeant ses coéquipiers à mener un gros effort pour essayer de le faire revenir dans le peloton. Le Britannique arrivera à rentrer mais tout seul, alors qu’il ne lui restait plus qu’Egan Bernal comme équipier dans le groupe. Autrement, à l’avant, un De Gendt des très grands jours a distancé De Marchi et s’en est allé seul. Son écart était alors d’une minute sur le groupe maillot jaune à quinze kilomètres environ du terme.

C’est à ce moment, dans la dernière côte répertoriée du jour qu’Alaphilippe est passé à l’attaque. Pinot va être le seul en capacité de le suivre. Les autres un ton en-dessous resteront ensemble mais ne reviendront jamais. Pourtant, ils ont essayé de mener la chasse sur les kilomètres restants. La tendance leur sera défavorable au détriment des deux Français qui ont démontré leur très grande forme. Revenant progressivement sur De Gendt, ils n’arriveront tout de même pas à dépasser le Belge auteur d’un exploit retentissant en solitaire. A noter quand même qu’ils échoueront pour six secondes mais finiront avec vingt secondes de marge d’une trentaine d’unités réglé par Michael Matthews. Dans ce même groupe, Thomas, Bernal, Fuglsang, Yates et autre Quintana en faisaient partie.

Julian Alaphilippe redevient le patron

Cette journée retiendra aussi qu’elle a permis à Alaphilippe de reprendre les commandes au niveau du général. Avec 23 secondes sur l’ancien porteur du maillot jaune Giulio Ciccone (Trek-Segafredo), il dispose d’un bel avantage pour être leader encore plusieurs jours. Thibaut Pinot est quant à lui désormais troisième avec un retard de 53 secondes. A partir de la quatrième place et George Bennett (Team Jumbo-Visma), l’écart excède la minute tout comme pour Thomas et Bernal en cinquième et sixième position. Une explication entre ces coureurs n’est d’ailleurs pas à exclure sur la neuvième étape entre Saint-Etienne et Brioude (170 km).

Dylan Groenewegen trouve l’ouverture au sprint

Au terme d’une journée calme, le gain de la septième étape est revenue à Dylan Groenewegen (Team Jumbo-Visma). Dans un sprint disputé, le Néerlandais a devancé Caleb Ewan (Soudal – Lotto) qui est passé tout proche de la victoire, alors que Peter Sagan (Bora – Hansgrohe) est allé prendre la troisième place. De son côté, Giulio Ciccone (Trek-Segafredo) a conservé son maillot jaune sans difficultés.

C’était à prévoir, le tracé entre Belfort et Chalon-sur-Saône n’a pas réservé de surprises. La plus longue étape de cette 106e édition (230 kilomètres) a débouché sur un sprint massif. Celui-ci a été remporté par Dylan Groenewegen, qui retrouve des couleurs après ne pas avoir connu le début de Tour de France souhaité. A la différence des arrivées de Bruxelles marquée par une chute ou celle de Nancy conclue à la cinquième place, il s’est montré le plus rapide cette fois-ci. Mais ça s’est joué à très peu de choses par rapport à Caleb Ewan, qui a été battu pour seulement quelques centimètres. En tout cas, ce succès décroché va assurément lui faire beaucoup de bien et lui retirer une certaine pression en vue des prochains sprints. 

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Ce duel dans les derniers mètres opposant Groenewegen à Ewan est quasiment le seul fait à retenir de cette journée. Autrement, ce fut une véritable journée de transition. Stéphane Rossetto (Cofidis) et Yoann Offredo (Wanty – Gobert) ont été les deux seuls courageux à se porter à l’avant. Attaquants dès le départ, ils ont fait plus de deux cents kilomètres ensemble à l’avant. Mais avec jamais le moindre espoir d’aller au bout. Le peloton les a contrôlé à distance respectable avant de les rattraper dans la dernière heure de course quand il en a vraiment voulu.

Ensuite, les formations ont essayé de maintenir à l’avant leurs leaders pour le général ou leurs sprinteurs pour la victoire du jour. Une féroce bataille, qui s’est poursuivie jusqu’au moment de l’emballage final où les coureurs les plus rapides ont pu pleinement s’exprimer. Dylan Groenewegen aura su se montrer le plus performant. Derrière, Ewan et Sagan ont complété le podium. Ce dernier faisant quand même une nouvelle bonne opération dans l’optique du maillot vert dont il est le grandissime favori pour le ramener jusqu’à Paris. Sinon, rien à signaler chez les favoris et chez le leader de l’épreuve Giulio Ciccone, qui devra se révéler performant pour rester en haut du classement après une huitième étape vallonnée et piégeuse en direction de Saint-Etienne.

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Dylan Teuns dompte la Planche des Belles Filles, Giulio Ciccone en jaune

Ce n’est pas forcément le scénario attendu sur la sixième étape du Tour de France qui s’est déroulé. Pour la première fois de cette édition, l’échappée est allée au bout. Au sommet de la Planche des Belles Filles, Dylan Teuns (Bahrain Merida) s’est imposé en venant à bout de Giulio Ciccone (Trek-Segafredo) qui lui aura contesté la victoire jusque dans les derniers mètres. Mais l’Italien va pouvoir largement se satisfaire de cette deuxième place, car il est le nouveau détenteur du maillot jaune. Pour six secondes seulement, Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) a dû le céder. A noter que Geraint Thomas (Team INEOS) et Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) ont été les premiers favoris à franchir la ligne d’arrivée.

La chance sourit aux audacieux. Cette formule s’applique parfaitement à deux coureurs qui ont passé toute la journée à l’avant de la course. Sur un tracé exigent dans le massif des Vosges et avec une arrivée plus que corsée à la Planche des Belles Filles, Dylan Teuns est parvenu à finir de manière victorieuse son échappée. De son côté, le deuxième Giulio Ciccone s’est emparé du maillot jaune de leader. De quoi laisser passer plus facilement la déception de ne pas avoir remporté l’étape.

Une belle lutte pour la victoire

Ils ont été quatorze à composer l’échappée du jour avec notamment Teuns, Ciccone mais aussi Greipel, De Gendt et Wellens. D’ailleurs, ce dernier en a profité pour prendre encore des points pour le classement de la montagne qu’il mène à la sortie des Vosges. Mais pour rivaliser pour le gain de l’étape, les efforts consentis ces derniers jours ont sans doute pesé. Il faisait partie des plus forts parmi les hommes de tête, mais certains se sont montrés un ton au-dessus. A commencer par Meurisse, qui l’a décroché dans la Planche des Belles Filles, mais surtout Teuns et Ciccone qui ont livré un beau duel. Ensemble encore à quelques mètres de la ligne, ce sont les passages sur des pourcentages à 24% maximum qui ont la différence au profit du Belge. Pour le coureur de Bahrain Merida, il s’agit de son premier succès sur la Grande Boucle et plus largement dans un Grand Tour.

Des écarts sur un kilomètre

Pour la lutte entre les favoris, cela s’est vraiment résumé à une course de côte. Les ascensions du Markstein, du Grand Ballon ou encore du Ballon d’Alsace n’ont pas permis d’assister à une grosse sélection. Le Col des Chevrères a commencé à émousser sérieusement les coureurs avant d’entamer la Planche des Belles Filles. Parmi la trentaine d’unités présents au pied de l’ascension, tous les leaders étaient présents. Et sont même restés groupés jusqu’au moment d’aborder le dernier kilomètre rajouté par rapport aux trois passages précédents du Tour dans cette montée. C’est à cet instant que tout est parti en éclat, et des écarts plus ou moins significatifs se sont crées.

Alejandro Valverde a eu beau faire le rythme en tête de groupe quelques instants, Warren Barguil et Mikel Landa ont bien tenté une attaque ou encore David Gaudu a fait un gros travail pour Thibaut Pinot, c’est surtout Julian Alaphilippe qui a forcé tout le monde à s’employer au maximum et même au-delà. Le porteur du maillot jaune, qui était en position défensive a fait parler ses qualités de puncheur dans les forts pourcentages. S’il a un peu coincé dans les derniers mètres, à l’image des autres coureurs, seul Geraint Thomas l’a devancé de deux secondes. Sinon, Pinot a fini dans le même temps que lui. Derrière, pour n’en citer que quelques uns, Quintana a perdu sept secondes par rapport au tenant du titre, Fuglsang a concédé neuf secondes tut comme Bernal. Si cette perte de temps est minime, elle est supérieure et plus inquiétante pour Romain Bardet. Le Français a perdu pas moins d’une minute et neuf secondes, qui s’ajoute au retard du chrono par équipes. Une mauvaise opération assurément pour le leader d’AG2R La Mondiale.

Pas de hiérarchie claire établie

Après ce qui devait permettre d’assister aux premières différences sensibles, le général reste toujours dense au niveau des premières positions. Ciccone mène les débats pour six secondes sur Alaphilippe et trente-deux secondes aux dépends de Teuns. Derrière ce podium provisoire, Thomas (5e) est bien placé à quarante-neuf secondes. Bernal (6e) et Pinot (7e) sont à l’affût respectivement à cinquante-trois et cinquante-huit secondes. Autrement, Fuglsang (11e) pointe à une minute dix-neuf secondes, Adam Yates (14e) à une minute et vingt-quatre secondes et Quintana (16e) à une minute et quarante-et-une secondes. Rien n’est donc fait et il faudra désormais attendre certainement les Pyrénées à moins que les arrivées à Saint-Etienne et Brioude ce week-end nous réserve des surprises.

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Peter Sagan impérial débloque son compteur

Pour l’entrée du Tour de France dans les Vosges, c’est un sprint en comité réduit qui a eu lieu. Dans un peloton composé de quatre-vingt unités environ, Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) s’est montré le plus fort dans cette cinquième étape. Avec une certaine marge, le Slovaque a eu raison notamment de Wout Van Aert (Team Jumbo-Visma) et Matteo Trentin (Mitchelton-Scott). Avec cette victoire, il conforte ainsi son maillot vert. De son côté, Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) qui a passé une journée tranquille au chaud est toujours le leader du classement général.

Après avoir tourné autour du succès sur ces premiers jours de course, Peter Sagan n’a pas laissé filer l’occasion lors de la cinquième étape. Pourtant, le profil était vallonné entre Saint-Dié-des-Vosges et Colmar, particulièrement dans les soixante-dix derniers kilomètres avec trois différentes ascensions de deuxième et troisième catégorie. Le Slovaque qui ne s’est jamais retrouvé distancé a tenu le choc comme quelques autres sprinteurs avant de les régler tous au sprint.

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Contrôle du peloton

Si les grandes manœuvres n’ont pas eu lieu sur ce tracé de moyenne montagne, quelques baroudeurs ont tout de même animé l’avant de la course. Mais le quatuor composé de Toms Skujins (Trek-Segafredo), Tim Wellens (Soudal-Lotto), Simon Clarke (EF Education First) et Mads Wurtz Schmidt (Katusha-Alpecin) n’a jamais possédé beaucoup d’avance. Du coup, leurs espoirs de rallier l’arrivée en vainqueur n’ont pas existé à un seul instant. Même Toms Skujins, le plus fringant dans l’échappée, s’est fait rattraper dans la dernière ascension par un peloton sans pitié.

Menant un rythme soutenu mais sans plus, cela a suffi pour mettre en difficulté de nombreux coureurs dont plusieurs sprinteurs de renom. Que ce soit Groenewegen, Ewan, Viviani, Kristoff, ils ont tous décroché. Au contraire, Matthews, Sagan, Colbrelli ou encore Trentin sont restés dans le peloton. Et n’ont pas à eu puiser dans leurs réserves dans les plus forts pourcentages, faute d’attaque des meilleurs grimpeurs.

Sagan, la belle opération

A Colmar, pour le final, c’est donc un peloton à peu près réduit de moitié qui s’est disputé la victoire. Les coureurs les plus rapides ont logiquement occupé les premières places. A commencer par Sagan, qui a dominé le sprint. Un ton au-dessus, le Slovaque a mis quelques longueurs à ses adversaires. Cela lui permet de consolider son maillot vert qu’il va tenter de ramener une 7e fois à Paris. Sinon, derrière, Van Aert a réussi à décrocher la deuxième place et les secondes de bonifications qui vont avec. C’est le seul changement notable au général puisque le Belge s’est rapproché à 14 secondes de Julian Alaphilippe. Le Français va passer un test très important tout comme les prétendants à la victoire finale lors de la 6e étape qui s’achève à la Planche des Belles Filles.

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Elia Viviani règle la meute des sprinteurs

Après avoir remporté la troisième étape par le biais de Julian Alaphilippe, Deceuninck – Quick Step continue sur sa lancée grâce à Elia Viviani. Le sprinteur italien s’est montré le plus rapide dans la dernière ligne droite en prenant le dessus notamment sur Alexander Kristoff (UAE Team Emirates) et Caleb Ewan (Soudal – Lotto). Au classement général, Julian Alaphilippe est toujours le porteur du maillot jaune.

En ce début de Tour de France, c’est la loi des séries qui s’impose. Après que le Team Jumbo-Visma ait remporté les deux premières étapes, les deux suivantes sont revenues à la Deceuninck – Quick Step. Un résultat rendue possible avec la prestation d’Elia Viviani lors de cette quatrième journée de course. Sur un tracé entre Reims et Nancy favorable aux sprinteurs, l’Italien faisait partie des favoris. Mais il fallait encore le démontrer dans le final, ce qu’il est parvenu à faire. Une victoire significative car il s’agit de sa première sur les routes du Tour de France.

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Un peloton en gestion

Comme c’était à prévoir, cette étape s’est surtout résumée au sprint final, car autrement il ne s’est pas passé grand chose. Les trois échappés Yoann Offredo, Frederik Backaert (Wanty – Gobert) et Michael Schär (CCC Team) ont quand même essayé d’animer la journée. Mais le peloton leur a donné aucune chance d’y croire. Jamais l’écart n’a excédé les trois minutes et trente secondes. C’est dire à quel point les équipes des principaux sprinteurs ne voulaient pas laisser filer cette opportunité. D’ailleurs, le dernier des rescapés des hommes de tête Michael Schär s’est fait rattrapé avant les quinze derniers kilomètres dans la côte de Maron.

Dans cette difficulté de quatrième catégorie, le peloton a haussé le ton. Et particulièrement Bora-Hansgrohe puis le Team Sunweb pour favoriser Peter Sagan et Michael Matthews avec l’objectif de lâcher quelques coureurs. Les sprinteurs les moins à l’aise quand la route s’élève ont réussi à tenir le choc, même Dylan Groenewegen qui a reculé dans la montée sans décrocher complètement. Du coup, tout le monde était présent pour jouer sa carte dans l’emballage final.

Viviani présent au rendez-vous

S’il y a eu une attaque entre temps de Lilian Calmejane (Total Direct Energie), c’est bien les tout derniers kilomètres qui ont été chauds. Chaque équipe a tenté de placer au mieux son sprinteur. A ce jeu-là, Deceuninck – Quick Step s’en est le mieux tiré avec Viviani parfaitement placé au moment de produire son effort. Pour franchir la ligne en première position, ça n’a pas été sans difficulté car Kristoff et Ewan ont notamment offert une belle résistance. Mais l’ex-champion d’Italie a été légèrement plus rapide. Un succès qui va forcément lui enlever une certaine pression pour la suite de la course. Et lui permet d’avoir la certitude de ne pas repartir bredouille au contraire du dernier Giro. A présent, ça va être à son coéquipier Julian Alaphilippe de jouer. Le Français va devoir défendre sa tunique jaune pour l’entrée dans les Vosges à l’occasion de la 5e étape.

Julian Alaphilippe en démonstration et nouveau maillot jaune

Lors de cette troisième étape du Tour de France, Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) a fait parler toute sa classe. Entre Binche et Epernay, sur un tracé exigent surtout vallonné dans le final, le Français a prouvé sa supériorité. Vainqueur en solitaire, il a terminé avec vingt-six secondes de marge sur un peloton réglé par Michael Matthews (Team Sunweb) devant Jasper Stuyven (Trek-Segafredo). Un écart qui lui a permis de revêtir pour la première fois de sa carrière le maillot jaune aux dépends de Mike Teunissen (Team Jumbo-Visma) le précédent leader et mis en difficulté dans les derniers kilomètres.

Épatant, impressionnant, brillant… Les superlatifs manquent pour qualifier la prestation produite par Julian Alaphilippe sur la troisième journée de ce Tour de France. Désigné comme l’un des principaux favoris avant de prendre le départ de Binche (Belgique) pour s’imposer à Epernay, il a répondu présent. Et c’est peu de le dire ainsi, car c’est une démonstration qu’a réussi à livrer le coureur de Deceuninck – Quick Step dans les quinze derniers kilomètres. Parti seul, il a coupé la ligne d’arrivée de la même manière pour signer l’exploit du début de cette 106e édition. Et restera assurément déjà comme un des moments forts.

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Tim Wellens puis Julian Alaphilippe

Avant qu’Alaphilippe ne s’illustre, un autre coureur particulièrement a animé cette journée. En l’occurrence, Tim Wellens qui a fait le pari de prendre l’échappée alors qu’il pouvait sur un tel profil jouait sa carte en restant plus au chaud dans le peloton. Accompagné par quatre coureurs français, Stéphane Rossetto (Cofidis), Anthony Delaplace (Team Arkea-Samsic), Paul Ourselin (Team Total Direct Energie) et Yoann Offredo (Wanty – Gobert), il les a tous distancé à un peu moins de 50 kilomètres du terme. Et va ensuite un moment occuper seul la tête de course. Au passage de différentes côtes, le Belge a accumulé des points pour le classement de la montagne dont il occupe la tête ce soir. C’est son principal bénéfice de son échappée, car le coureur de Lotto-Soudal n’a pu éviter le retour du peloton.

C’est au sommet du mur de Mutigny (0,9 km à 12% de moyenne), à 15 kilomètres environ de l’arrivée, que Tim Wellens a vu revenir sur lui comme une balle Julian Alaphilippe. Le Français n’a pas tardé à le déborder alors qu’il avait déposé tout le monde dans le peloton deux centres mètres plus tôt. Personne n’a été capable de le suivre, mais surtout aucun coureur ne reviendra sur lui. Le peloton fort d’une cinquantaine unités a eu beau rouler derrière, il était déjà trop tard. Creusant rapidement un écart atteignant les 50 secondes, le Français a su parfaitement résister ensuite malgré des portions pas toujours favorables pour un homme seul.

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Julian Alaphilippe aux commandes

A la fin, il a terminé avec vingt-six secondes de marge, ce qui témoigne de son incroyable prestation. Que ce soit Matthews, Stuyven, Van Avermaet et Sagan qui ont fini dans le top 5 ou Bernal et Pinot qui ont quand même grappillé cinq secondes aux autres favoris en évitant une cassure, ils doivent tous s’avouer vaincu. Ils ne pouvaient véritablement rien faire face à un coureur, qui a démontré une nouvelle fois que c’était l’homme de cette saison. Ce n’est pas pour rien qu’il est le numéro 1 mondial. Avec vingt secondes d’avance sur son dauphin Wout Van Aert (Team Jumbo-Visma), son règne en jaune peut légitimement durer quelques jours, jusqu’à la Planche des Belles Filles ce jeudi. Il vivra en tout cas sa toute première journée de leader sur la quatrième étape de Reims à Nancy.

Team Jumbo-Visma impose sa loi, Mike Teunissen reste en jaune

Pour le compte de la deuxième étape de ce Tour de France 2019, Team Jumbo-Visma a fait très forte impression. La formation néerlandaise a dominé le contre-la-montre par équipes disputée autour de Bruxelles. Elle a parcouru les 27,2 kilomètres du tracé en 28’57, soit  20 secondes de mieux que le Team INEOS et 21 secondes devant Deceuninck – Quick Step. Avec ce résultat, Mike Teunissen (Team Jumbo-Visma) conserve les commandes au classement général après avoir remporté l’étape inaugurale.

Une véritable leçon ! Sur le contre-la-montre par équipes, il y a eu le Team Jumbo-Visma et les autres. Un ton au-dessus de la concurrence, la formation néerlandaise a réalisé une très grosse performance. En tête à tous les points intermédiaires et à l’arrivée, ça a été les seuls à descendre sous la barre des vingt-neuf minutes. Pour donner encore une autre dimension à cette victoire, la marge avec les poursuivants est conséquente. Personne n’a pu se rapprocher à moins de vingt secondes des vainqueurs du jours. Sur le podium du jour, Team INEOS et Deceuninck – Quick Step sont ceux qui ont le mieux limité la casse en terminant respectivement à vingt et vingt-et-une secondes. C’est dire l’ampleur des écarts creusés.

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Mike Teunissen toujours en tête

C’est un début de Tour de France absolument parfait que vit cette la Jumbo-Visma, car en deux jours de course disputés, elle a connu autant de succès. Après la victoire surprise de Mike Teunissen au sprint hier, le collectif complet a cette fois-ci fait la différence. Du coup, c’est en toute logique que plusieurs coureurs de cet effectif trustent les premières positions au général. Avec dix secondes d’avance, Mike Teunissen est un leader solide devant Wout Van Aert, Steven Kruijswijk qui est le favori le mieux placé, Tony Martin et George Bennett. Puis, il faut aller à trente secondes pour trouver trace de d’autres coureurs. En l’occurrence, avec leur deuxième place au terme du chrono, Gianni Moscon, Egan Bernal, Geraint Thomas, Dylan Van Baarle sont placés en embuscade.

Pinot à l’affût, Bardet en retrait au général

Avec une troisième place décrochée avec sa formation Deceuninck – Quick Step, Julian Alaphilippe peut toujours prétendre au maillot jaune ces prochains jours. Mais il faudra s’avérer très fort pour le numéro 1 mondial pour prendre la tête du général à court terme, car il pointe actuellement à 31 secondes. Autre Français qui a passé une belle journée, c’est Thibaut Pinot. Huitième avec sa formation Groupama-FDJ à trente-deux secondes du meilleur temps, l’un des prétendants à la victoire finale a réalisé une bonne opération. Il a pris du temps à une bonne partie de ses rivaux.

Si Rigoberto Uran est légèrement devant, d’autres comme Vincenzo Nibali, Jakob Fuglsang, Nairo Quintana sont en retard en comparaison du leader de Groupama-FDJ. Mais ils se tiennent en quelques dizaines secondes. Les deux plus grands perdants sont quand même Richie Porte qui a fini à 1’18 avec Trek-Segafredo et Romain Bardet à 1’19 avec AG2R La Mondiale. Cependant, la route est encore très longue et les retournements de situation largement possible. Cela pourrait être le cas dès la troisième étape entre Binche et Epernay, vallonnée dans le final avec quelques bosses courtes mais raides. Un beau terrain de jeu pour les puncheurs, et méfiance pour les coureurs visant le classement général.

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Teunissen l’emporte à Bruxelles et endosse le maillot jaune

Au terme des 194,5 kilomètres que comptait la première étape du Tour de France 2019, c’est le Néerlandais Mike Teunissen (26 ans) qui s’est imposé au sprint. Le coureur de l’équipe Jumbo-Visma, récent vainqueur du ZLM Tour (2.1), a endossé à l’issue de l’étape disputée autour de Bruxelles le premier maillot jaune de la 106e Grande Boucle.

Mike Teunissen s’empare du premier maillot jaune du Tour

Mike Teunissen, habituellement coéquipier de son leader Dylan Groenewegen (victime d’une chute massive dans les derniers hectomètres de course), a saisi sa chance au sprint et a vaincu, à Bruxelles. Le Néerlandais a devancé au sprint Peter Sagan (Bora-hansgrohe) et Caleb Ewan (Lotto-Soudal), respectivement classés second et troisième de la première étape du Tour de France 2019. Teunissen a endossé à l’occasion de la cérémonie protocolaire les maillots jaune et vert, tandis que Greg Van Avermaet (Team CCC) a pris celui à pois de meilleur grimpeur. Côté infirmerie, à noter que Jakob Fuglsang (Astana) a chuté à 18 kilomètres de l’arrivée, avec pour conséquence l’arcade sourcilière et le coude droit en sang. Geraint Thomas, le leader de l’équipe Team Ineos, a lui aussi été pris dans la chute du dernier kilomètre, sans gravité.

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Dimanche, à l’occasion de la 2e étape, les coureurs se joueront la victoire d’étape et le maillot jaune au terme d’un contre-la-montre par équipe de 26,7 kilomètres couru une nouvelle fois autour de Bruxelles.